Me revoilà avec une autre histoire. Celle-ci est en deux parties. La première du POV de Kate, et la seconde, du POV de Rick.
J'espère que vous aimerez autant que j'ai pris de plaisir à l'écrire...
Elle se situe vers la fin de la saison 2, mais en fait ça n'a pas vraiment d'importance. Sachez juste qu'il y a Josh et Gina (je sais, je sais, mais pas de panique, ils vont vite disparaître du paysage...)... mais bon je suppose qu'avec le titre, je n'ai pas vraiment besoin de vous faire un dessin...
Bonne lecture...
POV de Kate :
Je claquais violemment la porte de mon nouvel appartement. J'étais furieuse. C'était la première fois que j'étais aussi en colère contre quelqu'un. Pourtant la soirée avait bien commencée. Nous étions aller dans un des restaurants les plus romantiques de la ville, et la soirée avait été parfaite. Mais j'aurais du savoir que cela cachait quelque chose. En sortant, il m'avait proposer de marcher un peu. La nuit s'annonçait douce, et je n'avais pas envie de mettre un terme à cette soirée. Nous avions marcher d'un pas tranquille durant plusieurs minutes sans échanger la moindre parole. J'avais essayer de calquer mon pas au sien, mais n'y étais pas parvenue, pas comme avec Castle. Avec lui, cela se faisait naturellement, sans même que l'on cherche à obtenir ce résultat. Mais je me reprochais immédiatement cette pensée, et me concentrait à nouveau sur mon compagnon.
Il était plongé dans ses pensées, et une ride de concentration apparut entre ses sourcils. Je me retenais de l'interroger, sachant qu'il finirait par se confier à moi. Et c'est-ce qu'il fit. Il se stoppa alors que nous allions atteindre un parc public, et il me fixa longuement, comme s'il cherchait la force de se lancer. Je lui souriais doucement comme pour l'encourager, et je le vis prendre une profonde inspiration.
« Je voudrais que tu arrêtes de travailler avec Richard Castle » déclara-t-il d'un ton déterminé.
Je l'observais, incertaine d'avoir bien compris. Il ne pouvait pas avoir dit ça, c'était impossible. Pourtant, il me fixait, impassible, attendant ma reddition. Visiblement, il semblait persuadé que j'allais accepter sans hésitation. J'avais bien conscience que le fait que Castle fasse partie intégrante de ma vie l'ennuyait, mais je ne pensais pas qu'il en nourrissait une quelconque jalousie.
« Je te demande pardon? » m'enquis-je finalement, espérant encore que tout cela ne soit qu'illusion.
« Je veux que tu dises à cet écrivain d'arrêter de te suivre comme un gentil petit toutou à sa maman » lança-t-il d'un ton méprisant.
Immédiatement, je me hérissais. Il est vrai que je me plaignais souvent de la présence de Castle, mais c'était devenu un jeu entre nous, une façon de conserver ce lien qui nous unissais. Il me taquinais et flirtais avec moi et je faisais semblant d'en être agacée. Mais jamais je n'avait été méchante gratuitement envers lui, et il était hors de question que je laisse quiconque le faire. Castle méritait d'être traité avec respect. Rien ne l'obligeait à se mettre en danger, à s'impliquer autant lors de mes enquêtes, mais il le faisait, parce qu'il était comme ça, parce qu'il n'aimait pas faire les choses à moitié, et aussi parce que tout comme moi, il voulait voir les méchants payer et les familles des victimes obtenir justice.
« Castle m'est très utile dans mes enquêtes » répliquais-je d'un ton plus froid.
« Oh je t'en prie! Ce type n'est qu'un parasite. Il se sert de toi pour écrire ses maudits bouquins, et tu ne t'en rend même pas compte! » ragea Josh en me regardant comme si j'avais été une pauvre idiote trop crédule.
Comment ça ses maudits bouquins? Ces livres m'avaient sauver la vie. J'ignorais si j'en parlerais un jour à Rick, mais sans Derrick Storm, je ne sais pas ce que je serais devenue. Après la mort de maman, il avait été ma bouée de sauvetage. Et Josh se permettait de le critiquer? Non mais pour qui il se prenait? Parce qu'il se croyait parfait peut-être? Monsieur se prenait pour Doug Ross, et il osait venir me faire une leçon de morale? C'était le monde à l'envers. En tout cas, ce n'était pas parce qu'on sortait ensemble que j'allais le laisser diriger ma vie et choisir qui je devais fréquenter ou pas. Je n'écoutais déjà pas mon père quand il m'interdisait de revoir tel ou tel de mes amis, alors mon petit-ami du moment…
« Castle est un homme brillant. Il est drôle, charmant et attentif. Je suis heureuse qu'il fasse partie de ma vie, et si tu crois que je vais te laisser me dicter ma conduite, tu rêve Josh! » déclarais-je en plantant mon regard dans le sien.
« En t'entendant parler de lui comme tu le fais, on pourrais croire que tu en es amoureuse! » remarqua-t-il en me fixant attentivement.
Heureusement que je savais dissimuler mes émotions. Il avait raison. J'étais amoureuse de Rick. Je me m'étais lancer dans cette histoire avec Josh que pour me consoler de voir Rick dans les bras de Gina. Et durant quelques temps, j'y avait cru. J'aimais bien Josh, et il me plaisait physiquement. Il faudrait être difficile pour que ce ne soit pas le cas, mais je ne l'aimais pas. La voix de Josh me tira de mes pensées.
« Je ne te laisse pas le choix Kate. Soit tu demandes à ton écrivain d'arrêter de te suivre, soit nous deux c'est fini »
Je le fixais abasourdie. Comment une soirée aussi prometteuse pouvait-elle tourner aussi mal en si peu de temps? Et Josh qui affichait un sourire suffisant, comme s'il était persuadé que j'allais le choisir lui. Mais mon cœur avait fait son choix depuis bien longtemps. Josh était un compagnon agréable avec lequel j'aimais discuter, et c'était également un excellent amant, mais si j'étais honnête, je ne me voyais pas passer ma vie avec lui, alors que j'avais du mal à imaginer ma vie sans Castle. Oh oui, le choix était facile de ce point de vue.
« Dans ce cas adieu Josh » m'entendis-je déclarer, et je me sentis horrible d'être satisfaite par sa mine déconfite.
Il ne s'attendait visiblement pas à ça. C'est vrai qu'il ne devait pas souvent se faire larguer. Et bien il y avait une première fois pour tout. Il aurait du savoir que c'était un combat perdu d'avance, un combat qu'il ne pouvait pas gagner. Mais il s'était malgré tout lancer dans la bataille, et il encaissait la défaite. Un silence pesant se fit entre nous avant qu'il ne retrouve l'usage de la parole.
« Comme tu voudras, mais tu le regrettera. Cet homme ne t'apportera rien de bon. Il te rendra malheureuse Kate, et ce jour-là, ne compte pas sur moi pour te servir d'épaule compatissante » me lança-t-il avant de se détourner dans un mouvement rageur et de monter dans un taxi.
Je le regardais partir avant de rejoindre ma voiture et de rentrer chez moi. Je n'arrivais toujours pas à y croire. Et j'étais furieuse. Furieuse contre Josh pour avoir voulu diriger ma vie. Furieuse contre Castle pour être lui et me compliquer à ce point la vie, et surtout, j'étais furieuse contre moi pour avoir laisser une telle situation se formée. Je savais pourtant que tôt ou tard, une catastrophe se produirait, mais j'avais fermer les yeux et je m'étais laisser porter par le courant, et je venais de boire la tasse. En arrivant chez moi, ma fureur avait atteint des sommets, et je me défoulait en partie en claquant la porte.
M'avançant dans mon salon, je ne prenais conscience de la présence d'un intrus qu'en avisant la veste posée sur la chaise de mon secrétaire. Et pas n'importe quelle veste. SA veste. Toute colère envolée, je m'avançais dans la pièce, en le cherchant du regard. Mais il n'était nulle part. Je lui avait donner le double de mes clés après mon emménagement, lui faisant remarquer qu'il n'aurait pas besoin de défoncer la porte chaque fois qu'il me rendrait visite comme ça. Continuant de le chercher, je m'avançais vers le canapé, mais il n'était pas là. Il n'aurait quand même pas oser aller dans ma chambre sans mon autorisation? Précipitamment, je me dirigeais vers celle-ci, et ouvrit la porte. Le spectacle qui s'offrit à moi m'arracha un sourire attendrie. J'aurais du être furieuse, mais il était tellement craquant, que je n'y parvenais pas. Il s'était endormie en serrant mon oreiller dans ses bras, un sourire paisible sur les lèvres.
Doucement, je retournais dans le salon et verrouillais la porte de mon appartement. Il ne le quitterais pas cette nuit. Puis, j'éteignais les lumières, et allais dans la salle de bain prendre une douche. J'hésitais sur la tenue adaptée, puis me décidait pour un shorty et un caraco. Puis, sur la pointe des pieds, je regagnais ma chambre, et sourit en voyant qu'il dormait toujours. Il devait vraiment être fatigué pour ne pas avoir sursauter lorsque j'avais claquer la porte de mon appartement. L'observant attentivement, je remarquais qu'il avait les yeux gonflés, comme s'il avait pleurer, et je m'inquiétais. Était-il arriver quelque chose à Alexis ou à Martha? Mais je me raisonnais aussitôt. Si ça avait été le cas, il ne se serait pas endormie en m'attendant.
J'éteignais la lumière, et guidée par les rayons lunaire qui éclairait doucement la pièce, je marchais jusqu'à mon lit sur lequel je m'assis. J'ignorais ce qui s'était passer, mais il avait eu besoin de moi, et je n'avais pas été là. D'où le câlin à mon oreiller. Délicatement, je le recouvrait de la couette qui était rabattue au pied du lit, puis je m'allongeais sur le côté, continuant de l'observer. Rick Castle était endormi dans mon lit. J'avais encore du mal à y croire. Soudain je me figeais en le voyant bouger, priant pour qu'il ne se réveille pas, pour qu'il ne me quitte pas. Mais il roula dans ma direction, comme s'il avait senti ma présence, et je sentis ses bras s'enrouler autour de ma taille, m'attirant contre la chaleur de son corps. Avec un soupir de satisfaction, je me blottissais contre lui, posant ma tête contre son torse.
« Kate? » m'appela-t-il d'une voix endormie.
« Chut, rendors-toi, je suis là » murmurais-je en lui caressant tendrement les cheveux.
« D'accord, je suis content que tu sois là » souffla-t-il en se rendormant.
Un sourire heureux étira mes lèvres. Il venait d'admettre qu'il était heureux d'être dans mes bras, de se retrouver dans une position aussi intime avec moi. Me serrant un peu plus contre lui, je fermais les yeux, comblée d'être enfin dans les bras de l'homme que mon cœur avait choisi. Pour la première fois de mon existence, mon cœur et ma raison étaient en parfaite harmonie. Je me sentais en paix, à ma place, et c'est sur cette pensée que je m'endormis.
