Hello tout le monde !
Me revoilà avec une nouvelle fanfic Sterek... ça faisait un certain temps !
Comme pour les deux dernières, elle est déjà écrite à 100%, compte 12 chapitres, et sera postée tous les vendredi après-midi/soir ! J'espère qu'elle vous plaira, je me suis bien amusée à l'écrire en tout cas ^^
Disclaimer : Teen Wolf appartient à Jeff Davis, l'interprétation des personnages à leurs acteurs, "Le Crime de l'Orient-Express" à Agatha Christie et l'Orient-Express à la compagnie Belmont mais cette histoire est de moi ;)
Stiles rebondissait nerveusement sur ses talons en mâchouillant sa lèvre inférieure alors qu'il scrutait les panneaux d'affichage. Bon sang, ces Français ne servaient à rien ! Ils pouvaient pas mettre la version anglaise sous leurs indications ? Il était perdu lui ! Et l'heure avançait ! Et après tout ce temps à économiser il était hors de question qu'il rate son départ ! Ses mains tremblaient un peu, la droite crispée autour de son gobelet de café et la gauche sur son billet de train, sa valise à ses pieds.
Bon, peut-être qu'il était un peu trop sur les nerfs aussi. Il avait atterri tard la veille – ou tôt le matin à voir – et il avait préféré dormir quelques heures sur un des sièges inconfortables de l'aéroport Charles de Gaulle plutôt que de prendre le risque de prendre une chambre d'hôtel et ne pas se réveiller à temps. Résultat, il était en total décalage horaire, bourré de caféine, en stress total, et incapable de comprendre le moindre mot prononcé autour de lui…
Et il avait à peine une demi-heure pour rejoindre le train avant d'être refusé !
Une femme en uniforme s'approcha de lui, un air faussement poli plaqué sur le visage. Stiles avait juste envie de lui faire avaler son sourire pour qu'elle le recrache par les oreilles. D'abord. Surtout qu'elle pouvait bien lui dire ce qu'elle voulait, il ne comprenait pas plus que trente secondes plus tôt ! Excédé, il finit par lui brandir son billet sous le nez et articula – avec son accent américain le plus exagéré possible :
- Orient-Express ?
Une étincelle de compréhension suivie aussitôt d'agacement traversa le regard vide de l'agent et son rictus s'accentua alors qu'elle lui fit signe de le suivre. Grommelant, Stiles rangea son billet dans la poche arrière de son jean, attrapa la poignée de son sac et la suivit en sirotant son café. C'était pas trop tôt… par pitié que quelqu'un parle anglais une fois là-bas ! Et sympathique !
Heureusement pour lui, il y avait une autre employée à l'entrée d'un quai à l'écart – plus jeune, plus souriante, plus vraie – qui l'accueillit avec un anglais presque parfait – mais hey, on disait que l'accent français était charmant de toute façon. Elle vérifia sa réservation sur la tablette qu'elle tenait, Stiles se tortillant nerveusement devant elle. Il savait que tout était bien en règle, il l'avait vérifié au moins cinquante fois depuis qu'il avait appuyé sur le bouton « Payer » de son billet. Mais on savait jamais !
La jeune femme finit par sourire un peu plus.
- Par ici je vous prie, Monsieur Stilinski. Je vais vous mener jusqu'à votre wagon.
Un soupir de soulagement lui échappa. Le nœud dans sa poitrine se défit enfin et il réussit à lui rendre son sourire. Il allait finalement pouvoir monter à bord ! Le train était stationné un peu plus loin sur le quai, surveillé par plusieurs militaires, mais Stiles ne leur accorda même pas un regard. Bouche bée, il admirait la locomotive noire luisante et les wagons d'un bleu profond, marqué de l'écusson de la compagnie. L'Orient-Express avait été reconstruit quasiment à l'identique, en gardant tous les éléments les plus réputés et les plus glorieux de toute son histoire.
Il n'arrivait toujours pas à croire qu'il avait réussi à avoir une place. La ligne n'avait pas été réouverte depuis très longtemps, et le tout premier voyage avait été réservé à la très haute société mais… Il avait sa place ! et en première classe ! Ses mains tremblaient un peu – manque de sommeil, trop de caféine ou stress, ça impossible de savoir – alors que l'employée de la SNCF le guidait jusqu'à l'avant du train. Un homme en uniforme boutonné lui ouvrit la porte du wagon en s'inclinant très légèrement. Stiles avait vraiment l'impression de se retrouver dans un film.
- Voulez-vous que je vous aide avec votre bagage, Monsieur ?
- Euh… nan c'est bon, merci mon vieux, j'vais me débrouiller, c'est sympa.
- Très bien Monsieur. Vous avez la cabine numéro 6. Les autres sont déjà occupées depuis le départ de Londres, vous ne pouvez pas vous tromper. Le train redémarrera d'ici une heure environ, alors n'hésitez pas à vous détendre et à profiter des services proposés par la gare si vous le désirez.
- Okay, merci…
Y avait pas moyen qu'il redescende ! Avec la chance qu'il avait, il était bien capable de redescendre et de rater le départ du train… Mais l'homme se contenta de lui tendre la clé de sa chambre, récupérant sa tasse de café vide au passage, et de se décaler pour le laisser monter à bord. Le couloir étroit qui longeait un côté du wagon était recouvert de moquette, étouffant le bruit de ses pas alors qu'il longeait les portes des cabines – 10 au total – pour arriver devant le 6 doré.
Stiles sentit sa mâchoire se décrocher en découvrant l'intérieur de la pièce. C'était juste… hallucinant. Il y avait un lit double, encastré dans un coin de la pièce, un canapé, un fauteuil et son repose-pied, une petite table, une desserte à alcool, tous délicieusement vintage et luxueux et en parfait accord avec les murs en bois vernis, dans des tons de crème et de jaune doré. Il y avait des miroirs et des lampes aux murs qui diffusaient une lumière douce. A travers le mur vitré – l'autre côté du wagon – il pouvait voir la gare s'activer, des TGV arriver et repartir.
La porte se referma dans son dos et Stiles laissa tomber sa valise sur le sol – en moquette aussi, tout en silence – pour se jeter sur le lit, poussant un gémissement de bien-être face au confort du matelas qui s'enfonçait sous lui. Jamais il n'aurait cru pouvoir bénéficier d'un luxe pareil… Franchement, il aurait été déjà super heureux avec une cabine basique, à la fin du train, parmi les secondes classes ! Mais son père l'avait encouragé à en profiter au maximum, prenant en charge une partie des frais. Ça avait d'ailleurs occasionné de grosses disputes entre eux – Stiles refusait catégoriquement que son père puise dans ses économies pour son plaisir – mais… c'était le voyage de sa vie.
D'ailleurs, il se releva d'un bond pour mitrailler la cabine de photos. Son père était resté aux Etats-Unis – il venait d'avoir une promotion, et il ne se sentait pas capable de faire le voyage – alors Stiles lui avait promis de le spammer. Mais il comprenait aussi pourquoi il n'avait pas voulu venir… Rangeant son téléphone, il commença à défaire sa valise. Il y avait un décrochement à côté de son lit, avec une porte à galandages qui menait à une petite salle de bains privée – ce qui était une bénédiction, sachant qu'il avait une semaine de voyage – et une commode où il put ranger ses affaires.
Stiles se rassit sur le lit, son pouce passant sur la couverture défraîchie du livre de poche qu'il venait de sortir. Le Crime de l'Orient-Express, d'Agatha Christie. Le roman préféré de sa mère et l'une – si ce n'était la – des raisons de son obsession pour ce train. Et de son choix de carrière – il entamait avec succès sa troisième année de psychologie criminelle. Il connaissait le livre par cœur, avait vu toutes les adaptations existantes, l'histoire du train, les anecdotes qui y étaient liées…
Un bâillement lui échappa et il se laissa tomber sur le dos. Bon sang, même ses quatre cafés ajoutés à son hyperactivité habituelle ne suffisaient plus, maintenant que le stress était retombé. Il était dans le train, il n'allait pas partir sans lui, et ils n'allaient pas le jeter dehors en plein voyage. Il mourrait d'envie de découvrir le reste du train, surtout l'espace salon et l'espace restaurant, mais il avait encore du temps avant le départ, il pouvait bien somnoler quelques minutes sans grand risque…
Deux minutes plus tard, Stiles ronflait sur son oreiller.
…
Lorsqu'il se réveilla, le train était en mouvement et le paysage ne ressemblait plus vraiment à Paris. Stiles jeta un coup d'œil à sa montre et rougit furieusement en découvrant qu'il avait dormi plus de deux heures et demi… la honte ! Heureusement qu'il était tout seul… Il se glissa dans la mini-salle de bain de sa cabine pour se rafraîchir un peu, examinant son reflet dans le miroir au-dessus du lavabo. Bien, au moins il n'avait plus ses cernes à faire peur à un zombie…
Stiles envoya les premières photos qu'il avait prises à son père, détaillant largement ses premières aventures dans le mail qui les accompagnait, avant d'attraper de quoi se changer. Les conseils sur le site avaient été très clairs en ce qui concerne la tenue vestimentaire… alors il avait ressorti son vieux costume du bal de promo. Pas le plus élégant, mais il y avait des limites à ce qu'il pouvait débourser pour une semaine !
Une grimace lui échappa alors qu'il tirait les manches un peu trop courtes sur ses poignets. Bon, peut-être que l'essayer avant de partir aurait été une bonne idée aussi… Stiles se mordit la langue. Tant pis, de toute façon il n'avait plus le choix ! Mal à l'aise, il réajusta sa cravate avant de sortir. Il n'entendait aucun bruit dans le couloir, même si le groom qui l'avait accueilli lui avait dit que le reste du wagon était plein. Soit les chambres étaient vraiment très très bien isolées… soit tout le monde était déjà dans le salon et il allait faire une entrée remarquable.
Génial. Comme s'il avait besoin de ça.
Stiles prit une grande inspiration avant d'ouvrir la première porte qui menait au sas entre deux wagons, et ouvrit immédiatement la deuxième sans même regarder par le hublot – histoire de ne pas changer d'avis. Et heureusement, parce qu'il aurait effectivement fait demi-tour.
Le deuxième wagon était dédié au salon bar, avec un immense comptoir en noyer à l'autre bout de la voiture et un serveur qui s'affairait à nettoyer les verres. Le mobilier ressemblait à celui de sa cabine, tout en boiseries dorés et vernies, avec des fauteuils et des canapés en cuir brun qui avaient l'air tellement confortables… et qui étaient déjà occupés. Par au moins une douzaine de personnes.
Il y avait un premier groupe réparti sur deux canapés. Une jeune femme blonde plantureuse, aux jambes interminables moulées dans un pantalon de cuir noir, bavardait avec animation sur les genoux d'un grand black costaud, face à deux jumeaux – c'en était presque flippant de voir à quel point ils étaient identiques. Juste à côté, deux hommes adultes s'étaient installés au bar, le premier souriant d'un air charmeur et sarcastique à son compagnon barbu. Un Hawaïen et un homme blanc, plus jeunes, assis autour d'une partie d'échecs, les regardaient faire d'un air blasé.
Une jeune femme rousse extrêmement élégante – au moins ça le rassurait ! – avait réquisitionné des sièges près de la fenêtre, étalant un rouge écarlate sur ses ongles d'un coup de pinceau expert. A côté d'elle, une asiatique au style très pin-up, un énorme nœud jaune dans les cheveux, était occupée à tresser les cheveux bruns d'une troisième femme.
Deux hommes d'environ son âge étaient plus proches de lui, réquisitionnant une banquette à eux seuls. Le premier, aux cheveux châtains bouclés, et à la lèvre percée, avait reposé sa tête sur l'épaule du deuxième, les yeux fermés. Son copain – parce que oui, vu comment ils étaient proches, c'était soit son copain, soit frère-relation-bizarre et ils ne se ressemblaient pas du tout –, un brun à la mâchoire tordue et souriant, avait passé un bras tatoué derrière lui pour caresser sa gorge du bout des doigts.
Stiles se sentit brusquement très mal à l'aise dans son costard. Ce n'était absolument pas le genre d'ambiance – ou de personnes – qu'il s'attendait à voir ici, en première classe… embarrassé, il resta figé sur le pas de la porte, une main encore sur le battant. Le brun tatoué face à lui haussa un sourcil amusé, mais lui sourit gentiment et lui adressa un clin d'œil, accentuant ses câlineries.
- Hey, t'es la cabine 6 ?
Les conversations stoppèrent net et toute l'attention se porta immédiatement sur lui. A sa grande horreur, Stiles se sentit rougir et leva une main pour se gratter nerveusement la nuque. Il s'était attendu à se sentir en décalage… mais pas en étant celui qui était le plus habillé ! Ç'aurait été le contraire plutôt ! Sauf que tout le monde était plutôt décontracté, voir extravagant – la tenue entière de la blonde était beaucoup trop moulante pour sa santé mentale.
- Hum, oui, euh… Je suis Stiles. Enchanté de faire votre connaissance.
- C'est quoi un Stiles ?
Stiles se raidit légèrement face au ton un peu dédaigneux de la rouquine, mais celui qui lui avait adressé la parole grogna doucement.
- Lydia, sois sympa. Ravi de te connaître aussi, Stiles. Je suis Scott, et voici Isaac – son petit-copain –, Allison, Kira, Lydia – le groupe de trois filles –, Erica, Boyd, Aiden, Ethan – les jeunes qui discutaient avant son arrivée – Danny, Jackson – les joueurs d'échecs – Peter, Chris – les seuls « vieux » –, et derrière toi c'est Derek.
Ça faisait beaucoup de noms à retenir d'un seul coup, heureusement que Stiles avait une bonne mémoire. Par contre… Derrière lui ? Comment ça derrière lui ? Il se tourna à moitié pour pouvoir regarder dans son dos… juste pour se retrouver nez à nez avec un torse bien développé, recouvert d'un pull bordeaux à l'air tout doux et d'une veste de cuir. Il releva lentement les yeux, survolant une gorge appétissante – chut, il était bisexuel, curieux et célibataire –, une barbe bien entretenue… et croisa un regard perçant, à la couleur incroyable, et visiblement très, très fâché.
Stiles poussa un glapissement et trébucha sur ses propres pieds, titubant à l'intérieur du salon jusqu'à se rattraper sur l'accoudoir d'un canapé. L'un des hommes – Peter – ricana et se détendit à nouveau, jouant avec son verre entre ses doigts.
- Et bien, mon très cher neveu, tu fais de l'effet à notre nouveau compagnon de voyage…
- La ferme.
Derek – visiblement, c'était le nom de ce demi-dieu en colère – le bouscula d'une épaule pour pouvoir passer dans l'étroit passage et rejoindre le bar. Stiles se mordit la langue pour s'obliger à détourner le regard du postérieur bien formé qui se balançait devant lui. Il ne s'attendait pas à ce que le reste des passagers se connaissent et qu'il soit le seul étranger. Il avait presque envie de faire demi-tour et de s'enfermer dans sa chambre jusqu'à Istanbul…
Mais Scott désigna le canapé libre face à lui d'un mouvement du menton.
- Vas-y, installe-toi ! Tu veux boire un truc ? C'est compris, autant en profiter !
- Euh… un soda ? Un truc sans caféine ?
Le barman hocha la tête à son coup d'œil incertain, fouillant déjà sous son comptoir. Bien, maintenant ç'aurait été incroyablement impoli de repartir se cacher sous sa couette… Stiles s'assit du bout des fesses sur le canapé, le talon frappant nerveusement la moquette, et glissant deux doigts derrière sa cravate pour la desserrer – ça ne servait à rien de la garder. Les autres passagers du wagon avaient fini par se désintéresser de lui… sauf Scott et son petit-ami – qui d'ailleurs le fixait d'un regard noir. Décidément, il avait l'art de se faire des amis.
- T'es monté à Paris c'est ça ? C'est marrant, on pensait qu'on serait au complet pour le reste du trajet, vu que personne n'est monté avec nous à Londres…
- Hm, ouais, nan, c'était trop galère pour moi de partir de là-bas.
Et trop cher aussi, mais ça plutôt s'arracher la langue que le reconnaître. Il allait profiter à fond de l'expérience, oui, mais ses économies avaient quand même des limites. Le barman s'approcha pour lui proposer son soda sur un plateau d'argent – sans jeu de mot, c'était un vrai plateau d'argent. Scott lui sourit un peu plus, et Stiles finit par se détendre légèrement, même si son index tapait contre le verre.
- Nerveux ?
- Excité plutôt.
- Et complètement défoncé ouais s'il préfère déjà éviter à la caféine à une heure de l'aprem…
- Isaac, sois gentil.
Isaac se renfrogna au grondement de son petit-ami accompagné d'un pincement sur le dos de son cou. Stiles haussa un sourcil. Très bien, Boucles d'Or ne l'aimait vraiment pas. C'est bon, il avait compris, le brun était chasse gardée ! Et de toute façon, même s'il avait l'air super sympa, c'était pas vraiment son type… Pas comme monsieur Grincheux.
Scott toussa, un petit sourire amusé aux lèvres même s'il essayait de le cacher derrière sa main, alors qu'Isaac grimaçait et enfouissait son nez dans l'épaule de son copain. A l'autre bout du wagon, Peter éclata de rire et Derek fit claquer son verre sur le comptoir en s'étranglant avec la gorgée qu'il venait visiblement d'avaler. Surpris, Stiles tourna la tête dans leur direction, seulement pour voir que Chris le dévisageait avec un sourcil haussé d'un air moqueur. Oooookay, il avait définitivement raté quelque chose.
- Sinon, tu viens d'où Stiles ?
- Hein ? Oh euh, je suis de Californie, mais je suis étudiant à New York.
- Sérieusement ? C'est cool ! On vient de New York nous aussi !
Embarqué par la conversation enthousiaste et la bonne humeur contagieuse de Scott, Stiles finit par oublier l'accueil bizarre qu'il avait eu et se détendit totalement – même si Isaac continuait de lui jeter des regards noirs et de s'accrocher au T-shirt de son petit-ami. Comme il en avait eu l'impression, tous les autres se connaissaient déjà et étaient arrivés ensemble. Scott lui avait brièvement expliqué leurs liens – familial, amical ou amoureux – mais il ne s'était pas attardé dessus, un peu comme s'il y avait autre chose qu'il ne voulait pas lui dire…
Bah, il se faisait sans doute trop d'idées. C'était la faute au roman aussi ! Il avait l'impression d'être Hercule Poirot… ou Ratchett, au choix – ce qui était tout de suite une perspective vachement moins plaisante. Bref, la seule personne à ne pas être au courant d'une chose importante !
Le contrôleur qui vint les prévenir que le restaurant était maintenant ouvert lui fit cligner des yeux. Déjà ? un peu hébété, Stiles consulta son téléphone pour voir qu'il était déjà presque 20h. Entre la discussion, le décalage horaire et le mouvement répétitif et tranquille du train, il avait complètement perdu la notion du temps…
Scott s'étira longuement, les bras au-dessus de la tête, et les laissa retomber sur le dossier du canapé, enfouissant son nez dans les cheveux blonds de son chéri avec un sourire.
- Bien, je pense qu'on va aller enfiler quelque chose un peu plus formel pour aller manger… histoire de pas laisser Stiles tout seul ! D'ailleurs, si t'as des trucs plus décontracts pour la journée, hésite pas hein, c'est clairement pas nous qui t'en voudrons.
- Chais pas, c'est fun de le voir en étant le seul pingouin du train.
Stiles baissa la tête vers son costume et rougit légèrement. Il avait presque oublié ce détail… Scott gronda doucement et mordit une des oreilles d'Isaac, lui faisant pousser un petit couinement. Stiles rougit encore plus et détourna les yeux… pour croiser le regard d'acier de Lydia. Il avala nerveusement sa salive. Cette femme était absolument magnifique, et tout autant terrifiante. Surtout qu'elle se contentait de le fixer sans rien dire, l'air très sérieuse.
Plus personne ne parlait, comme s'ils attendaient son verdict, et okay là ça devenait vraiment bizarre. Stiles se raidit presque malgré lui, son hyperactivité fourmillant sous sa peau… et Lydia finit par esquisser un petit sourire satisfait. Elle décroisa les jambes avec élégance, se releva d'un mouvement souple et s'avança jusqu'à lui. Stiles déglutit… mais elle se contenta de lui jeter un rapide coup d'œil, et de sortir du wagon.
Scott gloussa et se leva à son tour, attirant Isaac avec lui.
- Bien, si tu as l'approbation de Lydia, peut-être que tu réussiras à survivre à ce voyage…
Hein ? Parce qu'il appelait ça de l'approbation ? Et comment ça, survivre à ce voyage ?!
See you next week !
