Voila une fiction commencée il y a longtemps, avant la sortie du tome 6 je crois. Du coup, certaines choses ne collent pas. MAis les faits se passent bien après Poudelard. Hormis le contexte de HP, on retrouve peu de personnages connus : Draco et quelques serpentards et l'ordre.

Enjoy your reading ^^

Disclaimer :Les personnages d'Harry Potter ne m'appartiennent pas et sont la propriété de J.K. Rowling.


Chapitre 1 : Dans l'antre de l'Ours

La plupart des histoires commencent par il était une fois. Mais existe-il toujours un seul et unique point de départ aux événements ? Un instant à partir du quel les choses deviennent inéluctables ? Je ne pense pas.

Je peux seulement commencer mon récit à partir du moment où l'histoire c'est accélérée.

Au départ, ce jour là était un jour comme les autres. Avec le recul, on se demande comment on a pu être normal. Il y a un avant et un après. On en a conscience à rebours.

Je travaillais donc à mon bureau, enfin ce qui me servait de bureau, comprendre un placard à balais. Je bossais sur un truc insipide, une histoire de bouches d'égout sauteuses. A vrai dire, quand on écrit à la rubrique fait divers moldu du Witch Magazine, aucune histoire n'est vraiment palpitante.

Cela faisait deux ans que j'occupais ce poste, deux ans que j'attendais qu'on me donne la chance de faire mes preuves en tant que véritable journaliste.

J'écrivais donc mon article quand la voix de mon rédacteur en chef s'éleva :

-Wrent !

Je sursautais, même au bout de tout ce temps je n'avais jamais réussit à m'y faire. Il aurait tout aussi bien pu rajouter "au pied !". Ce système avait été posé par le chef lui même dans toutes les salles du journal, même dans les toilettes. Il disait qu'ainsi personne ne pouvait prétendre ignorer ces appels.

Je me levais donc, et traversait la ruche bourdonnante qui nous servait de salle de rédaction pour me rendre dans la tanière de l'Ours. Ce surnom lui avait été attribué autant à cause de son ventre bedonnant et sa calvitie naissante qu'en raison de son caractère ombrageux.

Je passais devant le bureau de Dolly, sa secrétaire. Aussi belle que mauvaise. Il fallait lui reconnaître qu'elle était la seule à lui avoir résisté. Bien sûr, elle ne leva pas la tête à mon passage mais m'indiqua qu'il était d'humeur massacrante.

-Plus que d'habitude ? Marmonnais-je sans attendre de réponse.

Résignée je pénétrais dans son bureau la tête basse, tel un mouton allant à l'abattoir.

-Ferme la porte, aboya-il dès que je fus entrée.

Cette demande m'étonna. L'Ours ne fermait jamais sa porte, que ce soit pour engueuler quelqu'un ou pour discuter avec sa femme. Il disait que de toute façon tout finissait par se savoir, alors autant ne pas perdre de temps à écouter aux portes.

-Assis-toi.

Je m'exécutais docilement. Il consentit alors à lever les yeux vers moi et se mit à me détailler. L'Ours était passé maître dans l'art de torturer ses journalistes.

-Alors Wrent, dis moi, depuis combien de temps es-tu au Witch ?

Intérieurement je frémis. Il venait de poser La question. Celle qui ouvrait généralement la porte à une promotion.

-Deux ans, monsieur, répondis-je en m'appliquant à être la caricature de l'employé du mois.

-Deux ans à moisir aux faits div' moldu. Ricana-t-il en posant les pieds sur le coin de son bureau. Et bien, je crois que ton heure de gloire à sonnée. J'ai un boulot à te confier, un vrai boulot, ajouta-t-il en appuyant sur ces mots.

On y était. Ma chance. Mon opportunité. Enfin ! Je devais m'accrocher à ma chaise pour ne pas sauter au plafond.

-J'ai reçu, il y a quelque temps, des informations, concernant le dossier sensible des activistes mangemorts. Personne ne sait comment ils sont organisés, comment ils recrutent et surtout, comment ils sont financés. Bien sûr la plupart de leurs membres sont riches comme crésus mais leurs fortunes sont surveillées. On s'est longtemps posé la question de savoir comment ils arrivaient à financer leur organisation au nez et à la barbe des gobelins. Et bien, je crois avoir trouvé un début de réponse. Tu connais la fondation pour la conservation du patrimoine magique et des traditions sorcières ?

-Oui, bien sur. Répondis-je étonné par cette question abrupte.

-Il semblerait que ce soit une façade, mise en place par les mangemorts pour faciliter leur petit trafic.

Je fus scotchée à ma chaise. Plus besoin de me cramponner. Encore une manie de l'Ours, assommer ses interlocuteurs à coup de révélations fracassantes qu'il assenait comme s'il demandait l'heure.

Cette fondation est assez connue et respectée. Elle a pour objectif de rassembler des éléments de magie ancienne et de les conserver dans un but scientifique. Une sorte de centre faisant à la fois office de musée, de centre de recherche, centre de formation et œuvre de charité. Une institution reconnue et au dessus de tout soupçon, à priori. Ma famille elle-même faisait parfois des dons à cette association.

-Remarque quand tu regarde la liste des adhérents, c'a n'a rien d'étonnant, que du gratin. On dirait que pour y entrer il faut dérouler son arbre généalogique. D'ailleurs, c'est là que tu interviens. Question arbre généalogique tu tiens la route mieux que quiconque. J'ai bien un grand oncle qui a fait de la recherche sur les potions mais comme il a fini à Sainte Mangouste avec des pustules vertes, je doute que ça me soit très utile.

Mon excitation tomba d'un coup.

-Oh non, non non non non. Répétais-je en secouant la tête.

-Quoi ? demanda-t-il d'un ton sec.

-Vous savez très bien, il est hors de question que je mette les pieds là bas.

-Pourquoi ? Ils vous connaissent.

Je failli m'étrangler par son culot.

-Justement.

Furieuse, je croisais les bras. Comment osait-il me demander c'a ?

Il soupira.

-Evy, sincèrement tu es la seule à pouvoir faire ce travail, n'importe qui d'autre n'arriverait même pas à entrer le petit orteil.

-Et votre informateur, il ne peut pas le faire ce boulot ?

Il eut la politesse de paraître gêné.

-Disons que pour l'instant il a plutôt intérêt à faire profil bas. Et puis, il a d'autre chose à faire.

"Comme rester en vie" songeais-je intérieurement. J'étais consciente du sort qui l'attendait si les mangemorts découvraient ce qu'il faisait, du sort qui m'attendrait également, si j'acceptais cette proposition.

Je changeais de tactique.

-En plus, ce n'est pas à nous de faire ce boulot, c'est au ministère de s'en occuper.

Malheur à moi, j'avais prononcé le mot maudit. Il devint écarlate.

-Le ministère, cracha-t-il avec mépris, ne bougerait pas le petit doigt si Tu-Sais-Qui lui même coupait la tête aux Bizarr'sister sous ses yeux. Et puis avec ce décret débile, il ne peuvent rien faire.

Au début de l'année, le ministère avait signé une sorte de cesser-le-feu avec les mangemorts. Un décret stipulait que le ministère arrêtait de poursuivre les mangemorts à conditions qu'ils ne se livrent à aucunes activités pouvant porter préjudice aux personnes sorcières ou moldus. Une véritable petite révolution pour notre communauté et une bénédiction pour les mangemorts, même s'il fallait reconnaître que les attaques avait cessé ces six derniers mois alors que l'année dernière Londres avait été décrété ville morte. Le Witch avait même publié une étude qui stipulait que l'espérance de vie d'un sorcier normalement constitué se baladant sur le chemin de traverse était de 2h49.

Je me tus un moment. Ce chacal avait réponse à tout. Il me faisait miroiter une promotion pour mieux me piéger.

-Vous êtes un monstre de me demander c'a.

-Evy…

-Vous savez ce que j'ai dû abandonner pour travailler ici, hurlai-je. Comment pouvez-vous me demander ça ?

-Tu crois sincèrement que le ferais si j'avais le choix, s'énerva-t-il. Je suis un journaliste, reprit-il plus doucement et un journaliste cherche la vérité. Toute la vérité, y compris celle qui dérange. J'ai besoin de toi sur ce coup là.

Je me sentis extrêmement bizarre. Le ton qu'il avait employé pour finir sa phrase avait presque quelque chose de personnel. Mal à l'aise, je ne savais que répondre.

-Ecoute, je te laisse le dossier, tu y jète un œil et tu me donne ta réponse.

Incapable de prononcer un mot j'acquiesçais.

Au moment où j'allais sortir, il prononça ces mots :

-Ce boulot, c'est plus qu'un papier intéressant.

Je me retournais, mais il était déjà retourné à son travail.

Furieuse je quittais la salle de rédaction jusqu'à mon placard. Il m'avait gardé à sa disposition pendant tout ce temps pour que je lui serve de ticket d'entrée.

Trahie, je me sentais trahie. Je pensais réellement qu'il me considérait comme une journaliste à part entière. Il avait été si compréhensif quand, il y a deux ans, je m'étais présentée à lui. Pauvre petite fille de riche ayant fait sa révolution pour accomplir son rêve. Je croyais qu'il m'avait gardé parce qu'il avait décelé un potentiel journalistique en moi, pas relationnel.

Mais à mesure que je consultais ses notes, ma fureur s'évanouit pour laisser la place à un grand vide. A quoi bon mon numéro de tragédie grecque. Il avait raison, les renseignements amassés étaient très troublants, c'était un boulot de journaliste, de quoi me plaignais-je ?

Quelque part au fond de moi j'avais envie d'accepter, juste pour savoir si j'y arriverais. Mais devais-je faire cela ? J'avais toujours pris mes décisions sur des coups de tête, réfléchir me laissait dans l'indécision, justement, j'étais bien incapable de dire ce que j'allais faire.

Quand j'eus fini mes prospections intérieurs, il faisait nuit. Et je n'étais toujours pas sûr de mon choix.

A vrai dire, quand je me dirigeais vers la tanière, je ne savais absolument pas ce que j'allais lui dire. J'y allais avec le vague espoir qu'il ne soit plus là.

Mais non, la lumière était allumée et sa silhouette se découpait dans l'ombre. Je ne fis aucun bruit en entrant, mais il savait que j'étais là, peut être m'attendait-il ? L'Ours et son sixième sens ! Encore un mythe qui rajoutait de la crédibilité au personnage de journaliste ravagé par le journalisme. Et à le côtoyer tous les jours, on finissait par se rendre compte que ce n'était pas un personnage. L'Ours vivait pour son journal.

-Alors, tu me jète mon dossier à la figure ou tu te décide enfin à vivre ta vie ?

Oh non, mon petit coco Ce numéro là, ni toi, ni personne ne va me le jouer.

-Ca veut dire quoi ça ? Demandais-je acerbe.

-La seule raison pour laquelle tu hésite à te jeter sur ce travail comme le ferait n'importe qui à te place, c'est que, quoi que tu en dises, tu te sens coupable de ne pas être la petite fille parfaite que ta mère désirait. Tu as déjà fait front à ta mère et tu te dis que ça y est, tu as fait ce qu'il fallait, tu as criéez un bon coup et tu as pris une décision qu'elle n'approuvait pas. Mais regarde-toi. Tu travail sous un faux nom et personne ne sait ce que tu fais. Tout le monde te prend pour une névrosée, partie se reposer en Irlande chez sa grand-mère. Bravo, quel courage. Une fois de plus c'est ta mère qui a décidé pour toi. Evy, bordel, vis par toi-même, cesses de te cacher derrière ton pseudo-drame personnel. Il y a pire comme vie. Et ce que tu pourrais faire maintenant, outre te pousser à voler de tes propres ailes, pourrait aider à lutter contre les mangemorts, le mal, les méchants en capuches. Ca te rappelle quelque chose ? Et toi, tu mets ça en balance avec le fait que tu vas t'engueuler avec ta mère. Elle a donc autant de pouvoir sur toi que cela ?

Je tremblais comme une feuille. J'avais l'impression d'avoir six ans. Mais le pire, c'est que je sentais qu'il avait raison.

Un grand silence suivit cette tirade. Je lui fus reconnaissante de ne rien dire de plus. Un mot, un seul et j'aurais fondu en larmes. Plutôt mourir.

-D'accord, fini-je par dire la voix rauque.

-Je savais que je pouvais te faire confiance …

-Epargnez-moi les simagrées, le coupait-je.

J'étais en rage à cause de ses paroles. Parce qu'elles avaient fait mouche.

-Très bien, dit-il, étonné. A partir de maintenant tu es sur l'affaire. Plus de journal, tu me contact par hibou sécurisé une fois par semaine. Dès que tu soupçonne un pépin, tu stoppe tout, je ne tiens pas à ce que tu te fasses tuer. Une question ?

-Vous m'avez donné cette histoire parce que vous m'avez recruté ou l'inverse ?

-Quoi que tu en pense, je ne donnerais pas cette affaire à quelqu'un qui ne serait pas doué pour le journalisme.

L'Ours venait de faire un compliment ! Une tornade allait ravager Londres !

Je le quittais sur ces belles paroles, m'apprêtant à retourner dans un monde que j'avais quitté deux ans plutôt, parce que je ne m'y sentais pas à ma place.

J'atterris dans la cheminée du salon de mes parents. Il n'y avait personne dans la pièce mais je savais que ma mère serait dans son salon. Je gravis les escaliers pour arriver devant la porte en marqueterie représentant une arabesque fleurie. J'eus une hésitation avant de frapper. Dans cette histoire, ce que je craignais le plus finalement, c'était ces prochaines minutes. J'inspirais un bon coup avant de frapper. La voix de ma mère m'invita à entrer, ni aimable, ni sèche. Je pénétrais donc dans le saint des saints. Le petit boudoir où ma mère déployait ses plans de bataille ou juste ses plans de table. En l'occurrence, elle écrivait une lettre sur son secrétaire à cylindre. Elle était comme je l'avais toujours vu, coiffée de manière sophistiquée, maquillée et habillée comme si elle allait recevoir, bien que je sois sûr qu'elle n'attendait personne. Excepté en de rare occasion, ma mère était toujours parfaite, je la soupçonnais même d'en faire une règle de vie. Première différence entre nous deux. Avec mon jeans et mes baskets, je jurais dans le décor cossu autant qu'un fan des Flèches dans une tribune des Frelons.

-Bonjour maman, dis-je pour annoncer mon arrivée.

-Eva, que fais-tu ici ?

J'adore ma mère, elle a toujours le mot pour m'accueillir. Il faut dire à sa décharge que mes visites se font plutôt rares.

J'eu un sourire forcé.

-Et bien j'aurais un service à te demander ?

-Je t'écoute, me dit-elle en reprenant sa correspondance.

-Et bien …

Les mots tournaient dans mon cerveau mais ne voulait pas sortir. Je n'aurais pas dû venir ici aussi vite mais au contraire pendre le temps de réfléchir à ma demande et peut être aussi prendre une potion d'éloquence.

-Je voudrais aller au bal de l'équinoxe.

Finalement, ils sortirent tous seuls. Je ne sais même pas pourquoi j'avais demandé cela, ce que je voulais s'étais être introduite auprès de la haute société, afin de récolter quelques informations sur les partisans de Voldemort. Mais après tout, quel meilleur endroit pour les approcher que leurs sauteries grandioses de gaspillages et de mièvreries, sans parler d'hypocrisies. Oui, mon plan était merveilleux à conditions que j'y survive.

Ma mère pris le temps de finire son message, de le rouler, de choisir un ruban de soie pour enfin l'attacher à Héra sa chouette laponne aussi précieuse qu'elle. Elle attendit que son oiseau ai disparu dans le ciel avant de revenir s'asseoir à sur son fauteuil et de lever ses yeux ni verts, ni marron mais presque jaunes, la seule chose que j'aie hérités d'elle, sur moi. Il s'agissait sûrement d'une forme avancée de torture mentale et je priais tout les dieux que je connaissais de bien vouloir me faire disparaître sous terre ou faute de mieux de me fournir une pelle, je me chargerais de creuser.

-Pourquoi ?

-Et bien, il se trouve que je dois rencontrer certaines personnes, répondis-je Pour une enquête, ajoutais-je, mal à l'aise. Mon travail n'est pas le sujet de conversation préféré de ma mère.

-Et bien, présente toi chez elles. Si tu es poli, peut-être qu'elles te recevront. Pas la peine d'aller à un bal pour cela.

On y était, le numéro venait de commencer. Ma très chère mère faisait semblant d'être une imbécile pour me sortir de mes gonds. En général, c'est assez efficace.

-Je préférerais une approche plus subtile. Pas quelque chose d'organisée.

-C'est vrai que tu as toujours détesté l'organisation. Ca doit venir de ton père.

Inspirer, expirer. Le meurtre n'est pas une solution.

-Donc, j'aimerais savoir si tu peux m'inscrire sur la liste des invités du bal de l'équinoxe ? Demandais-je avec toute la patience qui me restait en réserve. S'il te plait, ajoutais-je. Un brin de politesse ne fait jamais de mal et ma mère m'a toujours répété, petite, qu'on pouvait tout demander à condition que ce soit poliment.

-Et tu dois les rencontrer en temps qu'Eva Wrent, journaliste au Witch Magazine ?

-Non, en temps qu'Evangeline Griffith, fille d'Anne Hogan Griffith et d'Aidan Griffith.

-Donc si je résume bien, tu veux paraître en société aujourd'hui et reprendre ta place, alors qu'il y a deux ans tu as rejeté tout ce qui avait trait à notre condition social, y compris notre nom, tout c'a pour enquêter incognito sur les gens respectables que nous fréquentons.

Je déglutis. L'Ours peut se permettre de me faire la morale, je voudrais bien savoir comment il s'en sortirait en face d'elle.

-En gros, oui.

Elle eu un petit rire, à mis chemin entre le soupir et le ricanement.

-Ma chérie, on a toujours besoin de rencontrer quelqu'un. C'est pour cela que l'on fait des réceptions, pas seulement pour satisfaire notre égo, même si certains s'y complaisent, je te l'accorde.

-Alors tu es d'accords ?

-Certainement pas. Répliqua-t-elle d'un ton sec.

Déconfite, je tentais d'argumenter.

-Mais enfin ...

-Evangeline ! cria presque ma mère. Voilà deux ans, tu m'as clairement fait comprendre ce que tu pensais de mon mode de vie. Au prix d'un sacrifice plus grand que tu ne semble l'apprécier, j'ai accepté que tu vives la vie que tu désirais. Mais jamais, tu m'entends, jamais, tu ne te serviras du nom de notre famille pour aller ramasser des ragots et calomnier des personnes de haut rang. Je ne te laisserais pas jeter d'avantage le déshonneur sur cette famille.

Je reçu cette déclaration comme un choc. Nos rapports n'ont jamais été harmonieux, mais je n'ai entendu crier ma mère qu'en de très rares occasions. En temps normal, j'aurais battu en retraite, mais je sentais que la raison était de mon coté.

-Tu crois vraiment que c'est pour chercher des ragots que je te demande cela ? Si tu tiens tant à le savoir, c'est des preuves de soutient aux mangemorts que j'essaye de découvrir. Les mots se précipitaient hors de ma bouche Tes chers petits amis ne sont pas blanc comme neige, ne te voile pas les yeux une fois de plus tu le sais très bien. Parmi les grosses fortunes, un bon paquet est mêlé de près ou de loin à cette organisation. J'essaye de travailler pour la communauté, ne ramène pas tout à toi, pour une fois.

Le silence qui suivit ma tirade me résonna dans les oreilles. Tremblante après l'effort nerveux que m'avait demandé cette déclaration, j'attendais une réaction.

-Sors de cette pièce. Articula-t-elle, les narines palpitantes.

Je ne me fis pas prier.

Dans le couloir, mon père et mes deux frères me regardaient, l'air un peu ahuri.

-On a fait un bon dans le temps ou tu es encore allée au bal des débutantes ? demanda ironique mon jeune frère.

-Oh ça va William, la ferme.

D'un pas décidé, je descendis dans le salon et rentrais chez moi. Ce jour maudit venait encore et toujours me hanter. Arriverais-je à échapper à ce souvenir un jour ?

Comment est-ce que j'ai pu ne serais-ce que penser échapper au souvenir de jour-là.


Les commentaires sont bien évidement les bienvenus.