DISCLAIMER: Jormungand appartient à Keitarō Takahashi, est publié au japon par Shogakukan et Monthly Sunday Gene-X. On doit l'animation au studio White Fox. Dans les contrées occidentale, il a également était publié par un tas d'autre maison d'édition et studio, dont la liste ne se trouve évidement pas ici, par souci du maintiens de ma fainéantise. En gros, vous avez juste à retenir que Jormungand ne m'appartiens pas.
RESUME: Trois ans après l'incident Collapse qui avait plongé la Terre et plus de sept cent mille vie dans le chaos, Kasper se retrouve confronté à un problème qu'il avait crûs égaré dans un monde de violence. AU. Contient Spoiler.
GENRE: Action, surtout.
RATING: T, surtout à cause du gore, sous-entendus, jurons, etc…
NOTICE: Il n'y a rien de particulièrement alarmant à signaler.
L'Ours et le Serpent
Dáinsleif – Première Partie
Kasper Hekmatyar pensait avoir déjà vue tout les aspects peu reluisant de l'humanité. Mais étant donné sa position actuelle, il était obligé de révisé cette pensée. Il ne s'était jamais retrouvé dans les égouts avec de l'eau usé jusqu'aux genoux. En temps normal, il aurait sans doute déjà commencé à se plaindre des bestioles, de l'odeur, des germes, de la haute possibilité de se dégoter un cancer, ou pire, à chaque minute qu'il passait dans ce gouffre nauséabond. Les événements qui l'avait conduis là, cependant occupé la plupart de ses pensées, et étouffaient toutes réclamations. Cela, et parce que grâce à ces égouts, il était encore en vie.
Le fait qu'il avait probablement une concussion en était aussi pour beaucoup.
"Hé, ne t'endors pas!"
Kasper cligna les yeux, prenant conscience qu'il était en train de se laisser glisser du mur sur lequel il s'était adossé pour récupérer son souffle, l'eau trouble atteignant ses cuisses. Un bras l'agrippa par la taille, le forçant à se lever, le collant au flanc de Chiquita. Il lâcha un rire sec, embarrassé de d'avoir besoin d'aide alors que sa protectrice de toujours, avait une balle logée dans l'épaule gauche.
"J'pense que j'n'ai plus de for…"
"Termine cette phrase, et je te botterais les fesses jusqu'à la sortie." Réprimanda-t-elle en raffermissant sa prise.
Il respira profondément, l'odeur épaisse lui montant rapidement à la gorge. Il avait envie de vomir. S'il aurait pus se coucher et poser sa tête juste une minute… Grimaçant, Kasper se redressa forçant ses pensées à suivre un chemin plus constructif. Chiquita émit un Hm satisfait, utilisant une simple pression pour le faire marcher.
"Poe tiens le coup ?"
Elle regarda par-dessus son épaule. Derrière eux, Allen le seul ayant rescapé sans aucune blessure portait un Poe inconscient sur le dos. Le garde-du-corps dû lui faire un signe quelconque car quand Chiquita se tourna à nouveau vers lui, elle semblait légèrement moins intense.
"Il respire encore."
Kasper déglutis.
"Edgar n'est pas encore revenu."
Edgar était parti en éclaireur, il y avait un peu près… bon. Kasper n'était plus certain de combien de temps s'était écoulé. Il n'avait pas eu la présence d'esprit de regarder sa montre trop préoccupé à s'émerveillé du fait qu'ils étaient tous en vie, bien qu'amoché, alors qu'un immeuble de six étages s'étaient écroulé sur eux. Edgar avait une ou deux côtés cassés. Il avait probablement d'autre blessure, mais n'avait pas voulus les partager. Edgar avait toujours été trop fier pour son propre bien.
"S'il a trouvais une sortie, il doit sûrement être en train de vérifier la zone. Hors de question de se jeter dans la gueule du loups deux fois de suite dans la même journée." Maugréa Chiquita.
"Ah." Kasper acquiesça, ses pensées revenant sur le loup – ou l'ourson comme Chiquita s'ingéniait à l'appeler dans sa langue natale. Leur attaquant avait grandis physiquement, mais Kasper n'eut aucun mal à le reconnaître. "C'était lui, n'est-ce pas ? C'était ce garçon."
"C'était lui." Confirma Chiquita, lâchant un rire. "C'était Misha !"
Kasper gémit laissant tomber sa tête sur l'épaule de son garde-du-corps. Il se souvenait bien de cette nuit sombre, il y avait maintenant cinq ans de ça, dans une petite base de l'Asie de l'ouest. Tous les soldats présents avaient étés tués par un jeune garçon de douze ans. Kasper avait été fasciné par ces habilités hors-normes et avait ordonné à ses hommes de le capturer. Il avait été surpris quand le garçon avait ressentis leur approche, mais plus encore quand après avoir lancé la grenade fumigène, Chiquita était revenue bredouille alors que son équipe était supposée le prendre en tenaille.
Le sentiment qui avait forcé l'enfant à se battre jusqu'à là avait dû s'estomper quand son instinct avait repris le dessus, lui dictant que la fuite était la seule issue possible, et il lui avait filé entre les doigts profitants du couvert de la nuit.
Ce n'était que quelque jour plus tard que Kasper avait put mettre la main sur des informations solide sur ce garçon. Jonathan Mar, communément appelé Jonah, issue d'un petit village bombardé, détruit par des armes que Kasper avait vendus. Orphelin depuis lors, il avait fini chez les Chasseurs Alpins, avant d'être transféré dans cette petite base avec d'autres enfants. Ayant trouvé le cadavre d'un enfant sur un champ de mine, près duquel Yusuf (à l'époque l'un de ses sous-fifres) avait laissé du matériel militaire, Kasper pouvait très bien imaginer se qui avait provoqué la mutinerie.
Son erreur avait peut-être était de ne pas chercher à savoir ce qu'était devenu Jonah et les orphelins restant après leur fuite. Il n'avait pas crûs qu'ils survivent longtemps dans une région aussi instable. Et même s'ils survivaient, ils finiraient sans doute par travailler dans une milice quelconque. La guerre étant la seule chose que ces enfants connaissaient. Au mieux, ils seraient assez malins pour se cacher quelque part et faire profile bas.
Kasper n'avait pas pensé que ce Jonah reviendrais, et annihilerais presque son équipe et lui. Jonah le tiendrais-t-il responsable pour les agissements de Yusuf, où pour le bombardement qui avait tué ses parents ? Si la réponse était oui, pour au moins l'un de ses deux cas, Kasper aurait aimé savoir comment le garçon, enfin, le jeune homme l'avait-il appris ?
Si Jonah avait été mis au courant, cela voulait certainement dire que quelqu'un le lui avait dis. Et ce quelqu'un voulait sûrement lui faire la peau. Donc, il était bien probable que d'autres lui courent après. Poe et Edgar n'allaient pas être en état de ce battre pendant au moins une bonne semaine. Ou deux. Trois, si l'état de Poe était aussi grave qu'il le pensait : il avait été envoyé valdinguer dans le décor après une explosion, et cramé sur les bords définissait assez bien son état.
Une autre question le chiffonnait.
"Qui était tous ces gars avec lui ?"
"On aurait dis un de ces groupes de mercenaire bon marché. Il les a peut-être engagé pour te liquider."
"Ce n'est pas son genre." Jonah n'était pas de ceux qui entrainé d'autre personne dans sa vengeance. "Le petit Jonah serait venu seul."
"Tu t'es vraiment cogné la tête. C'est pratiquement un adulte. Les gens changent."
Les gens changeaient effectivement. Mais leur de style de combat ne devrait pas régresser comme le style de Jonah l'avait fait. Ses tirs, ses mouvement avaient été désordonnés, chaotiques. Plusieurs balles qui auraient dû atteindre Kasper ne l'avait pas fait. Jonah s'était-il ainsi tant perdu dans la colère qu'il en était à combattre comme un forcené ?
"Je vois de la lumière. C'est la sortie !"
À l'exclamation de Chiquita, il leva la tête pour voir à de dix mètres un faisceau de lumière cylindrique éclairant une échelle métallique. La tête d'Edgar apparut au bout d'un moment. Pâle, en sueur, et couvert de sang, poussière, et autre joyeuseté, mais néanmoins toujours vivant.
Kasper lui-même ne devait pas avoir une meilleure apparence.
"R.A.S." Signala Edgar, avant d'ajouter la voix rauque. "Il semblerait qu'on ais fait trois bon kilomètres vers le sud."
La bouche d'égout débouchée sur une petite ruelle. Une ruelle imprégné d'une odeur d'urine et jonché de détritus, mais une dizaine fois mieux que là d'où il venait. Kasper s'effondra contre le mur, tendit que Chiquita redescendait pour aider Allen. Tâtonnant ses poches, il sortit son téléphone satellite et appuya sur l'une des touches rapides.
Son interlocuteur ne le fit pas attendre.
"Hello! Comment vas-tu?" Il sourit à la réplique, et passa une main sur ses cheveux. "Dis, tu savais que Delhi comporte actuellement un immeuble de moins?" Au loin une sirène de police se fit entendre, il leva les yeux, voyant Edgar prendre position derrière une benne à ordure, l'arme au poing, pendant que Chiquita extrayait Poe des égouts. "Il a explosé vois-tu…ah? Oui, oui… tout le monde vas bien, en quelque sorte, dis… est-ce que je t'ai raconté cette histoire il y cinq ans sur ce gosse ? Jonah?" Allen était finalement sorti à son tour. Kasper lâcha un soupir. "Pourrais-tu me rentre un service?"
:..:
Le van filait à toute allure à travers les rues de Delhi. Depuis qu'ils avaient démarrés, Jonah avait entendus plus de coup de klaxon venu des automobilistes que le van avait failli percuter, que de sirène de police et de pompier qui se rendait sans aucun dans la direction opposée. C'était à se demander quand est-ce que les autorités allaient se rendre compte de leur conduite était suspecte.
À quoi donc penser le conducteur pour conduire comme en état d'ivresse ? Le volume de la radio était à fond, et malgré le fait qu'ils avaient perdus un bon quart de leurs effectives, ils se comportaient comme s'ils avaient gagnés la Troisième Guerre Mondiale. Et Jonah était presque sûr que la gourde que certain d'entre eux étaient en train de se passer ne contenait pas de l'eau.
"Pourquoi tu fais la gueule, Jo ?" Demanda le soldat à côté de lui, parlant fort pour réussir à se faire comprendre malgré le raffut. Jack était un homme trentenaire, aux joues creusés et au teint cireux. Atteint de calvitie, il n'avait plus qu'une couronne de cheveu blond. "J'pensais que tu serais le premier à sauter de joie après avoir fait sauté ce type." Cinq ou quatre ans plutôt, il aurait sans doute ressentis un monticule de satisfaction. Mais trop de chose s'était passé depuis pour qu'il éprouve un quelconque contentement à la mort de Kasper Hekmatyar. "Oy ! J'te 'cause !"
"Laisse-le tranquille, Jack, où je fais l'autoriser à te foudre une raclée !" Intervint Robert Newman, le chef de la troupe de mercenaire engagé pour tuer le vendeur d'arme. C'était un ancien militaire américain, mais Jonah n'était pas certain de quel corps de l'armée il venait. Ces hommes l'appelait Général Bob, cependant c'était sans aucun doute plus un surnom que son réel ancien grade.
"Quoi ? Ce gosse ?" Jack éclata de rire. La sentence du Général avait interpelé les autres, qui s'étaient momentanément tût. Mais des dix agglutinés à l'arrière du van, seulement deux imitèrent Jack. Les autres étaient un peu plus prudents. "C'n'est pas parce qu'il a quelques talents qu'il peu me battre !"
"S'il n'avait pas été là, on aurait jamais réussi à les coincer dans ce bâtiment sans qu'ils s'en rendre compte. Cette meuf est vraiment aussi tarée qu'on le dit, hein, Marshall ?"
Marshall était un homme fort, au crâne rasé et à l'air bourru qui s'était approprié la gourde depuis deux bonnes minutes. Il était pâle, et semblait un peu absent, mais cela était sans doute dû au fait qu'il s'était reçus un coup de couteau dans l'abdomen, et le sang qu'il avait perdu. Jonah avait vue la blessure, Marshall n'allais sûrement pas survivre jusqu'au point de regroupement.
"Ça a quand même bien pété !" Finis par dire un autre mercenaire, relançant les festivités.
Jonah soupira baissant les yeux vers le fusil d'assaut qu'on lui avait passé avant le début de la mission. C'était un SCAR, jamais utilisé auparavant d'après ce qu'il avait put constater. Le reste de l'équipement était aussi dernier cri, et top de gamme. La personne qui l'avait obligé à intégré cette mission se faisait appelé Lung, mais c'était probablement un faux nom. C'était un asiatique dans la quarantaine, entouré de garde-du-corps. Lung avait également fournis les mercenaires de Bob en arme de pointe, et fournis les explosives nécessaires pour faire exploser le bâtiment.
Lung avait aussi mis au point le plan d'attaque. Il avait dû beaucoup étudié les hommes de Kasper pour comprendre qu'un combat prolongé n'aurait fait que plus de mort dans le rang des mercenaires. Et qu'avec cette Chiquita, s'approcher aurait été du suicide. Les bloquer dans un vieux bâtiment en leur donnant l'illusion qu'ils pouvaient se mettre à l'abri de la pluie de balle, avant de faire s'écrouler le bâtiment sur eux était exagérer, mais aussi la meilleur solution possible. Le combat avait duré moins de cinq minutes, mais sur la vingtaine de mercenaire, six était mort dès les premières secondes.
Les hommes de Kasper avaient été redoutables. Plus que ce que Jonah avait imaginé.
Le van s'arrêta finalement. Ils avaient parcourus une cinquantaine de kilomètre pour s'arrêter dans une zone industrielle, munie de plusieurs hangars. Plusieurs voies de chemin de verre se trouvaient à l'orée de la propriété, plusieurs wagons de transport de marchandise y était arrêté. L'état des lieux suggérer toutefois qu'il n'y avait plus d'activé. Cela va sans dire, pas d'activité industrielle.
Jonah sortis immédiatement du van, poussant la lourde porte coulissante de l'hangar le plus proche ses yeux cherchant leur commanditaire. Et en effet, il était là. Assis sur une chaise au milieu du vieil hangar entouré de quatre colosses en costume noir. Trois autres vans arrivèrent à l'extérieur, et des mercenaires jubilant en sortir, mais Jonah n'était pas intéressé à participer aux ripailles de testostérone.
Tout en avançant vers Lung, Jonah enleva le chargeur du fusil avant de déposer le tout sur l'une des caisses en bois entreposé là. Il fit de même avec le pistolet, et couteau qu'il avait reçu de Lung.
"Que faites-vous monsieur Mar ?"
"Je vous rends ce qui vous appartiens." Dit Jonah avant d'arriver à la hauteur de Lung. "J'ai fait ce que vous vouliez. Rappelez-vos hommes."
Lung pencha la tête sur le côté et prit une expression doucereuse.
"Navré mon cher, il un changement de plan. C'est regrettable, mais nous avons une autre cible."
"Ce n'était pas ce qui était convenus." Répliqua Jonah en enfonçant les mains dans les poches de sa veste. Il aurait dû se douter que ce ne serais pas aussi facile. "Ce n'est pas mon problème que vous ayez un imprévus. J'ai fait ma part."
"Allons, allons." Dit Lung en hochant la tête. "Vous oubliez ce qui risque d'arriver si vous ne coopérez pas avec moi, monsieur Mar. Je vous conseil de ne pas vous énerver, il est presque l'heure de mon appel. Vous ne voudriez pas que quelque chose arrive n'est-ce pas ?"
"Qu'est-ce qui se passe ? Vous avez l'air tout les deux trop tendus !" S'exclama Bob en se dirigeant vers eux, allumant son cigare.
"Vous avez une nouvelle cible. On vient tout juste de m'informer, apparemment, il y a tout juste une demi-heure Koko Hekmatyar et son équipe viennent de prendre l'avion en direction de Bombay. Ils seront en Inde d'ici deux heures."
Jonah écarquilla les yeux. Il s'était attendu à des représailles, bien entendu. Mais il ne s'attendait pas à ce quelqu'un aussi important se déplace jusqu'à là. Encore moins Koko Hekmatyar. Il avait toujours entendus des rumeurs contradictoires sur cette femme. Elle avait cessée de vendre des armes, mais les gens dans le milieu la craignaient comme le diable en personne. Aux dernières nouvelles, elle serait devenue une espèce d'humanitaire armée. Jonah n'était pas certain exactement de savoir comment cela était supposé fonctionner.
"Pour ce coup-là, j'veux le double, Lung." Apparemment, Bob s'était remis du choque. "Que sait-on sur cette équipe?"
"Mon informateur est en train de réunir les infos nécessaires. Vous aurez le tout d'ici une heure tout au plus."
Jonah contint un soupir. Il avait beau retourné la situation dans tout les sens il ne voyait aucune issus possible. Il devrait continuer à suivre les ordres de Lung quoiqu'il arrive, s'il ne voulait pas risquer de perdre la seule famille qui lui restait.
"Général! Venez vite! C'est Marshall!"
Jonah regarda le Général s'éloigner à grand pas, avant de se tourner à nouveau vers Lung.
"L'appel."
L'asiatique grimaça, mais sorti son téléphone de sa poche. Jonah aurait à cet instant tout donné pour pouvoir lui mettre une balle entre les deux yeux. Malheureusement, Lung devait rester en vie pour pouvoir faire cet appel toutes les heures.
"C'est moi. Tout est ok ? Je vous rappelle d'ici une heure." Lung raccrocha. "Content, monsieur Mar ?"
"On aura pas le temps de se préparer."
"Koko Hekmatyar dois sûrement être agitée par la mort de son frère. Ils étaient assez proche voyez-vous ? Ils viennent d'une famille où la vende d'arme et la compétitivité est dans le sang, mais s'entraident tout le temps. N'est-ce pas touchant ? J'ai moi-même souffert de cette coopération. On aura jamais de meilleur occasion que maintenant."
"Il nous voudra plus que ces hommes."
"Vous devez les voir comme une distraction pour l'ennemi. Vous êtes mon principal atout, Efrit." Jonah se raidis imperceptiblement en entendant le surnom. "Et pour moi, vous utiliserez ce talent. Après tout, tuer des vendeurs d'armes est votre spécialité, non ? Peu importe que celle-ci soit partie à la retraite et joue les sainte Térésa."
Pour toute réponse Jonah lui tourna le dos, préférant allait récupérer ses armes qu'écouter davantage le débitage de Lung. Cet homme était avide de pouvoir. Ce n'était pas la première fois que Jonah rencontrait ce genre d'individus, et il savait que tôt ou tard Lung payerais son arrogance de sa vie. Le tout était de savoir si Jonah arriverait à se dépêtré de cette situation avant que cela n'arrive.
Tournant la tête vers les mercenaires, il constata qu'ils avaient continué à célébré entourant le corps de Marshall et chantant des chansons à boire en l'honneur du mort. Il se demanda distraitement combien d'entre eux mourrais avant qu'il n'ait le temps de tuer Koko Hekmatyar, et conclut qu'il lui faudrait sans doute le double d'hommes présent.
Une femme comme elle n'était pas crainte sans raison.
:..:
Maurice Mar se passa une main sur son visage pour chasser la somnolence. Tant qu'il n'avait rien dans le ventre, il n'était bon à rien le matin. Alors, tout en mâchouillant une tartine, il préparait le petit déjeuné pour Eline et Janot, tout en essayant de repousser du pied l'énorme chow-chow qui quémander son attention. Le chien s'appelait Bêta, après qu'une plaisanterie fasse de Jonah, son grand-frère adoptive, l'Alpha.
Pour Maurice, cela voulait juste dire qu'en effet, le membre sur quatre pattes de la famille, n'était qu'un gros bêta. En principe, c'était supposé être un chien de garde, mais l'attention des plus jeunes l'avait fait régresser au stade d'un marshmallow poilue. Avoir un chat aurait été mieux, ne serais-ce que pour le fait qu'avoir un chat dormir les trois quart de la journée serait normale. Alors que quand Bêta se vautrait au milieu de la pelouse, il donnait l'apparence d'être tout simplement paresseux.
En parlant de paresseux…
Maurice éteignis le feu, râpant la poêle avec la spatule pour détacher les œufs brouiller et les glisser dans le plat. Il regarda par-dessus son épaule, l'horloge accroché au-dessus de la porte de la cuisine lui indiquant que les autres avaient intérêt à déjà être debout, parce qu'ils n'aimeraient pas avoir à faire à lui s'ils étaient encore en retard pour aller à l'école.
Etant l'homme de la maison en l'absence de Jonah, Maurice avait beaucoup de responsabilité. Il ne s'en plaignait pas. Pendant plusieurs années, ce genre de responsabilité était ce qu'il avait voulus. Il avait toujours voulus être utile d'une manière ou d'une autre, même si du haut de ces quinze ans, et ne possédant pas les mêmes aptitudes que Jonah, tout ce qu'il pouvait faire, était selon lui, bien limité.
"Ah ! Non Bêta !" S'exclama Maurice quand il vit le chien lorgner les œufs. Gémissant, Bêta le regarda avec de grands yeux, avant de s'avouer vaincus et sortir la tête basse, sachant d'expérience que de Maurice, il n'aurait rien. Avec un petit peu de chance, se dit Maurice, Bêta allait embêter Janot et le réveiller… c'était vraiment l'une des seules utilités que ce chien avait.
Jonah s'était occupé d'eux pendant plus de cinq ans. Il aurait put vivre avec bien plus d'aisance sans trois gamins pour le gêner. Mais en dépit de cela, Jonah les avait prit sous son aile, et leur avait donné une vie stable, malgré du fait que durant les deux premières années plus d'une fois, ils avaient été dans des situations plus que difficile. Les trois enfants, maintenant, avaient une vie confortable, en dépit de tout. Ils en avaient presque oubliés les conflits qui faisaient rage au nord et à l'ouest. Leur maison spacieuse dans la province de Hong Kong, avec électricité et au courante, et des écoles à moins d'un kilomètre de distance.
Jonah s'était trouvé un emploie stable comme garde-du-corps d'un entrepreneur chinois, qui ne faisait pas trop d'affaires louches. Mais à cause des déplacements de son patron, Jonah était rarement à la maison plus de deux semaines par mois. Ils n'étaient pas totalement livrés à eux-mêmes, par contre. Une vieille nourrice, madame Lee, venait s'occuper d'eux après l'école quand Jonah n'était pas là, préparant le dîné, et faire le repassage. Et puis, les voisines madame Yang et madame Lo Shen venaient souvent leur ramener des petits plats.
Déposant la poêle dans l'évier, Maurice s'apprêta à aller tirer Eline et Janot du lit quand la sonnette de la porte retendit. Il était sept heurs du matin. Qui sonnerais si tôt ? Ayant appris très tôt à se méfier de tout évènement suspect, Maurice ouvrit le tiroir du petit meuble près de l'entrée, et en sortis un petit pistolet avant d'y faire glisser le plus silencieusement possible le chargeur. Non, Maurice n'avait pas les aptitudes de Jonah, mais cela ne voulait pas dire qu'il ne connaissait pas les basiques.
La sonnette retendit à nouveau.
"Un moment. J'arrive !"
Maurice se rendit en premier à la salle à manger, car de la fenêtre on pouvait voir la porte d'entrée. Il fut consciencieux de ne pas trop touché les rideaux pour ne pas signaliser sa position. Son regard se porta en premier vers le portail, où un homme asiatique portant des lunettes vêtues d'une tenue qui se voulait décontracter, se trouvait adossé au muret, les bras croisés. Il n'avait particulièrement pas l'air dangereux, mais les apparences étaient trompeuses.
Quand la sonnette insista son regard glissa vers la porte d'entrée. Il y avait une jeune femme, aux cheveux blancs, mi-long, habillait d'un jeans et d'un top rose criard. Pour une raison qui lui échappait, la femme lui semblait familière. Elle tenait un sac de course en papier dans les bras. Maurice décida de ne pas baisser sa garde, mais se dirigea tout de même vers la porte.
Il déverrouilla les trois serrures, mais laissa la chainette de sécurité, avant d'ouvrir la porte. La femme avait des yeux bleus et un arôme brioche chaude venait du sac.
"Bonjour ! Je m'appelle Koko, tu dois être Maurice ?"
"Bonjour," Maurice perplexe détacha les yeux de l'homme qui n'avait pas bougé d'un pouce quand il avait ouvert la porte. "Vous me connaissez ?"
"Oui, j'ai en quelque sorte entendu parler de toi à travers Jonah."
En quelque sorte ?
Le regard de la femme glissa vers son tablier, et il se retint pour ne pas s'expliquer. Ce n'était pas rose. C'était saumon. Le sourire de la femme s'élargi. Il se racla la gorge.
"Vous êtes une amie de mon grand-frère ? Je ne pense pas qu'il m'ai parlé de vous." Quoiqu'elle lui semblait de plus en plus familière. Il avait déjà vue son visage quelque part.
La dénommée Koko rit, ses mains tripatouillant le sac de course.
"Ah ! C'est un peu compliqué vois-tu ! Désolé, est-ce que tu pourrais appeler ton frère ? J'ai essayé de le joindre sur son portable, mais il ne me répond pas. J'ai également essayé à son travail, et ils m'ont dit qu'il était en vacance."
Maurice ce détendis, et se retint pour ne pas avoir une expression entendu. Jonah était incroyablement populaire auprès de la gente féminine. Maurice était certain que tout le quartier connaissait la véritable raison qui amenait madame Yang et madame Lo Shen à faire une officieuse compétition culinaire pour la famille Mar. Et ce n'était pas par bonté d'âme. Malheureusement pour ces femmes, Jonah n'avait absolument aucune idée de l'émoi qu'il provoquait. Ou alors, il le savait, mais le cachait bien et s'en fichait éperdument.
Maurice se demanda si c'était dans l'une de ses occasions qu'il avait déjà vue cette femme.
"Vous avez dû mal comprendre. C'est son patron, monsieur Xyan, qui est partie en vacance, et Jonah l'a suivit comme garde-du-corps."
Maurice ajusta discrètement le pistolet à la ceinture de son pantalon, laissant sa chemise cacher la crosse, sachant qu'il n'y avait pas de danger. Juste une femme un peu plus entreprenante et empressée que d'habitude. Il s'apprêtait à mettre fin à la conversation avant qu'elle ne tende de le soudoyer avec les brioches chaude, quand un cri suraiguë venant de l'escalier le fit sursauter. Il se retourna pour voir Eline dévaler les escaliers, manquant de se rompre le cou.
"Eline ? Qu'est-ce qui…" Eline ne lui adressa pas le moindre regard, et avant qu'il puisse faire quoique ce soit, ferma la porte au nez de Koko. Maurice écarquilla les yeux horrifiés en voyant que les règles de la politesse soient ainsi bafouées. Femme entreprenante ou pas, il y avait quand même des limites à respecter ! "Eline !" A son grand choque, Eline enleva la chaine et prit la main de Koko l'invitant à l'intérieur de la maison. Maintenant, son effroi était tout autre. "Eline ! Jonah nous as dit de ne pas laisser entrer des inconnus à la maison !"
"C'est pas une inconnue ! C'est la princesse guerrière !" S'exclama Eline avant de se tourner vers Koko. "Mademoiselle Hekmatyar, je suis votre plus grande fan !"
Jonah était quasiment paranoïaque. Il leur avait très tôt inculqué des règles élémentaires que tous les parents donnaient à leur enfant, poussant l'hypothèse du simple pervers qui offrait des bonbons au point de donner à Janot une montre contenant du gaz lacrymogène. Maurice lui-même avait un porteclé muni du même dispositif, et un double d'une clé d'un petit garage à deux kilomètres de leur maison qui contenait une voiture de secours.
En résumé, Jonah était paranoïaque quand leur sécurité était concernée.
Et Eline venait d'envoyer valser plus de six règles primordiales par la fenêtre. Elle n'avait même pas vérifié sa carte d'identité.
Son choque était d'autant plus grand parce qu'il ne l'avait jamais vue se comporter comme ça. Eline dont il avait l'habitude, grimpait aux arbres avec Janot, et se rouler dans la terre avec Bêta. Durant les compétions de cracher de noyaux de cerise, elle était un adversaire coriace. Et devant une inconnue qui frappait à la porte à la recherche de Jonah, elle aurait dû lancer une remarque sarcastique, ou ignorer totalement l'évènement. Maurice ne comprenait pas. Eline ne faisait pourtant pas dans l'hystérie mièvre!
Le déclic se fit finalement dans la tête de Maurice. Voilà pourquoi cette femme lui semblait familière. Eline avait un poster d'elle dans sa chambre! Et Hekmatyar était un nom qui revenait souvent aux infos, non pas qu'il comprenne tous de ce qui était parlé. Abasourdis, Maurice l'examina à nouveau, tout en se demandant comment Jonah avait-il fait pour attirer l'attention de cette femme. Et comment était-il supposé faire pour se débarrasser d'elle ?… Aucune aide ne viendrait d'Eline, ça il en était certain.
"Vous êtes vraiment une amie de Jonah ?" Demanda-t-il coupant la pluie d'éloge d'Eline, cherchant des informations qu'il pourrait utiliser.
"Je pense qu'en ce moment, je suis même sa meilleur amie !" Répondit la jeune femme en leur faisant un clin œil, avec un sourire entendu. Maurice leva un sourcil pas impressionné : ce n'aurait pas été la première à avoir ce genre désillusion. "Ah, je ne savais pas que tu étais une aussi grande fan, Eline! Et s'y on faisait une photo ?"
"Je vais chercher l'appareil!" Eline remonta les marches deux à deux.
Janot encore en pyjama, qui avait commencé à descendre, sans aucun doute en entendant la commotion provoquée par Eline, se gratta la tête, ébouriffant davantage ses cheveux. Bêta qui l'accompagnait, se précipita pour renifler la nouvelle venue.
"Qué-ce ki 'p'se ?" Marmonna-t-il étouffant un bayement.
"Bonjour! Je m'appelle Koko !"
Janot n'étant pas plus avancé par cette réponse, lança un regard confus à Maurice qui haussa les épaules, expliquant comme il le pouvait :
"Ce serait une amie de Jonah."
L'intonation été suffisamment subtil pour que Janot comprenne, sa bouche formant un O, avant de descendre le reste des marches. Ayant compris il y a longtemps que les femmes s'intéressant à Jonah était plus invasives que dangereuse, Janot se détendis lorgnant maintenant le sac de brioche. Comme Maurice, il savait ce que c'était un genre de pot-de-vin. Mais au contraire de Maurice, il n'avait rien contre le fait d'accepter ce genre de gratification.
"Tojo ! Est-ce que tu pourrais nous prendre en photo avec mon portable ?" Demanda Koko à la l'homme resté dehors, avant de se tourner vers Maurice. "Comme ça, je pourrais envoyer la photo à ton frère. Il devrait la recevoir dès qu'il aura du réseau. Comme il ne réponds pas à son téléphone, il doit avoir des problèmes de réseau en Inde."
Maurice cligna les yeux. Comment cette femme savait-il que Jonah était en Inde ? Le déplacement de son patron pendant ces vacances n'était-il pas supposé être tenu secret ?
"Ah, c'est vrai, depuis le Collapse il y a des problèmes de réseau un peu partout…" Maurice s'éclaircie la gorge. "Vous travaillez avec Jonah ?"
"Plus au moins, mais ce n'est pas comme ça que je le connais. C'est ce que tu voulais savoir ?" Demanda Koko en caressant distraitement Bêta d'une main. "J'ai ramené du gâteau, t'en veux ?" Koko tendis une brioche à Janot qui ne se fit pas prier.
Maurice se passa une main sur la nuque en soupirant quand l'homme aux lunettes lui lança un air désolé. En rentrant de l'école, il devrait sans doute essayer de contacter Jonah pour savoir qu'est-ce que cela voulait dire.
"J'ai l'appareil !"
"Parfait ! Passe-le à Tojo, il prendra la photo ! On se rassemble les enfants !" Eline s'exécuta. Janot en fit de même ne lâchant pas la brioche. Et Maurice les imita pour ne froisser personne. "Cheese !"
:..:
Un verre de jus qui pourrait-être du jus d'orange. Une tasse d'une substance chaude qui pourrait-être autre chose que du lait au chocolat. Un petit pain avec du beurre. Et une compote.
Cela ressemblait plus à ce que l'on pouvait servir à un prisonnier qu'à une personne malade dans un hôpital.
Kasper observa d'un air critique son petit-déjeuner remuant la substance chaude du bout de la cuillère et se mit à rêver à des croissants et à du café. Et des pancakes avec du sirop d'érable. Et des œufs brouillés avec du bacon. En bref, quelque chose de plus consistant et appétissant de ce qu'on venait de lui servir.
Son téléphone portable sonna lui donnant une valide raison pour quitter des yeux le plateau repas. C'était sa sœur, et il savait qu'il allait entendre des bonnes nouvelles.
"Koko ! Alors comment ça c'est passé ? Est-ce que tu l'a… pardon ? Tu pourrais répéter ? Pendant un moment j'ai crûs que tu avais dis que… Un vendeur thaïlandais ? Je m'en doutais un peu. Je ne pensais pas qu'il serait aussi désespérer de prendre le contrôle du Gange. Ah. Je comprends. Les Triades ont commencés à bouger. Et quant à notre petit Jonah ? Ah, hm, je…. Ah… oh…ah. Tu plaisantes." Kasper écarta le téléphone de son oreille respirant profondément. "Non. Je ne suis pas… ma faute ? Karma ?! Ne décroche pas ! Je n'ai pas finie de… ! Koko ! Koko ?"
Kasper s'effondra dans son lit se massant les tempes, grommelant. Sa sœur allait encore fait une folie. Il était vrai que ces folies avaient tendances à devenir des idées de génies, mais là, elle était allée trop loin.
Chiquita allait exploser en apprenant la nouvelle. Koko avait intérêt à ce que cela ne lui retombe pas dessus.
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Note: Pour le titre je voulais des animaux qui représentent symboliquement Jonah et Koko. Pour reprendre le thème de mythologie introduit par le nom du manga. Ironiquement, l'Ours et le Serpent fut mon premier titre, mais pas le dernier. J'ai essayé le Loup et le Serpent, Fenrir et Jormungand, le Djinn et le Dragon, Le Loup et la Renarde… à chaque fois, je revenais sur mes pas pour re-souligner l'Ours et Serpent. Au bout de deux jours j'y revenais, cela repartais pour un tour, et je finissais inévitablement à recommencer le même cycle infernal.
À la fin, je me suis rangé du côté de Chiquita. "Misha" est le nom donné à l'ours dans les contes russes, et vue que pratiquement tout les personnages féminins trouve Jonah mignon, j'ai pensé que tant qu'à faire, il pourrait très bien être un ours en peluche !
Je n'ai jamais tenu une arme à la main. L'objet le plus dangereux que j'ai eu à la main est sans doute les répliques d'airsoft et les fusils à plomb de foires. Les détails et autre descriptions viennent de ce que je lis sur le net, donc si vous sentez que quelque chose ne colle pas, n'hésitez pas à me prévenir.
