Me revoilà avec une nouvelle fic ! En fait, il s'agit de la suite de « Conséquences logiques ». Et oui, après d'innombrables idées de one-shots, celle d'une suite plus longue a germé dans mon esprit lol Je me lance donc dans une séquelle qui va nous mener je-ne-sais-où, gomen ! (seul Kanzeon le sait je pense lol)
Dans cette fic, les spoilers vont pleuvoir à tout va. Donc, si vous ne voulez pas en savoir plus, arrêtez-vous là, car je vais utiliser les dernières sorties de Reload en abondance.
Feront leur apparition dans cette fic Hazel et Gato, Nî, Kôgaiji et Co, Kanzeon, Jirôshin, Gyokumen et le professeur Fan (l'assistante de Nî) ainsi que nos 4 acolytes et Nataku, puisque suite à « Conséquences logiques », il est réveillé.
Je recommande la lecture de cette première fic à ceux qui ne la connaîtraient pas, vous serez moins perdus. Passez par mon profil pour la trouver.
Bref, cette fic sera une sorte d'univers alternatif de Reload dans son ensemble, d'où le titre de « Ombre Alternative ». L'histoire va suivre Reload un peu comme son 'ombre', mais avec énormément de différences bien sûr ;-)
Bien sûr, vous aurez du 393 et 585 à volonté ;-)
Disclaimer : j'oublie souvent de le faire parce que bien évidemment ces personnages et toute l'œuvre de Minekura ne m'appartiennent pas (dans mes rêves cependant je gagne à l'euromillions et je file au Japon harceler l'auteur pour m'accaparer les droits… mais ça compte pas, si ?) lol
Bonne lecture !
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Vocabulaire :
Matte : attends !
Baka : idiot
Bakazaru : idiot de singe
Harahetta : j'ai faim
Urusee/Urusai/Damare : fermez-là
K'so bôzu : bonze de merde
Maa maa : allons allons (du calme)
Gomen (nasai) : pardon
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Chapitre 1 : Pressentiments
Sur Terre, vers l'Ouest,
Clic
Clac
Cela faisait à présent plusieurs semaines que la bataille contre Ritôten avait eu lieu. De très longues semaines. Pourtant, c'était comme s'ils n'avaient pas avancé d'un pouce.
Ce n'était pas tout à fait vrai bien sûr, mais c'est ce que pensait néanmoins un moine blond, mince et élancé qui arborait un air agacé et légèrement soucieux.
Clic
Clac
C'était une belle journée, ni trop froide, ni trop chaude. Ils s'étaient arrêtés dans un petit village. Dans la petite auberge où ils avaient enfin trouvé repos et couvert, Sanzô était assis sur l'un des deux lits de la spacieuse chambre qu'il partageait avec Gokû.
Devant lui, sur une petite table, se trouvait son paquet de cigarettes, fermé. Dans ses mains, il tenait son briquet. Son regard était rivé dessus et il ne cessait de l'ouvrir et de le refermer, pensif.
Cela faisait plusieurs semaines qu'il fumait de moins en moins. L'envie était toujours là, et il y avait des moments où il se trouvait dans le l'extrême nécessité de fumer. Ne serait-ce que pour pouvoir supporter les énergumènes qui voyageaient avec lui. Gojô, Gokû et même Nataku semblaient parfois se liguer dans leur bêtise pour l'irriter. Un tic d'énervement se formant sur sa joue, ce qui n'était pas rare chez lui.
Et puis, le fait d'arriver de plus en plus près de leur but, cette bataille avec Ritôten et toutes les questions que cela engendrait le rendaient nerveux. Comme si quelque chose d'important auquel ils ne s'attendaient pas aller se produire.
Cependant… bien des choses avaient changé et souvent, un sentiment d'apaisement l'envahissait à son insu. Quand il regardait dans ses yeux, quand il le tenait dans ses bras, il se surprenait à sourire, bien que cela n'arrive réellement qu'à de rares occasions.
Clic
Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'ils étaient ensemble. Bizarrement, cela leur semblait tellement naturel à présent. Etre ensemble, pouvoir se toucher, se regarder, se parler.
Clac
Qui aurait cru ça ? Le saru arrivait à briser ses barrières les unes après les autres. Il avait commencé à l'accepter, avec les risques que cela comportait.
Des risques qu'il sentait planer sur eux inexplicablement mais sûrement.
La porte s'ouvrit brusquement, interrompant ses pensées. Gojô apparut. Sanzô ne bougea pas, se contentant de lui jeter un œil de côté.
Gojô (s'approchant) – ce village est tellement petit qu'il n'est même pas possible de trouver du tabac. Je n'ai pas pu acheter le moindre paquet. On va devoir partager ce qu'il reste. Que ça soit notre marque ou pas.
Gojô se pencha pour ramasser le paquet de Sanzô mais ce dernier fut plus rapide et en trois mouvements avait pris le paquet, l'avait ouvert et avait porté à ses lèvres la dernière cigarette qu'il contenait. Il l'alluma d'un clic de briquet, inspira une longue bouffée et expira lentement la fumée, ses yeux fermés, puis il les rouvrit en haussant les sourcils.
Sanzô (narquois) – dommage, c'était ma dernière cigarette…
Gojô (une veine apparente sur son front) – quoi ? Tu te fous de ma gueule k'so bôzu ! Tu connais la notion de partage ?
Sanzô (haussant un peu plus les sourcils et la voix) – partager quoi ? Ca fait plus de deux jours que tu n'as plus de tabac, idiot.
Gojô se sentait prêt à étrangler le blond quand Hakkai entra.
Hakkai (les bras chargés de provisions, souriant) – maa maa. Gardez votre calme.
Gojô (posant ses mains sur sa taille, soupirant) – Hakkai je crois qu'on a trop gâté ce moine. Il a vraiment un sale caractère maintenant. (1)
Hakkai posa les provisions sur la table. Il se tourna vers eux en souriant.
Hakkai (soupirant faussement) – c'est vrai, mais j'imagine qu'à présent on ne peut plus rien y faire. Il faut faire avec. Il est trop vieux pour changer…
Sanzô (veine apparente) – oï !
Hakkai (l'ignorant) – mais comme il faudra certainement au moins 3 jours pour atteindre le prochain village…
Gojô (atterré) – quoi ?
Hakkai (le coupant) – … j'ai pensé que ça pourrait compenser. Histoire de vous faire oublier le tabac.
Hakkai s'approcha d'eux et déposa sur la petite table une boîte colorée. Gojô et Sanzô se penchèrent légèrement pour l'observer, haussant les sourcils. Le demi-youkai se baissa légèrement pour l'ouvrir.
Ils écarquillèrent les yeux sous le regard d'Hakkai qui souriait toujours.
Gojô (le regardant incrédule, une grosse goutte d'eau sur son front) – des… sucettes ? Hey ! Tu nous as confondus avec le singe ! Y a vraiment qu'un saru qui pourrait compenser une chose aussi essentielle que le tabac avec de la nourriture !
Hakkai rit doucement. Gojô prit néanmoins une sucette, l'observant suspicieusement avant de la goûter.
Gojô – pas mauvais… Mais t'as de ses idées.
Hakkai lui sourit puis regarda tout autour de la pièce.
Hakkai – Gokû et Nataku ne sont pas rentrés ?
Sanzô (haussant un sourcil) – ils n'étaient pas avec toi ?
Hakkai (secouant la tête) – ils étaient avec Gojô mais il les a perdus de vue
Sanzô (jetant un coup d'œil à Gojô) – comment ça ?
Gojô – hey ! Ne me regarde pas comme ça ! (se frottant la tête) Je ne peux pas surveiller deux gamins qui n'arrêtent pas de courir à droite et à gauche !
Hakkai – maa maa, nous sommes dans une toute petite ville (regardant Gojô d'un air appuyé) et ce ne sont plus des gamins, ils peuvent bien prendre leur temps avant de revenir à l'auberge (souriant) la faim les fera revenir (changeant de sujet, d'un air se voulant nonchalant) Il faudrait qu'on range toutes ces affaires. Gojô, tu viens m'aider ?
Gojô acquiesça.
Hakkai – à plus tard, Sanzô.
Ils prirent les sacs et sortirent de la pièce, suivi des yeux par un blond pas pour deux sous crédule.
Ils avaient prévu de partir le lendemain seulement. Ces deux-là avaient certainement autre chose en tête que de ranger leurs affaires. Depuis qu'ils étaient ensemble, ils disparaissaient souvent de sa vue, prétextant des excuses aussi bidon les unes que les autres.
Il faut dire cependant que les dernières semaines il leur avait été difficile, comme pour lui et Gokû d'avoir ne serait-ce que quelques moments seuls. Les villes habitées se faisaient de plus en plus rares au fur et à mesure qu'ils avançaient vers l'Ouest, les contrées étant toujours plus infestées de youkais. Ils avaient donc dû très souvent dormir dans la Jeep, à la belle étoile.
Pouvoir trouver une auberge et s'isoler un peu des autres avait été une aubaine, pour Hakkai et Gojô comme pour Gokû et lui. Cela signifiait avoir un peu de temps seuls, sans la présence des autres énergumènes.
Or, dès leur arrivée, Gokû était parti avec les autres pour refaire leur stock de provisions alors que Sanzô avait préféré les laisser faire et ainsi lire son journal tranquillement tout en sirotant son thé. Sanzô pesta silencieusement contre la concurrence déloyale des nikumans quand il s'agissait de captiver l'attention de Gokû.
D'ailleurs, où Gokû pouvait-il bien être ?
Sanzô termina sa cigarette et l'écrasa dans le cendrier proche. Il observa la boîte ouverte devant lui.
Seulement pour un saru, hein ?
Il étendit le bras et prit une sucette qu'il engouffra dans sa bouche.
Plutôt acide, mais sucré. Un goût indéfinissable de fruit. Pas mauvais en somme.
Plusieurs minutes passèrent, Sanzô entamait son quatrième patch-sucette quand Gokû entra dans la pièce.
Gokû – ah tu es là. Les autres sont rentrés ?
Sanzô – mhh.
Gokû se dirigea vers le lit. Au fur et à mesure qu'il s'approchait du blond, un air étonné se formait sur son visage. Il s'assit à côté de lui, tourné dans sa direction.
Gokû – qu'est-ce que c'est ?
Sanzô retira sa sucette.
Sanzô – un substitut
Gokû – hein ?
Sanzô (se tournant vers lui) – tu peux pas comprendre baka.
Gokû cligna des yeux puis fit légèrement la moue. Soudainement un imperceptible sourire se forma sur ses lèvres et ces dernières vinrent se poser sur celles du blond avec vigueur.
Sanzô un peu surpris y répondit néanmoins et s'apprêtait à attirer le jeune homme vers lui quand celui-ci se recula. Il le regarda d'un air interrogateur. En voyant son air espiègle, il comprit, jeta un coup d'œil à sa main désormais vide et fronça les sourcils.
Sanzô – hey ! Rends-moi ça.
Gokû avait réussi à le distraire assez pour lui piquer la sucette. Sanzô tenta de la récupérer mais le jeune youkai, s'allongeant légèrement en arrière maintint fermement son bras hors de portée de celui du blond, ce qui eut le don d'exaspérer ce dernier.
Gokû laissa échapper un éclat de rire qui fut vite étouffé par les lèvres de Sanzô, faisant vite oublier aux deux la sucette qui tomba à terre. Le jeune youkai passa une main dans les cheveux blonds. Leur baiser s'approfondit, laissant Gokû apprécier le goût de fruit sucré dans la bouche de l'homme. Sanzô posa une main sur la joue du jeune homme puis glissa en caressant lentement le long de son corps jusqu'à s'arrêter sur son ventre. Gokû en profita pour laisser ses mains s'aventurer autour du torse et du dos de l'homme, explorant attentivement le moindre muscle et le moindre creux. Finalement, ils s'arrêtèrent, restant allongés et enlacés, leurs mains errant sur le corps de l'autre. Front contre front, leurs yeux rivés l'un sur l'autre trahissaient leurs sentiments.
Gokû (esquissant un sourire espiègle) – ça non plus ce n'est pas mal comme substitut, non ?
Sanzô – nhh baka !
Sanzô se redressa, fronçant légèrement les sourcils.
Sanzô – au fait, où tu étais passé ?
Gokû (se redressant lui aussi) – gomen ! En faisant les courses on s'est perdus avec les autres.
Sanzô (détournant le regard) – mpffhh… Dans un si petit village ? Faut vraiment être idiot…
Gokû fit la moue mais était plutôt amusé de voir Sanzô s'énerver pour ça. Il s'avança jusqu'à encercler l'homme de ses bras et nicher sa tête contre son cou tout en l'attirant vers lui.
Gokû – tu m'as manqué toi aussi.
Sanzô ne répondit rien. Ca n'en valait pas la peine. Les mots pouvaient parfois être si dérisoires.
Il tourna la tête vers lui et l'embrassa.
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Au château de Gyûmaô,
Au même moment, Nî jeta un coup d'œil à son écran d'ordinateur sur lequel il effectuait un zoom vers un certain singe et un blond bien connus.
Professeur Fan (s'impatientant et détournant la tête) – je ne vois pas pourquoi vous passez votre temps à les espionner. Qu'ont-ils donc de si important ?
Nî (moqueur) – allons voyons, Genjô Sanzô est un Sanzô qui possède l'un des sutras. Or nous devons tous les récupérer, n'est-ce pas ? Savoir ce que font ces cinq là est donc essentiel si on veut connaître leurs points faibles.
Professeur Fan (avec dédain, rougissant un peu et s'énervant) – oui mais… est-ce vraiment nécessaire de les surveiller ainsi ? Vous n'avez donc aucun respect pour la vie privée des gens ?
Nî (nonchalant et jouant avec sa peluche) – je ne fais que les étudier, rien de plus.
Professeur (s'en allant) – vous êtes vraiment impossible ! Il faudra bien rendre des comptes à la reine Gyôkumen tôt ou tard ! Alors arrêtez vos enfantillages !
Nî la regarda partir et sourit, son attention revenant sur le lapin en peluche sur ses genoux. Il le souleva.
Nî – ils sont bien plus importants que vous ne le croyez. Et puis, il me faudra bien ça si je veux gagner le pari que j'ai fait contre toi, Kômyô…
Il regarda l'écran où l'on pouvait voir Sanzô et Gokû qui s'étaient rallongés, somnolant dans les bras l'un de l'autre, murmurant de temps à autre des propos inaudibles entre deux câlins.
Ce qu'ils disaient était inintéressant pour l'heure. De toute façon, il savait déjà leurs faiblesses, surtout celle de Genjô Sanzô. Et c'était là tout ce qui lui importait vraiment.
Il sourit.
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Vers l'Ouest,
Hakkai reprenait sa respiration. Gojô étendu sur le jeune homme faisait de même, inspirant et expirant contre le cou de celui-ci. L'eau ruisselait sur eux. La fraîcheur du carrelage de la douche contrastant avec la chaleur de leurs corps les faisait frissonner.
Dès qu'ils avaient mis le pied dans la chambre et tourné la clef dans la serrure, 3 jours de frustration avaient enflammé leurs corps. Leurs bouches avaient commencé par se dévorer et ils avaient très vite fini nus sous la douche, se caressant à n'en plus finir, emportés par leurs sens et leurs envies.
Hakkai caressait à présent avec plus de douceur le dos qu'il avait peu de temps avant serré avec force et passion. Il sourit.
Gojô – trois jours Hakkai, trois jours ! J'ai cru mourir !
Hakkai rit légèrement – je vois ça.
Gojô releva la tête et l'embrassa.
Gojô (murmurant contre ses lèvres) – c'était une torture. Etre à deux pas de toi et ne même pas pouvoir toucher tes lèvres.
Hakkai l'embrassa en retour, puis souriant :
Hakkai – on ne devrait pas s'éterniser. Les autres pourraient venir frapper à la porte et…
Gojô (boudeur) – au diable les autres ! Surtout ce k'so bôzu !
Hakkai (le grondant mais amusé) – Gojô !
Hakkai avait tenté de se relever en poussant doucement Gojô mais celui-ci ne semblait pas de cet avis. Il l'encercla de plus belle et le cloua au sol de tout son corps. Il dégagea les mèches brunes mouillées qui envahissaient le visage, sans monocle pour une fois, du jeune homme aux yeux verts qui le fixait avec douceur.
Gojô (souriant) – nan ! N'y pense même pas. On a du temps à rattraper… Les trois autres peuvent bien attendre. Tu es trop sexy pour que je te laisse filer maintenant.
Hakkai le regarda et sourit, frôlant doucement ses lèvres.
Hakkai – tu n'es pas mal non plus.
Gojô (souriant et murmurant langoureusement) – on est d'accord.
Ils s'embrassèrent. L'eau continuait de couler.
Le temps lui pouvait bien encore un peu s'arrêter.
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Quelques heures plus tard,
Sanzô se réveilla, ses paupières s'ouvrant peu à peu. Il baissa les yeux.
Accroché à son haut noir, sa tête sous son menton, dormait un singe bien connu. Ils avaient finalement fini par s'endormir. Et ces quelques heures de repos n'avaient pas été de trop.
Il était à présent temps de descendre dîner. Il était même étonnant que Gokû ne se soit pas réveillé, l'estomac dans les talons. Il prit la main accrochée à son haut, la délogea et y déposa un léger baiser sur son dos avant de la reposer sur le lit, regardant toujours l'endormi.
Sanzô se leva et s'étira, puis il passa une main dans les cheveux du jeune homme.
Sanzô – Oï, lève-toi. C'est l'heure de manger.
La phrase eut immédiatement l'effet désiré et quelques secondes après, ils étaient dans le couloir de l'auberge, en route vers le restaurant au rez-de-chaussée.
Arrivés en bas, ils virent Hakkai et Gojô qui les attendaient. Ils se rapprochèrent.
Gojô – enfin vous voilà ! Vous en avez mis du temps ! On était prêt à commencer sans vous. Qu'est-ce que vous fichiez ?
Gokû – on se reposait.
Gojô (murmurant lubriquement à Gokû) – seulement ?
Gokû (rougissant légèrement et murmurant en retour) – oui c'est tout ero kappa !
Gojô (haussant la voix) – comment tu m'as appelé saru ?
Gokû – ero kappa ! Espèce de cafard si tu préfères ça !
Gojô (une veine sur son front) – attends un peu espèce de…
BAFF ! BAFF !
Sanzô (une énorme veine apparente et brandissant son baffeur) – la FERME !
Hakkai – ano… où est Nataku ? Il n'est pas avec vous ?
Gokû – Nataku ? Non pourquoi ?
Hakkai – mais il n'était pas avec toi ?
Gokû (secouant la tête) – on s'est perdus dans le marché, je pensais qu'il était resté avec Gojô.
Hakkai (inquiet) – ce n'est pas normal. Ce n'est pas dans ses habitudes de ne pas être à l'heure.
Gojô – ça voudrait donc dire… qu'on a perdu Nataku ?
Gros blanc. Une grosse goutte d'eau fit son apparition sur leurs fronts.
Hakkai (réfléchissant) – enfin ce n'est pas comme s'il ne pouvait pas se défendre et puis en fait, il n'est pas tout à fait perdu, Hakuryû était avec lui.
Gojô (paniqué) – quoi ? Matte, ça veut dire qu'on ne peut pas partir d'ici ?
Re-gros blanc.
Gojô (se levant tout d'un coup) – je ne pourrai pas survivre sans cigarettes un jour de plus, je vais le chercher.
Sanzô – hors de question qu'on reste dans un coin aussi pourri. Tch' allons chercher ce nabot.
Ils commencèrent à marcher vers la sortie de l'auberge suivis par Hakkai et Gokû. Hakkai souriait amusé.
Hakkai (à Gokû) – mine de rien, ils se sont attachés à Nataku, ne Gokû ?
Gokû sourit lui aussi et acquiesça.
Ils sortirent de l'auberge.
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Au paradis céleste,
Jirôshin faisait le tour pour la troisième fois des appartements de la déesse Kanzeon. Celle-ci était tout simplement introuvable.
Jirôshin – où peut-elle bien être ? J'espère qu'elle n'a pas recommencé…
Il jeta un coup d'œil vers la Terre, où il avait vu pour la dernière fois le groupe de Sanzô et après quelques minutes, il la vit.
Il manqua de s'étrangler en voyant ce qu'elle faisait.
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Sur Terre,
Après avoir vainement cherché tout autour de la ville, Sanzô et les autres n'avaient toujours pas retrouvé Nataku ni Hakuryû et cela commençait à les inquiéter.
Gojô – où a-t-il bien pu aller ? Cette ville n'est pas immense.
Gokû (inquiet) – il a peut-être été enlevé ?
Sanzô (haussant un sourcil et en regardant tour à tour Gokû et Gojô) – Nataku ? J'en doute, ce n'est pas un idiot irrécupérable comme certains…
Gokû et Gojô – hey !
Hakkai (réfléchissant) – Sanzô a raison. Nataku sait très bien se défendre.
Gojô (se frottant la tête) – et puis il ne serait pas parti sans nous le dire.
Hakkai jeta un coup d'œil circulaire. Ils étaient sur la place centrale de la ville. Tout semblait calme. Il n'y avait quasiment personne dans les rues. Très peu de lumière… sauf provenant d'un établissement. Un bar faisant aussi maison de jeux qui semblait être l'attraction de la ville, attirant les plus grands joueurs du coin.
Hakkai – on n'a pas vérifié là
Gojô – une maison de jeu ? Ne dis pas n'importe quoi, jamais Nataku…
Hakkai – allons vérifier, on ne sait jamais.
Tous les quatre se dirigèrent vers l'endroit et passèrent la porte. Le bar était joyeusement animé. Beaucoup de bruit provenait tout particulièrement d'une table où avait lieu un jeu. C'était bondé de monde. Les gens semblaient très enthousiastes. Ils s'approchèrent.
Ce qu'ils virent les laissa interdits.
Nataku était bien là, Hakuryû aussi… ainsi que Kanzeon.
Nataku les remarqua soudain et leur fit de grands signes en souriant pour qu'ils se rapprochent ce que les autres firent, en se frayant un chemin dans la foule. Gojô et Sanzô lançaient des regards suspicieux et méfiants vers la déesse.
Nataku – vous me cherchiez ? Gomen ! Je n'ai pas vu le temps passer.
Sanzô (énervé) – qu'est-ce que vous fichez là ? Non plutôt qu'est-ce qu'elle fait là, elle ?
Kanzeon (regardant ses cartes en souriant) – Ton accueil si chaleureux me réjouit toujours autant mon cher neveu.
Sanzô – Tch'
Kanzeon (souriant énigmatiquement et changeant de position de jambes sous le regard intéressé des clients du bar qui observaient le jeu) – je suis juste venue me divertir un peu, (soupirant) le paradis peut être si ennuyeux… Et je suis tombée par hasard sur Nataku.
Elle sourit à Nataku qui fit de même.
Gojô (suspicieux) – par hasard, hein ?
Nataku (enthousiaste) – vous voulez jouer ? C'est plutôt amusant.
Gojô (posant le poing sur la tête de Nataku, s'adressant à Kanzeon) – tu cherches à pervertir le seul membre équilibré de ce groupe à part moi ?
Hakkai et les autres le regardèrent. Un gros silence menaçant plana sur le demi-youkai.
Hakkai (souriant d'un air qui fait froid dans le dos) – tu disais ?
Gojô (peu rassuré) – euh non rien…
Kanzeon – allons allons, j'ai cru comprendre que vous jouez aussi, (souriant un peu plus) et même que Hakkai était chanceux au jeu.
Hakkai (souriant d'un air redoutable) – ma foi… Ca fait longtemps que nous n'avons pas joué.
Gojô (marmonnant) – il peut pas s'en empêcher…
Hakkai s'installa à côté de Nataku. Les autres hésitèrent puis suivirent finalement, non sans que Sanzô laisse échapper quelques jurons et ne fusille la déesse du regard.
La table de jeu était remplie de mises très importantes.
Gojô (une goutte d'eau sur son front) – au fait, il vient d'où tout cet argent ?
Kanzeon (riant énigmatiquement) – mystère…
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Au paradis céleste,
Jirôshin s'était évanoui.
Son sang n'avait fait qu'un tour quand il s'était rendu compte que l'argent, absent du paradis céleste dans son ensemble, ne pouvait provenir que d'un seul endroit… le coffre privé de l'empereur céleste.
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Sur Terre,
Ils commencèrent à jouer et commandèrent aussi quelques plats et boissons. La soirée avança, de plus en plus animée et dans la bonne humeur. Cependant Sanzô lançait de temps en temps un coup d'œil méfiant à la déesse qui était juste à côté de lui. Pourquoi était-elle là ?
Nataku et Gokû de leur côté semblaient vraiment s'amuser, Hakkai gagnait régulièrement et Gojô pestait en perdant. L'alcool commençait aussi à tourner les têtes des clients et des autres joueurs.
Finalement, Sanzô profita du brouhaha pour questionner la déesse.
Sanzô – j'imagine que ce n'est pas que pour ça que tu es là
Kanzeon sourit. Sanzô pinça ses lèvres. Il n'avait pas eu tort. Kanzeon murmura, de façon à n'être entendue que par lui.
Kanzeon – je suis venue reprendre Nataku.
Sanzô surpris tourna brusquement les yeux vers elle. Celle-ci continuait à jouer, imperturbable.
Kanzeon – c'est seulement temporaire. Il va se passer beaucoup de choses, et il vaut mieux qu'il ne soit pas avec vous.
Sanzô – quel genre de choses ?
Kanzeon marqua un temps de pause, puis son sourire la quitta momentanément.
Kanzeon – as-tu un point faible, Genjô Sanzô ?
Sanzô se tut, la fixant quelques secondes. Puis discrètement, il jeta un coup d'œil à Gokû à quelques pas de là. Celui-ci rencontra brièvement son regard, l'accrocha quelques secondes en souriant avec douceur puis se remit à discuter avec Nataku. Kanzeon suivit son regard puis reposa ses yeux sur son jeu.
Kanzeon – que ferais-tu si on l'utilisait contre toi ?
Sanzô se raidit. Un sentiment de crainte l'envahit.
Sanzô (la regardant, d'un ton se voulant neutre) – qu'est-ce que ça signifie ?
Kanzeon (souriant à nouveau) – à toi de le découvrir.
Elle se tut un instant puis rajouta :
Kanzeon – n'oublie pas de protéger ce qui t'est cher, Genjô Sanzô.
Ils n'échangèrent plus un seul mot jusqu'à la fin de la soirée.
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Quelques heures plus tard, sur Terre,
Sanzô était appuyé sur le balcon de la chambre, pensif, regardant le paysage plongé dans le noir. Un vent plutôt frais soufflait.
Kanzeon était repartie, amenant avec elle Nataku. Les autres avaient paru surpris, Nataku le premier, mais n'avaient pas posé trop de questions. Kanzeon n'avait pas fourni d'explication, ayant juste donné l'assurance que ça ne serait que momentané. Après quelques au revoir rapides, la déesse et le dieu s'étaient évaporés dans l'air.
Ce qu'elle lui avait dit le perturbait clairement. Qu'avait-elle voulu dire par là ? Ca avait indéniablement un rapport avec Gokû. Mais il n'en savait pas plus. Il serra les dents.
Soudain, il sentit deux bras entourer sa taille et le serrer avec force mais douceur.
Gokû (posant sa tête sur son épaule) – qu'est-ce que tu fais dehors ?
Sanzô ne répondit pas. Gokû jeta un coup d'œil inquisiteur vers celui-ci mais le blond ne le regardait pas, restant silencieux. Il n'avait d'ailleurs pas dit un mot depuis que Kanzeon était partie.
Gokû – Sanzô ?
Sanzô se redressa totalement et se retourna de manière à lui faire face, l'air sérieux. Gokû l'avait lâché dans le processus. Ils se fixèrent quelques secondes, Gokû semblant chercher des réponses sur le visage du blond.
Gokû – quelque chose ne va pas ? Tu agis bizarrement.
Sanzô – rien d'important, bakazaru.
Il passa une main dans les cheveux châtains et l'attira à lui jusqu'à passer un bras autour de sa taille et l'enserrer avec force. Gokû écarquilla un peu les yeux et l'enserra en retour.
Depuis qu'ils étaient ensemble, Gokû s'était habitué à ce genre de geste de la part de Sanzô. Celui-ci devenait toujours plus tactile et câlin avec lui, ce qui avait des fois le don de le surprendre. Sanzô restait toujours hostile au moindre contact quand il s'agissait de quelqu'un d'autre. Il se demandait d'où venait cette réticence, cette répulsion même que le moine éprouvait mais qui heureusement l'épargnait, lui. Ne serait-ce qu'une main posée sur son épaule provoquait chez le moine un air de dégoût profond et cette main était immédiatement chassée.
Mais pour l'instant, Gokû savait qu'il y avait autre chose derrière le comportement de Sanzô ce soir là, comme de la peur. Sa maturité croissante lui faisait penser que la venue de Kanzeon n'y était pas étrangère.
Il insista.
Gokû – qu'est-ce que…
Sanzô (le coupant en soufflant à son oreille) – tais-toi…
Gokû voulut protester mais ses lèvres furent vite recouvertes par d'autres qui le firent taire. Bientôt le baiser s'approfondit, gagnant en chaleur et le besoin de sentir l'autre toujours plus près devint nécessaire. Ils se retrouvèrent donc rapidement à l'intérieur, tentant avec empressement de se débarrasser de leurs vêtements encombrants. Leurs corps, leurs bouches restaient accrochés l'un à l'autre, leurs mains parcourant avec besoin les moindres recoins de l'autre. A demi vêtus ils atterrirent finalement sur le lit, le rythme de leurs ébats se calmant légèrement pour mieux apprécier le contact si précieux de l'autre, leurs corps se frottant, se caressant langoureusement.
Sanzô chassa la dernière pensée cohérente sur la menace qui planait peut-être sur eux. Quelques instants plus tard, il ne lui importait plus que cette image de Gokû au-dessous de lui, de son regard envoûtant, de son visage et de sa peau qu'il ne se lassait de caresser et d'embrasser ainsi que les milliers de sensations qui envahissaient leurs corps alors qu'ils se mouvaient tel un seul corps.
C'était un rêve qu'il ne voulait jamais quitter.
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Plus tard, les deux jeunes hommes tentaient de reprendre leur souffle. Leurs corps totalement nus et en sueur étaient toujours enlacés mais relaxés. Sanzô étendu sur le jeune youkai avait sa tête posée juste sur le torse de ce dernier, les yeux fermés. Gokû caressait avec tendresse les cheveux blonds et déposait de temps en temps un baiser sur le front du blond tandis que ses jambes en bougeant de temps à autre caressaient la peau douce de celui-ci.
Sanzô n'était vraiment pas très lourd bien qu'il soit plus grand et qu'il ait quelques kilos de plus que Gokû. C'était d'ailleurs un sujet récurrent dans le groupe, Hakkai, Gojô et lui-même faisant souvent des réflexions sur l'allure maigrichonne du moine et le poussant à manger plus. Enfin, il n'était pas si léger que ça non plus et Gokû risquait quelques courbatures à rester ainsi trop longtemps. Malgré cela, il ne l'aurait lâché pour rien au monde. (2) Il sourit brièvement.
Ses pensées revinrent néanmoins très vite à l'air préoccupé du moine. Gokû n'était pas dupe. Quelque chose perturbait le moine. Son angoisse était presque palpable. Mais il valait peut-être mieux ne pas le brusquer.
Gokû traça de ses doigts l'épaule du blond. Celui-ci bougea légèrement, enserrant un peu plus le jeune homme et venant loger sa tête sous la sienne. Gokû sourit et sa main glissa de son épaule jusqu'à venir caresser en mouvements réguliers de va et vient sa colonne vertébrale entre ses omoplates. Son autre main continuait à caresser ses cheveux. Il baissa les yeux vers lui.
Sanzô était vraiment beau. Ses traits fins, même dans la colère, la confusion ou l'agacement et son corps dégageaient une indéfinissable beauté presque irréelle qui attirait inlassablement ses yeux. Il ne se rendait pas à quel point il était mignon et désirable. Même dans son comportement, malgré sa carapace bougonne habituelle, il se révélait être vraiment doux et prévenant, s'abandonnant parfois totalement devant ses seuls yeux, comme dans le cas présent.
Gokû – ça m'a vraiment manqué
Sanzô – mh ?
Gokû – toi, ça, nous quoi
Sanzô garda ses yeux fermés mais haussa néanmoins un sourcil.
Sanzô – on est ensemble toute la journée, 24h/24 au cas où tu ne l'aurais pas remarqué.
Gokû (faisant la moue) – tu sais ce que je veux dire
Sanzô (ouvrant un œil) – Gojô a une mauvaise influence sur toi
Gokû (souriant) – pas autant que sur toi
Sanzô (refermant les yeux et grognant) – idiot
Gokû réprima un éclat de rire. Quelques instants passèrent dans un doux silence, Gokû continuant ses caresses. Il brisa enfin le silence en murmurant tout bas.
Gokû – je ne sais pas ce qui t'effraie, mais ça n'en vaut pas la peine.
Il sentit les yeux de Sanzô s'ouvrir. Mais celui-ci ne répondit pas. Ce n'était pas grave pour Gokû. L'important était qu'il le sache.
Peu de temps après, ils s'endormaient.
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Le lendemain matin, ils prirent tous les quatre un rapide mais copieux petit déjeuner et reprirent leur route. Quelques heures après, ils traversaient une ville qui se trouvait en fait non loin du village où ils s'étaient arrêtés.
Gojô (suspicieux) – je croyais que tu avais dit que la prochaine ville était à trois jours de route, Hakkai ?
Hakkai (hypocritement) – j'ai dit ça moi ?
Gojô (s'appuyant sur le siège avant et se penchant vers Hakkai) – ne fais pas l'innocent, j'ai cru ne pas pouvoir fumer pendant trois jours ! J'ai cru faire une crise de manque !
Hakkai (innocemment) – une erreur de carte certainement, mais de toute façon tu avais des sucettes au cas où, non ?
Gojô (une veine apparente) – tu te moques de moi là? En plus le saru les a toutes bouffées !
Gokû – hey j'y peux rien ! Je mourrais de faim !
Gojô – t'as toujours faim saru !
Gojô et Gokû entamèrent un échange de jurons qui se termina sous des coups de baffeur bien retentissants accompagnés d'un 'urusee' d'un moine exaspéré et du rire embarrassé d'Hakkai.
Quelques instants passèrent dans le silence le plus complet, au grand soulagement de Sanzô. Le répit fut de courte durée.
Gokû (soupirant, appuyé sur le rebord de la portière) – c'est plus calme aujourd'hui sans Nataku. A votre avis, pourquoi Kanzeon est venue le chercher ? Il doit bien y avoir une raison, non ?
Sanzô – Tch' Quelle qu'elle soit, ça ne peut qu'être la cause de plus d'ennuis, avec cette vieille peau…
Le silence se fit quelques secondes, chacun réfléchissant d'un air sérieux à la question. Le comportement de la déesse était en effet très étrange. Gokû observa avec inquiétude la réaction du blond dans le rétroviseur. Celui-ci regardait fixement droit devant lui et avait les lèvres pincées. Il était vraiment préoccupé. Quelque chose n'allait vraiment pas. Gojô brisa le silence.
Gojô – bah ! C'est mieux comme ça. Elle a dû se rendre compte que tu avais une mauvaise influence sur lui, bakazaru !
Gokû (outré) – quoi ? Répète un peu ça erokappa !
Gojô (moqueur) – Nataku est moins bruyant que toi, ouistiti ! Et il ne se plaint pas en permanence comme un certain estomac sur pattes !
Gokû – grrr espèce de sale cafard !
Ils continuèrent à se chamailler quelques minutes, tandis que Hakkai conduisait en souriant et que Sanzô tentait de contenir sa colère croissante. Soudainement, quelques tirs fusèrent.
Sanzô (se levant, une veine apparente) – je vous ai déjà dit de la FERMER !
Les deux à l'arrière se figèrent, peu rassurés sous l'air menaçant du moine.
Hakkai (riant légèrement) – quelle joyeuse atmosphère !
Sanzô grogna et s'apprêtait à se rasseoir quand Hakkai freina assez brusquement. Sanzô manqua de perdre son équilibre, rattrapé de justesse par le bras par Gokû.
Une fillette venait de faire irruption en plein milieu de la route, les bras écartés et l'air complètement affolé et apeuré.
Fillette – aidez-nous je vous en prie ! Nous avons été attaqué par des monstres !
Les quatre se regardèrent.
Sanzô (soupirant, agacé) – encore des ennuis
Hakkai (sortant de la voiture) – oui mais on ne peut pas partir ainsi.
Sanzô – tch'
Ils sortirent de la voiture et se dirigèrent vers une petite place où un attroupement avait lieu.
Là, des monstres s'en prenaient violemment aux habitants. Il y avait des morts et des blessés.
Gojô et Gokû avaient tous les deux invoqués leurs armes et s'apprêtaient à intervenir quand deux individus les précédèrent, faisant efficacement le ménage.
L'un d'entre eux était un colosse tout en muscles et se servait de deux armes. L'autre était plus frêle, très bien habillé. Il avait des cheveux argentés et un chapeau et il portait une étrange médaille autour du cou représentant une étoile à six branches qui au fur et à mesure que le colosse éliminait des monstres semblait aspirer quelque chose.
Gokû (impressionné) – ils sont rapides ! Et très forts !
Gojô (sérieux) – c'est qui ces types ?
Ils vinrent à bout des monstres sans que Sanzô et les autres médusés n'aient à bouger.
Puis ils se tournèrent vers eux. Les deux groupes s'observèrent.
Soudainement les habitants se précipitèrent vers les corps gisants à terre.
Hakkai – je vais soigner les blessés, Gokû, Gojô vous pouvez m'aider ?
Les autres acquiescèrent et commencèrent à soigner les blessés, Hakkai et Gokû utilisant leurs pouvoirs de guérison, quand un cri déchirant se fit entendre.
C'était une jeune femme qui tenait dans ses bras son enfant mort, tué par les monstres.
Gokû – Hakkai, cet enfant…
Hakkai – malheureusement on ne peut rien faire, il est déjà mort.
A ce moment là, l'homme aux cheveux argentés s'avança vers la jeune femme et s'agenouilla. Il prit son étoile dans une de ses mains et quelque chose sembla s'en échapper et entrer dans le corps de l'enfant.
Celui-ci toussa violemment. Il était revenu à la vie.
Les habitants de la ville restèrent hébétés puis ce furent des hourras qui accueillirent le miracle. Sanzô et les autres écarquillèrent les yeux.
Sanzô sentait que Kanzeon n'avait pas eu tort.
Un mauvais pressentiment l'envahit.
A suivre…
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Voilà :-) Alors ? Qu'est-ce que vous en pensez ? Je suis un peu nerveuse à l'idée de recommencer une nouvelle fic. A vrai dire, j'ai eu un peu de mal à écrire ce premier chapitre.
J'imagine que vous avez compris qui étaient les deux hommes à la fin ;-)
Des ch'tites reviews seraient les bienvenues ;-)
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(1) p'tite idée provenant de Reload, Sanzô est de plus en plus considéré comme pourri-gâté par les autres lol C'est vrai qu'il est un peu beaucoup paresseux lol Mais c'est pas moi qui lui jetterais la première pierre lol
(2) j'ai vu sur le site journey to the rest que selon Minekura sensei, Sanzô aurait un tour de taille de 56cm ! Hallucinant non ? Bref, il est vrai que Minekura fait souvent allusion au fait que Sanzô est plus mince que les 3 autres (ce qui est vrai si on considère le rapport taille/poids officiels). Je trouve ça mimi… lol Quoi je suis bizarre ? lol
