Une jupe courte sur une cuisse nue. Le tissu dévoile cette parcelle de peau fine, si fine. Les bas sont tombés depuis longtemps. Otés ou arrachés peut-être, ils laissent enfin la peau respirée, prendre l'air, prendre la lumière du jour.
Je sais bien que ma jupe est courte…et fendue. Assis tous les deux sur ce canapé, je sens son regard sur moi, sur ma peau, sur cette partie de mon corps. L'ai-je fait exprès ? Peut-être…
Pourtant, je me comporte normalement, on regarde la télé, je croise les jambes. Jambe droite par-dessus la gauche et vice-versa. En les croisant dans ce sens-là, ma jupe remonte un peu plus et je vois ses yeux se baisser vers l'échancrure.
Je joue avec une mèche de mes cheveux tout en observant la vidéo. Du coin de l'œil, je l'observe s'acharner sur sa friandise. Je tourne la tête vers lui, lui lançant un regard entendu. S'humectant les lèvres, il soutient mon regard, me défiant tel un adversaire. De fait, je m'enfonce dans le canapé, me reculant légèrement de lui, de peur qu'il entende mon cœur battre la chamade
Il se concentre à nouveau sur l'écran, triturant de plus belle sa sucette, la léchant, la mordant, la croquant comme si sa vie en dépendait. De mon côté, je laisse mon esprit vagabondé, imaginant mille scénarii dans les bras de cet homme. Fermant les yeux, je me laisse glisser de l'assise et ma jupe remonte dangereusement.
Un souffle chaud et légèrement aromatisé à l'orange arrive jusqu'à mes narines. En ouvrant les yeux, je le vois devant moi, respirant fort et soutenant toujours mon regard. Il approche de plus en plus son visage du mien, sans pour autant se fixer sur mes lèvres. Je sens ses longs doigts s'approcher de mon visage et pourtant, il ne me touche pas. Il effleure juste ma peau. Ses mains se perdent dans mes cheveux et moi, je ne fais rien. Incapable de réagir, je ressens juste son souffle chaud sur mon visage. Ma respiration se fait de plus en plus bruyante et saccadée et au moment où je veux le caresser à mon tour, ses deux mains enserrent fermement mes poignets.
Il prend un air autoritaire et m'empêche de le toucher. Je n'ai pas le droit... Pas aujourd'hui.
Il va me rendre folle. Sentir juste son souffle sur moi, ses doigts courir sur moi, ma jupe qui remonte vertigineusement sur mon bas-ventre…
J'aimerai tellement bouger, me redresser et me plaquer contre lui mais il me coince sous son corps et se joue de moi. Pourtant, je me laisse faire. Enfin, sa bouche se pose délicatement sur la mienne mais seuls nos souffles se mêlent et s'emmêlent. Je sens ses lèvres approcher pour se retirer plus vite. La bouche entrouverte, le goût de l'orange franchit la barrière de mes dents. Ma langue se fait mutine mais il se refuse à ce langoureux baiser. Seuls nos souffles se mélangent, pas nos chairs. Alors que ses soupirs parcourent mon visage, ses mains courent sur mes cuisses. Il joue sur ma peau, laissant glisser le bout de son ongle. Il ne me fait pas mal, ne me griffe pas, il caresse juste tendrement la peau fine proche de mon entrejambe.
Sentant sa main s'approcher de mon sexe, je ne peux m'empêcher de me cambrer un peu plus, écartant les jambes, lui montrant le chemin pour assouvir nos pulsions. Ecoutant mes gémissements, il s'éloigne à nouveau, venant chatouiller l'arrière de mon genou. Son bassin se colle un peu plus au mien, me bloquant toujours le bras, pour que moi, je ne puisse pas le toucher. Mais, ce que je veux, c'est le sentir lui, lui sur moi, son souffle sur ma peau, ses mains dans mes chairs.
Ses doigts reviennent à la charge, parcourant ma peau, ils me brûlent laissant une marque indélébile comme un tatouage. Je lui appartiens.
