De Sang Froid
Disclaimer : Les personnages de sont pas à moi – pourtant je suis sortie avec un filet à papillon pour essayer de choper Harry et Draco qui se baladait par là, mais je les ai loupé… par contre l'histoire est à moi, sinon, pauvre J.K. Rowling.
Rating : Ben, pour le moment, c'est light (ben, à part les effluves de sang du aux meurtres – non décrits), après, je dis pas…
Pairing : Alors ça, le Diable si je le sais. Seul l'avenir vous le dira ! Ou peut être votre petit
Genre : N'importe quoi. Bon, UA (Univers Alternatif), humour (douteux), et autres, à vous de voir, pas envie de me casser le cul là.
Résumé : Et si Vernon Dursley avait abandonné son neveu à l'âge de six ans dans une rue glauque de Londres ? Et si un vampire pour le moins singulier, car tueur à gage, tombait sur un petit garçon amnésique et le ramasse avec pour intention première d'en faire son dîner, mais finalement le prend sous son aile ? Et si, plusieurs années plus tard, un homme parvenait à tuer les sorciers les mieux protégés et se faisait traquer ? Et bah ça nous emmène dans les quartiers peu fréquentables et inconnus de Londres, avec un mystère et des emmerdes en plus sur les bras.
Note d'auteur : Et oui, un fic, encore une. Oui, je sais, je suis mal parce que j'en ai deux autres. Oui, ça va être long. Oui, je suis désolée. Enfin, dites merci à Kei.Otaru, parce que c'est en parlant avec elle d'UA que j'ai eu envie de la recommencer (je l'avais déjà fait, mais je l'avais perdu.
Chapitre 1 : Comment tout change et commence
« Il sera en sécurité ici. »
Voilà ce que Albus Dumbledore, un puissant sorcier, très respecté, avait dit en déposant un couffin avec un bébé en son sein sur le pas de la porte de la famille Dursley. La situation actuelle le contredisait totalement. En effet, le bébé était devenu un petit garçon, répondant au nom de Harry, Potter de son nom, et se faisait actuellement battre par Mr Dursley, son oncle, le mari de la sœur de sa mère. La raison ? Harry n'avait pas fini de tondre le jardin et de retirer les mauvaises herbes en temps et en heure, et son oncle l'avait giflé et lui avait crié dessus. En réflexe de défense, le petit Potter s'était recroquevillé sur lui-même, ce qui avait fait hurler encore plus fort Mr Dursley. Et Harry avait eu peur. Et toutes les vitres avaient explosé autour de lui, faisant virer au violet son oncle sous le coup de la colère. Cet espèce de porc n'avait pas arrêté de gueuler, oh non, loin de là. Au contraire, il retira sa ceinture pour commencer à frapper le petit garçon avec. Et tout le mobilier explosa.
Vernon Dursley, car tel était le nom de cet être abject, arrêta de frapper sur le petit être face à lui. Il souleva le petit garçon en l'attrapant par la bras, où il était sur que des bleus apparaîtraient plus tard, et le regarda, menaçant. Harry continua de sangloter et de trembler en regardant avec peur son oncle. Celui ci jeta le garçon à terre, mais cette enflure avait mal calculé son coup, et Harry tomba pile sur l'arrête de la table, s'explosant l'arcade sourcilière où le sang gicla, la coupure se prolongeant même sous l'œil. Evidemment, Harry Potter sombra dans l'inconscience sous la puissance du coup sur un garçon de son âge et de sa stature. Parce que ce petit garçon était trop petit et trop frêle pour son âge. Mais ça, sa « famille » – quelle bonne blague – s'en fichait totalement. En fait, ils en étaient directement la cause.
Le gros homme – mais où va l'humanité ? – regarda le corps inconscient du gamin qu'il avait battu. Une lueur malveillante apparut dans ses yeux bovins. Pas de chance pour le petit Harry, un éclair d'intelligence s'était présenté, mais pas en sa faveur. Il souleva donc le petit garçon sans douceur aucune, et il le balança sans plus de cérémonie à l'arrière de sa voiture – la troisième cette année là. Il déplorait le fait de devoir faire entrer en contact avec ce morveux, sa précieuse voiture, mais bon, c'était pas comme si il avait le choix. Sa moitié, une femme sans aucune grâce, aux airs chevalins et au cou trop long, sembla alors seulement se rendre compte des agissements de son mari, et tenta sans grande conviction et sans grande volonté de le refaire revenir à la raison, de penser à la lettre que cette homme bizarre avait laissé. Mais son mari envoya ces hommes au diable, la seule place qui les attendait. Pauvre idiot, s'il savait.
Il prit la direction des quartiers de Londres, roulant comme un dingue. Nul doute que la police municipale l'aurait arrêté si elle l'avait vu. Et il aurait alors vu l'état déplorable dans lequel se trouvait l'enfant non attaché à l'arrière de la voiture, et Vernon Dursley aurait eu des problèmes. Ça aurait été bien fait pour sa gueule, mais voilà : tous les policiers avaient décidé de glander ce jour là, et personne ne vit Vernon Dursley. Il alla ensuite du côté des quartiers mal famés, et pénétra dans une rue particulièrement glauque qui puait le crime, la drogue et le sexe facile à trois kilomètres à la ronde. Il sortit son neveu et le déposa de manière fort peu délicate au sol, en disant :
« Peut être qu'ainsi le monde sera débarrassé d'un monstre comme toi. »
Et il s'en alla, laissant un petit garçon sans défense dans une ruelle de passe de meurtriers, voleurs et autres criminels. Peut être que quelque part, dans son inconscience, le petit garçon l'avait entendu, et d'un accord dont il n'eut aucunement connaissance, il sombra dans l'oubli. Et dans les méandres de cette entreprise, la cicatrice en forme d'éclair qu'il avait sur son front, au dessus de sa nouvelle blessure, disparut. Cette cicatrice qui permettait de reconnaître le Garçon-Qui-A-Survécut, qui faisait de lui le sorcier le plus connu, à peu près autant que Merlin. Ainsi donc Harry Potter disparut de la surface du monde.
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Joshua courait à perdre haleine. Quiconque l'aurait vu passer aurait dit qu'il avait quelque chose à se reprocher. En fait, en y réfléchissant bien, c'était effectivement le cas. Après tout, de nos jours, tuer quelqu'un était un crime. Enfin, pour mieux comprendre la situation, faire les présentations ne serait pas de trop. Joshua était un tueur à gage. La raison qui expliquait qu'il courait ainsi, comme s'il avait le diable aux trousses, était que là, il se faisait courser par les gardes du corps de sa victime désormais cadavre.
L'homme en question fut, durant sa vie, un businessman de renom, avec femme et tout le pognon qui suit. Mais il n'était, malheureusement pour lui, ou pour sa femme, tout dépend du point de vue, surtout celui actuel, absolument pas fidèle. Ses maîtresses, on pouvait les compter à la pelle. Tout le monde le savait, sa femme aussi. On pourrait donc croire que c'était sa femme qui avait fait appel à ses services. Et ben nan, c'était une des maîtresses du gars en question qui s'était fait rouler dans la farine. Il lui avait fait croire que son couple battait de l'aile, qu'il allait divorcer pour vivre pleinement son amour avec elle, blabla bla, bref, le baratin habituel. Elle était cruche aussi d'y avoir cru, elle aussi. Mais bon, là n'était pas la question.
Elle avait donc réussi à le contacter, et l'appât du gain et la luxure, car la minette n'était pas toute pure toute blanche non plus, l'avait fait accepter. Après tout, de nos jours, les tueurs à gage ne sont plus vraiment sollicités, excepté pour les gros gibiers dans ce genre là.
Il essayait donc d'échapper à deux grands gaillards qui n'avaient rien à envier aux pachydermes qui par un quelconque miracle avait réussi à le repérer. Il avait pourtant la réputation d'être discret. Mais bon, il avait intérêt à se magner un peu pour être à l'abris avant le lever du jour, ou alors là, il était mal barré. Très mal barré. Peut être était il utile de préciser que Joshua était un vampire, cela pourrait éclairer quelques lanternes. Bien évidemment, il ne travaillait que de nuit, la perspective de tapisser les fonds de cave ne l'inspirait que moyennement. Il était beau et tenait à le rester. C'était une des raisons pour lesquelles il était dur à contacter. Peu de personne le faisait, mais elles mettaient le prix. Il n'allait pas se faire chier pour trois francs six sous, naméoh !
Certains se demanderont comment un vampire en est arrivé à devenir tueur à gage. Ben voyez vous jeunes gens, la réponses n'est pas très loin : de nos jours, êtres une créatures nocturnes, aussi belles et attractive soit elle ne payait pas. Et oui, pas mal de vampires étaient dans la dèche. Ce n'est pas gênant, car ils ne craignent pas les divergences de températures, n'avaient pas besoin de dormir, bref pouvaient rester dehors toute l'année dehors, mais franchement, ça craignait grave. Et comme il se voyait mal aller chercher du boulot du côté des sorciers, bah il se démerdait comme il pouvait. Foutus sorciers, avec tous leurs a priori. Tout le monde pensait que vampire rimait avec bain de sang.
Ca, c'était à cause de Dracula. Ce mec était un peu dérangé et sexuellement frustré. Il était idiot, parce qu'avec son physique, mettre quelques midinettes ou beau garçons dans son lit ne devrait pas être dur. Mais voilà, avec tout le bordel qu'il avait foutu et les petits malins qui avaient des appareils photo, les photos du vampire transcaucasien eurent tôt fait d'être publiées du côté sorcier. Celui qui a dit qu'on ne pouvait pas prendre un vampire en photo est un crétin. Idem pour celui qui a dit qu'il n'avait pas de reflet. Sinon, ça ferait belle lurette que Joshua se serait suicidé, parce que lui, se voir au moins vingt cinq fois par jour dans une glace était vital. Et chez les moldus, c'est même pas la peine d'y penser. Si un jour un gars aussi blanc qu'un cachet d'aspirine périmé, des dents trop longues et trop pointues et un regard assez psychotique vous draguait dans la rue, vous auriez une autre réaction que de lui coller vos Doc ou vos New Rock (de préférence quelque chose qui fait mal et qui est lourd) dans les tibias ? En fait, Dracula est un grand crétin doublé d'un abruti. Il n'avait jamais réussi à rétracter ses dents, ce qui pourtant était instinctif dans leur espèce. Peut être était ce parce qu'il était trop tourmenté par ses chauves souris. Ah, et celui qui a dit que Dracula pouvait se transformer en chauve souris est encore plus débile que les deux autres, et si c'était le même, il lui restait plus qu'à prendre sa retraite, parce que ce n'était qu'un ramassis de connerie. Dracula n'a jamais développé la faculté de devenir un animagus. En fait, l'explication est également toute simple : Dracula avait toujours une de ces charmantes bestioles collée à ses basques – c'est pourtant pas faute d'avoir essayé de s'en débarrasser ! – et quand il transplanait – car oui, les vampires savent transplaner, nan mais oh ! –, voyant une occasion de se séparer de ces choses noires et collantes, il les larguait au passage. Alors forcément, quand quelqu'un, une fois, a vu Dracula – observez là le super travail d'identification ! – disparaître et des chauves souris s'envoler, et là, conclusion : Dracula est la chauve souris. Franchement, les humains avaient trop d'imagination.
Quand à Joshua, lui tuer pour le plaisir de salir partout, il n'aimait pas des masses : sur la peau, une fois sec, c'est hyper chiant à faire partir, alors les fringues… Ne vous faites pas d'illusions, Joshua n'avait aucune conscience, il l'avait perdu bien avant ! C'était juste qu'il gardait une certaine classe. Il tuait certes régulièrement, mais il choisissait soigneusement ses victimes avant. Il allait tout de même pas se mettre au régime non plus ! L'appel de l'estomac est le plus fort de tous.
Là, la question qui se pose est : s'il a juste besoin d'aller dans la rue, voir en boite de nuit, pour choper son dîner et se repaître tranquille dans son coin, pourquoi il a besoin de tunes ? Pour avoir son petit confort pardi ! Et qu'il habitait dans un appart assez luxueux. Et que le loyer allait avec. Oui, il pourrait simplement tuer le proprio, mais bon, c'était un vieux schnock et il n'y tenait pas particulièrement. Mais il pouvait se servir chez les voisins, bien que pour le moment, il n'en avait plus. Et il avait également une grande panoplie de fringues en tout genre. Il en avait assez pour s'habiller différemment tous les jours de l'an. Mais ça, il ne les achetait pas, par contre, même s'il aurait pu. Il allait simplement les piquer dans les entrepôts après avoir soit bouffé soit flingué les vigils – ça dépendait de son appétit du moment.
Il entra dans une petite ruelle, courant toujours à perdre haleine, bien qu'il n'ait pas de souffle, mais bon, on va pas chipoter sur les détails. Il avait une petite avance sur les deux molosses, mais c'est qu'ils étaient rapides les bougres. Dans son entreprise, il faillit trébucher sur quelque chose. Il jura et attrapa ledit quelque chose, ayant l'intention de lui faire payer l'affront de presque le faire tomber, lui ! Ce n'est qu'à ce moment qu'il remarqua que c'était en fait un gosse évanoui, dans un sale état qui plus est. Il grimaça. Si les deux colosses là bas le rattrapaient, il serait plus ou moins dans le même état. Ca n'émut pas Joshua plus que ça, après tout, il y était habitué, et en général, c'était lui qui les mettait dans cet état. Il prit rapidement une décision en entendant les deux armoires à glaces se rapprocher.
Il attrapa le gamin inconscient et se remit à courir. Il se disait que ce serait son dîner, parce qu'à cause des deux autres mastodontes, il n'avait pas pu chasser cette nuit là, et il avait la dalle. Et le soleil allait bientôt se lever. En général, il n'aimait pas trop s'en prendre à des enfants, mais bon, dans ce cas de figure, ce serait plus rendre service au môme qu'autre chose.
Ayant ras le cul des deux abrutis qui lui collaient au train, il sortit son 9 mm et tira deux coups. Deux masses s'effondrèrent. Fallait le comprendre, il pouvait visiblement pas les laisser en vie, et il n'avait absolument aucune intention de les prendre comme repas. Ils étaient vraiment pas appétissants. Il pensait donc avoir trouvé sa bouffe de la journée, mais le hasard fit qu'un humain se baladait tranquillement dans la rue où il se trouvait actuellement, et comme il ne devait pas être très frais – il ne marchait pas droit – et il lui est rentré dedans. Il n'avait même pas du se rendre compte qu'il avait bousculé quelqu'un, mais ça… Joshua, bien qu'il ne voit les humains que comme de la bouffe, il n'aimait pas trop les tuer. Vous savez, c'est comme pour les lapins : vous trouvez ça mignons et rigolos, mais cela n'empêchait pas que beaucoup finissent dans vos assiettes. Là, c'était la même chose : les humains amusaient Joshua. Mais, oui, encore un putain de « mais », il avait horreur qu'on lui rentre dedans. Déjà, les chances de survie se retrouve réduites de moitié. Mais si en plus l'individu ne s'excusait pas, là, il venait de signer son arrêt de mort. C'est pour cela que le lendemain matin, les autorités se retrouvaient avec un cadavres en plus sur les bras.
Le vampire arriva – enfin – à son appartement, in extremis. Le soleil allait se lever d'une minute à l'autre. Un peu plus, et il cramait. Il devrait faire plus attention à l'avenir… Joshua posa son regard sur le môme qu'il avait ramassé dans la rue, désormais avachi sur son canapé en cuir noir – extorqué de chez ses voisins précédents. C'était pas tout ça, mais avec l'autre ahuri, il avait plus vraiment faim. Il n'allait donc pas tuer ce petit garçon s'il n'avait pas faim. Mais il ne pouvait décemment pas le garder. Ah, dur dur…
Parce qu'en plus, le marmot dégageait une aura particulière. Joshua ne saurait pas dire laquelle, car étant vampire, il n'était plus vraiment réceptif aux sentiments. Il s'en portait aussi bien. Il continuait de dévisager le garçon quand celui-ci ouvrit les yeux. Joshua fut comme hypnotisé par ce regard, d'une couleur verte particulière. Non, pas vert caca d'oie, nu vert kaki, ni vert pomme, ni vert fade, bref, les verts qu'on avait l'habitude de voir, mais d'un vert d'un couleur identique à celle des émeraudes. Avec quelque chose en plus. Peut être la vie… Mais ça, Joshua était plutôt mal placé pour le déterminer.
« D'où tu viens gamin ? »
Le gamin fronça les sourcils. Soit il avait peur, mais bon, il en avait pas l'air, soit il parlait pas la langue. Soit il savait pas, mais ça…
« Comment tu t'appelles ? »
Joshua devait faire appel à toutes ses ressources de patience, ne tenant pas particulièrement à faire peur au môme. Non pas que ça le dérange vraiment, mais s'il se mettait à hurler, ça allait alerter les voisins. Il tenait pas à se retrouver avec les flics sur le dos. Et le gamin continuait de froncer ses sourcils… S'il continuait comme ça, il aurait des rides bien avant l'âge.
« Je sais pas… »
C'était problématique. S'il savait pas comment il s'appelait, y'avait pas moyen de retrouver où il pouvait bien habiter. Joshua poussa un soupir désespéré. Y'avait que lui pour se mettre dans des merdes pareilles. Y'a pas idée de ramasser un gamin perdu, aussi. Surtout s'il est amnésique.
Ce n'est qu'à ce moment qu'il s'aperçut réellement de l'état du petit. Il avait des plaies partout, et si ça se trouvait, même quelque chose de cassé. Puis il y avait cette blessure au visage, l'arcade sourcilière était explosée. Il aurait beau le soigner, il y aurait toujours une cicatrice. Par contre, l'œil n'était pas touché, normalement. Il se leva prestement pour se mettre à farfouiller partout sous le regard absent du gamin. Il était actuellement à la recherche de sa baguette. Un miracle qu'il l'ait toujours, celle là. Mais maintenant, il la laissait ici, ne tenant pas à la voir détruite. Une fois, il était tombé sur un chasseur de vampire, et il avait failli y passer cette fois. Là, on dit merci au camion à ordure pour être passé dans le coin et avoir manqué d'écraser le sorcier. Ça lui avait fourni l'avantage nécessaire. Un des désavantages notoires du statut d'être nocturne : tu te retrouvais avec des sorciers spécialisés collés au cul.
Il soigna donc le gamin, qui avait toujours le regard lointain. Mais qu'est ce qu'il allait faire de lui ?
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Arriva le jour du onzième anniversaire de Harry. En ce trente et un juillet, une lettre fut envoyée au 4, Privet Drive, dans le foyer Dursley, où devrait se trouver en toute logique le petit Harry Potter. Mais voilà, la lettre que le professeur Dumbledore avait envoyée, ainsi que les nombreuses suivantes, restaient désespérément sans réponse, de quelque ordre qu'elle fut. Et le professeur commençait à se poser des questions, voir même à s'inquiéter. A un tel point qu'il n'écoutait même pas un de ces professeurs, le professeur Snape, qui ne décolérait pas depuis maintenant plus d'un mois, car ses appartements arboraient toujours une splendide couleur rose. Encore un des coups de jumeaux Weasley. Mais ça, le professeur Dumbledore ne le saurait jamais, trop occupé qu'il était à s'inquiéter. Car le fait que Mrs Figg, la vieille voisine de Harry, qui était en fait là pour garder un œil sur lui, n'ait pas vu le jeune garçon depuis plusieurs années n'aidait pas beaucoup. A l'époque où il demandait des nouvelles du jeune garçon à Mrs Figg, il ne se faisait pas de soucis quand à cette réalisation. En effet, la vieillesse avait parfois des effets pas vraiment voulus…
Pendant que Snape continuait de s'énerver tout seul – il glissa dans la même phrase « donner », « crétins de Gryffondor » et « poison rapide », mais cela n'alerta pas plus que ça Dumbledore –, le directeur décida d'aller se rendre compte par lui-même de la situation. Il se leva, ne remarquant qu'à ce moment là la présence du Maître des Potions dans son bureau. Il eut un sourire compréhensif.
« Vous voulez m'accompagner voir comment se porte le jeune Potter ? Comme vous êtes gentil. »
Et avant que le professeur n'ait eu le temps de répliquer quoique ce soit, le directeur l'empoigna par le bras, témoignant d'une grande force pour son âge déjà avancé, et sans relever l'air horrifié de Snape, il sortit de son bureau.
Par un quelconque miracle, Snape était toujours avec le professeur Dumbledore quand celui-ci appuya sur la sonnette de la maison des Dursley. Ce fut, par un pur hasard – il aime bien faire des emmerdes celui là – ce fut Vernon qui ouvrit la porte. Deux sentiments s'étendirent sur son visage gras : le peur et la colère. La peur, car il ne faisait nul doute sur l'identité de ces deux individus. Il faut dire que les deux sorciers n'avaient pas pris la peine de vêtir des vêtements moldus pour venir rendre une visite de courtoisie. Dumbledore portait toujours – avec beaucoup de classe – une robe bleu foncée ornée de multitude de petites étoiles – la réplique exacte de la voûte céleste, en fait –, tandis que Snape portait lui son éternel vêtement noir qui le faisait ressembler légèrement à Sir Dracula – bien que Dracula ait les cheveux plus long, les deux plus longues, les yeux rouges, et qu'il soit un crétin fini, alors que Snape pouvait prétendre à l'intelligence. Et la colère, parce que bien évidemment, Vernon Dursley avait reconnu en ces deux personnes des sorciers, et qu'il exécrait plus que tout ces gens là. La preuve sur son neveu.
Quand l'honorable sorcier le plus puissant de tous les temps lui posa très poliment la question sur la présence du jeune Harry Potter sous le toit de cet énergumène, la seule chose que cet idiot répondit fut :
« Vous ne pensiez tout de même pas que je garderais un tel monstre dans ma maison, près de ma femme et de mon fils, tout de même ? »
C'était des hommes comme ça qui faisaient douter à Severus d'avoir pris la bonne décision en se détournant de Voldemort. Honnêtement. Et Dumbledore devint menaçant à partir de ce moment. On comprenait ainsi comment il pouvait prétendre au titre de plus puissant sorcier de tout les temps. Il était vraiment effrayant. Il regarda un bref instant Snape, avant de sortir une fiole de sa poche. Le Maître des Potions reconnut immédiatement du Véritaserum, et comprit rapidement ce que son supérieur voulait faire.
Ainsi, trois minutes plus tard, après quelques bleus, quelques vêtements déchirés et un sort lancés habilement, Vernon Dursley se trouvaient dans un étrange état apathique, avec derrière lui sa femme et son fils qui tremblaient de peur. Dumbledore était toujours aussi effrayant. Il demanda d'une voix froide et menaçante :
« Qu'avez-vous fait du jeune Mr Potter ?
-Il n'avait pas finit de faire ses corvées à l'heure, alors je l'ai punis. Mais ce monstre a fait exploser toute les fenêtres et tous les meubles de la pièce à cause de sa monstruosité. Je l'ai soulevé pour le jeter au sol, et il s'est cogné contre la table. Il aura probablement une cicatrice sur l'œil et l'arcade sourcilière droits, d'ailleurs. Je ne voulais pas garder un tel monstre chez moi, je l'ai emmené dans les bas quartiers de Londres. Je ne l'ai jamais revu. »
Dans son bureau, Dumbledore désespérait grandement. Cela faisait deux semaines qu'ils étaient à la recherche du jeune Potter, et il ne l'avait absolument pas retrouvé. Mais ça, il s'en doutait. Cela faisait cinq ans que Harry avait été emmené là bas. Il pouvait très bien être mort, comme il pouvait être à l'autre bout du monde. Impossible de le retrouver par la manière habituelle, ayant rendu lui-même Harry inlocalisable, pour plus de sécurité… En ce jour, il était obligé d'en faire part au Premier Ministre, même si celui-ci était un sombre crétin.
Le lendemain, le titre de la une de la Gazette du Sorcier était « Le survivant a disparu ».
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Note d'Auteur : Oui, c'est finiiiiiiiiiiiii. Oui, la suite mettra sans aucun doute du temps pour venir. Oui, je sais, c'est pas sympa. Non, j'y peux rien.
Alors, vous pouvez envoyer une petite review ? Pour dire que vous aimez, que vous aimez pas, pourquoi, parce que… Ou pour mettre des conneries, je suis ouverte à toutes possibilités !
