Note de l'auteur : Si Liz a une attirance pour Beckett, par rapport a ses ambitions, et une envie charnelle, voilà ce qu'elle aurait pu lui écrire durant DMC. Bien évidemment, Disney n'aurait jamais pu mettre l'héroïne avec le méchant de l'histoire, mais moi, si ! Gnak gnak gnak gnak !
My Lord,
Ce soir, je ne suis plus sure de rien. En voyant votre regard posé sur moi, j'ai cru vous haïr, mais aujourd'hui, je me rends compte que je me suis menti à moi-même.
Vous avez un esprit d'ambition qui me surprend car il répond au mien. Je n'aurai jamais cru vous écrire cette lettre. Pas avec les événements présents. Si seulement les choses en avaient été autrement. Si seulement mon chemin avait été différent, vous et moi, nous aurions pu mieux nous apprivoiser.
Votre soif du pouvoir, c'est ma soif des hommes. Aussi, cette nuit où je vous ai menacé, s'il n'y avait pas eu Sparrow, j'aurais joué des armes de ma féminité.
Je penses vous plaire, sinon pourquoi me haïssez-vous autant ? Parfois la haine peut cacher son contraire. Vous aimez me détester et vous détestez m'aimer, je le sais car ces sentiments sont aussi les miens.
Peut-être que si les circonstances n'avaient pas été ce qu'elles sont, une nuit charnelle nous aurait tous deux libérés. J'aurais pu goûter à vos désirs et vous peut-être à mon envie de pêchers perverses. L'envie de voir qui se cache sous la perruque, et sous vos airs soutenus, j'ai envie de voir l'homme pulsionnel qui apprendra les miennes, les plus inavouées et aussi les plus ardentes. Je vous en veux parce que vous me donnez envie de vous. Quelle trahison pour mon esprit sage, mais quel délice pour mon inclination à la débauche. Il n'y a que vous qui faites ressortir cette tentation obscure enfouie en moi. Je dois l'avouer, je suis catin sous votre charme. Je fantasme de vos regards malsains et je bouillonne de connaître le goût du flirt avec l'ennemi.
Je me répugne de vous avouer qu'une partie de moi qui est vôtre vous aime, c'est pour cela que dois brûler cette lettre, d'abord parce que personne ne doit percer mon horrible secret, et aussi pour que mes mots se consument par le même feu qui vous anime.
Paradoxalement à vous.
Elizabeth Swann
