L'auteur de cette fiction est AnneHilldweller. Elle a aimablement accepté que je traduise une de ses nombreuses fictions ! J'espère sincèrement que vous allez apprécier parce que j'aime beaucoup son travail !

J'attends avec impatience vos avis pour savoir si oui ou non l'histoire vous séduit...

Les personnages appartiennent encore et toujours à Stephenie Meyer...

CHAPITRE 1 : Un cadeau inattendu.

Je suis descendu du taxi. Il pleuvait. J'ai couru le peu de mètres qui me séparait de la porte de l'immeuble. Le gardien m'a salué avec un sourire, comme toujours. Je lui ai rendu, aimablement. J'ai marché jusqu'à l'ascenseur et j'ai pressé le bouton pour monter. Les portes se sont immédiatement ouvertes et je suis entrée. J'ai appuyé sur le bouton du cinquième étage, attendant avec une certaine impatience d'arriver à destination. Les portes se sont de nouveau ouvertes et j'ai rapidement tiré les clés de mon sac, ouvert la porte et pénétré dans l'appartement . J'ai regardé l'horloge et il ne restait plus qu'une heure avant que Jacob passe me prendre. Je me suis donc immédiatement engouffrée dans la salle de bain pour prendre une rapide douche. J'ai fini de me pomponner juste cinq minutes avant huit heures. Je suis sortie de la pièce et me suis assise sur le fauteuil, l'attendant. C'est alors que je me suis rendue compte que le voyant du répondeur était rouge et clignotait, signe que j'avais un message. J'ai alors entendu la douce voix de mon fiancé.

« Joyeux anniversaire Bella ! Mon amour, tu ne sais pas comme je regrette de ne pas pouvoir t'emmener dîner ce soir, mais il est indispensable pour l'entreprise que je conclus aujourd'hui ce contrat. Il représente beaucoup de millions et j'ai eu beau supplier Sam d'envoyer quelqu'un d'autre, il n'a pas voulu. Il m'a répété que moi seul pouvait convaincre le client. Je te promets que je me rattraperai. Je t'aime. »

J'ai fermé les yeux, résignée. J'ai laissé tombé ma tête sur le dossier du fauteuil. Voilà l'inconvénient quand ton anniversaire tombe un mardi et que l'unique personne que tu as près de toi pour le célébrer doit s'acquitter de ses obligations envers son travail. A cet instant, j'ai désiré ne pas être partie de chez Charlie, j'aurais au moins eu de la compagnie. Alors, je me suis rappelée que je détestais le climat de Forks et que je n'aurais pas le magnifique emploi que j'ai aujourd'hui, qui en plus de me divertir, me permet de me faire quelques petits plaisirs.

J'ai quitté le fauteuil et me suis dirigée vers la cuisine. J'ai cherché dans le placard à provisions du bas et j'ai trouvé une bouteille de vodka entamée. Je l'ai prise et l'ai posée sur la table. J'ai ouvert le réfrigérateur, sorti quelques glaçons, du jus d'orange et du placard du haut, un verre. J'ai mis une paire de glaçons dans ce dernier, un peu de vodka et j'ai ajouté le jus d'orange. « Joyeux anniversaire Bella ! » J'ai levé mon verre, portant un toast avec l'air et je l'ai bu cul sec.

Je me suis assise sur une chaise de la salle à manger et ai mis un peu de musique. C'était mon vingt-troisième anniversaire et j'étais en train de le célébrer seule, ce qui me pousse à faire un bilan de ma vie. A dire vrai, la grande majorité de mes anniversaires avaient été ennuyeux, à l'exception de mon vingt-et-unième pour lequel Jacob m'avait organisé une fête surprise. En général, ma vie était assez monotone, centrée uniquement sur mon travail et mon fiancé, un important agent de change qui me dédiait le peu d'heures que son travail lui laissait. En ce qui concerne mes amies, je n'en avais que deux : l'une était mariée et l'autre mère célibataire. Génial, je n'avais personne avec qui fêter cet anniversaire.

La sonnerie de mon téléphone m'a tirée de mes réflexions. Je me suis levée et j'ai saisi mon sac que j'avais laissé sur le meuble près de l'entrée. J'ai commencé à le fouiller pour ainsi trouver de quoi me distraire un moment. Mon sac était un complet désordre. Juste quand j'ai mis la main sur mon cellulaire, il a cessé de sonner. C'était Renée. Au moins, cette année elle n'a pas oublié. Mais, à dire vrai, je n'avais pas envie d'écouter mon étourdie de mère. Je me suis donc de nouveau assise dans ma salle à manger et me suis préparée un autre verre de vodka.

J'ai vidé tout le contenu de mon sac sur la table. Il y avait un grand assortiment : billets de cinéma, notes de restaurant, serviettes, bonbons à la menthe, stylos, rouge à lèvres, cartes. J'ai ainsi commencé à faire le tri entre ce qui pourrait me servir et ce qui irait directement à la poubelle. Soudain, une serviette sur laquelle était noté quelque chose a attiré mon attention. C'était un numéro de téléphone et une phrase l'accompagnait : « Code : Es-tu libre cette nuit ? ». Je me suis alors souvenue de la conversation fortuite que j'avais eu avec une fille. C'était dans un bar où je suis allée avec quelques collègues de travail trois semaines plus tôt. J'avais alors pas mal de verres à mon actif et je me plaignais du peu d'attention que me portait mon fiancé. Elle a pris une serviette et a noté ces données tout en me disant : « Tu ne vas pas le regretter, je te donne seulement le code et tu entreras au paradis, le gars est un dieu et je t'assure qu'il te laissera sans voix. ».

Je regardais fixement la serviette, relisant plusieurs fois le numéro et la phrase. C'était une folie, faire appel à un parfait inconnu seulement pour pallier une immense solitude. Et en plus à quelles fins ? Nous n'irions pas dîner justement, cette fille m'avait expliqué très clairement quelles étaient les habiletés de son ''ami'', comme elle l'appelle. Et qu'est-ce que ça m'apporterait de faire une folie pour mon anniversaire ? J'ai toujours été une fille très correcte. Je n'ai même pas séché l'école et j'ai toujours eu les meilleures notes. Je n'ai jamais simulé de mal de tête à mes parents et mon chef a toujours loué mon sens des responsabilités. Au diable tout ça ! J'ai le droit de m'amuser. En plus, je suis déjà maquillée et habillée.

Nerveuse, j'ai pris mon téléphone. J'ai composé le numéro mais quand j'ai appuyé sur le bouton d'appel, j'ai pris peur et j'ai alors fini par raccrocher. J'ai répété le même procédé plusieurs fois et mon coeur accélérait à chaque tentative. J'ai fini mon verre d'une traite et ce geste m'a donné du courage. J'ai donc finalement pressé le bouton d'appel tandis que je sentais les battements de mon coeur dans ma gorge. Je pouvais même les entendre. Une sonnerie... Deux... Trois... Mais à quoi pensais-je ? On était mardi. Contrairement à moi, il avait sûrement une vie et des affaires dont il devait s'occuper. J'allais raccrocher quand une belle voix veloutée a résonné à l'autre bout du fil.

« Allo ? »

Je suis restée muette. Mes mains suaient et je crois que tout mon corps tremblait de nervosité.

« Allo ? » a répété l'inconnu sur un ton plus sensuel.

« Es-tu libre cette nuit ? » ai-je dit avec précipitation en fermant les yeux comme s'il me voyait.

« Oui. Où nous voyons-nous ? » a-t-il répondu et j'étais presque sûr qu'il souriait.

« Je ne sais pas, toi dis-moi. » Je n'allais pas lui donner rendez-vous à mon appartement, quelqu'un pourrait le voir.

« L'hôtel Rose Impériale, est-ce trop loin ? » Très convenable. Pourquoi n'y ai-je pas pensé ?

« Environ vingt minutes. » ai-je répondu incertaine. Je ne le situais pas bien.

« Je te vois dans le hall dans une demi-heure, ça te va ? »

« Oui, bien sûr. » Avec de la chance, il n'y aurait pas beaucoup de circulation.

« Comment te reconnaitrais-je ? »

« Je mesure un mètre soixante, cheveux longs, châtain et ondulé, yeux marron foncé, peau blanche et je porte une robe noir à manches courtes qui m'arrive au-dessous du genou. Et moi comment te reconnaitrais-je ? »

« Tu le sauras simplement. Je te vois dans une demi-heure. »

J'ai écouté le ''tut, tut, tut'' indiquant qu'il avait raccroché le premier. J'ai mis l'indispensable dans mon sac, rouge à lèvres, porte-monnaie et clefs, j'ai pris mon manteau et suis pratiquement sortie en courant. Pendant que l'ascenseur descendait, j'ai pensé à ce que j'étais sur le point de faire. C'était complètement insensé, une folie totale. Un rendez-vous dans un hôtel avec un inconnu qui pourrait être un psychopathe. Mais je l'avais déjà fait et mon numéro était enregistré dans son téléphone. Si je n'y allais pas, il me chercherait sûrement pour me le reprocher.

J'ai pris un taxi et lui ai indiqué l'adresse. Exactement vingt-cinq minutes après, je poussais la porte de l'hôtel. Un cinq étoiles. Jamais je n'aurai cru qu'ici, ils te louaient une chambre pour seulement une nuit. J'ai pris une grande inspiration tandis que je marchais de long en large. Et si il s'était payé ma tête ? Et si c'était une plaisanterie ? La fille qui m'a donné son numéro, je ne l'avais vu qu'une seule fois dans ma vie et pour ce que je me souvenais, j'étais déjà bien entamée. Et elle aussi. J'avais définitivement perdu la raison. J'étais sur le point de sortir quand quelqu'un a chuchoté à mon oreille.

« Es-tu libre cette nuit ? » Le son de sa voix m'a fait frissonner.

J'ai acquiescé de la tête. Cette sensation intense seulement provoquée par sa respiration près de mon oreille ne m'a pas permis de parler. Et il ne me touchait pas encore. Je me suis retournée et me suis retrouvée devant le plus bel homme que je n'avais jamais vu. Grand, mince, une peau très pale, yeux verts, cheveux courts désordonnés, un sourire captivant, vétu d'un costume noir impeccable. C'était un dieu. Il m'a offert son bras et je l'ai pris, nerveuse. Nous avons marché en silence vers l'ascenseur. Nous sommes montés au quinzième étage et nous avons parcouru le couloir jusqu'à la dernière chambre. Il a glissé la carte et la porte s'est ouverte. Il m'a laissé passé la première. En plus d'être galant, il avait une odeur exquise. Il est entré à ma suite, a allumé la lumière et a fermé la porte.

« Comment as-tu eu mon numéro ? » a-t-il demandé tandis que je marchais jusqu'au centre de la chambre.

« Une... Une amie me l'a donné. » Je considérais que ce n'était pas une bonne idée de lui dire la vérité.

« T'a-t-elle expliqué les règles ? » a-t-il dit sur un ton solennel.

« Non... Elle m'a seulement dit le code. » ai-je répondu, me retournant et l'affrontant.

« Bien. Règle numéro 1 : Pas de nom. Tu ne me dis pas le tien, je ne te dis pas le mien. Règle numéro 2 : Pas de questions personnelles. Rien qui puisse indiquer qui nous sommes en réalité. Compris ? »

« Oui, pas de nom, pas de questions personnelles. » J'ai répété ses instructions comme si j'étais de nouveau dans la peau d'une élève.

Il s'est approché. Mon coeur s'est mis à cogner fort dans ma poitrine, plus qu'il ne le faisait déjà. Il m'a ôtée mon manteau et a commencé à me caresser un bras avec le dos de sa main. Comme par réflexe, j'ai fermé les yeux. J'ai senti comme il caressait mon autre bras du bout des doigts. Ce que j'ai senti ensuite furent ses lèvres tièdes parcourant mon cou tandis que ses mains tenaient fermement ma taille. Mes mains ont bougé d'elles-mêmes, frôlant son torse et enserrant sa nuque. Je me perdais dans ses caresses. Comment est-ce possible qu'un inconnu puisse m'exciter de cette façon ?

Il a glissé ses mains dans mon dos et a lentement baissé la fermeture de ma robe pendant que ses lèvres remontaient vers mon menton pour finir sur mes lèvres. Il m'embrasse lentement, doucement. J'ai répondu, plus avide. Ses caresses me tuaient. Je désirais comme jamais auparavant sentir sa langue s'unir à la mienne. Il a pris mon sac et l'a jeté au sol. Lentement, il a commencé à faire descendre ma robe pendant que moi, je déboutonnais sa chemise. Le tout sans cesser de nous embrasser. Ma robe a touché le sol. Je l'ai enjambée, m'en débarrassant complètement tout en le soulageant de sa chemise.

Il a alors embrassé une de mes épaules pendant que ses mains déboutonnaient mon bustier, me le retirant. Il s'est mis à embrasser l'un de mes seins tandis qu'il caressait l'autre. Je haletais déjà, mes mains enfouis dans ses cheveux. Il est remonté vers mon cou, parsemant ma peau de baisers humides pour ensuite atteindre ma bouche et recommencer à m'embrasser. Il nous a dirigé vers le lit, m'y allongeant pour venir se placer au dessus de moi. Mon cou a de nouveau accueilli sa bouche avant qu'elle ne descende entre mes seins, au delà de mon nombril, et j'ai ensuite senti ses mains me soulager de l'unique vêtement qu'il me restait. J'ai haleté quand j'ai senti qu'il embrassait la partie la plus intime de mon corps. De mes mains, j'ai serré la couette et un gémissement m'a échappé, me surprenant moi-même. J'étais du genre silencieuse dans ces occasions, mais ses caresses m'affolaient. Soudain, j'ai senti un fort courant électrique parcourir chaque partie infime de mon corps. Un autre son s'est échappé de ma bouche, j'ai serré d'autant plus le couvre-lit. Je venais d'atteindre l'extase.

Ma respiration et mon pouls étaient incontrôlables. J'essayais de me calmer et je l'ai vu se lever et finir de se déshabiller. De son pantalon, il a retiré un préservatif, en a oté l'emballage et l'a mis. Il a grimpé sur le lit et a caressé mes jambes jusqu'à arriver à mes hanches. Je ne sais pas sur quel bouton il venait d'appuyer, mais c'était devenu une nécessité de l'avoir en moi. J'ai donc écarté les jambes et j'ai senti comme il me pénétrait. Je me suis agrippée à son dos tandis qu'il se mouvait constamment, embrassant alternativement mes seins. Il haletait mais à dire vrai ce sont mes gémissements qui inondaient la chambre. Je n'avais jamais ressenti ce que j'étais en train d'expérimenter. Il a accéléré ses mouvements alors qu'il s'était redressé, les deux mains appuyées sur le lit. J'ai ainsi pu voir complètement son visage déformé par le plaisir. Mes mains parcouraient son dos pendant que je le suppliais d'aller plus vite. Ses mouvements sont devenus frénétiques et alors m'a enveloppé une sensation totalement inconnue et nouvelle pour moi. C'était l'extase totale. Epuisé, il s'est laissé tomber sur moi. Nous étions trempés de sueur. Quand il a de nouveau contrôlé sa respiration, il s'est allongé à mes côtés. Nous sommes restés en silence quelques minutes. J'essayais encore de recouvrer une respiration normale et le sens des choses, quand il s'est levé.

« Tu pars déjà ? » ai-je demandé presque avec panique.

« Oui. » Il s'est dirigé vers la salle de bain. « Mais tu peux rester, la chambre est déjà payée. » a-t-il ajouté.

« Attends... Tu... » Je n'ai pas su comment formuler ma question pour qu'elle ne paraisse pas personnelle.

« Règle numéro 3 : Pas de sentiments. » Et il est entré dans la salle de bain.

Et c'était tout. Du sexe fortuit entre deux étrangers, sans engagements d'aucune sorte, sans explications ni questions. C'était simple. J'ai soupiré. C'était sans aucun doute le meilleur anniversaire de toute ma vie. Souriante et satisfaite, j'ai enlacé mon oreiller et me suis profondément endormie.