Préambule du Traducteur :
Bonjour à tous,
Je suis ravi de pouvoir partager avec vous cette fiction. Mais pour commencer, un éclaircissement :
JE NE SUIS PAS l'auteur de cette fiction. L'histoire vient d'un auteur américain, merlynthegrey et s'intitule « Harry Potter and the Hallows of Death », (j'ai mis le lien dans mon profil).
Merlyn a été très gentil de m'autoriser à traduire ses histoires, ce qui va me permettre de les partager avec vous. Comme pour son autre fiction, j'ai beaucoup aimé ce récit, suffisamment pour prendre le temps de le traduire. Le récit est toujours en cours du côté de Merlyn, mais normalement il s'approche de la fin. On peut donc espérer avoir cette traduction complète le temps que j'arrive à la fin.
Par ailleurs, si vous aimez vous aussi cette histoire, n'hésitez donc pas à aller écrire une review ou un message directement à Merlyn !
Disclaimer : Je ne possède rien au niveau de cette histoire, ni l'univers d'Harry Potter qui est né de l'imagination de J.K Rowling, ni même cette histoire qui est l'œuvre de MerlyntheGrey. Cette traduction est écrite juste pour le plaisir de partager avec vous.
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Harry Potter et les Reliques de la Mort
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Notes de l'auteur [1] :
C'est une histoire se situant après le Prince de Sang Mêlé. Elle va suivre le plus possible la version originale du roman, mais avec quelques rebondissements et coups de théâtre de ma création. Les Horcruxes resteront tels quels, tout comme les événements du Prince et des tomes antérieurs. Comme le suggère le titre, les Reliques resteront elles aussi un élément central du fond de l'histoire, ainsi qu'Albus. Il n'y aura pas de bashing de personnages, et en particulier envers Dumbledore, pour des raisons qui seront expliquées plus tard. Par contre, le thème principal de cette histoire sera la relation entre Harry et Hermione, et leur amour tel qu'il aurait pu être. Leur relation va se développer progressivement. Comme cela a été le cas dans le Prince de Sang Mêlé, Ron et Hermione ne sont pas en couple, et ne le seront jamais. Cette histoire va débuter avant le début des Reliques, juste après les funérailles de Dumbledore. J'espère que vous allez apprécier l'histoire autant que j'ai eu de plaisir à l'écrire. Je ne sais pas encore quelle sera sa longueur, mais je pense qu'elle sera longue. En tant qu'auteur amateur, ce texte est écrit pour ma seule satisfaction. Un dernier point, comme le montre le rating, je ne prévois aucun détail graphique concernant des relations sexuelles. Il y aura aussi probablement des éléments non traités, mais je suis plus intéressé par la construction de leur relation. Il y aura aussi de la violence, des morts et des passages difficiles. Malgré tout, le pense que le rating T sera suffisant. S'il vous plaît, faites-moi savoir si le rating doit évoluer.
Disclaimer (de l'auteur) :Je ne possède pas Harry Potter, ni rien d'autre, car tout cela appartient à JK Rowling, de qui moi-même et un grand nombre d'adultes et d'enfants doivent leur amour pour la lecture et pour l'écriture. Cette histoire est pour mon seul plaisir.
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Chapitre Un : Le Garçon du Placard
Harry Potter avait toujours appréhendé la fin de l'année scolaire à Poudlard, car cela lui rappelait qu'il serait bientôt en compagnie de personnes qui auraient préféré qu'il ne soit jamais né. Il avait toujours apprécié ses vacances au Terrier. Et même si tout l'amour qu'il avait pu recevoir là-bas le submergeait souvent, sa véritable maison était plus Poudlard. Il devait aussi admettre que quitter Poudlard était difficile en particulier à cause de sa séparation d'avec ses deux meilleurs amis. Pourtant, Harry était sur le point d'admettre autre chose, alors qu'il réfléchissait en se dirigeant sans y penser vers le quai le long duquel le Poudlard Express attendait. Poudlard n'était plus une maison sans Albus Dumbledore.
C'était déjà bien assez difficile d'avoir les images de Rogue jetant le sort de mort qui jouaient et se rejouaient dans sa tête. Ça l'était encore plus d'accepter une lourde vérité. Celle où lui, Harry, avait joué un rôle direct dans l'affaiblissement de son directeur adoré. Et le pire fut d'accepter qu'il n'avait rien pu faire pour aider. Ce fameux pouvoir dont Dumbledore avait continuellement essayé de convaincre Harry que c'était plus puissant que n'importe quelle magie connue, Harry aurait aimé ne pas en disposer du tout. Dumbledore lui avait dit un jour que sa capacité à ressentir de la peine était sa plus grande force. Et aujourd'hui, Harry ne s'était jamais senti aussi démuni de toute sa vie. Cela avait fait mal lorsque Sirius était mort. Mais ce qu'il ressentait maintenant était une vraie torture. Il savait qu'il était sur le point de s'effondrer. Il savait que sa résolution s'affaiblissait à chacun de ses pas vers le quai. Il n'avait dit à personne, à propos d'où il avait été avec Dumbledore cette nuit-là. Comment aurait-il pu ? Selon lui, il avait tué Dumbledore aussi sûrement que Drago ou Rogue. En réalité, c'était même bien pire. Il avait forcé le directeur à subir une douleur et une détresse incroyable. Au moins, Rogue avait été clément, Dumbledore n'avait pas souffert.
Hermione Granger avait aussi trouvé difficile de maintenir son esprit concentré sur les funérailles. Ce n'était pas sa manière d'être, d'être inattentive durant ce qui, sans nul doute, allait être le plus grand éloge funèbre pour un sorcier célèbre de toute sa vie. Au lieu de quoi, elle avait observé Harry durant toute la cérémonie. Elle avait perçu quelque chose en Harry qu'elle n'avait jamais vu avant : du désespoir. Elle aurait parié sa vie là-dessus, et aurait défié quiconque aurait pensé savoir mieux qu'elle. Elle connaissait son ami mieux que quiconque, mieux même que Ronald Weasley. Et le désespoir n'était encore jamais apparu sur le visage du jeune Gryffondor. Ron avait bien sûr été complètement à côté de la plaque concernant l'état d'esprit de son ami. Tout comme Ginny, en dépit du fait qu'elle avait été juste à ses côtés. Harry n'avait pas soufflé un mot sur ce qui s'était passé entre lui et le directeur avant leur arrivée en haut de la tour d'astronomie. Harry avait juste admis que le directeur avait été affaibli. Connaissant Harry comme elle le connaissait, elle se demandait si la culpabilité n'en était pas à l'origine. Et alors qu'elle regardait Harry jouer machinalement avec le médaillon faux Horcrux, pour lequel, dans le but de le récupérer, Dumbledore avait au final donné sa vie, elle savait sans aucun doute qu'Harry s'imaginait être la cause de la mort de Dumbledore. Elle n'allait pas forcer Harry à dire quoi que ce soit concernant les détails de cette nuit, mais elle était déterminée à lui faire savoir qu'elle serait là pour lui s'il était prêt. Elle espérait seulement qu'il n'allait pas attendre jusqu'à ce qu'il craque sous le poids de ce fardeau particulier.
Mais si le désespoir qu'elle avait aperçu sur le visage d'Harry n'était pas suffisant, elle avait vu de loin la conversation sérieuse qu'Harry avait eue avec Ginny. Elle connaissait le sujet de cette conversation, sans même avoir besoin de l'entendre. Harry était en train de rompre avec elle. Elle admirait Harry, même si elle savait que rompre avec Ginny allait lui briser le cœur. Il était un vrai Gryffondor. Hermione n'avait pas besoin de l'Épée de Gryffondor pour en avoir la preuve.
Le trio embarqua dans le train, et trouva un compartiment vide à l'arrière du dernier wagon. Ginny les avait suivis de près, de manière compréhensible, mais Harry l'a rapidement renvoyée avec toute la gentillesse qu'il avait pu rassembler.
« Je suis désolé, Ginny, mais je dois parler à Ron et à Hermione en privé, » dit Harry. Ginny laissa d'abord voir de la tristesse, suivie presque immédiatement par de la déception. Harry savait qu'il l'avait blessée, mais il voulait être fort de son côté. Harry ferma la porte du compartiment, et jeta rapidement un sort de silence pour s'assurer que personne ne pourrait entendre leur discussion.
« Tu ne vas pas pouvoir la garder loin, mon vieux, » dit Ron. « Je sais que Dumbledore voulait que personne ne sache quoi que ce soit au sujet des Horcruxes, mais Ginny est ta petite amie. Tu peux lui en parler sans rentrer dans les détails. »
« Nous ne sortons plus ensemble, Ron, » dit Harry. La mâchoire de Ron se détacha.
« Harry, pourquoi ? » demanda-t-il stupéfait. « Quand est-ce arrivé ? »
« Lors de l'enterrement, » répondit Harry. Il lutta un peu pour énoncer la suite. « Je ne pense pas qu'il serait sage pour moi de sortir avec quiconque. Elles risqueraient toutes d'être tuées. Et je finirais probablement par être tué moi aussi. » Hermione regarda dehors par la fenêtre, alors que le train démarrait, et commençait à prendre lentement de la vitesse. Elle ne pouvait pas regarder son ami dans les yeux alors qu'il prononçait ces mots. Elle savait que son cœur allait se briser si jamais il venait à rencontrer un tel destin. Elle sentait sa détermination se renforcer afin d'être sûre que cela n'arriverait jamais, même si cela devait lui coûter sa propre vie. Elle se retourna finalement vers Harry. Cela avait dû lui traverser l'esprit à lui aussi. Comme d'habitude, Ron ne s'en rendait pas compte.
« Harry, tu ne seras jamais heureux si tu laisses Tu-Sais-Qui déterminer comment tu veux vivre ta vie, » dit d'une voix catégorique Ron.
« Ronald ! » Gronda Hermione en lui donnant un coup de coude dans les côtes.
« Allez, Hermione, dis le-lui, » dit Ron. « Tu ne penses pas qu'Harry est juste un peu idiot et paranoïaque ? »
« Non, » dit Hermione. « Je pense que c'est admirable. Et plus important, c'est sa décision à lui. »
« Putain ! » s'exclama Ron, pour lui même. « Si je voulais être honnête, je suppose que je devrais être soulagé de savoir qu'elle ne sera pas au milieu de tout ça. Elle va être intenable lorsque nous allons partir. Mais c'est ce que maman pensera. »
À ce moment, Harry se prit la tête entre les mains, et laissa échapper un profond soupir.
« Est-ce que tout va bien, Harry, » demanda Hermione. Elle posa sa main libre sur son épaule.
« Non, » répondit Harry vers le sol, surpris par sa propre franchise. À cet instant, Hermione se leva de sa place à côté de Ron, et s'assit à côté d'Harry, le serrant fort des deux bras. Elle savait qu'Harry pouvait s'écrouler à tout instant. Et c'était ce qu'il était en train de faire.
« Je… je ne veux pas que vous veniez avec moi, » renifla-t-il, en essayer de ravaler ses larmes. « Je ne-ne pourrai ja-jamais me pardonner s'il arriv-arrivait quelque chose à l'un d'entre vous. » Hermione sentait ses yeux se remplir de larmes. Elle regarda Ron, qui au moins semblait maintenant avoir saisi les motivations de son meilleur ami quant à rompre avec sa petite sœur.
« Tout va bien, Harry, » commença Hermione en le serrant encore plus fort. Mais Harry secoua la tête comme pour la défier.
« Dumbledore est mort parce qu'il essayait de m'aider, » dit Harry, maîtrisant difficilement sa voix. « Sirius est mort parce qu'il essayait de me protéger. Mes parents sont morts parce que Voldemort m'en voulait. » Il les regarda tous les deux, les yeux brûlants et la respiration hoquetante. Il devait absolument leur faire comprendre. « Je n'ai jamais connu mes parents. Mais Sirius et Dumbledore étaient tout pour moi. Et même eux ne signifient pas autant pour moi que vous deux. » Ça y était, il l'avait dit. Il leur avait dit qu'il les aimait, de la seule manière qu'il imaginait possible de dire. Dire les mots directement était trop dangereux.
« Cela suffit, Harry, » dit Hermione en essayant de le réconforter. Mais Harry n'avait pas fini.
« Tout ce que je peux voir, ce sont vos cercueils, là dehors, lorsque je serai en train de vous enterrer, » continua Harry. Il ne pouvait pas s'arrêter. Il se tourna d'abord vers Ron. « Je vois ta famille se rassemblant autour de toi, et je leur dis combien je suis désolé. Cela me fait mal rien que d'imaginer, et je n'aimerais pas le vivre personnellement. » Il se tourna vers Hermione. « Et toi, j'aurai à le dire à tes parents aussi. Je devrai leur dire que tu es morte parce que nous étions amis, et parce que je n'ai pas réussi à te protéger. Je devrai dire à tes parents que leur fille unique est morte parce qu'elle était une de mes amies. C'est une torture. J'aimerais plutôt mourir que de penser à cela. Cela n'arrivera pas, pour aucun d'entre vous deux. Vous ne viendrez pas avec moi. » Pendant un moment, Harry pensa qu'il avait réussi. Ils étaient tous les deux en train de le regarder, les yeux écarquillés d'incrédulité. L'instant d'après, une de ses joues se mit à le brûler. Hermione s'était levée avec une surprenante rapidité, et l'avait giflé sur la joue avec plus de force qu'Harry l'aurait cru possible venant de son amie. Tout aussi rapidement qu'elle l'avait giflé, Hermione attrapa son col des deux mains, et le força à rester en face d'elle. Les yeux d'Harry plongeaient directement dans ses yeux marron, tout aussi remplis de larmes que les siens.
« Harry Potter, tu vas m'écouter, » dit-elle d'un ton retentissant. « Comment crois-tu que nous nous sentirions, comment est-ce que je me sentirais, si tu devais mourir parce que nous n'étions pas là avec toi ? Cela t'a-t-il traversé l'esprit ? Comment crois-tu que nous serions si c'était nous qui devions t'enterrer ? Penses-tu que Sirius aurait voulu t'enterrer ? Ou Dumbledore ? Ou encore tes parents ? Ils ont tout donné pour éviter d'avoir à faire cela ! »
« Je — » commença Harry, mais Hermione le secoua.
« Je t'ai dit de m'écouter, Harry Potter. » Harry resta silencieux face à la fureur de sa voix et à l'intensité de son regard. « Je ne vais pas t'enterrer. Je ne vais pas te laisser seul à porter ce terrible fardeau. Je ne vais pas te perdre de vue, que je sois damnée si tu songes un seul instant à partir combattre V-Voldemort tout seul. » Harry resta coi, ne trouvant aucun mot alors qu'il fixait incrédule sa meilleure amie. Il savait qu'elle pensait chaque mot. Hermione relâcha son col, et s'assit de nouveau dans le siège à côté d'Harry.
« Elle a raison, mon vieux, » dit Ron. « Nous venons aussi. »
« Dumbledore t'a dit que tu avais besoin de nous, » dit Hermione. « Si le plus grand sorcier de son époque pensait qu'il était important que nous soyons avec toi, alors qui sommes-nous pour nous disputer là dessus ? » Harry ne l'aurait jamais admis à voix haute, mais dans le silence de leur compartiment, il fut heureux d'avoir les deux meilleurs amis possible au monde.
La grande partie du reste du voyage a été comme une épreuve silencieuse. Le train, habituellement rempli de cris chahuteurs, avançait dans un climat lourd, comme si on attendait l'arrivée de la tempête que tout le monde savait être en train d'approcher. Harry était toujours convaincu qu'il aurait été mieux qu'il y aille seul. Mais il savait que c'était maintenant inutile d'essayer de remettre ce sujet sur la table, du moins avec Hermione. Hermione n'était pas retournée à sa place originale, et semblait être déterminée à rester aussi proche que possible d'Harry.
« La première des choses, bien sûr, c'est qu'Harry retourne chez son oncle et sa tante, pour renforcer les protections dont Dumbledore a parlé. Harry, a-t-il précisé combien de temps tu devais y rester ? »
Harry secoua la tête.
« Il a juste demandé aux Dursleys de me laisser venir chez eux encore une dernière fois. » Il s'autorisa un rapide sourire au souvenir de l'accusation adroite, mais directe, sur le fait que les Dursleys avaient été horribles avec lui. Et alors, il y avait eu ces verres volants qui leur donnaient de petits coups sur la tête de manière exaspérante.
« Nous sommes à peu près certains que la protection va s'arrêter le jour de tes dix-sept ans, » dit Hermione. « Je suppose que l'Ordre voudra attendre jusqu'à ce moment-là. Bien sûr, Voldemort sera aussi au courant lorsque les protections vont s'écrouler, du fait de ton anniversaire. » Elle frissonna légèrement à s'entendre prononcer à voix haute le nom du Seigneur des Ténèbres, mais elle refusait d'être effrayée par cela, au moins pour Harry.
« Mais où devrons-nous commencer à rechercher les Horcruxes, » demanda Ron.
« Je ne sais pas, » dit Harry. « Dumbledore n'a que très récemment découvert où Voldemort avait caché le médaillon, juste avant que nous allions le récupérer. Il n'a jamais mentionné s'il avait une idée de là où pouvaient être les autres Horcruxes, excepté pour le serpent, pour lequel nous ne sommes même pas certains que s'en soit vraiment un. »
Mais nous avons quelques débuts de pistes, » dit rapidement Hermione. « Dumbledore soupçonnait que cela devait être des objets appartenant aux Fondateurs. Nous ne savons pas où est le vrai médaillon, mais au moins nous savons que quelqu'un est au courant. Nous devons trouver qui est ce R. A.B, ou alors nous ne le trouverons jamais. De plus, d'après ce qu'Harry a partagé avec nous, nous sommes à peu près sûrs que Voldemort a réussi à mettre la main sur la coupe de Poufsouffle. Je vais voir si je peux trouver son historique. Cela pourrait nous donner des idées sur les endroits où commencer à regarder.
« Au mieux, cela nous laisse toujours sans idée sur ce que le dernier Horcrux peut être, en supposant que le serpent en est bien un, » dit Harry, tièdement. Le trio hocha la tête.
Harry se mit à espérer que le trajet eut pu durer plus longtemps, au moment où ils arrivèrent finalement à la gare de King Cross. Ils avaient discuté de leurs plans dans les grandes longueurs, tout cela pour avoir à la fin encore plus de questions que de réponses. La plupart des parents d'élèves se précipitèrent immédiatement avec leurs enfants vers la sortie à travers la barrière du quai 9 3/4. la gare n'avait jamais été aussi calme et aussi vide. D'autre part, les Dursleys n'étaient nulle part en vue. Malgré cela, Harry put noter quelques visages familiers qui étaient en train de les attendre. Mr Weasley, Tonks, Remus, Kingsley Shacklebolt et Maugrey Fol Œil formaient un petit groupe, en grande conversation avec deux personnes qu'Harry n'avait jamais vues avant [2]. Ils semblaient mariés, conjectura Harry en voyant que l'homme avait son bras passé autour de la taille de la femme. Ce n'est qu'un peu plus tard qu'Harry nota la ressemblance frappante entre la femme et Hermione.
« Harry, Ron, Hermione, » les accueillit Mr Weasley, alors qu'ils approchaient. Harry salua de la tête, pendant que Ron secouait la main de son père. Hermione souriait, mais continua à marcher à la rencontre des deux étrangers du groupe. Puis elle se retourna vers Harry.
« Tu n'as jamais rencontré mes parents, je crois, Harry ? » Harry secoua la tête. L'homme s'avança, et tendit la main.
« Je suis William, » dit-il d'un ton plaisant avec un petit sourire. Mr Granger était plus grand que ce à quoi Harry s'était attendu. Il avait les cheveux bruns comme ceux de sa fille, mais beaucoup plus sombres. Et il les avait gardés courts et bien coiffés. Lorsqu'il sourit, Harry sut tout de suite de qui Hermione tenait son sourire.
« C'est un plaisir de vous rencontrer, » marmonna Harry. Il lutta pour garder le contact du regard, alors que les visions funèbres de l'après-midi lui revenaient. Il n'avait plus besoin d'imaginer à quoi ressemblaient les parents d'Hermione. À côté d'Hermione se tenait sa mère, qui le salua avec un sourire plaisant.
« Je suis Jane, » dit-elle. Les cheveux d'Hermione lui venaient de sa mère, tout comme ses yeux. Harry salua de la tête ce coup-là.
« Harry, je ne vois pas ta famille ici, » dit Mr Weasley. « Ils ont pourtant dû recevoir la même lettre que nous, concernant la fin de l'année qui avait été avancée. »
« J'en doute, » dit Harry. « Ils ne veulent rien avoir à faire avec moi. Du coup, il est facile d'imaginer qu'ils n'ont pas voulu s'embêter à lire une lettre. » Il entraperçut un bref regard confus sur les visages des deux parents d'Hermione. Il suspectait qu'Hermione ne leur avait pas dit grand-chose au sujet de sa famille, et il en était heureux. Il détestait lorsque les gens le regardaient avec pitié.
« Bien, je suppose que je pourrais te ramener, » dit Mr Weasley. « Ou peut-être Remus et Tonks ? » Avant qu'Harry ne puisse répondre, Hermione parla.
« Je suis certaine que cela ne dérangera pas du tout Papa et Maman de te ramener, Harry. » Elle regarda vers ses parents. Ils souriaient, et furent d'accord, puisqu'eux-mêmes devaient traverser le Surrey pour rentrer chez eux.
« Bon, je ne vois pas de problèmes là, » dit Mr Weasley. « Bien que ce ne soit pas le plus sûr. »
« Remus et moi pourrons les suivre, » dit Tonks, ses cheveux se transformant en un éclair de rose en blond. « Nous avions de toute manière l'intention de suivre les Grangers, pour être sûrs qu'ils rentrent sans incident chez eux. »
« Donc, je suppose que c'est une question réglée, » dit Mr Weasley. Fol-Oeil donna son accord, mais pas avant d'avoir rappelé à Harry d'avoir une vigilance constante. Ron lui dit un bref au revoir, et s'en alla avec son père et Ginny (qui ignora complètement Harry). Il savait qu'elle devait toujours être fâchée avec lui. Remus et Tonks aidèrent Harry et Hermione avec leurs bagages, et les mirent dans le coffre de la BMW des Grangers.
« Je dois dire que je suis enchanté de finalement te rencontrer, Harry, » dit Mme Granger, alors qu'ils mettaient leurs ceintures. « Hermione nous a beaucoup parlé de toi. » Mr Granger acquiesça rapidement à ces mots.
« Pas de trop, j'espère, » dit doucement Harry. Il jeta un regard nerveux vers Hermione, qui lui rendit un regard rassurant, et lui prit la main brièvement.
« Pourtant, je dois dire que je suis surprise que ta famille ne soit pas présente à la gare, » continua Mme Granger. « Je suppose qu'ils ont dû rater le hibou, même si je ne vois pas comment. Ils ne se trompent jamais. »
« Ma tante et mon oncle ne sont pas vraiment du genre à aimer avoir affaire à la magie. »
« Nous aussi, nous avons eu du mal la première fois, » dit Mr Granger. « Mais nous nous sommes adaptés malgré tout. Je suis sûr qu'il y a juste eu une incompréhension ici, avec ta tante et ton oncle. » Harry préféra rester silencieux.
« Du coup, Hermione, est-ce que tu vois Ronald maintenant, » demanda Mme Granger avec un sourire.
« Non, Maman, » dit Hermione. « Il a la compréhension un peu plus dure que la plupart des garçons. »
« Je vais devoir avoir une conversation avec lui très bientôt, » dit Mr Granger avec sourire narquois. De nouveau, Harry resta silencieux, alors que Hermione et ses parents continuaient la discussion. Ils parlèrent des funérailles de Dumbledore, et Hermione ne leur livra que le minimum d'informations, gardant à dessein toute mention d'Harry pour elle-même.
« Je suis terriblement inquiet de te voir aller dans cette école, » dit Mr Granger. « Je sais que tout cela fait maintenant partie de toi, mais je ne suis pas sûr d'aimer ce qui est en train d'arriver. » Hermione se lança dans une longue explication sur le fait que cela ne changeait plus rien pour elle de faire partie du monde sorcier ou non. Tout le monde était désormais en danger.
« Est-ce qu'ils savent à propos de moi, et aussi de Voldemort, » murmura Harry à Hermione.
« Seulement ce que savent tous les jeunes sorciers, Harry. Qu'il a été vaincu lorsqu'il t'a attaqué étant bébé, et que maintenant il est revenu. Je leur ai dit le minimum. Dumbledore est passé après les événements du Ministère. Il leur a expliqué que j'étais plus en sécurité à Poudlard que chez eux. En fait, » elle fit une pause, ayant un petit sourire distant. « Il leur a dit que j'étais plus en sécurité parce que j'étais avec toi. »
Harry fut secoué par cette révélation. Après ce qu'il sembla être une éternité, ils arrivèrent à Little Whinging, et Harry dut leur donner le chemin pour aller au 4 Private Drive. Ils se garèrent dans la rue, et Harry fut surpris de voir que les Dursleys n'étaient pas à la maison. Mr et Mme Granger suivirent Harry et Hermione jusqu'à la porte d'entrée.
« Merci pour le trajet, » dit Harry.
« Ce n'était vraiment pas un problème, » dit Mr Granger.
« Peut-être pourrais-tu nous faire une visite rapide, Harry, » demanda Hermione. « Je n'ai jamais été dans ta maison. » Harry accepta, et ils entrèrent tous dans la maison dans laquelle Harry avait grandi tout le long de son enfance misérable.
« Il n'y a pas grand-chose à voir, » indiqua Harry, tout d'un coup soupçonneux du soudain intérêt d'Hermione. Harry n'était jamais entré dans les détails de sa vie chez les Dursleys, mais il en avait assez dit à ses amis pour qu'ils sachent que c'était un endroit triste pour lui. « Ma chambre est en haut, c'est la plus petite juste à côté de celle de mon cousin. La cuisine est par là, et le salon ici. » Mais Hermione alla immédiatement vers l'escalier. Avant qu'Harry ne puisse réaliser ce qui se passait, Hermione était debout, en train de regarder le placard sous l'escalier. Et les larmes dégringolaient de ses joues. Elle connaissait bien sûr l'histoire, comme tout enfant qui grandissait en lisant des histoires. Elle savait qu'Harry n'avait pas idée que la plupart des sorciers étaient au courant qu'Harry avait vécu dans un placard. Mme Granger s'est rapprochée de sa fille, et l'a étreinte.
« Hermione, qu'y a-t-il, ma chérie ? »
« C'est ça, » répondit Hermione. Elle indiqua le placard.
« Je ne comprends pas, » répondit Mme Granger, en essayant de réconforter sa fille. Puis sans aucun avertissement, Hermione s'écarta de sa mère, et engloba Harry dans une étreinte serrée. Et elle pleura.
« Ils ont été si-si horrible avec-avec toi, » pleura-t-elle. « Je n'ai ja-jamais voulu y croire, et je-je n'ai pas vou-voulu te demander. » Harry essaya de la réconforter, ses yeux allant d'un des parents d'Hermione à l'autre. Il les voyait progressivement commencer à comprendre. Mme Granger, horrifiée, avait porté ses mains devant sa bouche, pendant que Mr Granger se tenait simplement debout, estomaqué. Leurs yeux volèrent de photographie en photographie, parmi toutes celles qui étaient disposées tout le long du couloir. Il n'y avait pas la moindre photographie d'Harry.
Et ils comprirent.
Notes de l'auteur :
J'ai pensé qu'il était extrêmement important pour Hermione d'avoir vu où Harry avait passé son enfance, tout comme plusieurs auteurs l'ont déjà fait sur ce site. C'était important, parce que les bases de leurs relations se devaient d'être solides, et je pense qu'il n'y avait pas pour Hermione de meilleur moyen pour comprendre ce qui avait fait d'Harry l'homme qu'il était maintenant.
Comme je l'ai dit, il n'y aura pas de Dumbledore bashing. Je ne crois pas que Dumbledore ait été abusif ou négligent envers Harry. Il connaissait la prophétie, et en tant que tel, il savait qu'il ne pouvait le protéger Harry que jusqu'à un certain point. Il est important de garder à l'esprit que Dumbledore avait mis en place plusieurs barrières pour empêcher Harry d'être en danger, et ce n'est que lorsqu'Harry avait réussi à contourner ces barrières qu'il s'est retrouvé en danger mortel. C'est pareil pour les Dursleys, j'imagine que Dumbledore a dû lutter avec lui-même avant de laisser Harry dans cette maison. Mais, comme nous le savons, Voldemort a eu beaucoup plus de succès pour atteindre Harry à Poudlard, et n'a jamais rien réussi à faire tant que Harry était chez les Dursleys. De plus, je ne crois pas que Dumbledore n'aurait pas retourné ciel et terre pour découvrir un moyen de détruire l'Horcrux en Harry sans l'exposer à la mort comme cela a été le cas dans les Reliques. En me basant sur l'épisode de la potion dans le Prince de Sang Mêlé, je serais prêt à parier que garder le secret sur ce Harry était censé faire a du être aussi pénible pour lui que le souvenir de sa sœur. Enfin, Dumbledore savait que son temps était limité, et il a dû prioriser ce qu'il a pu pour être sûr qu'Harry aurait les meilleures chances pour accomplir sa tâche. L'Ordre du Phoenix a aussi mis en évidence que, même si certains actes de Dumbledore peuvent se révéler être des erreurs, il se préoccupe clairement et sincèrement d'Harry.
Notes du Traducteur :
Et voilà, c'est parti pour une nouvelle histoire. Je ne vais pour le moment pas trop rajouter de précision sur l'histoire elle-même, juste pour dire qu'actuellement elle possède 37 chapitres.
Il faut par contre savoir que j'ai particulièrement apprécié de chapitre, et cela a été un réel plaisir que de le traduire. L'émotion retranscrite est assez forte ici, en particulier à la fin où Harry se fait complètement piéger. C'est par ce chapitre que j'ai découvert Merlyn, et j'en suis réellement heureux.
J'espère en tout cas que vous avez apprécié le lire autant que moi à le traduire. Le chapitre suivant sera posté d'ici une à deux semaines.
[1] De Merlyn donc, si vous avez bien suivi !
[2] Une erreur, qui sera d'ailleurs notée par l'auteur un peu plus loin. Ce qui est d'autant plus étonnant sachant que dans Courage Rising, l'auteur sait parfaitement qu'Harry a bien rencontré les parents d'Hermione, au minimum au cours de la 2e année.
