Bonjour à tous !
Ceci n'est pas une nouvelle fiction mais plutôt la réécriture d'une ancienne. En effet, prise par le temps et divers évènements, je n'avais pas pu achever cette histoire comme bon me semblait. J'ai donc préféré tout reprendre à zéro, avec les mêmes personnages, cela va sans dire, mais en modifiant quelque peu l'intrigue. J'ai également corrigé les quelques fautes d'orthographe qui se seraient glissées ça et là tout au long des chapitres… J'attends toutes vos remarques avec impatience !
Je ne sais pas si les publications seront régulières car je suis dans une année très chargée au niveau de mes études donc patience
Bien à vous,
Minimione.
« Hé sang de bourbe !
La fouine ?
Le vieux veut nous voir.
Pourquoi cela ?
J'en sais rien, il veut nous voir tous les deux dans son bureau, maintenant donc tu n'as pas intérêt à traîner. C'est clair ?
Sinon quoi ?
Sinon, je ne donnerai pas cher de ta sale face quand j'en aurai fini avec toi, c'est tout »
Hermione n'en revenait pas : 6 ans qu'elle connaissait cette immonde individu et il arrivait encore à l'impressionner par sa méchanceté chronique. Furibonde, elle jeta un regard dédaigneux au serpentard face à elle et tourna les talons en direction du bureau de Dumbledore. Elle ne comprenait pas l'intérêt d'un tel entretien avec son ennemi mais si le vénérable directeur l'exigeait, elle se devait d'y être. Drago la dépassa d'un pas brusque sans manquer de la bousculer au passage. Quel rustre !
Arrivés devant le grand escalier surmonté d'une statue d'aigle géante, les deux étudiants se disputèrent le droit de franchir la porte en premier. Pathétique !
« Mes chers enfants, asseyez-vous, je vous prie. »
Hermione prit le fauteuil le plus confortable des deux tandis que Drago posa l'extrémité de son noble postérieur sur le bout de la chaise, comme s'il s'apprêtait à partir d'un moment à l'autre.
« Monsieur Malefoy, installez-vous plus confortablement, nous en avons pour un moment.
qu'est ce que vous me voulez ?
Hermione s'offusqua d'un tel comportement et son visage exprima un si vif sentiment d'indignation que Dumbledore ne put s'empêcher un sourire discret.
- Miss Granger, Monsieur Malefoy, vous savez pertinemment que le monde des sorciers est en guerre et que chaque jour nous rapproche d'une fin inéluctable qui ne sera pas au goût de tout le monde. En tant que directeur de Poudlard, il est de mon devoir d'assurer la protection de l'ensemble de mes étudiants qu'ils soient de première ou de septième année.
Hum…. Professeur Dumbledore, nous savons tout cela et… sans vouloir vous insultez monsieur, nous avons cours de potion dans 5 minutes donc si vous pouviez en venir aux faits s'il vous plaît…
Vous n'assisterez pas à votre cours aujourd'hui miss Granger.
Enfin professeur, nous…
Comme j'étais sur le point de vous le dire miss Granger, vous n'assisterez pas à votre cours de potion aujourd'hui car le professeur Rogue a disparu.
QUOI ? »
Hermione et Drago avaient bondi en même temps sous l'annonce fracassante.
- C'est pour cela que je vous ai réuni tous deux car, si je ne m'abuse, vous êtes les deux élèves les plus brillants de cette école. A ce titre, je souhaiterai vous attribuer un titre spécial, celui de gardiens. Autrement dit, vous vivrez dans un appartement au sein du château mais séparés de vos camarades. Vous aurez à votre disposition un plan du château tout entier qui vous indiquera le positionnement de chacune des personnes présentes au sein de l'établissement. Vous pourrez ainsi contrôler toutes les activités suspectes qui se dérouleraient hors de ma surveillance. Il faut surtout que vous sachiez qu'à partir de maintenant, Poudlard fera l'objet d'attaques ponctuelles de mangemorts à plus ou moins grande échelle. Votre mission sera donc de les appréhender et de les éviter dans la mesure de vos moyens. Bien évidemment, vous ne serez pas seuls dans cette lourde tâche, des aurors et moi-même sommes à pied d'œuvre tous les jours pour contrer la menace mais Poudlard a besoin d'une garde rapprochée pour veiller à la sécurité de ses élèves et professeurs.
Cependant, vous comprendrez que personne ne doit être au courant de votre mission donc nous allons vous créer des doubles qui vivront votre vie dans le château telle que vous l'avez toujours vécu : Miss Granger, vous serez toujours aussi studieuse et chaleureuse qu'à l'ordinaire, de même pour monsieur Malefoy. Vous devrez chaque jour programmer en quelque sorte la journée de votre sosie afin qu'aucune faille ne soit déceler par quelqu'un, même vos professeurs. En cas de réactions intempestives, vos doubles agiront selon une base de données propre à votre caractère. Avez-vous des questions ?
Pendant tout son discours Hermione et Drago étaient restés debout, la bouche légèrement entrouverte, les yeux écarquillés à l'extrême. Ils ressemblaient à deux êtres totalement hébétés incapables de réagir à quoi que se soit. Hermione tenta enfin d'articuler ne phrase plus ou moins cohérente mais en vain.
Bien, puisque vous acceptez la mission autant la débuter de suite !
Le directeur agita sa baguette et les deux étudiants se retrouvèrent en lévitation jusqu'à un cadre bleu et vert totalement vide qui les aspira brutalement dans un tourbillon de bruits et de couleurs.
Bonne chance mes enfants, revenez nous en vie.
Une fois seul, le directeur prit sa tête entre ses mains et une larme de désespoir glissa le long de ses joues ridées.
Hermione et Drago atterrirent brutalement sur un tapis plus ou moins mœlleux. Le choc les sortit tous deux de leur léthargie et ils se mirent à crier l'un envers l'autre, l'un sur l'autre, l'un avec l'autre, l'un et l'autre contre Dumbledore sans qu'aucun ne comprenne ce que l'autre disait.
Après une demi heure de cris incessants et une fois que leur voix refusa de continuer son tumultueux concert, les deux étudiants s'intéressèrent à la pièce qui les entourait en s'efforçant le plus possible de ne pas croiser le regard haineux de l'autre.
Cela semblait être un salon rond à la fois convivial, serein, plutôt luxueux sans trop de fioriture. Bref, une place où tout le monde aimerait être et se sentirait chez lui. Un immense canapé chocolat trônait au milieu de la pièce face à une immense cheminée encore vide. Une bibliothèque couvrait tout un pan de mur et semblait contenir tous les livres connus du monde de la sorcellerie. A la gauche du curieux couple se dressait une table en bois massif certainement destinée aux repas ou à l'étude. La pièce était relativement simple mais respirait le calme et à la fois une formidable énergie se dégageait des murs… très étrange en somme.
Hermione fut la première à esquisser un pas vers le reste de l'appartement et Drago la suivi, faute de mieux. La jeune femme poussa la première porte qui s'offrit à elle et ouvrit la bouche de surprise : la salle de bain était… irréelle ! Une baignoire de la taille d'une piscine s'étalait sur la moitié de la surface de la pièce, un miroir était accroché sur un pan entier de mur et des centaines de produits de beauté envahissaient tous les placards. Même Drago fut étonné par la beauté de la pièce.
Après un bref instant pour se remettre de leur émotion, ils se dirigèrent d'un même pas vers la prochaine pièce. Deux portes identiques se présentèrent à eux et chacun en ouvrit une à sa portée : Chacune donnait sur une chambre. Hermione découvrit une pièce de belle taille, un lit à baldaquin qui semblait être le plus confortable du monde et une armoire qui contenait l'ensemble de ses vêtements et quelques robes de soirées supplémentaires. Drago, quant à lui, découvrit la même chose.
Ils sortirent ensemble des chambres et se dirigèrent vers la dernière porte restait close. La pièce qu'ils découvrirent les laissèrent perplexe : elle était de taille moyenne et avait en son centre une table et deux chaises ainsi qu'une carte immense recouvrant tout un mur. Sur cette dernière, il pouvait voir chaque personne de Poudlard représentée par une figurine miniature qui bougeait selon les mouvements de son propriétaire. Rien de plus.
Hermione et Drago ne s'étaient pas encore adressé un mot depuis leur explosion à l'arrivée. Leur haine était encore palpable bien qu'un sentiment de malaise commençait à s'instaurer insidieusement : Que devaient-ils faire maintenant ?
Il n'y a pas de cuisine.
Perspicace Granger !
Et pas de fenêtres, ni de décoration, ni de porte de sortie…
Et on est rentré comment mademoiselle je sais tout ?
Par le cadre qui vient de disparaître il y a 5 minutes, la fouine.
Ne me traite pas de….
Malefoy, stop ! On va devoir cohabiter ici pendant un temps indéterminé et si l'on continue comme ça, tu seras mort avant la nuit tombée.
On ne verra pas la nuit tomber sans fenêtre Granger.
Tu m'as très bien comprise.
Soit. A certaines conditions.
Lesquelles ?
1- On ne s'adressera la parole qu'en cas d'extrême nécessité
2- La chambre est un lieu d'intimité qu'aucun de nous deux ne doit franchir
3- Aucun contact physique entre nous
- Et 4, la salle de bain nous sera attribuée à tour de rôle et interdiction d'y aller quand l'autre y est présent.
- Dommage Granger…
Une lettre venait d'apparaître sur la table du salon et tous deux se précipitèrent pour la lire. Après une brève lutte pour s'en emparer, Hermione fut plus maligne et la lu à voix haute à un Drago vexé.
Chers Elèves,
Merci d'avoir accepter cette mission délicate, je suis certain que vous vous accommoderez de cette situation dans les plus brefs délais. Comme vous avez pu le remarquer lors de votre visite, l'appartement dispose de tout le confort d'un appartement hormis une cuisine. Un elfe de maison sous serment vous apportera vos repas et tout ce dont vous pourriez avoir besoin. La décoration de votre nouveau lieu de vie ne tient qu'à vous, pensez très fort à ce que vous désirez en brandissant votre baguette et le résultat apparaîtra sous vos yeux, vous pourrez donc le changer à votre convenance.
Vos doubles ont été créés avec succès, personne ne se doute de rien pour l'instant.
Lors de notre entretien, j'ai omis quelques détails : vous n'aurez bien sûr pas de cours mais toutes les connaissances et les pensées de vos doubles pourront vous être transmis quotidiennement afin que vous gardiez pied avec le monde réel. A cet effet, je vous enverrai régulièrement une lettre pour vous tenir au courant des faits extérieurs.
De plus, vous pouvez contrôler les habitants de Poudlard s'ils courent un danger mais seulement en cas d'extrême nécessité.
Avec toute ma bienveillance,
Professeur Dumbledore.
Ils ne se sentaient pas rassurés par le contenu de cette lettre et Hermione se sentit également quelque peu blessée : Harry et Ron ne s'étaient même pas aperçu de son absence et de son « double » et elle ne les reverrai probablement jamais… Poudlard lui manquait déjà avec ses bruits, ses cris, ses rires, ses amis… Elle tendit la lettre à Drago pour qu'il la relise intégralement.
Un sifflement retentit alors dans tout l'appartement, les obligeant à plaquer leurs mains sur leurs oreilles afin que tout cela cesse mais en vain.
Et tout à coup, le bruit s'arrêta.
Qu'est ce que c'était que ça ?
Je… Je l'ignore. Ça venait de là-bas…
Hermione se releva, presque fébrile, et entraîna Drago vers la porte qui conduisait à la salle de « contrôle » de Poudlard. La carte sur le mur était devenue jaune vif. Drago attrapa la lettre posée sur la table et la lu à Hermione.
Chers étudiants,
L'alarme que vous avez entendue il y a quelques instants vous avertira dès qu'un évènement impromptu se déroulera au château. La carte vous avertira par sa couleur de la dangerosité de l'évènement en question : jaune pour les évènements mineurs, rouge pour les alertes plus sérieuses et enfin violet si nous sommes envahi.
L'alerte que vous venez d'entendre était bien sûr un exercice.
Bien à vous,
Professeur Dumbledore
Il est complètement fou !
Malefoy !
Granger, ouvre les yeux un peu ! Le vieux fou nous envoie dans une pièce où on ne peut communiquer avec personne, pour réaliser des missions que personne ne pourrait réaliser ! Et en plus il m'enferme avec toi… je vais devenir fou.
Malefoy, la ferme ! Dumbledore nous fait confiance, bien que je me demande pour quelle raison il t'a choisi toi mais bon, passons…. S'il nous a choisi, c'est pour de bonnes raisons, on doit sauver nos camarades en danger et…
Granger, sauveuse de l'humanité ! ça sonne mal je trouve…
Ecoute moi bien Malefoy, soit tu arrêtes de suite tes incessantes jérémiades et sarcasmes inutiles soit j'écris à Dumbledore pour lui dire que sa mission est un échec cuisant…
Et comment tu vas la lui envoyer ta lettre, par hiboux ?
Et arrête de m'interrompre !
Granger, on a déjà établi un contrat, ne me demande pas en plus d'être agréable, je ne pourrais pas, te voir m'énerve déjà au plus au point alors, ne cherche pas, c'est pas la peine.
Les jours passaient sans que rien n'arrive de particulièrement inquiétant à Poudlard. Hermione et Drago n'arrivaient pas à communiquer sans se hurler dessus au bout de trois minutes. Cependant, la solitude commençait à peser pour Hermione et elle passait le plus clair de son temps dans la salle de contrôle à observer les allées et venues d'Harry et Ron. Elle trouva étrange que son double passe la majorité de ses journées à la bibliothèque, même pendant les heures de repas ! Elle devait beaucoup maigrir… Le plus souvent, elle voyait Harry la rejoindre puis repartir 10 minutes après sans elle. Elle remarqua également que Ron passait beaucoup de temps avec une serdaigle du nom d'Ivana Starabinski et elle se demanda si Ron éprouvait de l'attirance pour elle ou s'ils étaient tout simplement amis… Ron, s'il savait qu'elle rêvait de l'embrasser et d'être enlacée par lui juste une fois… Harry était gentil et prévenant mais elle le considérait comme un frère, pas du tout comme un amoureux potentiel !
Granger ?
La jeune fille sursauta. Voilà une heure qu'elle était assise dans cette salle dans le noir et elle n'avait pas entendu entrer Drago.
Qu'est ce que tu veux encore Malefoy ?
Rien de mal, on va mangeait ?
Tu ne sais pas commander tout seul ton repas Malefoy ?
Sur ces mots, le jeune homme claqua la porte et alla commander seul son repas. Il avait voulu être courtois pour une fois et voilà ce qu'il ramassait en échange ! Etre coupé de son monde le perturbait beaucoup lui aussi, il n'avait aucun repère dans cet endroit étrange, personne sur qui défouler sa colère… et la Granger qui refusait de lui parler alors qu'il adorait leurs engeulades ! S'en était trop, il fallait qu'il fasse quelque chose sous peine de devenir fou d'ennui. Si Granger ne voulait pas lui adresser la parole, soit, elle n'aurait plus le choix désormais…
Curieuse d'un tel comportement, Hermione sortit tout de même de son refuge et observa Drago de loin qui n'avait pas entendu son arrivée. Sa silhouette arrogante l'exaspérait au plus haut point : son nez pointu respirait l'aristocratie, ses lèvres fines ne cherchaient qu'à cracher des insultes, ses yeux gris jetaient sans cesse des éclairs. Elle se prit à penser que la personne qu'elle avait devant elle avait dû avoir une enfance particulièrement triste pour exprimer autant de haine aujourd'hui. Son père lui avait certainement inculqué une éducation draconienne sans amour ni partage. Tout l'inverse de ce qu'elle avait vécu en somme : une enfance entourée de parents aimants, un foyer chaleureux, des rires et des noëls heureux. Elle avait presque pitié de ce pauvre garçon qui avait pour seule richesse de l'argent sans saveur ni odeur. Elle se décida alors à employer son temps ici à lui rendre sa vie plus heureuse.
Elle le rejoignit alors à la table de repas et le regarda droit dans les yeux. Se sentant observé, le jeune homme leva la tête et fixa les yeux noisette de la jeune fille. Inconsciemment, ils engagèrent alors dans un combat silencieux : le premier qui détournerait les yeux perdraient la manche.
Hermione était bien décidée à ne pas perdre cette bataille là et voyait bien que Drago ne se laisserait pas faire. Elle sentait ses yeux devenir secs et piquants…
Pff ridicule ton jeu Granger…
Tu as perdu Malefoy !
Devant l'air déconfit de son partenaire, Hermione eût un petit rire le premier de leur cohabitation forcée. Drago en fut tellement étonné qu'il s'autorisa un sourire ou tout du moins, ses lèvres unies s'élevèrent un peu plus que d'habitude vers le haut de son visage.
Satisfaite de son petit effet, Hermione mangea de bon cœur et rejoignit la salle de contrôle en priant que leur relation évolue pour un peu plus de gaieté dans cet appartement où la principale activité était leurs engeulades quotidiennes.
