C'est en ce mois de mai que l'Akatsuki décida de déménager. Enfin, Pein avait décidé qu'il était temps de partir pour un autre repère, plus grand, moins vétuste, plus discret et mieux caché. Sa décision avait été si soudaine ! Cependant, elle n'était pas pour déplaire à certains des membres, qui en avaient plus qu'assez de vivre dans une espèce de grotte sombre et inconfortable. Et ce fut par ce joli mois de mai, que l'Akatsuki partit vers sa nouvelle demeure.
« Voilà ! On y est !».annonça Pein en arrivant devant une grande bâtisse. Le bâtiment en question était une vaste maison qui avait traversé les temps en étant à chaque fois plus modifiée et plus agrandie, sa structure de base était intacte, mais de nombreuses pièces s'y était ajoutées, d'où, sa taille presque démesurée. Les membres de l'akatsuki fixèrent alors leur chef, incrédule : comment pouvait-on se cacher dans un endroit aussi visible ? Devant ces regards suspicieux, le chef balança une ou deux explications : Il avait fait le nécessaire pour faire croire aux habitants du village voisin que le lieu était hanté. Du coup, personne n'oserai s'approcher à moins d'un kilomètre de la maison, .Ils finirent par entrer, Pein ouvrant la marche.
L'intérieur était encore plus surprenant que l'extérieur. Il y avait de longs couloirs, si longs, qu'on n'en voyait pas la fin ; d'innombrables portes, donnant sur d'immenses pièces baignées de lumière. Après une semaine, toute la maisonnée avait été aménagée. Ils pouvaient y vivre comme dans n'importe quelle maison. Un soir, au coin du feu, kakuzu leur apprit une étrange nouvelle : il avait trouvé des documents, parlant de la maison, mais la pluparts d'entre eux étaient illisibles à cause d'une inondation survenue quelques années auparavant. Seul le dernier en date, une sorte de plan annoté, avait plus ou moins échappé à la catastrophe ; et selon lui, la maison aurait 66 piéces,une immense cave et un grenier.
« Tu es sûre que se n'est pas un faux document ? » avait marmonné Sasori.
« 66 salles . Ca ne m'étonne pas vu la taille de cette ! » Avait dit Deidara.
« Intéressant » avait grogné Pein « Nous n'avons pas encore trouvé la cave, ce plan va nous être utile » ; et sans plus tarder, le chef de l'akatsuki partit à sa recherche.
Les Jours passèrent, l'entrée de la cave avait été facilement trouvée grâce au plan qui se révélait être juste. Tout le monde était plongé dans un joyeux et habituel train-train-quotidien.
Mais un jour de Juin Deidara n'ayant aucune mission et s'ennuyant à mourir, se rappela de l'anecdote de Kakuzu et décida de vérifier si c'était vrai que la maison comptait 66 pièces. Il se leva de son lit et parcouru les dédalles de couloirs, comptants les portes. A la fin, il n'en avait compté que 65. « Il y a une erreur » se dit l'artiste. Et il recommença, grimpant les marches à toute vitesse, courant de portes en portes. Et encore une fois, il n'en compta que 65. Il décida de recompter tout en les marquant d'une croix ; peut être en avait il oublié une ?peut être s'était il égaré ? (même si c'était fort peu plausible)Ou peut être étais ce une pièce dissimulée derrière un mur ou une bibliothèque ? Il se décida et repris ses comptes, tel un Kakuzu enragé, entra dans chaque salles, tapotant les lurs pour voir si ils étaient creux, essayant de détecter le moindre mécanisme pouvant dissimuler une chambre secrète. Mais il en compta que 65. Il alla voir Sasori qui lui dit d'arrêter, que le plan comportait certainement une erreur. Et c'est sur ces conseils que Deidara alla se coucher.
Le lendemain, le blond se leva, de bonne humeur. Il s'habilla, sortit de sa chambre pour le petit déjeuné. Il trottinait jusqu'à sa destination lorsqu'il stoppa sa course : il donnait un petit coup à chaque portes, comme il avait fait la veille en les comptants. Il se secoua la tête, essayant de se résonner ; Sasori lui avait dit que c'était une erreur, pas la peine de s'inquiéter. Et il reprit son chemin en modelant un oiseau qu'il fit exploser quelques mètres plus loin.
Quelques semaines plus tard, Deidara se promenait dans les couloirs, laissant son esprit vagabonder. C'est alors qu'il s'immobilisa. 65. Il venait de compter 65 portes sans y prendre garde. Un petit frisson parcouru alors son échine. Il décida alors de faire plus attention. La journée suivante se passa sans qu'il ait compté une seule porte ; il en fut très fier. Mais, trois jours après « l'incident », Le blond entendit le nombre 65 résonner dans sa tête. Il regarda sa main, elle venait de frapper la porte face à laquelle il se trouvait. Il commença à s'inquiéter et alla se confier à Sasori qui lui demanda encore de ne plus compter les portes, que ce nombre était surement dû à une erreur, qu'il n'y avait que 65 pièces dans cette maison puisqu'il les avait lui-même compté. Mais le blond ne parvint pas à se calmer. Pire, son état s'aggrava de jours en jours, désormais, à chaque déplacement, il donnait un petit coup dans les portes à côté desquelles il passait, prenant toujours le même chemin. Le nombre 65 l'obsédait ; tant et si bien qu'il cessa de fabriquer ses petites créations argileuses.
Sasori finit par s'inquiéter pour son coéquipier et décida de partir le plus vite possible. Faire prendre l'air au blond serait le meilleur remède qu'il puisse trouver. Il trouva le prétexte d'une mission pour s'en aller avec l'artiste par une belle journée de Juillet.
Partir en « mission » fut comme une renaissance pour le blond : il était moins stressé, il recommençait à modeler son argile,… et surtout, son obsession pour le nombre 65 avait disparut.
Ils revinrent au repère en septembre. Tout se passa bien, Deidara ne parlait plus de ses pièce, continuait à faire exploser ses statues d'argiles,… Tout semblait être rentré dans l'ordre…
Sauf que le blond n'avait pas perdu une seule fois ses pensées envers les 65 salles. C'est comme si il était attiré par ce mystère, comme si quelque chose d'inconnu flottait autour de ce chiffre. A aucun moment il n'avait cessé d'y penser, pas un seul.
Il continua ses recherches, regarda les plans de la maison, observa minutieusement toutes les pièces (au grand damne des autres membres),… De ses recherches, il déduisit que la pièce manquante était un chambre car le premier étage en comportait 15 d'un côté et 19 de l'autre. Il essaya même de faire sauter les murs avec une bombe, mais les autres membres l'arrêtèrent. Sasori lui demanda de se tenir tranquille s'il ne voulait pas se faire trucider par les autres membres de l'akatsuki.
Les mois passèrent, les lubies de Deidara aussi ; elles s'étaient évanouies comme par magie.
Mais, une après midi de Novembre, Alors que tout le monde était partit, Deidara passa dans le couloir qui menait aux escaliers menant au premier étage. C'est alors qu'un détail attira son regard : Il y avait une porte qu'il n'avait jamais vu auparavant. Il prit la poignée, la tourna et entra. Il fit face à une pièce vide, sans aucune fenêtre, sans meuble, sans rien. Il fût déçut de se qui se tenait sous ses yeux. Il se tourna pour repartir vers le couloir mais vit qu'il n'y avait aucune sortie. La porte avait disparut. Et l'artiste sut alors qu'il l'avait enfin trouvé, la chambre66.
