Bon voilà une nouvelle fic, je sais que j'avais dit que j'arrêterais mais en fin de compte, j'aime vraiment trop écrire et partager *-*

Sinon pour la fic, j'ai décidé d'en faire une plutôt courte (entre 4 et 5 chapitres, peut-être même moins)

Elle est très simple, et vous allez retrouver vos personnages préférés avec un tout autre caractère.

Pas de grand blabla, juste l'amour et du grand slash!

J'espère que vous allez apprécier.

Bonne lecture!


Potter est beau

Chapitre 1 : La chute

L'école de sorcellerie Poudlard, après la défaite de Lord Voldemort, était devenue plus ou moins calme. Il y avait bien quelques dissensions entre les élèves marquées par la célèbre persécution des Serpentards sur les Griffondors, mais en fin de compte tout cela n'était devenu qu'une sorte de jeu afin de ne pas rendre les journées de cours au sein de l'établissement bien trop ennuyantes.

Si on voyait la des bagarres ou des joutes verbales plus qu'insultantes, en vrai ce n'était qu'un vil moyen de faire rallumer une flamme qui avait mis trop longtemps à s'éteindre. Car maintenant, plus personne ne le pensait vraiment. Les Griffondors avaient compris que tous les Serpentards qui avaient combattu avec eux, n'étaient pas aussi corrompu qu'ils l'avaient laissés paraître et les Serpentards, eux, avaient compris au cours de la guerre ce que le mot courage voulait dire.

En clair, les uns comme les autres s'étaient acceptés.

Parmi ses Serpentards, un qui nous intéresse particulièrement avait beaucoup changé. Et étant considéré comme le Prince des Serpentards, il en avait donné l'exemple. Et oui, nous parlons bien de Draco Malfoy, le seul, l'unique. Cependant, ce changement n'avait pas été radical. Il s'était fait en se posant de millions de questions plus ou moins pertinentes ou en acceptant des faits qu'auparavant il aurait nié jusqu'à la mort. Une des plus dures chez lui et qui avait pris un sacré bout de temps avait été d'accepter le fait que « l'argent ne fait pas le bonheur ».

Et cela, après la bataille qu'il avait portée à lui-même, lui avait fait changer des points de vue sur bien des choses et des gens. En particulier, bien sûr, sur la personne de Ron Weasley. A la grande surprise du rouquin, il avait arrêté de l'insulter sur sa pauvreté… D'ailleurs, petit à petit, il avait commencé à fuir tout le monde, à part son meilleur ami, Blaise Zabini qui lui devait être un des seuls à comprendre son retour de conscience.

De tous ses tourments, un était encore plus fort. Une question qui lui creusait la tête depuis peu. Vraiment peu car cela c'était passé le matin même du début de cette histoire. Draco Malfoy s'était réveillé comme chaque matin, l'esprit serein et le regard éveillé. Il s'était habillé, avait déjeuné dans la Grande Salle où il n'y avait encore presque personne puis il avait rejoins les jardins où il s'était assis sur un petit muret.

C'était là qu'il venait quand il avait besoin d'être seul et d'oublier un peu tout ce qui se passait autour de lui. Il regardait le ciel et l'herbe. Il attendait parfois que le soleil se lève quand il venait bien trop tôt, à l'heure où tous dormaient encore. Et cela lui plaisait énormément. Il ne trouvait pas meilleur endroit qu'ici. Mais aujourd'hui, quelque chose changea.

Au loin il vit quelque chose bouger et briller, comme le reflet d'un diamant au soleil. Cela l'intrigua car il était sûr d'avoir déjà vu ce genre de scintillement. Il se leva et marcha longtemps dans l'herbe l'humide. Mais jamais il n'atteint la chose qui brillait ! Au dessus de sa tête il entendit un cri qui lui disait :

- Attention !

Il se retourna brusquement et leva les yeux au ciel. Là un corps qu'il ne définit pas tombait droit sur lui. Et dans sa tête cela fit tilt. Ce qu'il avait vu n'était rien d'autre qu'un vif d'or, c'est pourquoi il connaissait si bien le scintillement. En regardant le corps qui tombait, il se dit qu'autrefois, il se serait poussé tout de suite. Mais là, il ne le fit pas. Au contraire, il leva les bras pour le rattraper. Il savait très bien qu'à cette hauteur là, s'il ne le faisait pas, l'homme, car il avait bien reconnu que c'était un homme, mourrait !

Et avant aussi il l'aurait su… mais avant, il était stupide !

Quelques secondes plus tard, le corps du type s'effondra sur Draco qui lui amortit la chute mais bien trop lourd, ils tombèrent l'un sur l'autre allongé par terre. Draco sentit contre son cou un souffle chaud, totalement erratique et contre son cœur, celui de l'autre qui battait à tout rompre.

- Ça va ? murmura le blond. Tu as quelque chose de casser ?

- Non, rien. Merci !

- Pas de quoi ! Qu'est-ce que tu faisais là-haut ?

- Tombé de balai. J'en tremble encore. Rit-il un peu sèchement.

Draco ouvrit les yeux et remarqua une capuche rouge. C'était un Griffondor. Instinctivement, il murmura :

- Imbécile.

Même si, comme on l'a dit, le cœur n'y était plus. Ou du moins, cela avait pu être n'importe quelle maison, il s'en fichait royalement.

- Oui peut-être ! Rit-il plus franchement.

Il commença à bouger et releva légèrement la tête pour voir son sauveur et Draco put voir quelque chose à laquelle il ne s'était pas du tout attendu ! Harry Potter, sans lunettes, un sourire aux lèvres. Et ce visage totalement inédit pour le blond lui plut au moment même où il le vit. Malheureusement, cela ne dura pas ! Potter eut d'abord un air totalement surpris où il murmura rapidement :

- Malfoy ?

Puis ensuite se poussa comme si l'homme avait la gale, et se releva. Cependant, une fois debout, il s'en voulut pour son geste plus qu'insultant pour le blond qui lui avait quand même sauvé la vie alors il regarda le sol, gêné et honteux. Draco, lui, se releva lentement en se massant sa nuque endolorie et s'assit en tailleur. Dans sa tête, les images de Potter défilaient rapidement et ne s'arrêtaient plus de tourner. Comment avait-il fait pour être si aveugle. Comment avait-il pu passer a côté de cela ! Ce qu'il avait vu ? Il avait vu que Potter était beau. Celui-ci le regarda, encore plus rouge qu'il ne dise rien puis se lança et fit vivement :

- Désolé et encore merci !

Et il s'enfuit en courant. Draco lui resta là un moment alors qu'il écarquillait de plus en plus les yeux. C'était vrai !

- Potter est beau, murmura-t-il.

*o*o*

Draco était maintenant assis sur le canapé du dortoir des Serpentards. Il avait dans sa main un verre de Whisky Pur Feu et comptait bien se saouler toute la nuit bien qu'il n'en avait absolument pas le droit. Quand Blaise arriva et qu'il le vit, il sut immédiatement que quelque chose n'allait pas. Il vint s'asseoir et le regarda jusqu'à ce qu'il daigne l'apercevoir.

- Salut…

- Tu n'es pas venu aujourd'hui encore ! Franchement Draco, tu veux vraiment…

- Dis-moi, Blaise… comment ai-je fait pour passer à côté de ça ?

- De quoi tu parles ? Fit le noir surpris.

- Potter est tombé sur moi ce matin. Il était en train de voler et il a chuté. Et alors qu'il a relevé sa tête… à quelques centimètres de la mienne, j'ai remarqué quelque chose que je n'avais jamais vu !

- Ah bon ? Et c'était quoi ? Sa cicatrice en format fois dix ?

Draco rit légèrement avant de redevenir sérieux.

- Non, non… J'ai vu pour la première fois son visage, sans haine sans colère ou ennuis !

- Et alors… ? Je ne vois pas où tu veux en venir !

- Est-ce que tu savais… Tu l'as remarqué toi… comment il était beau !

Blaise ouvrit la bouche puis la referma. Et soudain il éclata de rire. Draco se tourna vers lui, un sourire aux lèvres.

- Quoi ?

- Allons Draco ! Tout le monde sait que Potter est beau !

- Non, pas moi ! Du moins… Pas avant ce matin !

Il se mordit la lèvre.

- Comment ai-je pu passer à côté de cela ! J'avais vraiment de la merde dans les yeux. Ou alors… ou alors j'ai rêvé. Je crois qu'il faut que je m'en assure !

Blaise le regarda les yeux ronds. Il fut surpris déjà que Draco se pose toutes ses questions et cela l'emmena à se faire une réflexion sur les véritables sentiments qu'éprouvait le blond face au petit sauveur du monde. Mais quand il parla de s'assurer, il ne put s'empêcher de demander :

- T'assurer de quoi ?

- Eh bien ! Que Potter est beau quand il sourit !

- Mais Draco, je te dis qu'il est beau ! Pourquoi crois-tu que toutes les filles et les gays de Poudlard lui courent après !

- Je m'en fiche, je veux le voir de mes propres yeux ! Maintenant d'ailleurs !

- Cela m'étonnerait qu'il soit encore dehors.

- Je suis préfet en chef ! S'il le faut je trouverais bien une excuse pour le faire sortir de son dortoir.

Il se leva et posa son verre sur la table. En fin de compte, il n'avait pas bu assez pour être saoul. Il sortit et marcha longtemps à travers les couloirs du château pas encore totalement silencieux puisque le couvre feu n'avait pas encore sonné. Quand il se rapprocha du dortoir des Griffondors, il tomba sur Colin Crivey qui semblait rire comme s'il venait de faire une bêtise. Draco l'interpella et il perdit son sourire.

- Qu'est-ce qu'il y a !

- Pas très poli, Crivey ! Dis-moi, je cherche Potter tu l'aurais vu ?

- Harry ? Oh, je viens juste de le prendre en photo ! Il me courrait après mais je suis bien trop rapide pour lui !

- Tu l'as pris en photo… en train de sourire ?

- Bien sûr !

- Tu pourrais me donner tes photos !

Crivey le regarda longuement, les sourcils froncés.

- Pourquoi tu les veux ? C'est pour nuire à Harry, c'est ça !

- Ecoute, j'ai eu la gentillesse et la présence d'esprit de te le demander gentiment ! Mais tu sais à quel point je peux être méchant ! Alors si tu ne veux avoir aucun problème avec moi… donnes-les moi !

- Hors de question !

Draco fit un pas menaçant vers lui mais Crivey en bon Griffondor, quoique un peu mal à l'aise et tremblant, ne faiblit pas.

- Je ne te donnerais rien, ne cherche pas !

- Colin ! S'écria une voix un peu essoufflé. Je veux que tu arrêtes de…

Il se stoppa immédiatement en regardant la scène qui se déroulait sous ses yeux. Un Draco Malfoy qui le regardait d'un air victorieux et un Colin Crivey qui semblait apeuré. Cela l'intrigua immédiatement et il haussa un sourcil, interrogatif.

- Malfoy ? Tu recommences à martyriser les autres, dis-moi ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils. C'était trop beau pour être vrai, c'est cela ?

- Il voulait me forcer à lui donner des photos de toi !

Potter fut plus qu'étonné en apprenant cela. Draco, lui, se tourna vers Crivey et lui dit d'un ton sec et sans appel :

- C'est bon, j'ai ce que je veux donc dégage !

Le petit qui avait atteint sa limite de courage s'enfuit avec rapidité laissant Potter dans la gueule du loup. Le brun s'avança dans sa propre cage et dit :

- Il y a quelque chose qui ne va pas chez toi ! D'abord tu fuis tout le monde, tu arrêtes d'être tout ce qui fait toi ! Ensuite, tu me sauves la vie et dépit de la tienne et maintenant tu souhaites avoir absolument des photos de moi, si bien que tu recommences à devenir méchant ! Dois-je en conclure qu'il vaudrait mieux que je mette un verrou à mon lit !

- Tu crois franchement que je me prendrais la tête avec Crivey si je voulais absolument des photos de toi ! Et pour ton lit, tu peux toujours le faire mais si tu t'étouffes avec ton drap, personne ne pourra t'aider ! Bref, je voulais juste vérifier quelque chose… Mais tu es là, maintenant ! C'est parfait !

- De quoi tu parles, Malfoy ?

Il l'attrapa brusquement par le poignet et le tira vers lui. Instinctivement, Harry sortit sa baguette alors le blond rattrapa sa main le tourna et lui tordit le bras derrière son dos. Le brun gémit légèrement mais pas longtemps. Il était hors de question que le blond voit ses faiblesses ! Celui-ci, la joue contre la sienne, avança son visage afin qu'il le voit entièrement. Il put facilement sentir le cœur du brun s'accélérer mais ne dit rien.

- Ecoute, je ne souhaite pas te faire du mal… Alors si tu promets de ne rien tenter, je te relâche !

- T'es un enfoiré !

- C'est toi qui as commencé !

Potter réfléchit, tiré entre la curiosité et la défense.

- Ok, finit-il par dire. Lâche-moi et on discutera !

Le blond relâcha son bras et Potter rangea sa baguette et se retourna pour lui faire à nouveau face. Il attendit que l'autre lui lâche l'autre bras mais il n'en fit rien.

- On avait un accord ! De plus tu me fais mal !

Le blond desserra un peu plus les doigts mais ne les retira pas de son poignet. Juste il le fixait intensément, un peu perdu… Puis il finit par lui demander.

- Est-ce que tu peux sourire… pour moi ?

Harry en resta bouche bée. Il fit quelques fois le poisson avant de s'exclamer :

- Quoi !

- Potter ! Tu as vraiment un cerveau d'huître ! Qu'est-ce que je dois faire pour que tu me sourisses ?

Le brun n'en revenait toujours pas. De quoi parlait-il ? Etait-il tombé trop lourdement sur sa tête quand il avait chuté sur lui ? Et s'il n'était aussi surpris, il lui aurait sûrement rit au nez !

- M-m-mais…

Draco soupira ce qui fit froncer les sourcils de Potter qui finit par reprendre assurance.

- Pour que je te sourisse, il faudrait que tu ne sois pas Draco Malfoy ! Claqua-t-il sèchement.

- Alors imagines que tu es avec quelqu'un d'autre !

- Malfoy, tu es sûr que tout va bien ?

- Je veux juste vérifier quelque chose et cela ne fonctionnera que si tu souris ! Alors fais-le !

- Dis-moi quelque chose qui me fasse sourire ! S'exclama le petit Griffondor, sans comprendre un seul mot.

Draco ouvrit la bouche mais la referma tout aussi vite. Il eut soudain un regard fuyant. Ça aussi cela avait été dans ses réflexions. Dire quelque chose de gentil à quelqu'un ! Non, parce que « dire quelque chose de gentil » il n'y avait pas de problème ! Mais c'était le « à quelqu'un » qui coinçait ! Il murmura alors :

- Je ne peux pas…Je ne sais toujours pas comment… faire…

Quand il releva la tête, il sursauta légèrement, les yeux grands ouverts. Potter souriait ! Et maintenant, il en était sûr. Sûr et certain ! Potter était beau quand il souriait !

- Tu as vraiment changé alors… murmura-t-il. Je le savais…

Et son sourire s'agrandit un peu plus. Et Draco fut conquis… Il n'osa pas faire un seul mouvement ! Alors Potter, son poignet toujours prisonnier toucha de son autre main la joue douce et froide du blond. Il approcha son visage du sien jusqu'à ce que sa bouche ne fût qu'à quelques centimètres, voire millimètres de celle du blond. Et lorsqu'il allait se coller aux siennes, il eut un brusque appel qui le fit rapidement reculer.

- Harry !

Draco ressentit cela comme un brusque vent sur ses lèvres et dans son cœur. Il n'avait même pas eu le temps de le sentir et de voir… de voir combien Potter pouvait être beau ! C'était Ron Weasley qui l'avait interpellé avant même que Draco n'ait ce qu'il eut brusquement envie !

- Il faut retourner dans le dortoir avant que cela ne sonne !

Le brun s'arracha à lui et suivit son meilleur ami. Tout le long, les deux regards ne s'étaient pas lâchés. Sans expression et indifférent pour Draco, désolé et inquiet pour Potter. Et quand ils ne purent plus se voir, le blond fit demi-tour et dégagea vite fait de là. Il revint directement dans sa chambre de Préfet et alla se coucher aussitôt. Cependant, ses rêves furent plus que mouvementés.


A suivre...