Disclamer... : Les différents personnages appartiennent à JKR exceptés quelques uns, qui sortet de mon imagination

Titre : Le jeu de l'amour et du hasard

Résumé : Plaute a dit un jour : « Il est plus dangereux de tomber en amour que du haut d'une falaise. ». Merlin, pourquoi n'ai-je pas sauté ? JP/LE

Enjoy :)

oOoOo

Chapitre 1 : Le début ne laisse pas présager la fin

- Tu es magnifique Lily, commenta Alice émue.

- Tout simplement splendide renchérit Mary

Je ne pus m'empêcher de rougir face à leurs compliments, et une larme menaça de rouler le long de ma joue. Ce n'était pourtant pas le moment de pleurer. Mon maquillage en aurait été ruiné. Je vous entend déjà jaser : « Non mais quelle fille pathétique et superficielle ! », « Encore une qui préfère s'occuper de ses produits cosmétiques plutôt que des problèmes du monde ». Eh bien, je n'ai qu'une chose à répondre : oui, et alors ?! En temps normal, je me serais sans doute préoccupée de la faim dans le Monde ou encore du nouveau virus frappant l'Angleterre. Mais aujourd'hui était un jour spécial !

- Lily, il va falloir y aller, m'informa mon amie.

Un léger souffle s'échappa de mes lèvres et j'approuvai avec un hochement de tête. Ça y est, c'était l'heure ! Le moment que j'avais tant attendu depuis des mois était enfin arrivé. Dans quelques instants, je sortirai de cette pièce et affronterai mon avenir. Quelques minutes plus tard, je m'avancerai jusqu'à l'autel en rythme avec la marche nuptiale. Les regards des invités seront probablement braqués sur moi. Mais peu importait. Je n'aurais d'yeux que pour lui : ses cheveux soyeux, une lueur malicieuse dans ses magnifiques yeux. Comme à son habitude, il serait très beau.

Et puis il y aurait moi ! Je jetai un dernier regard dans le miroir m'assurant que tout était parfait. Mes cheveux auburn étaient soigneusement attachés en un élégant chignon, laissant s'échapper quelques mèches rebelles. Le maquillage, bien que léger, était suffisant il cachait les cernes de la veille, tout en faisant ressortir mes yeux verts émeraudes. Quant à la robe, elle, était tout simplement splendide. Le bustier enserrait ma fine taille et je remerciais Merlin de ne pas m'avoir donné de kilos en trop. La jupe était longue et ample traînant sur le sol. Lorsque je tournai sur moi-même, celle-ci se souleva légèrement et je ne pus m'empêcher de sourire.

- Une véritable princesse, me murmura mon père.

Un nouveau sourire éclaira mon visage et je pris le bras qu'il me tendit. Avec un léger soupir, je récupérai le bouquet de lys blanc posé sur la table de chevet et le suivis à l'extérieur de la pièce. Soudain, la musique retentit. Le brouhaha qui régnait dans la salle de cérémonie cessa et toutes les personnes présentes se levèrent, posant leur regard sur moi. Mais je les ignorai. Il était là, face à moi, souriant comme l'homme le plus heureux de la terre. Il portait élégamment une robe de sorcier noire et un œillet blanc à la boutonnière. Son regard malicieux derrière ses lunettes rondes exprimait la plus grande joie. Mon regard se posa sur ses cheveux ébouriffés. Je ne pus m'empêcher de lever les yeux au ciel. Il ne changerait donc jamais ! En s'approchant, il me lança un regard d'excuse.

- Pardonne moi, Lily jolie.

- Je t'aime James Potter, me contentai-je de répondre.

Pour toute réponse, il se pencha. Fermant les yeux, j'attendis, patiente, que ses lèvres se posent sur les miennes. Et soudain...

... Bip bip bip...

Un grognement peu digne d'une jeune fille sortit de ma bouche, tandis que je cherchais à tâton l'objet braillant aussi fort qu'un coq dans une basse-cour. Tel un justicier masqué, j'abattis ma main sur l'objet maléfique, dont le son pouvait horrifier plus d'un amateur de grasse-matinée. Alors qu'il éclatait en plusieurs morceaux sous la force de mon coup, le silence reprit sa place dans la chambre sombre. Je levai mon poing en signe de triomphe et un léger éclat de rire s'échappa de mes lèvres. C'était une nouvelle victoire pour Wonderwoman ! Mais tout super-héros avait besoin de repos après une lutte aussi acharnée. Et c'est avec un nouveau sourire aux lèvres que je fermai les yeux dans l'espoir de me rendormir et peut-être à nouveau rêver...

... Une image s'imposa à moi. Lunettes rondes. Cheveux en bataille. Mariage... Je me redressai à une vitesse phénoménale, les yeux aussi ronds que des Cognards et la respiration haletante. Oh non ! Merlin non ! Ça ne pouvait pas être possible ! C'était tout bonnement impensable ! Comment, moi, Lily Evans avais-je pu rêver de Lui? Il existait approximativement un univers, neuf planètes, deux-cents quatre pays, huit cents neuf îles, sept mers, et je ne sais combien d'être-vivants, et voilà que je trouvais encore le moyen de penser à ce binoclard à l'ego surdimensionné ! Si encore cela avait été un rêve agréable. Par agréable, j'entends par là sa noyade dans un chaudron ou encore son empoisonnement à l'arsenic. Je n'étais pas difficile en matière de mort. Je souhaitais juste que celle-ci soit atroce mais surtout efficace. Mais voilà, il n'était ni question de coup de poignard ou d'un bon vieux simple "Avada Kedavra". Non, il s'agissait juste de bagues, de robe blanche et de... mariage. Il s'agissait bien d'une mort, mais de la mienne !

Un frisson me parcourut le corps et je plongeai la tête dans mon oreiller, me retenant à grande peine de hurler comme une furie. Merlin, James Potter avait réellement le don de me pourrir la vie ! Comme si sa présence ne suffisait pas à Poudlard, voilà qu'il venait hanter mes rêves. Ou plutôt cauchemar, vu les circonstances. Je vous entends déjà me demander comment un garçon de 17 ans tout à fait banal pouvait être aussi détestable. Mais en réalité, ce crétin était loin d'être banal. Ou plus précisément, c'était lui qui se prenait pour quelqu'un d'exceptionnel. Juste parce qu'il était capable de marquer une vingtaine de buts en un match de Quidditch. Seulement parce qu'il avait les meilleures notes en Défense Contre les Forces du Mal. Ou encore parce qu'il avait un corps de Dieu Grec avec ses yeux espiègles et son sourire en coin. Mais en vérité, il était loin d'être tout ça ! Ses plus grandes caractéristiques ? Arrogant, prétentieux, méprisant, insolent, toujours à se croire supérieur, à se pavaner, vaniteux, présomptueux, narquois, moqueur, inutile, dédaigneux, hautain, abject, vantard, m'as-tu-vu, frimeur, égocentrique, imbu de lui-même et j'en passe.
Seulement voilà, j'étais la seule à le voir tel qu'il était réellement. Lui et ses amis étaient vénérés dans toute l'école, appréciés de tout le monde -excepté les cibles de leurs manigances et autres plaisanteries douteuses. Mais cette année, leur règne était terminé ! Rentrant en septième année, mes bonnes conduites et mes notes tout à fait respectables m'avaient permis d'obtenir le statut de Préfète-en-Chef. Et oh Merlin sait, que ce statut serait pour moi l'accomplissement suprême de mes rêves les plus fous, le moyen d'anéantir une bonne fois pour toute mes pires ennemis : les Maraudeurs.

oOoOo

-Lilyyyyyy !

Je me retournai vivement au son de mon prénom. Ce fut la seule chose que je puisse faire avant d'être sauvagement attaqué par une petite blonde aux cheveux bouclées.

- Oh, si tu savais comme tu m'as manqué ! pleura-t-elle dans mes bras.

Je me détachai d'elle et éclatai de rire, ravie de la revoir moi aussi. Mary MacDonald était l'une de mes plus proches amies depuis ma première année. Partageant son dortoir, j'avais su l'apprécier à sa juste valeur. Douce et sensible, cette jeune fille était une vraie perle, si l'on exceptait sa capacité à se fourrer dans des situations impossibles et son manque d'assurance. Manque d'assurance ? Je l'avoue, c'était difficile à concevoir pour une jeune fille qui ne faisait que parler avec entrain depuis deux minutes.

- Lily, tu m'écoutes ?

- Hein... Euh ... oui...

- Toujours dans ton lit ?! demanda-elle avec un léger sourire.

Pour toute réponse, je grommelai. Son sourire s'élargit et c'est en bavardant gaiement que nous nous dirigeâmes vers la voie 9 ¾ . Comme à son habitude, le quai était bondé et bruyant. De nombreux élèves couraient en tout sens pour trouver leurs amis ou famille. D'autres, quant à eux, étaient déjà montés dans la locomotive rouge, saluant leurs parents de la main. Enfin, les plus jeunes, qui semblaient être les premières années se tenaient immobiles, passablement effrayés. Ceux-ci écoutaient avec attention les dernières recommandations de leurs aînés. Je ne pus m'empêcher de sourire face à ces scènes. Je me souvenais moi-même de ce jour si spécial. Comme eux, la perspective d'aller à Poudlard m'avait noué l'estomac. Et dans la mesure où mes parents étaient nés-moldus, ceux-ci n'avaient pu répondre à aucune de mes questions. Par chance, Severus avait été là.

Severus. A ce souvenir, mon sourire se figea. Depuis notre première année, nous allions toujours ensemble à la gare, et passions le trajet ensemble, bavardant de tout et de rien. Mais tout cela n'était que passé désormais. Depuis ce jour maudit de cinquième année, nos relations s'étaient beaucoup détériorées jusqu'à devenir quasiment inexistantes. Mais il avait fait ses choix ! Pendant toutes ces années, je l'avais toujours défendu auprès de nombreux Gryffondor. Mais aujourd'hui, je ne m'interposai plus. Non pas qu'il le méritait, seulement parce que celui-ci m'avait blessé.

Avec un soupir, je repris ma valise et suivis mon amie dans le Poudlard Express, à la recherche d'un compartiment vide.

-Mary, Lily, par ici ! Entendis-je d'une voix radieuse.

Je relevai la tête et croisai le regard pétillant d'Alice. Avec un sourire éclatant, Mary se précipita vers elle et se jeta dans ses bras, comme elle l'avait fait quelques minutes auparavant avec moi. Je ne pus m'empêcher d'éclater de rire devant le visage exaspéré de mon autre meilleure amie. Comme Mary, je connaissais Alice depuis ma première année. Blonde, les cheveux longs ondulés, Alice était très belle et attirait toujours l'œil de quelques garçons. Mais la belle jeune fille n'avaient d'yeux que pour le beau Franck Londubat, avec qui elle sortait depuis notre quatrième année. En rentrant dans le compartiment, je ne fus pas surpris de le voir avec elle.

- Bonjour Lily, me salua-t-il.

Je n'eus pas l'occasion de répondre que la belle blonde m'avait déjà attiré sur la banquette.

- Oh Lily, si tu savais tout ce que j'ai a raconté...

Derechef, un léger rire s'échappa de mes lèvres. M'installant confortablement sur le siège, je m'apprêtai à écouter les nouvelles de ma meilleure amie, lorsque la porte du compartiment s'ouvrit laissant apparaître des indésirables.

- Bonjour Lily jolie.

Lentement, très lentement en vérité, ma tête se tourna vers mon interlocuteur. Il était là ! James Potter se trouvait devant moi, cet éternel sourire exaspérant au coin aux lèvres. D'un œil critique, je le détaillai de la tête aux pieds. Il n'avait pas beaucoup changé depuis l'année précédente. Il avait seulement pris quelques centimètres, et son T-shirt soulignait une fine musculature, probablement dû à sa pratique du Quidditch. Mais son regard était toujours aussi fier et son expression arrogante.

- Dites-moi que je rêve, répliquai-je agacée

- Oh Cornedrue, il semblerait que tu avais raison, tu hantes même ses rêves, dit une voix.

Le souvenir d'un mariage me revint en mémoire et je fis mine de vomir, avant de me tourner vers celui qui venait de parler. Vous ai-je déjà parlé de ses amis ? Ceux-ci sont au nombre de trois. Celui qui venait d'ouvrir la bouche n'était autre que Sirius Black, le frère de cœur de Potter. Autant dire tout de suite qu'on pouvait le mettre dans le même sac que le brun à lunettes. Je vous parlais d'arrogance... Multiplier cela par dix pour Black. Celui-ci ne cessait de se pavaner dans les couloirs de Poudlard, suivis de ses nombreuses groupies. Parce que oui, Sirius était le genre d'homme a se faire pâmer de nombreuses filles, par son simple sourire ravageur. Il fallait avouer que celui-ci était plutôt séduisant : des cheveux mi-longs et noirs et des yeux gris perçant et insondables. Comme son meilleur ami, il arborait souvent un sourire en coin ressemblant étrangement à un rictus hautain. Mais toute cette apparence était bien vite gâché par la personnalité du jeune homme. Personnalité que je connaissais !

- Black, je viens de déjeuner ! Alors s'il-te-plaît, évites de me mettre ce genre d'idées en tête ! rétorquai-je.

A ma plus grande satisfaction, Potter perdit bien rapidement son assurance, et son meilleur ami éclata d'un rire, ressemblant étrangement à un aboiement. Une autre personne ne put s'empêcher de pouffer elle aussi, et je me tournai immédiatement vers celle-ci. Ce n'était autre que Peter Pettigrow, le troisième membre de la bande. Au contraire des deux autres, celui-ci était petit, et légèrement bedonnant. Peter n'était pas aussi arrogant que les deux autres. Au contraire, les rares fois où j'avais parlé avec lui, celui semblait gentil et plutôt timide. Mais il restait surtout très influençable, et il ne pouvait s'empêcher de suivre ses amis dans leurs blagues de mauvais goût.

- Qu'est-ce que vous faites là ? demanda Alice avec un léger sourire.

Potter s'apprêta à répondre lorsqu'une quatrième personne le devança :

- Il n'y a plus de compartiment vide...

Lorsque je l'aperçu, mon sourire réapparut comme par magie. Cette personne n'était autre que Remus Lupin, le garçon le plus gentil que j'eus connu. Toujours aimable et poli, c'était un jeune homme charmant qui valait la peine d'être connu. Celui-ci avait une allure élancée et était d'une taille moyenne. Ses cheveux étaient châtains et son visage était recouvert de quelques fines cicatrices. Je ne pus m'empêcher de m'inquiéter face à sa mine fatiguée. Il n'était pas rare de voir Remus dans cet état là. Mais d'après ce qu'il me racontait, l'état de sa grand-mère ne faisait qu'empirer.

- ... Et on se demandait si vous accepteriez que l'on s'installe avec vous ? demanda-t-il poliment.

Mon sourire se figea bien vite. Acceptez que Remus partage notre compartiment n'était pas un problème ! Que ses trois idiots d'amis s'installent avec nous en était un ! Je le fusillai du regard, et il baissa les yeux en signe d'excuse. Remus était parfait : gentil, adorable, amical... Son seul problème ? Il était amis avec ces trois crétins.

- Alors ? demanda Potter plein d'espoir.

- Bien sûr, approuva Mary.

Les quatre amis nous remerciâmes et s'installèrent. C'est en bougonnant que je sortis de ma valise mon nouvel insigne. Potter me jeta un drôle de regard mais ne dit rien. Un sourire sadique apparut sur mon visage. Eh oui, Potter ! Ton règne est terminé !

- Je vais faire ma ronde, expliquai-je aux autres.

- Attends, je viens avec toi !

Je me tournai vers mon interlocuteur :

- Pourquoi veux-tu venir avec moi Potter ?

Pour toute réponse, il sortit le même insigne que moi et l'accrocha à son T-shirt. Mes yeux se firent aussi ronds que des Cognards.

- A en juger par sa tête, elle ne s'attendait pas à te voir avec un insigne, éclata de rire Sirius.

- Comment se fait-il que...

- Je n'en sais pas plus que toi, me sourit-il

Je le foudroyai du regard et sortit ma baguette magique. Aussitôt, il recula de quelques pas, effrayé.

- Qu'as-tu fait pour avoir eu cet insigne ? Avoues, tu as manipulé McGo !

- Non...

- Il est impossible que tu sois Préfet-en-Chef, tu n'as même pas été Préfet tout court ! coupai-je perdant mon calme.

- Je...

- Et en plus, deux Préfets-en-Chef à Gryffondor, c'est du quasi jamais vu !

- Lily...

- Et ne me réponds pas que c'est parce qu'elle a perdu la tête !

- Je n'allais...

- Si je découvre que tu as fait quoique ce soit, je te préviens Potter, je ne donne pas cher de ta peau ! le prévins-je

- Mais...

Je n'écoutai pas sa réponse, et sortis du compartiment claquant la porte sous le rire étouffés des autres. Merlin, comment était-ce possible ! Aucune personne censé n'aurait jamais eu l'intelligence d'esprit de nommé cet élève là comme Préfet-en-Chef. Et pourtant, l'insigne était bel et bien le même que celui épinglé sur ma robe de sorcier. En soupirant, je continuai mon inspection, reprenant quelques élèves un peu trop bruyant. Finalement, Potter ne vint pas me rejoindre pendant ma ronde. Et lorsque j'eus finis, je le retrouvai de nouveau dans le compartiment. Celui-ci jouait aux échecs avec Franck, un pion dans une main et une Chocogrenouille dans l'autre. Le chariot des friandises était donc déjà passé. Avec une moue, j'entendis mon ventre émettre une plainte. Potter sourit et me tendit quelques sucreries. Méfiante, je le jaugeai du regard, puis acceptai en le remerciant d'une petite voix.

- Eh... C'est à moi, protesta Black.

- C'est que du chocolat, commenta Potter, prenant ainsi ma défense.

- Qui vole un bonbon, vole un Dragon, philosopha Peter.

- Qui vole un Dragon est surtout très musclé, commenta Sirius avec un éclat de rire.

L'ensemble du compartiment pouffa, et moi-même, j'esquissai un léger sourire.

- T'inquiète pas Liloute, je te le donne, lança Black avec un clin d'œil. Je m'en voudrais de ruiner les chances de Cornedrue avec toi !

Le concerné fusilla son ami du regard et je levai les yeux au ciel. Merlin, le voyage s'annonçait long !

oOoOo

J'espère que ce premier chapitre vous a plu ^^

See you soon.

Sybou'