Disclaimer : Hormis quelques personnages de mon invention, tout est à JK Rowling je ne possède rien.

Titre : The vanishing cabinet

Auteur : Malh

Rating : T (mais ce n'est pas définitif, ça pourrait évoluer)

Pairing : Mystère mystère ^^ Vous le saurez bien assez tôt, mais je peux dire que le pairing principal sera un slash et qu'il y aura des couples secondaires hétéros.

Genre : Aventure/Romance/Drame

Résumé : Draco n'avait pas prédit ce qu'il se passerait en entrant dans cette armoire : une autre époque et l'occasion de se construire une nouvelle vie. Mais, malheureusement pour lui, les fantômes du passé ne sont jamais bien loin. SLASH. VOYAGE DANS LE TEMPS.

Temps de parution : Si j'arrive à tenir le rythme je devrai poster une fois par semaine le vendredi. Pour l'instant j'ai cinq chapitre en réserve donc ça devrait aller ^^

Note de l'auteur : Bonjour à tous !

Je sais que faire une fiction sur un voyage dans le temps n'est absolument pas originale (et que j'en ai déjà faite une avec Teddy), mais j'avais encore envie de tenter le coup, mais avec Draco ! J'ai un peu de mal à écrire avec ce personnage alors n'hésitez pas à me dire si vous le trouvez trop OOC. Je ne sais pas combien de chapitres va contenir cette fiction, mais elle en aura plus de dix c'est certain. Trêve de blabla, je vous laisse avec le chapitre et on se retrouve en bas ! ;)

Bonne lecture !


Chapitre 1 : Ici le soleil brille

L'odeur de philtre de paix et de pimentine empestait l'air et le pyjama rayé de l'infirmerie irritait sa peau parfaite. Draco était soulagé de pouvoir enfin se délivrer de cet accoutrement ridicule. En enlevant sa chemise il sentit le tissu passer sur son torse. Un frisson le parcourut. Pomfresh s'était tant appliquée à faire disparaitre la douleur qu'il ne ressentait plus rien à cet endroit. Et pourtant il devinait qu'elle était là, cette immonde cicatrice emplie de magie noire. Toute à son effigie.

Pomfresh était venue plus tôt dans la matinée pour lui dire qu'il pouvait enfin quitter l'infirmerie. Durant toute sa convalescence elle avait gardé un ton froid. Elle se doutait bien qu'il n'était pas quelqu'un de bien, qu'il était du côté du Seigneur des Ténèbres, et qu'il méritait ce qu'il lui arrivait. Cependant, lorsque le garçon lui avait demandé quand est-ce que la cicatrice partirait, son regard s'était adouci -Draco était même sûr d'y avoir vu de la pitié – et ne lui avait pas répondu. Il y avait des choses que la magie ne pouvait pas effacer, et la magie noire était indélébile, aussi bien sur sa peau que dans son âme.

En sortant de l'infirmerie aux alentours de dix-neuf heures, Draco se sentait encore plus désespéré que lorsqu'il y était entré, couvert de sang et soutenu par Snape. Il avait beau réfléchir, sa mission lui semblait irréalisable. Il avait usé de plusieurs stratagèmes, mais aucuns n'avaient fonctionné. Il en venait à penser que la seule façon de tuer Dumbledore serait de lui lancer un simple Avada Kedavra.

Il n'y arriverait jamais.

Plongés dans ses réflexions, le serpentard remarqua qu'il se trouvait devant la grande salle que lorsqu'il sentit qu'on lui agrippait le bras. Il jeta un regard peu avenant à Pansy qui desserra légèrement sa prise sans pour autant le lâcher. Il vit arriver derrière elle Vincent et Grégory ainsi que Blaise, plus en retrait.

« Draco ! » s'exclama-t-elle, « tu es enfin sorti ! Pomfresh ne voulait plus qu'on vienne te voir. »

Sans lui laisser le temps de parler elle se saisit de sa main et l'entraina dans la grande salle vers la table des verts et argents.

« Heureusement que tu es revenu, tu vas pouvoir fermer son claquet à cette bande de primates de Gryffondor, » le débit de la jeune fille était tel que Draco devait s'accrocher pour pouvoir suivre ce qu'elle disait, « maintenant qu'ils ont gagné la Coupe ils se croient tout permis et Potter se pavane comme s'il était le roi du monde. »

Draco fronça les sourcils. Comment les Gryffondor auraient-ils pu gagner le match alors que leur attrapeur fétiche était en retenu au même moment pour avoir manqué de le tuer ? Blaise sembla lire dans ses pensées puisqu'il lui expliqua que la fille Weasley avait attrapé le vif d'or après que son équipe ait marqué quatre cent cinquante points. Pansy se mit à la critiquer mais Draco cessa d'écouter, son regard se mettant à balayer la table des rouges et or. Il repéra presque instantanément Potter. Ce dernier était assis, entouré de toute sa cour, et une haine sans nom lui traversa le corps.

Il regarda cet idiot de balafré manger tranquillement sans remords de ce qu'il avait pu faire. Potter l'avait vu au pire moment, alors qu'il était complétement dévasté, et il en avait honte. Draco aurait préféré que n'importe qui d'autre que Potter le voie dans cet état. Mais ce n'était pas le pire. Le pire – ou le meilleur tout compte fait – était que Saint Potter, sauveur des pauvres et des opprimés, avait fait usage de magie noire.

Comme c'était ironique.

Voyant qu'il ne l'écoutait pas, Pansy suivit son regard et lorsqu'elle vit Potter, elle poussa un ricanement ressemblant beaucoup au bêlement d'une chèvre.

« On va lui faire payer ce qu'il t'a fait, Draco, » lui promit-elle en posant la main sur la sienne.

« Je ne préfère pas. J'ai des choses à faire, et ce n'est pas le moment d'attirer l'attention sur moi. »

Pansy se renfrogna alors que Draco retirait sa main et détournait son regard de Potter pour s'intéresser à son assiette. Il retourna rapidement à ses pensées qui le tourmentaient avant que Pansy ne l'aborde devant la grande salle.

Il devait trouver un moyen efficace de tuer Dumbledore et même si ça lui coutait de l'admettre, il allait avoir besoin d'aide. Il songea à Snape. Sa mère lui avait recommandé de s'appuyer sur lui en cas de problèmes, mais il se fustigea rapidement. Snape n'était pas quelqu'un sur qui on pouvait compter. Draco ne savait pas trop quoi penser sur lui. Pourquoi voulait-il tant l'aider ? Avait-il réellement fait un Serment Inviolable ? Le professeur ne venait plus l'importuner, il ne le convoquait plus dans son bureau mais il sentait toujours son regard inquisiteur posé sur lui.

Après le repas, Pansy lui proposa d'aller faire un tour dans le parc pour qu'il reprenne des couleurs. Il faisait un grand soleil en ce début de juin et Pansy voulait profiter une dernière fois du beau temps avant d'aller réviser les examens. Draco accepta de mauvaise grâce l'invitation, il n'avait aucune envie de se balader main dans la main comme un amoureux transi avec Pansy, mais l'idée d'aller s'enfermer à la bibliothèque l'enchantait encore moins.

La promenade fut courte. Pansy vit bien que le blond était ailleurs et constatant que le soleil se couchait, elle lui proposa de rentrer au château et de l'accompagner à la bibliothèque mais il refusa.

De nouveau seul, il se décida à se rendre dans la Salle sur Demande. Depuis que Potter lui avait lancé son foutu sort, il n'avait pas pu surveiller l'état de l'Armoire à Disparaitre. La dernière fois qu'il était allé la voir, elle avait semblé être complétement réparée.

En arrivant devant la tapisserie de Barnabas le Follet, il fit trois allers-retours en pensant à l'Armoire à Disparaitre et au fait qu'elle pourrait simplement le faire disparaitre loin de toute cette pagaille. La porte apparut et Draco s'engouffra à l'intérieur. Une pièce immense se présenta à lui, avec ses montagnes d'objets entassés les uns sur les autres : un vrai capharnaüm. Draco ne s'arrêta pas sur le décor imposant qu'il avait déjà maintes fois parcouru et prit le chemin jusqu'à l'Armoire à Disparaitre.

Elle était toujours là même si elle gardait son style délabré et Draco poussa un soupir de soulagement. Il avait stupidement eu peur qu'elle disparaisse pendant qu'il était à l'infirmerie. Le garçon ouvrit la porte et après un instant de réflexion, il rentra à l'intérieur avant d'être brusquement plongé dans le noir. Il espérait que l'armoire jumelle à Barjow et Beurk soit bien reliée à la sienne pour qu'un passage se crée et qu'il puisse rejoindre la boutique. Le but principal de l'Armoire à Disparaitre était, comme son nom l'indiquait, de simplement disparaitre. En fermant les yeux et en pensant très fort à l'armoire à Barjow et Beurk, Draco eut peur que l'armoire soit encore défectueuse et qu'il se retrouve dans le vide, piégé pour l'éternité.

« Clic. »

Draco ouvrit brusquement les yeux. Légèrement tremblant, il poussa la porte… et renfila de mécontentement.

Il se trouvait toujours dans la Salle sur Demande. Il balaya rapidement la salle des yeux, il y avait toujours cet amas immense de breloques. Ce n'était définitivement pas aujourd'hui qu'il tuerait Dumbledore.

En regardant sa montre Draco constata avec ennui qu'il allait bientôt dépasser l'heure du couvre-feu. Il n'était pas question qu'il se fasse prendre en dehors de son dortoir à cette heure-ci. Il se ferait remarquer et son mot d'ordre cette année était la discrétion. Le garçon sortit de la Salle sur Demande d'un pas pressé sans faire trop de bruit et descendit les étages.

Il aurait dû faire plus attention. Il aurait dû remarquer que tout n'était pas exactement semblable avant qu'il n'entre dans l'armoire. Il aurait dû voir qu'il faisait un soleil éblouissant dehors alors qu'il était censé faire nuit.

En arrivant au rez-de-chaussée, Draco s'apprêtait à emprunter un autre escalier pour atteindre les cachots lorsqu'il remarqua Dumbledore, seul, au milieu du Hall. A chaque fois qu'il croisait ce vieux fou, son cœur se mettait à battre la chamade et il resserrait sa prise sur sa baguette, qu'il rangeait toujours au fond de sa poche. Il s'imaginait tout un tas de scénario où il le tuait avant de s'enfuir, ni vu ni connu. Mais malheureusement il n'était pas assez courageux pour oser faire quoi que ce soit maintenant. Alors Draco détourna rapidement le regard et continua son chemin… avant de sentir une main sur son épaule qui l'empêcha de faire un pas de plus.

Le garçon se sentit paniquer. Il se retourna lentement pour faire face à Dumbledore qui le regardait, son visage ne reflétant aucune expression. Il vit du coin de l'œil que le directeur avait sorti sa baguette et la tenait négligemment dans sa main. Cela suffit à inquiéter Draco.

« Venez dans mon bureau. Nous avons des choses à nous dire. »

Il fut bien obliger de le suivre, s'enfuir aurait paru suspect. Que lui voulait-il ? Peut-être savait-il pour sa mission, ou peut-être voulait-il simplement parler de son altercation avec son petit protégé dans les toilettes du sixième étage.

Le chemin jusqu'au bureau du directeur lui parut interminable et il eut le temps de mourir deux fois d'angoisse. Il n'avait jamais autant espéré croiser Snape pour que ce dernier l'emmène loin de Dumbledore.

Lorsqu'ils furent enfin arrivés à destination et que le vieil homme l'ait enjoint à s'assoir, Draco se rendit compte de la chance qu'il avait. Il était seul avec Dumbledore, tous les tableaux semblaient avoir désertés leurs cadres, et il tenait fermement sa baguette dans sa main, prêt à lancer le fameux sort, se le répétant en boucle dans sa tête. Avada Kedavra.

«Je dois dire que je ne m'attendais à croiser personne dans le château à cette heure-ci, » commença le vieil homme.

Avada Kedavra

« Même si j'espérai rencontrer Hagrid pour lui demander si cette idée de potager avançait bien. Je raffole de la citrouille. »

Avada Kedavra

« Mais ce n'est pas la question que je me pose. Il est étonnant de croiser un élève à Poudlard en cette période de l'année, mais le plus troublant est de ne pas reconnaitre le dit-élève, surtout lorsqu'il porte l'écusson de Serptentard. »

Avada ke… Quoi ? Draco desserra brusquement la prise sur sa baguette. Mais de quoi est-ce que parler ce pauvre fou ?

« Pardon ? »

« Il est vrai que vous ressemblez à l'un de mes anciens élèves, Lucius Malefoy. Peut-être le connaissez-vous ? Vous êtes de sa famille ? »

« Vous vous moquez de moi ? »

Le directeur prit un air étonné.

« Je n'oserai pas. Mais la situation reste tout de même bien insolite. Poudlard est interdit aux élèves pendant l'été, et si mes souvenirs sont bons vous n'êtes même pas un de mes élèves. »

Il était définitivement tombé sur la tête. Ou alors c'était sa manière de le déstabiliser. Draco décida de ne pas perdre son sang-froid et de ne pas rentrer dans son jeu.

« Je suis Draco Malefoy, Serpentard, en sixième année. Ça vous revient ? » Demanda-t-il sarcastique.

« Non désolé, ça ne me dit rien. Mais je ne me suis pas trompé, vous êtes bien de la famille de Lucius Malefoy. »

« Je suis son fils, et vous le savez très bien. »

Dumbledore se mit à caresser sa barbe, l'air songeur.

« Son fils dites-vous… Eh bien, jusqu'à preuve du contraire Lucius Malefoy a vingt-trois ans et il est peu probable qu'il ait un fils de votre âge. »

Son père n'avait pas vingt-trois ans.

« Il a quarante-deux ans, » rectifia Draco.

Dumbledore l'observa un instant avant de se redresser. Malgré son air tranquille, les yeux du vieil homme ne pétillaient pas. Il était mortellement sérieux.

« Monsieur Malefoy aura quarante-deux ans en 1996. Mais à l'heure actuelle il a vingt-trois ans, alors je crois que nous avons un problème, monsieur Malefoy, » lui annonça-t-il avant de rajouter, « ou qui que vous soyez. »

Il posa un journal entre eux deux et pointa la date du doigt.

29 août 1977.

Cette fois-ci Draco eut une véritable raison de paniquer. Peut-être avait-il simplement ressorti ce journal des archives mais ça n'avait aucune logique. Pourquoi faire une telle chose ? Dumbledore était fou mais pas à ce point.

Le directeur pencha la tête en avant, regardant par-dessus ses lunettes en demi-lune pour pouvoir mieux observer Draco.

«Vous m'avez dit être en sixième année, que votre père Monsieur Lucius Malefoy est âgé de quarante-deux ans, et nous sommes actuellement le 29 août 1977. Un élément dans mon raisonnement semble être erroné, ou alors il me manque une information. Peut-être pourriez-vous m'éclairer ? »

Draco resta muet. Il était trop stupéfait pour dire quoi que ce soit. Venait-il de remonter le temps ? Il connaissait les retourneurs de temps, mais un aussi grand bond dans le passé était impossible sans que cela ait provoqué de graves conséquences que le Dumbledore n'ait pu remarquer. La seule solution qui lui semblait plausible était qu'il se trouvait dans un mauvais rêve.

Sentant le regard insistant du sorcier, Draco se résolut à parler :

« Il est impossible que j'ai pu voyager dans le temps. »

« Comme dirait un vieux adage moldu ''il ne faut jamais dire jamais''. Il est vrai qu'il est un peu hâtif pour tirer une telle conclusion, mais tout laisse à penser que vous avez effectivement voyagé dans le temps, monsieur Malefoy. »

Draco trouvait étrange que Dumbledore ait instantanément cru à ses paroles lorsqu'il avait affirmé s'appeler Draco Malefoy et être le fils d'un Lucius Malefoy plus vieux. Lui-même n'aurait pas cru à sa propre histoire.

« Et si vous me disiez ce que vous faisiez avant de nous croiser ? »

« Je rentrais dans ma salle commune. »

« Et avant ? »

« J'étais au septième étage. »

« Et que faisiez-vous au septième étage ? »

Devez-t-il lui dire qu'il se trouvait dans la Salle sur Demande ? Après tout, si cette salle était dans Poudlard, ce n'était pas un crime de s'y rendre.

« Vous étiez dans la Salle sur Demande, n'est-ce pas ? » dit Dumbledore en lui coupant l'herbe sous le pied, « c'est une merveilleuse salle, très utile. Mais elle regorge encore nombreux secrets. Peut-être en avez-vous découvert un ? »

Draco réfléchit très vite. Il était impossible qu'il lui dise la vérité, qu'il sache qu'il avait eu l'intention de faire entrer des mangemorts dans Poudlard à l'aide d'une armoire à disparaitre dans l'intention de le tuer. Il devait trouver un mensonge assez plausible pour être cru.

« Je… Je voulais faire disparaitre un objet et quand je suis entré dans la Salle sur Demande une armoire à disparaitre est apparue. Je ne savais pas comment ça marchait, je suis juste rentré à l'intérieur et je me suis retrouvé là. »

Dumbledore ne devait pas être dupe, mais il ne dit rien.

« Une Armoire à Disparaitre dites-vous ? Eh bien, allons voir cela. »

Le vieil homme se leva et Draco le suivit à contrecœur, se retenant de lever les yeux au ciel. Le chemin jusqu'au septième étage se fit en silence, et le serpentard eut tout le temps de mettre de l'ordre dans ses pensées. Il se ressassa tout ce qu'il s'était passé, en détails, depuis qu'il s'était réveillé à l'infirmerie. Un détail finit par retenir son attention. Lorsqu'il était entré dans la Salle sur Demande il faisait nuit et désormais lorsqu'il regardait par la fenêtre, il faisait jour.

Ils arrivèrent enfin au septième étage et Dumbledore s'arrêta en face de la tapisserie de Barnabas le Follet.

« A quoi avez-vous pensé pour que cette armoire apparaisse ? »

« Il suffit de penser à l'Armoire à Disparaitre et elle apparaitra, » se contenta de répondre Draco.

Le directeur ne devait pas savoir que son réelle intention était de faire entrer des mangemorts dans Poudlard.

Dumbledore hocha la tête et fit les trois allers-retours nécessaires. En entrant à la suite du directeur, Draco constata que la salle était exactement la même que lorsqu'il l'avait quittée. Dumbledore l'invita à l'amener jusqu'à l'armoire qui se trouvait toujours au même emplacement. Il en fit plusieurs fois le tour avant d'ouvrir la porte et d'observer l'intérieur.

« Cette armoire me semble en mauvais état. Il va falloir l'analyser plus en profondeur avant de tenter quoique ce soit. »

« Je pourrais peut-être essayer de rentrer à l'intérieur ? » Proposa tout de même Draco, « je reviendrai sûrement à mon époque. »

« Je préfère ne prendre aucun risque, j'enverrai quelqu'un analyser cette armoire. Retournons à mon bureau. »

Draco contracta sa mâchoire, mais ne répliqua rien. Il était en territoire inconnu et déjà dans une situation délicate. De toute façon, dès que Dumbledore l'aura laissé tranquille, il retournerait dans la salle sur demande.

«De plus, il est préférable que vous restiez à Poudlard le temps qu'on s'occupe de cette armoire. Vous m'avez bien dit être en sixième année ? »

Ils arrivèrent au bureau et Dumbledore s'assit en retirant ses lunettes pour se masser les yeux.

«La rentrée est dans trois jours et je ne pense pas que votre problème soit réglé d'ici là. On va vous donner des appartements et si au moment de la rentrée vous n'êtes pas encore rentré chez vous, vous rentrerez en sixième année et suivrez les cours comme les autres élèves. »

Draco ne répondit rien, alors Dumbledore continua ses explications :

«Dans ce cas-là, vous devrez vous inventez une identité. Vous vous doutez bien qu'un Draco Malefoy attirerait beaucoup trop l'attention, et ce n'est pas ce que nous voulons. Si vous poursuivez votre scolarité à Poudlard le temps que nous trouvions une solution à votre problème, il faudra vous faire discret. »

«Je ne crois pas que tout cela soit nécessaire, je rentrerai chez moi avant. »

« Je préfère prendre en compte toutes les éventualités, monsieur Malefoy. De plus, je doute encore de tout ce que vous me racontez, » annonça Dumbledore avant de claquer des doigts.

Un petit elfe de maison apparut au centre du bureau. Il s'inclina d'un bref signe de tête.

« Dipsy je te présente Draco Malefoy. A partir d'aujourd'hui je veux que tu t'occupes de lui, en commençant par lui montrer ses appartements. »

« Tout de suite monsieur le directeur Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore. »

« Et qu'il n'y sorte pas, » dit le susnommé avant d'ajouter à l'intention de Draco, « les professeurs ne vont pas tarder à revenir au château et il serait regrettable qu'ils vous croisent sans que nous y soyons préparé, n'est-ce pas ? »

Draco voulut répliquer quelque chose de bien senti, mais il se fit brusquement agripper la manche par le petit elfe qui l'entraina hors du bureau. Draco essaya de se débattre mais ce Dipsy avait la poigne ferme.

« Lâche-moi ! »S'écria-t-il à bout de nerf, « je peux marcher tout seul. »

« L'élève Draco Malefoy doit suivre les ordres de monsieur le directeur Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, » prévint l'elfe avant de le lâcher.

Draco lui jeta un regard dédaigneux avant de le suivre en gardant une certaine distance. Tout en marchant il observa les lieux qui ne semblaient pas différents de ceux qu'il avait fréquenté. Dipsy l'emmena cependant dans un endroit dans lequel il n'était jamais allé.

« Voici les appartements élève Draco Malefoy. L'élève Draco Malefoy ne doit en sortir sous aucun prétexte. »

Draco poussa un long soupir exaspéré en poussant Dipsy du passage pour entrer à l'intérieur, il espérait que ses appartements seraient à la hauteur de son rang. A peine fut-il entré que la porte claqua. Il alla s'affaler sur le canapé en se prenant la tête entre les mains. Il resta un moment prostré avant de se pincer, espérant que tout ce qu'il était en train de vivre n'était simplement qu'un mauvais rêve.


N'hésitez pas à laisser une review, j'ai très envie de connaître votre avis sur ce premier chapitre comme ce que vous avez pensé de Draco, Dumby, Dipsy,... ^^

On se revoit bientôt pour le prochain chapitre !