Tous les personnages appartiennent à J.K Rowling.

Voici ma première vraie fiction. Elle a une importance toute particulière puisque cela fait

un an qu'elle me trotte dans la tête.

Elle ne prend pas les horcruxes et le tome 7 en compte. Elle se passe pendant le tome 6.

Et puis, merci à Mlle Lucifer qui me corrige et qui écris des trucs supers -d'ailleurs, elle est super-. ;)

J'espère, dans la mesure du possible, publier une fois par semaine.

Bonne lecture! :)


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PROLOGUE

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Les Geôles du Mal

« Le silence fait plus peur que les cris. » Jean Cocteau.

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Juillet 97

Le noir. Le froid. Et toujours les voix qui murmurent en silence. Toujours ces voix qui résonnent comme une litanie désespérée. Elles appellent, elles sont là. Ou peut-être pas. Peut-être qu'il ne s'agit que de l'eau qui ruisselle sur les murs. Cette eau qui rampe sur le sol et qui chante en silence. Qui chante en silence. L'obscurité rend sourd et le silence rend fou. Qu'elle voudrait y croire à cette folie doucereuse qui s'insinue en elle à chaque battement de son cœur affolé. Qu'elle voudrait y croire que tout cela n'est qu'un rêve et que le jour va percer à travers ces rideaux de ténèbres.

Elle ne bouge pas, allongée sur le sol, mouillée et glacée jusque dans les tréfonds de son être. Il y a juste ses muscles faibles, ses muscles atrophiés qui convulsent parfois, agitant brièvement le cadavre de son âme. Elle a quitté son corps il y a longtemps. Elle a appris à faire taire sa chaire, à faire taire sa douleur. Et toujours cette eau qui chante dans son crâne.

C'est une femme, presque encore une enfant. Mais son visage est meurtri et taché de sang. Ce sang qui se mêle à la crasse froide du sol sur lequel elle repose. Elle sait que son cœur lâchera bientôt, pompant les quelques litres de sang qui lui restent avant qu'ils ne se déversent par les multiples plaies qui recouvrent sa peau diaphane. Elle hurlerait si elle en avait la force. A s'en faire saigner les poumons. A s'en briser les os. Mais elle est à peine capable de penser.

Sortir de là. Sortir de là. Ça revient comme un refrain dans son esprit. Toujours elle imagine qu'on la sauvera. Toujours elle imagine qu'elle vivra. Pourtant, elle reste là. Epuisée. Essoufflée. Son crâne est prêt à exploser tellement cette pensée l'obsède. Elle veut vivre. Vivre pour de bon. Loin du chaos. Loin de l'infamie. Loin du monde.

Ils lui ont coupé les ailes. Ils ont brûlé son âme. Elle se consume sur le sol froid d'une prison faite de pierre, de sang et d'eau. Plus jamais elle ne veut qu'on brise ses os, qu'on coupe sa peau, qu'on perce son esprit. Elle veut vivre. Et elle vivra. A n'importe quel prix, elle le sait désormais. Elle vivra quoi qu'il advienne. L'eau cessera de chanter et son esprit retrouvera sa liberté.