Titre : Oratorio
Personnages : Nico Robin
Genre : un peu inclassable, voici un presque drabble POV Robin. Je me suis entièrement inspirée de quelques pages du manga, issues des chapitres 273 et 274 du volume 29 (arc Skypeia, Mugiwara VS Ener le dieu), vous situerez sans doute mieux vous-même lequel à la lecture.
Pas vraiment de couple. Juste une réflexion.
Crédits : One Piece est la propriété de Eiichiro Oda, son auteur.
OST d'accompagnement : If You Live
.com/watch?v=BaZ3wXlhXoo&feature=related
(dure autant de temps que la lecture, normalement)
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Oratorio
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Un contact. Léger. Est-ce que je mérite que tu amortisses ma chute ? Cela ne m'aurait pas tué, l'attaque fulgurante m'aura sans doutes rendue insensible à un impact supplémentaire. Et pourtant tu as jailli à mon côté par réflexe, ton avant-bras sous ma taille, me frôlant à peine, sans lâcher tes katana… A quoi penses-tu ? Ne tourne pas le dos à l'ennemi ! Ce prétendu dieu pourrait profiter de ta distraction pour te foudroyer, toi aussi. Ce n'est pas le moment de t'inquiéter d'une femme, d'ordinaire capable de se défendre seule, une femme qui ne t'inspire que la méfiance et à qui tu ne dois rien !
« C'est une femme ». Après ce mouvement en trop pour me rattraper, ce constat insensé. La colère perce dans la déclaration teintée de menace. C'est une femme, tu n'as pas le droit de la frapper si violemment. Je suis une femme, et quoi ? Qu'est-ce que ça veut dire dans ta bouche ? Loin d'une rengaine sexiste, encore moins un enclin à la galanterie… De la pitié ? Je n'ai pas le temps d'analyser ces quatre mots, cette brute m'a presque carbonisée, mais je suis encore assez lucide pour savoir que cela te ressemble trop peu de tenir ce genre de propos, encore plus à mon sujet. Tu n'es pas quelqu'un de sensible, tu ne fais qu'une bouchée de tes adversaires, masculins ou féminins, forts ou faibles, et jusqu'à il y a peu, j'étais ton ennemie. Tu me soupçonnes de duplicité, tu penses que je vais vous trahir. On ne se soucie guère de ceux en qui on n'a pas confiance. Pourquoi ce revirement ?
C'était passager, cela n'a pris que quelques secondes dans le temps avant que ta présence ne s'envole. Ce geste insignifiant, c'est une forme d'aide, même infime. Ces mots, indéchiffrables, prononcés peut-être sans avoir l'intention d'être entendus, résonnent comme un mystère à mes oreilles. Ma conscience se fait de plus en plus ténue… Pourquoi m'as-tu aidée, Zoro ?
