C'est reparti pour une nouvelle histoire
Qui tiendra jusqu'au bout des 14 chapitres ?
Remerciement à mes fidèles Paige0703, Nourann et Jade181184
Et à Coljayjay et Val81
Rien de plus motivant que vos commentaires !
Et merci à tous ceux qui me lisent en général
Bonne lecture !
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Reese entra dans la bibliothèque d'un pas léger, petits déjeuners en mains
-« Bonjour Harold, bien dormi ? » demanda t-il en s'approchant. Il se pencha vers son partenaire pour l'embrasser. Finch s'interrompit un instant pour répondre à son intention.
-« Bonjour John. Nous venons de recevoir un nouveau numéro ».
L'ex agent sourit, amusé.
« Il ne change pas, le travail avant tout » songea t-il.
A force, il en avait pris son parti.
Depuis trois mois qu'ils étaient ensemble le comportement de son associé n'avait pas beaucoup changé. Une enquête particulièrement tendue les avaient rapprochés et John avait trouvé l'opportunité, et surtout le courage !, d'avouer à son partenaire ce qu'il ressentait réellement pour lui depuis plusieurs mois.
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*********** Flash Back ***********
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Ce matin là, il était arrivé à la bibliothèque, réjouit à la perspective de retrouver son partenaire comme à son habitude. Son regard avait été immédiatement attiré par les photos de deux très jeunes filles affichées sur le panneau.
-« Bonjour Harold, nous avons deux numéros ?
-« Bonjour M Reese. Oui deux. Violette Prescott, 16 ans et Clémentine Prescott, 14 ans, ce sont deux sœurs »
-« Elles ne sont pas un peu jeunes pour être des criminelles ? » avait-il constaté perplexe.
-« Et tout autant pour être des victimes » avait affirmé Finch.
-« Vous avez quelque chose sur elles ? »
-« J'ai commencé les recherches. Elles vivent avec leur père, Brian Prescott, 45 ans, chauffeur routier. Leur mère Viviane est morte il y a quelque temps. Il semble que M Prescott ait dû renoncer aux longs trajets depuis le décès de son épouse et… »
John avait alors vu Finch se figer devant son écran comme statufié.
-« Finch ça ne va pas ? »
L'informaticien ne semblait pas réagir.
Il s'était approché et avait posé une main sur son épaule.
-« Harold ? » avait-il insisté, inquiet.
Finch avait levé les yeux sur lui et il y avait lu une sorte de tristesse, de désarroi, qui l'avait inquiété un peu plus encore.
-« Leur mère est là M Reese » avait-il murmuré en désignant d'un geste le panneau posé contre le mur, où figurait la photo des numéros qu'ils n'avaient pas pu secourir.
John avait aussitôt comprit son malaise. Il s'était avancé pour retrouver la photo de Viviane Prescott et l'article l'accompagnant.
-« Une femme retrouvée morte dans la rue, apparemment victime d'une agression ». Elle avait succombé sous les coups de son agresseur. Reese avait lu la date.
-« Harold à cette époque vous étiez encore en rééducation et moi en mission. Vous n'avez rien à vous reprocher »
Il avait observé le visage fermé de son partenaire, ses lèvres pincées. Il savait que cela ravivait en lui de mauvais souvenirs, une frustration qu'il aurait voulu pouvoir apaiser.
Il s'était rapproché de lui.
-« Nous allons enquêter Harold et si nous n'avons pas pût aider Viviane nous allons préserver ses filles. Commençons par vérifier les pistes de l'époque. Il n'y a pas eu d'arrestation »
-« Je sais qui est le coupable M Reese »
John l'avait fixé envahi d'un mauvais pressentiment. Il avait eu l'intuition de ce qu'il allait lui dire.
-« Miss Prescott était un de ces numéros qui revenaient régulièrement. Trop régulièrement » avait-il énoncé avec un regard entendu « comme votre amie » avait-il songé sans oser le dire.
Mais John avait mentalement complété sa phrase. Toutefois il avait juste répondu :
-« Je vois. Le mari. Et donc maintenant il agit avec ses filles comme il le faisait avec sa femme»
-« C'est une possibilité »
-« Et il n'a pas été arrêté à l'époque parce qu'il avait réussi à faire croire a une agression en abandonnant le corps dans une ruelle mal fréquentée et en se forgeant un faux alibi » avait-il constaté en parcourant l'article.
Finch avait approuvé sa théorie d'un air absent. John avait eu alors une furieuse envie de le prendre dans ses bras et de le serrer contre lui pour le réconforter. Plusieurs mois plus tard il se demandait encore comment il avait pu résister à la tentation.
Il s'était contenté de poser à nouveau la main sur son épaule.
-« Nous allons sauver ces filles Harold. Nous écarterons le danger définitivement. Il doit bien rester quelques places libres dans une prison mexicaine perdue dans le désert » avait-il ajouté avec un mince sourire.
Finch avait semblé se détendre et lui avait rendu timidement son sourire.
-« Vous avez raison M Reese »
Il lui faisait confiance et c'était pour l'ex agent la meilleure des motivations.
L'affaire n'avait pas trainée. Reese avait fait en sorte que Brian Prescott bénéficie d'un long séjour aux frais de l'état. Suffisamment long pour que ses filles grandissent en paix et deviennent des adultes libres de toute contraintes paternelles.
Il avait regagné leur repaire satisfait du résultat.
-« Voilà Harold. Le problème est réglé, Violette et Clémentine sont en sécurité chez leurs grands parents maternels. Leur père ne leur fera plus aucun mal et je suis sûr que leur mère approuverait. Qu'en pensez-vous ? »
-« Je le pense aussi M Reese »
-« Nous avons préservé ses filles »
-« J'aurais aimé sauver leur mère aussi» avait soupiré Finch.
-« Vous ne pouviez rien faire » lui avait rappelé son agent
-« Je sais »
-« Harold, cessez de vous culpabiliser. Vous savez que nous ne pouvons pas sauver tout le monde. D'ailleurs c'est vous qui me l'avez dit un jour où j'en souffrais moi aussi »
-« Je vais essayer »
-« Faites le pour moi. J'ai besoin de vous savoir serein » avait plaidé Reese.
Finch avait hoché la tête un peu hésitant toutefois.
John l'avait alors saisit par les épaules, cherchant son regard, tellement désireux de le convaincre qu'il en avait oublié toute prudence.
-« Harold, nous faisons de notre mieux. Vous êtes un homme généreux et intelligent. Le plus courageux et le plus fort que je connaisse. Vous ne devez pas vous laissez abattre »
-« Vous savez comment remonter le moral de vos amis » avait affirmé Finch avec un petit sourire qui avait réchauffé le cœur de son associé.
-« Ce n'est pas difficile, je vous aime tellement Harold » avait-il murmuré. Il avait réalisé un peu tard qu'il venait de laisser échapper son plus grand secret. Et à voir le regard stupéfait de son partenaire il avait craint d'avoir commis la pire erreur de sa vie.
Il avait laissé glisser ses mains le long de ses bras avant de le lâcher. Mais Finch l'avait retenu.
-« John ? Qu'avez-vous dit ? »
L'ex agent avait hésité un instant puis s'était décidé à choisir la vérité.
-« Que je vous aime »
-« Vous êtes sérieux ? » lui avait demandé Finch avec dans le regard une étincelle que John ne lui avait jamais vu.
-« Sérieux, sincère et sans doute un peu fou d'avoir osé vous l'avouer » lui avait-il répondu.
-« Peut être » avait jugé Finch. Mais il paraissait singulièrement hésitant. « Cela me semble surtout inattendu »
Reese avait eu un haussement d'épaules
-« Je vous connais Harold. Alors je ne peux pas juger cela surprenant. Je suis désolé si vous désapprouvez » avait-il ajouté incertain, ne sachant comment interpréter les réactions de son vis-à-vis.
-« Non. Pour moi je dirais plutôt que c'est inespéré » lui avait alors affirmé l'informaticien un peu gêné.
John avait tressaillit en réalisant ce que pouvait signifier ces paroles.
-« Dois-je comprendre que vous avez des sentiments pour moi ? » avait-il demandé le cœur battant soudain plus vite.
-« Oui » avait simplement répondu l'informaticien.
C'était bien suffisant pour John qui n'en espérait pas tant. Il avait passé les dix minutes suivantes à embrasser son partenaire, se demandant encore aujourd'hui comment il avait pu s'arrêter lorsqu'ils avaient finalement été interrompus par la machine.
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*********** Fin du Flash Back ***********
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Ce jour là, il s'était sentit le plus heureux des hommes, lorsque Finch, non seulement ne l'avait pas rejeté, mais lui avait retourné ses sentiments. Il s'était presque mis à croire que les miracles existent.
Depuis John avait multiplié les attentions envers son partenaire pour lui faire comprendre à quel point il l'aimait. Certes, il devait bien reconnaître que Finch, de son côté, ne s'était jamais montré très démonstratif, mais il avait parfois eut quelques petits gestes qui le confortait et sachant combien son associé était réservé il s'en contentait. Une petite preuve d'amour ne vaut-elle pas autant qu'une grande déclaration ? se disait-il alors.
Il lui avait fallut un mois pour le convaincre de rester passer la nuit chez lui. Mais il était prêt à toute la patience du monde pour lui. Depuis ils passaient quelques soirées ensemble lorsqu'ils n'avaient pas de mission et Finch avait consenti à rester à ses côté une nuit par semaine. Reese ne désespérait pas de le convaincre de plus avec le temps….
La voix de son associé énumérant les informations sur leur nouveau numéro le tira de sa rêverie.
-« Lewis Heldman, 43 ans, courtier en assurance, divorcé une première fois, il a un fils de neuf ans qu'il voit tout les quinze jours, remarié avec Brenda Walker, 29 ans. Elle était hôtesse d'accueil pour le cabinet d'assurance, mais visiblement elle ne travaille plus.
-« Heldman doit bien gagner sa vie » suggéra Reese.
-« D'après ses relevés de comptes c'est le cas et heureusement car Brenda semble beaucoup aimer faire du shopping. Le cabinet marche bien, il a une bonne réputation, à priori je ne vois rien de suspect »
-« Nous allons donc découvrir ce qui ne va pas » commenta l'ex agent en avançant pour jeter son gobelet dans la corbeille « Votre thé va être froid Harold » constata t-il.
-« Hum ? » répondit l'informaticien absorbé par ses recherches.
John retint un soupir.
-« Vais-je devoir attendre la prochaine séance de shopping pour visiter la maison ? » questionna t-il.
-« Je le crains » répondit Finch puis il ajouta « Quoique. Il semble que Brenda aie un abonnement dans un spa où elle se rend régulièrement chaque lundi à 14H ».
-« Une chance que nous soyons lundi alors »
-« En effet »
-« Et pour le mari ? »
-« Je vous ai obtenu un rendez vous cet après midi à 17H en bousculant un peu son planning»
John eut un sourire ironique
-« L'efficacité à son maximum comme toujours » constata t-il « Bien je vais y aller »
Il se rapprocha de son partenaire
-« Un rendez vous avec un assureur, j'aime assez cette profession et ceux qui l'exerce » affirma t-il en faisant tourner légèrement le fauteuil et en posant ses mains sur les accoudoirs
-« C'est une chance pour moi » murmura Finch.
-« Encouragements pour cette rude journée à venir ? » demanda Reese en rapprochant son visage de celui de son partenaire.
-« Bien sur » murmura l'informaticien.
Il laissa son agent l'embrasser une fois, deux fois, mais un gémissement douloureux lui échappa alors, John le perçut et se figea immédiatement.
-« Désolé, je n'avais pas fait attention à votre position »
Finch était assis trop prés du bord du fauteuil et le geste étirait douloureusement sa nuque.
-« Ce n'est rien » protesta t-il frustré.
-« Bien sur que si Harold » John força l'informaticien à se lever et l'attira contre lui « lorsque je vous embrasse je ne veux entendre que des gémissements de plaisir, pas de douleur. Je vais faire plus attention » murmura t-il en caressant doucement la nuque de son associé pour le détendre.
-« J'aimerai être plus…. » Commença Finch.
-« Vous êtes parfait ainsi » l'interrompit Reese et il l'embrassa passionnément pour couper court à toutes protestations. Il dut finalement se résoudre à le lâcher pour partir débuter la mission.
-« A plus tard Harold »
-« Soyez prudent » soupira l'informaticien en le regardant s'éloigner. Il eut un geste d'énervement.
Le jour où John lui avait confessé ses sentiments, exacte réplique des siens, il avait trouvé le monde parfait. Il s'était dit qu'il ne pourrait pas être plus heureux. Sauf que la réalité n'avait pas tarder à le rattraper, comme elle l'avait fait quelques instants plus tôt.
Il détestait ses restrictions physiques, ses cicatrices. Comment John pouvait t-il l'aimer avec tout cela ? « Il est trop bien pour moi » avait t-il songé alors. Il aurait put y croire pour l'homme qu'il était autrefois, du temps de Nathan, mais à présent cela lui semblait difficile. Enfin peut être était ce possible mais pas durable. Non cela ne pourrait pas durer. C'était cette pensée, dont il avait fini par se faire une certitude, qui depuis l'avait empêché de vivre pleinement son histoire avec John même s'il l'aimait éperdument. L'idée que cela ne durerait pas et qu'il souffrirait à la fin s'il s'engageait trop le retenait. Il se disait parfois que chercher à limiter les dégâts ne servirait pas à grand-chose puisqu'il souffrirait forcement de la séparation et qu'il ferait mieux d'en profiter. Parfois aussi il songeait à en parler avec John mais il craignait trop que celui-ci y voit un manque de confiance et ne le comprenne pas, alors il préférait se taire. John faisait déjà preuve d'une telle patience avec lui. Garder le silence n'était sans doute pas la meilleure solution mais c'était la plus simple. Une fois de plus il préféra repousser ses pensées à plus tard et se remit au travail.
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Reese commença la surveillance devant le cabinet d'assurance. Apparemment tout était tranquille. Il remarqua une secrétaire et deux employés en plus de leur numéro. Tous semblaient très actifs et les clients se succédaient dans les locaux.
« Pas de difficultés professionnelles à première vue » songea t-il.
A 12H 15 il vit Heldman sortir du bâtiment et s'éloigner à pied vers le coin de la rue. Il entra dans un restaurant et s'installa à l'une des tables. Reese le suivit et passa près de lui pour appairer son portable. Il observa la serveuse qui vint prendre sa commande. Heldman commanda un apéritif qu'elle lui ramena rapidement. Elle revint dix minutes plus tard mais il la renvoya avec un geste d'agacement. Il ne cessait de consulter sa montre de plus en plus énervé.
Cinq minutes s'écoulèrent encore et l'ex agent le voyait jeter des regards noirs vers la porte du restaurant, il finit par se lever pour partir mais au même moment une jeune femme entra, puis, après un regard circulaire à la salle, se dirigea vers lui.
Reese enclencha son téléphone pour les écouter.
-« En retard comme d'habitude » affirma Heldman d'un ton sec
-« Je suis désolée chéri »
« Miss Heldman sans doute » songea l'ex agent.
-« La prochaine fois je te dirais 11H30 pour avoir une chance que tu te pointe à 12H15 »
-« Je n'ai pas vu l'heure passer » se plaignit Brenda
-« Quand t'as rendez vous avec tes copines t'es toujours à l'heure. Je te rappelle que je travaille moi !, j'ai des horaires à respecter ! »
-« Excuse-moi, ça….. » commença la jeune femme mal à l'aise en voyant des personnes se tourner vers eux.
-« Ca n'arrivera plus ? » l'interrompit Heldman « Laisse tomber je connais la réplique. Dépêche toi de choisir on ne va pas y passer la nuit »
Reese fronça les sourcils, ce n'était visiblement pas l'entente cordiale entre les deux époux.
Il appela son associé
-« Finch vous avez entendu la conversation ? »
-« Comme vous M Reese. On dirait que le couple n'est plus tout à fait sur la même longueur d'onde »
-« Il semblerait oui »
-« Le manque de ponctualité de Miss Heldman agace visiblement son époux. C'est un défaut un peu gênant il est vrai» commenta l'informaticien.
John ne put s'empêcher de sourire.
-« Vous, ce serait trop ponctuel votre défaut. Tout le contraire » ironisa t-il.
A son tour Finch ne put retenir un sourire amusé.
-« Je l'admets » concéda t-il
-« Ne vous en faites pas Harold, je vous aime avec vos défauts » le taquina John.
Finch hésita.
-« Je crois qu'au début d'une histoire on aime tout chez l'autre. Le jour où l'on commence à s'énerver de ses défauts c'est mauvais signe » constata t-il sentencieux.
« Combien de temps avant que mes imperfections ne vous dérange ? » Songea t-il reprit par ses pensées pessimistes.
-« C'est vrai » approuva l'ex agent « mais on peut aussi se rendre compte des défauts de l'autre et l'aimer assez pour s'en accommoder »
-« Je suppose M Reese » concéda l'informaticien.
-« Ca m'arrangerait plutôt Harold parce que j'en ai quelque uns » hasarda Reese mi taquin, mi sérieux.
Finch hésita.
-« Je crois que je pourrais m'en accommoder »
-« Vous m'en voyez soulagé » soupira John.
-« Mais en ferez vous de même ? » questionna Finch incertain.
-« N'en doutez pas un instant » répondit spontanément son partenaire.
-« Tant mieux » se contenta de répondre l'informaticien. La spontanéité de la réponse le rassurait. Pourtant il ne parvenait pas à s'en convaincre totalement. Une fois de plus…
-« Je crois qu'ils vont continuer sur le même ton pendant tout le repas » constata Reese en se concentrant à nouveau sur le couple.
-« Les retards de Miss Heldman sont loin d'être la seule raison du mécontentement de son mari vu la suite de leur conversation. Et il manque un peu de discrétion, toute la salle va être au courant »
-« Au moins cela nous donne une piste » émit John.
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Heldman quitta le restaurant à 13H20 sans avoir terminé son repas, ce qu'il ne manqua pas de reprocher à sa femme. « Si tu n'étais pas toujours en retard j'aurais le temps de manger convenablement » lui lança t-il avant de partir sans même régler l'addition.
Celle-ci se contenta d'une moue boudeuse et ne répondit pas. Elle acheva son déjeuner, ou plutôt continua de mélanger distraitement le contenu de son assiette en grignotant une ou deux bouchées de temps en temps. Finalement elle se leva, régla la note et se dirigea vers la sortie. Reese appaira son téléphone lorsqu'elle passa près de lui, puis la suivit discrètement. Elle prit un taxi jusqu'au spa.
« Parfait, elle respecte son programme » constata l'ex agent. Il en profita pour se rendre au domicile de leur numéro où il récupéra les données de deux ordinateurs et posa un micro. Pour l'image il y avait la web cam à l'intérieure et deux caméras de surveillance à l'extérieur.
Il reprit ensuite le chemin du cabinet d'assurance pour reprendre la surveillance.
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Tout en observant les allées et venues, il avisa une affiche devant un grand bâtiment de l'autre coté de la rue. Un musée. L'affiche mentionnait une nocturne pour une exposition sur la peinture espagnole du 18ème prévue pour le lendemain.
Reese eut un mince sourire.
Tout à fait le genre de sortie susceptible de plaire à son partenaire. Il nota mentalement l'adresse. Si leur mission s'achevait rapidement il pourrait la lui proposer. Une occasion de passer un bon moment avec lui. Et peut être pourraient t-il prolonger la soirée chez lui ? Voir plus ? Il sourit d'anticipation à cette idée. L'attente jusqu'au samedi lui paraissait souvent bien longue. Il est dur d'attendre une semaine pour enfin tenir celui qu'on aime dans ses bras toute une nuit… Mais il était décidé à respecter les souhaits de Finch quoi qu'il lui en coûte, attendant impatiemment le jour où il changerait d'avis et lui consacrerait plus de temps. Une fois de plus il mit son attitude sur le compte de son caractère réservé, repoussant délibérément l'idée que cela puisse venir d'autre chose, d'un manque de sentiments.
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Finch l'appela vers 16H30
-« Du nouveau M Reese ? »
-« Rien jusqu'à présent. Je vous déposerais la clé usb ce soir »
-« Bien. Miss Heldman est rentrée chez elle directement après sa séance au spa. Depuis elle ne fait rien de particulier, à part un appel pour réserver son prochain rendez vous chez son coiffeur »
-« D'après ce que j'ai pu constater elle tient à son apparence » constata l'ex agent.
-« Son goût prononcé pour le shopping le confirme »
-« Vous pensez que la mésentente du couple pourrait constituer une menace »
-« C'est une hypothèse. La seule valable pour l'instant. Même s'ils ne semblent pas encore en être au point de rupture » Il se tut puis ajouta « un instant, Miss Heldman passe un autre appel »
Un son désagréable lui parvint.
-« Etrange » murmura t-il.
-« Que se passe t-il Finch ? »
-« Miss Heldman contacte un traiteur pour le dîner, rien d'important. Toutefois lorsqu'elle a lancé l'appel j'ai capté un larsen »
-« Il y aurait une interférence avec le micro ? »
-« Je dirais plutôt qu'il y en avait déjà un, certainement dans la pièce principale où elle se trouve »
-« Quelqu'un espionnerait déjà les Heldman ? »
-« Dans ce cas, reste à savoir qui et pourquoi. »
-« Quelqu'un qui peut accéder à la maison. Donc cela peut être aussi bien une menace de l'intérieur que de l'extérieur » jugea Reese.
-« Si nous parvenions à deviner le but de cet espion nous trouverions sans doute la menace »
-« En attendant je vais aller rencontrer le mari c'est presque l'heure du rendez vous. Je laisse la connexion »
-« D'accord » approuva l'informaticien.
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John se rendit au rendez vous et se félicita d'avoir gardé le contact, les assurances et autres placements n'étaient pas précisément son domaine de prédilection et il fut heureux que Finch lui souffle quelques réponses.
Heldman se montra courtois avec ce potentiel nouveau client important « plus qu'avec sa femme » songea Reese. Il profita du moment où il s'absentait pour lui ramener une brochure pour copier les données de son ordinateur.
Il reprit la ligne en sortant de l'immeuble.
-« Merci de votre aide Harold. Je n'étais pas vraiment à l'aise sur le sujet »
-« C'est un plaisir John » et ce dernier perçu l'amusement dans sa voix.
-« Heldman est plus aimable avec ses clients qu'avec sa femme » constata t-il « cela vaut mieux pour ses affaires »
-« Peut être parce que vous étiez à l'heure M Reese ? » ironisa l'informaticien.
-« C'est possible » répondit-il sur le même ton. » Je ne suis pas sur qu'il garde des informations sensibles sur l'ordinateur du cabinet mais je vous apporte les données tout de même. Il m'a parut très nerveux » ajouta t-il après un instant de réflexion.
-« Nerveux ? En quel sens ? »
-« Je ne saurais dire. Plutôt comme préoccupé. Mais c'est plus une impression en fait »
-« J'ai appris à me fier à vos intuitions John, je vous connais, elles sont toujours exactes »
L'ex agent sourit à cette remarque.
-« Puisque vous me connaissez si bien, vous devez deviner à quoi je pense en ce moment ? »
Finch eut un mince sourire. « J'imagine » songea t-il.
-« Bien sur. Aux différentes menaces possibles concernant notre numéro »
-« Pas exactement. Essayez encore »
-« Que vous manquez d'action ?» suggéra Finch.
« Avec vous certainement » songea spontanément John.
-« Oui aussi » répondit-il « Mais ce n'est pas ma principale pensée. Pas mieux ? »
-« Oh je vois » affirma Finch décidé à continuer le jeu « Bear vous manque »
-« Je le reconnais » gloussa Reese « Mais pas autant que vous Harold. On dirait que vous avez du mal à deviner mes pensées. Je vais devoir vous donner quelques cours d'interprétation »
-« Est ce bien nécessaire M Reese ? »
-« Absolument ! Et vous verrez que je suis doué pour les travaux pratiques ! »
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Heldman rentra chez lui pour le dîner. Celui-ci était prêt puisqu'il venait du traiteur. Par l'intermédiaire du micro Reese l'entendit en faire le reproche à sa femme.
-« Mais chéri c'est ton plat préféré » plaida celle-ci.
-« Oui quand c'est toi qui le cuisine »
-« Je n'avais pas le temps mais je voulais te faire plaisir »
-« Au début de notre mariage tu avais toujours le temps » grogna l'assureur.
Ils continuèrent sur le même ton pendant un moment. Reese soupira. Heldman était vraiment désagréable, il ne serait pas trop étonné que sa femme n'ait quelques mauvaises intentions
La soirée se termina vers 22H. John décida de regagner la bibliothèque pour y déposer la clé et revoir enfin son associé.
Il le trouva à sa place habituelle en plein travail. Il s'approcha et déposa un baiser dans son cou.
-« Je vous ramène les informations pour demain » annonça t-il.
-« Merci » répondit l'informaticien en tendant la main. Mais John referma son poing sur la clé.
-« Cela peut attendre demain matin. Vous êtes fatigué »
-« Mais non » répliqua Finch.
-« Je le vois à votre regard »
-« Bon peut être un peu » concéda l'informaticien avec un soupir. « Je vous promet d'examiner les données demain matin, ce soir je me contenterai d'un rapide coup d'œil »
Ce fut au tour de John de soupirer.
-« Pas plus de cinq minutes!» intima t-il en lui donnant la clé.
-« M Reese avez-vous pensé que cela pourrait nous faire perdre du temps ? La vie de M Heldman est en jeu » estima Finch en commençant à consulter les données.
-« Ou celle de sa future victime » corrigea Reese.
Il posa les mains sur les épaules de son associé et entreprit de le masser pour le détendre. L'informaticien se raidit un instant puis se laissa faire. Au bout de quelques minutes, il sentit les tensions s'apaiser dans son dos tandis que de délicieux frissons le parcouraient, gênant sa concentration.
-« A première vue rien de suspect à signaler » constata t-il
-« Bien dans ce cas vous continuerez demain » Reese se pencha vers lui pour capter son regard et ajouta « Vous devez vous reposer »
-« Je pense que oui mais…. »
Reese l'interrompit en faisant pivoter sa chaise puis le tira vers lui pour l'obliger à se lever.
-« Demain » répéta t-il en l'enlaçant. « Maintenant vous n'avez que deux options, soit rentrer vous reposez si vous avez sommeil, soit resté un peu avec moi si vous n'avez pas envie de dormir tout de suite, mais… » Ajouta t-il, chuchotant près de son oreille « Si vous restez me tenir compagnie trop longtemps vous pourriez alors manquer de sommeil »
Finch frémit. Un instant tenté, il répondit pourtant :
-« Je vois. Je crois que je vais retenir la première option. Nous avons une enquête en cours »
-« Sage décision pour notre mission » soupira l'ex agent « mais plutôt frustrante pour moi » constata t-il en l'embrassant.
Il n'était pas vraiment surpris de ce refus, il s'y attendait. Seul subsistait un peu de déception.
Finch s'en aperçut, bien que John s'efforça de ne pas le montrer, et il s'en voulut une fois de plus.
Il éteignit les ordinateurs pendant que John s'occupait de Bear. Puis ils quittèrent l'immeuble ensemble. Reese accompagna son associé jusqu'à sa voiture.
-« Au fait Harold, j'ai vu une affiche pour une nocturne. Une exposition sur les peintres espagnols du 18ème. C'est demain soir. La mission sera peut être terminée ? Ca vous tente une sortie en ma compagnie ? »
Outre que la proposition était tentante, Finch vit là une occasion de se rattraper.
-« C'est une excellente idée M Reese. J'espère que nous serons libre d'y aller » répondit-il.
Le sourire lumineux de son partenaire lui fit comprendre qu'il avait bien réagit.
-« Je m'en réjouis d'avance » affirma John « Mais j'espère que vous acceptez pour ma compagnie plus que pour l'exposition » ajouta t-il taquin.
-« Bonne question » répondit l'informaticien en faisant mine de réfléchir « c'est difficile à dire » jugea t-il.
-« Je vais me vexer Harold » répliqua Reese en l'attirant contre lui « déjà que je passe après les numéros, j'aimerai bien être en seconde position dans la liste de vos priorités, avant vos expositions »
-« Désolé M Reese. Mais rassurez vous, vous passez avant mes goûts pour l'art » puis il ajouta « toutefois…. »
-« Toutefois ? » questionna l'ex agent en fronçant les sourcils.
-« Hé bien au risque de vous décevoir je crains que vous ne soyez tout de même second, n'oubliez pas Bear » affirma Finch de son ton le plus sérieux.
-« Si même lui vous le préférez à moi je ne suis pas chanceux » constata Reese d'un ton faussement déçu.
-« Je ne suis pas sûr de pouvoir vous classer dans la même catégorie » murmura Finch.
-« Dans ce cas j'espère être le numéro un dans la mienne »
-« Vous l'êtes » chuchota l'informaticien en posant la main derrière sa nuque pour rapprocher leurs visages. Reese l'embrassa tendrement à plusieurs reprises avant de le laisser partir à contrecoeur.
-« A demain Harold »
-« A demain John » Finch monta dans sa voiture et démarra.
Reese le regarda partir avec un soupir en se demandant quand son partenaire se laisserait enfin totalement aller en sa présence.
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Le lendemain Reese reprit sa surveillance devant la maison puis devant le cabinet d'assurance. Rien ne vint troubler la tranquillité de leur numéro. A midi il sortit déjeuner avec un client. Il les suivit au restaurant, puis à nouveau lorsqu'ils retournèrent au bureau vers 14H.
Tout semblait normal.
Son portable vibra.
-« Oui Finch ? »
-« Du nouveau M Reese ? »
-« Rien. Et de votre côté ? »
-« Je viens de trouver la trace d'un permis de port d'arme au nom de M Heldman, il l'a obtenu il y a deux semaines et j'ai découvert qu'il a fréquenté un club de tir à deux reprises le mois dernier »
-« Deux fois cela n'en fera pas un tireur d'élite mais c'est suffisant pour en apprendre un minimum » jugea Reese.
-« Il préméditerait un crime ? »
-« Ou il redoute quelque chose et cherche à se protéger »
-« S'il est menacé ce n'est pas très apparent. Et ses comptes sont réguliers»
L'ex agent allait répondre lorsque Finch ajouta :
-« Il semble que Miss Heldman ai de la visite »
-« Quel genre ? »
-« Un homme vient d'arriver et se dirige vers la maison. Il semble vouloir éviter les caméras de surveillance, mais il n'a pas votre habilité M Reese, il est dans le champ de celle posée à l'angle du mur »
-« Merci Harold » répondit John n'ayant retenu que le compliment de son associé.
-« Miss Heldman vient de lui ouvrir avec, hum, un certain empressement dirais-je. Je vais utiliser la web cam mais je n'ai pas vraiment de doute sur le but de la visite de cet homme »
-« Donc l'épouse modèle voit quelqu'un d'autre »
-« Je confirme » marmonna Finch.
-« Reste à savoir si Heldman est au courant, cela ferait un bon mobile » constata Reese.
L'informaticien sursauta tandis qu'une pensée lui traversait l'esprit.
-« Bien sur » murmura t-il.
-« Finch je ne sais pas si Heldman est prévenu mais il vient de faire irruption à l'accueil et je crois qu'il s'apprête à quitter les lieux. J'ajoute qu'il semble vraiment nerveux »
-« Il sait M Reese. Grace au micro que nous avons détecté. C'est certainement lui qui l'a installé, il devait avoir des doutes »
-« Et avec le permis je devine comment il envisage de régler le problème au cas où ses soupçons s'avéreraient juste ! » compléta Reese « Il vient de sortir, il a l'intention de les surprendre. J'y vais, je dois l'arrêter »
-« Soyez prudent » répliqua aussitôt Finch inquiet.
-« Prévenez Fusco qu'il va avoir un colis à récupérer »
-« Entendu »
L'informaticien écouta le bruit du moteur lorsque John démarra. Il chercherait sans doute à arriver à la maison pour prévenir le couple clandestin avant d'affronter le mari bafoué et une fois de plus tout ce qu'il pouvait faire c'était trembler pour lui.
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Reese arriva le premier sur les lieux et décida de forcer la porte pour gagner du temps, Heldman ne tarderait pas. Il fit irruption dans la maison terrorisant les deux amants.
-« Votre mari arrive » lança t-il à Brenda « il vous épie avec un micro et il sait que vous n'êtes pas seule »
La jeune femme paniqua tandis que son compagnon se rebellait.
-« Vous êtes qui pour entrer comme ça ? »
-« Celui qui voudrait vous empêcher d'être la prochaine cible du mari de cette dame » se moqua l'ex agent « parce qu'il est armé voyez vous »
L'autre perdit instantanément son air suffisant et s'empressa d'attraper sa veste. La porte d'entrée claqua.
Brenda fixa Reese terrorisée. Ce dernier lui fit signe de ne pas bouger tandis qu'il se tenait en embuscade près de l'entrée. A peine Heldman avait-il fait irruption dans la pièce qu'il surgit derrière lui et le désarma en profitant de l'effet de surprise.
L'assureur eut beau protester, Reese lui lia les mains et le força à s'asseoir dans un fauteuil.
-« Mieux vaudrait discuter avec des mots plutôt qu'avec une arme M Heldman »
-« Je n'ai plus rien à dire. La première fois j'ai pardonné et elle a recommencé en dépit de ses promesses. Au moins cette fois elle n'aurait plus jamais été en mesure de me trahir »
-« Vous pensez qu'elle mérite que vous finissiez en prison ? Divorcer est plus simple » commenta John.
-« Et lui laisser la moitié de mes biens alors qu'elle me parasite déjà à longueur de temps ? »
-« C'est peut être dur à admettre mais c'est mieux que d'y laisser sa liberté. Vous avez un fils »
Ce rappel parut agir sur Heldman qui baissa la tête résigné.
Brenda se calmait, elle le fixait avec un certain mépris.
-« Je lui ai tout donné » soupira l'assureur « c'est vrai ces derniers temps j'étais odieux mais je ne pouvais pas admettre qu'elle ait une nouvelle aventure après que je lui ai pardonné la première »
-« C'est de ta faute. Tu ne pensais qu'à ton travail » accusa la jeune femme.
-« Et au début cela ne te gênait pas puisque tu travaillais avec moi. Nous faisions une bonne équipe. Puis tu as voulu arrêter »
-« Evidemment » répliqua Brenda avec un haussement d'épaules « je n'allais pas continuer à m'ennuyer dans ce travail minable après avoir épouser un type assez riche pour m'entretenir »
Heldman accusa le coup.
-« Il fallait bien une compensation à être obligé de vivre avec toi au quotidien» persifla t-elle désireuse de se venger de sa frayeur.
-« Personne ne t'as forcé à dire oui » répliqua Heldman blessé.
-« Je n'allais pas manquer une si belle occasion »
-« Alors tout cela c'était par intérêt ? »
-« Regarde toi dans un miroir et tu auras la réponse »
Reese l'interrompit.
-« Je pense que votre mari n'a pas besoin d'entendre plus d'amabilités de votre part, il sait à quoi s'en tenir »
-« De quoi vous mêlez vous ? »
-« De ce qui ne me regarde pas » répliqua Reese « mais cela ne vous dérangeait pas il y a trois minutes »
Brenda se tut vexée.
La voix de Fusco retentit dans l'entrée.
-« A l'étage Lionel »
Un bruit de pas dans l'escalier. Fusco observa la scène et son regard tomba sur Heldman.
-« Mon colis je suppose »
-« On ne peut rien te cacher lieutenant »
-« Bien allons y » commenta ce dernier « on va avoir une petite discussion au poste »
L'assureur le suivit sans résistance.
Reese jeta un regard méprisant à Brenda avant de quitter les lieux.
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Fusco installa Heldman dans la voiture et se tourna vers John.
-« Qu'il le veuille ou non c'est le divorce qui l'attend »
-« C'est inévitable »
-« Dis t'aurais une heure en trop maintenant que ton enquête est close ? Je voudrais te montrer un truc»
-« Des problèmes sur une enquête ? »
-« Ouais disons que j'aurais besoin d'un avis extérieur, de quelqu'un aux méthodes moins conventionnelles »
Reese eut un sourire amusé.
-« Ok je te suis »
Il regagna son véhicule et suivit celui de Fusco.
-« Finch, Lionel a besoin de moi. Je rentre dès que possible »
-« Ne soyez pas trop long tout de même M Reese »
-« Pourquoi ? Je vous manque Harold ? »
-« Avez-vous oublié votre invitation ? »
-« Je n'oublierai jamais une sortie avec vous mais il n'est que 15H30 et je ne pense pas que Lionel en ai pour longtemps »
-« Tant mieux. J'ai consulté le site du musée et le programme me semble vraiment intéressant » justifia Finch.
« Bien sur l'exposition » songea Reese « Mais ma compagnie le semble moins ». Il fut tenter de le faire remarquer à son associé mais se contenta d'un :
-« Je vois. Je tacherais d'être à l'heure »
-« Rendez vous devant la bibliothèque ? » demanda l'informaticien.
-« 19H30 devant la bibliothèque » confirma Reese.
Il lui aurait bien proposé de dîner avant mais il se dit qu'il n'en aurait peut être pas le temps si Lionel le retenait.
Finch raccrocha satisfait. John n'avait pas oublié la soirée et il se réjouissait à l'idée de passer ces heures avec lui. C'est d'ailleurs ce qu'il avait eut l'intention de lui dire. Sauf que ses paroles avaient dérivées sur l'exposition. Pourquoi n'arrivait-il jamais à exprimer ses véritables pensées ?
« Visiter cette exposition ne m'intéresse que si vous êtes avec moi » voilà ce qu'il aurait voulu dire mais qu'une fois encore il n'avait pas dit. Pourtant il aurait aimé lui faire plaisir.
« Peut être pourrais je me rattraper plus tard » songea t-il « Il va sans doute essayer de m'inviter chez lui et je pourrais lui dire oui pour une fois » Il sourit. Il ne doutait pas un instant que ce projet serait agréable à son compagnon.
