Bonjour à tous, j'espère que cette fanfic vous plaira o/
Avant de commencer je vais ajouter quelques précision à son sujet.
Cette fanfic est rated T pour deux bonnes raisons : la première est que même si l'histoire se déroule au sein de l'univers Disney, je vais essayer d'avoir une approche un peu plus... réaliste (enfin, dans la mesure du possible, puisqu'il s'agit finalement d'un univers fantastique) sans forcément trahir l'esprit du studio qui a produit Frozen. Ensuite, pour le fait que j'ai choisi d'exploiter l'ouverture laissé par le studio quant aux intérêts sentimentaux d'Elsa et que mes choix ne sont pas adaptés à un public intolérant.
Voilà.
Ensuite, en terme de disclaimer, il est évident que je ne possède pas Frozen (La reine des neiges en français de France) qui appartient au studio Disney et qu'en conséquence, cette fanfic est là principalement pour le plaisir, donc rien de lucratif, etc.
Je pense avoir tout dit et j'espère que la suite vous plaira. N'hésitez pas à commenter, que ça soit en bien ou en mal. J'essayerai d'écrire à un rythme d'un chapitre par semaine, ce qui vu la longueur des dits chapitres devrait être plus que faisable.
Voilà, j'arrête de parler, et enjoy o/
One of these days
Chapitre 1
Les doigts fins tapotaient contre le bois de cèdre de la table du conseil, laissant une fine couche de glace là où la pulpe venait frapper avant de se soulever à nouveau. Les bras croisés et ainsi posés, Elsa écoutait ce que lui disait son Premier conseiller sur la situation extérieure du royaume, tentant de se concentrer autant qu'elle le pouvait. Mais il fallait bien avouer que ce n'était pas évident. Et ceci principalement à cause de sa sœur, Anna, qui trouvait intelligent d'imiter le pauvre homme de façon bien caricaturale dans son dos. D'ailleurs la jeune Reine avait bien du al à retenir un rire et cachait son début de sourire derrière une main qu'elle essayait de faire passer pour pensive.
Elle se rendit compte de l'inefficacité de la chose lorsque le pauvre conseiller s'arrêta, l'air visiblement contrarié.
« Si je vous ennuie à ce point, n'hésitez pas à le dire, Majesté, nous pouvons toujours reporter la réunion. »
Se sentant telle une enfant prise en faute, elle s'éclaircit la gorge après avoir retrouvé un visage qu'elle espérait suffisamment sérieux pour être convaincant.
« Non, bien sûr que non, vous pouvez poursuivre.
- Bien, merci. »
Et il poursuivit. Elsa lança un regard à sa sœur pour qu'elle arrête ses bêtises et celle-ci cacha son rire derrière sa main, l'homme poursuivant le résumé de la situation actuelle du royaume.
Depuis que l'hiver éternel avait pris fin et que l'été était revenu, tout semblait aller pour le mieux. Les Îles du Sud avaient tenues à s'excuser du comportement régicide de leur frère et avaient accepté des accords commerciaux avantageux pour Arendelle, compensant la perte de leur principal allié économique, Weselton. Ceux-ci s'étaient insurgés de ce fait, mais Elsa avait clairement fait comprendre qu'elle ne reviendrait pas sur sa décision. Le comportement du Duc avait été plus qu'insultant, alors même qu'il venait en représentant de son pays. Du reste, la plupart des autres représentant et les habitant d'Arendelle avaient pardonnés à Elsa les événements qui demeuraient sans conséquence pour le moment.
La jeune femme écoutait donc attentivement ce qu'avait à dire son premier conseiller, hochant la tête de temps en temps. Tout cela était quelque peu ennuyant pour elle, mais en tant que Reine, elle n'avait pas vraiment le choix d'écouter.
« … des messagers de Corona nous ont fait parvenir une missive pour annoncer qu'un représentant serait présent pour... »
Kai venait d'apparaître, se glissant entre les immenses portes de la salle et interrompant la réunion en éclaircissant sa voix, poing sur les lèvres. Il posa sa main sur son ventre proéminent. Gerda se tenait derrière lui à quelques pas, les traits de son visage soucieux.
« Veuillez excuser mon interruption mais... Il semblerait que quelque chose se soit produit. »
Elsa fronça légèrement les sourcils en se levant de sa lourde chaise, les mains posés sur la table.
« De quoi s'agit-il ? Demanda la Reine.
- Vous feriez mieux de venir voir de vous-même. »
La perplexité de la jeune Reine s'accentua. Ce devait être important si ça nécessitait sa présence. Un frisson remonta le long de sa colonne vertébrale et elle craignit un instant d'avoir provoqué une nouvelle catastrophe sans s'en rendre compte, même s'il était évident que ça ne pouvait pas être ça. Elle secoua la tête pour chasser cette pensée et se tourna vers son conseiller.
« Je suis désolée, Edmund, mais je dois aller voir.
- Bien, votre Majesté, nous reprendrons plus tard alors. »
Elle hocha la tête pour confirmer et contourna la table pour rejoindre Kai et Gerda, les deux fidèles domestiques du château. Anna lui emboîta également le pas et ils se retrouvèrent bien vite dans les couloirs. Ils arrivèrent dans l'immense entrée du palais, donnant directement dans la salle de bal d'un côté, et de l'autre dans la cour principale. Le majordome les conduit jusque la cour qui s'offrit à eux lorsque les portes s'ouvrirent.
« Kristoff ! »
Anna releva de ses mains le bas de sa robe aux couleurs vives et se précipita vers le jeune homme qui fut surpris lorsqu'il se retrouva avec une rouquine autour du cou. Il rougit fortement, et essaya de le dissimuler maladroitement, aidé par Sven qui vint mâchouiller la robe de la princesse. Anna lâcha le pauvre jeune homme qui ne savait pas comment réagir pour saluer le renne, sautillant à moitié sur place, trop contente de les voir.
« Oui, toi aussi Sven je suis contente de te voir ! »
Elsa s'approcha tranquillement de sa sœur et des deux amis de la famille royale. Elle était contente de les revoir également, même si elle était comme à son habitude moins démonstrative que sa sœur.
« C'est un plaisir de vous revoir parmi nous, Kristoff et Sven. Même si techniquement parlant, ça ne fait que deux jours qu'on ne t'a pas vu.
- Ca fait plaisir de vous voir aussi. Et je pensais rentrer plus tard mais... Quelque chose est arrivé. »
Anna revint rapidement à la conversation, finissant de flatter Sven qui pour sa part retrouvait avec plaisir Olaf, essayant à nouveau de manger la carotte qui lui servait de nez pour le taquiner.
« Oh, j'aurais cru que tu étais revenu plus tôt parce que tu avais hâte de nous revoir ! » Apparemment, Olaf n'était pas le seul à se faire taquiner, Kristoff y avait droit aussi. Celui-ci ne comprit visiblement pas la plaisanterie et répondit très sérieusement à cette remarque, se grattant le menton d'un air perplexe.
« J'avais prévu un voyage de dix jours, j'aurais pu patienter pour vous revoir.
- Non mais, c'est que tu vois... »
Elsa s'éclaircit la gorge pour les interrompre avant qu'ils ne partent trop loin.
« Ce que tu avais à dire n'était pas important ?
- Ah oui, pardon, Elsa. »
Celle-ci fit un sourire, plutôt contente que quelqu'un d'autre que sa sœur l'appelle par son prénom. Maintenant qu'elle était reine, la plupart des gens l'appelait Majesté, ce qui la mettait quelque peu mal à l'aise. Kristoff réfléchit un instant avant de poser la main sur l'encolure de Sven qui était revenu et répondit rapidement. « Je vais vous y amener, ça sera plus simple. »
Elsa hocha la tête « Très bien. Kai, pouvez-vous aller dire au garçon d'écurie de nous préparer les chevaux ? »
Le vent fouettait le visage des trois voyageurs. L'endroit où ils allaient était à un peu plus d'une journée de voyage, mais en se débrouillant bien, ils pourraient y être en une journée. Les chevaux étaient rapide comme le vent et n'avaient plus aucun mal à progresser dans la nature verdoyante du royaume maintenant que l'hiver était fini. Sven restait bien sûr en tête de fil, puisque les filles ne savaient pas trop où il fallait aller, mais elles n'avaient aucun mal à suivre. Edmund avait insisté pour que les trois voyageurs prennent au moins des gardes avec eux, et ils avaient cédé, deux soldats les accompagnant à l'arrière.
Elsa était à la fois inquiète et intriguée de ce qu'il se passait. Elle lança un regard à sa sœur qui lui renvoya un sourire rassurant. Tout allait bien se passer.
Ils ne purent pas parler durant la voyage, et ils arrivèrent finalement, apercevant un village au fond d'une vallée où passait une rivière, entourée de champs. Elsa fronça très légèrement les sourcils, alors que la couleur normalement dorée des blés était bien plus pâle qu'à l'accoutumée. Le soleil n'était pas loin de se coucher, indiquant qu'ils devraient probablement rester au village pour la nuit. Mais alors qu'ils se rapprochaient, au pas désormais, Elsa ne pu s'empêcher de remarquer quelque chose et se rapprocha de Kristoff en talonnant sa monture.
« Kristoff... Les champs... Que s'est-il passé ? » Anna se rapprocha également pour écouter la conversation.
« Après l'hiver qu'il y a eu... presque toutes les récoltes ont été perdues. Elles n'ont pas supporté le froid soudain. » L'annonce fit l'effet d'un coup dans l'estomac à la jeune reine. Il avait donc suffit d'une journée pour que... Sa mâchoire se contracta et elle resserra les mains sur les reines qui se couvrirent d'une légère couche de glace sous l'effet du choc avant qu'elle ne le remarque et se contrôle. « Ils ont essayé de les sauver mais ils n'y sont pas parvenus. »
Elle baissa les yeux, se sentant horriblement coupable, une boule coincée dans la gorge. C'était sa faute, c'était bien quelque chose qu'elle avait fait finalement... Elle sentit la main d'Anna se poser sur son épaule et elle leva son regard sur elle. Il était évident qu'elle la soutiendrait, mais si à cause d'elle ces gens n'avaient rien à manger, elle devrait faire quelque chose. Il faudrait qu'elle en parle avec Edmund, il était forcément possible d'aider ces gens et...
Ses pensées furent interrompues par Kristoff.
« Mais ce n'est pas ça qui m'a inquiété. Regardez plutôt. »
En suivant le chemin pour descendre jusqu'au village, le petit groupe avait pu voir apparaître au détour d'une colline quelque chose d'étrange. Une forme semblait émerger de la forêt pour s'élever assez haut au-dessus de celle-ci. Cela avait la forme d'une épine, comme on trouverait sur un rosier, si on oubliait la couleur d'un gris sale, terreux, et le fait qu'elle semblait s'effriter.
Et à en juger par la distance qui les en séparait et la vision des plus claires qu'ils en avaient, elle devait être réellement immense.
« Qu'est-ce que... » Commença Elsa, sans pouvoir finir sa phrase, qui fut complétée par Anna. «... c'est que ce truc ? »
