Auteur: Syd

Disclaimer : Doctor Who ne m'appartient pas, les acteurs non plus ... *sad*

Bêta : Nadège ( En espérant que notre partenariat continuera longtemps ! Merci miss ! )

Note 1 : Je suppose que tout à un commencement... Voici le prologue d'une fanfiction qui prendra sans doute du temps à être terminée car comprenant un nombre de chapitre encore indéterminé. Cependant, certains chapitres ont déjà été écrit... Je ne sais pas encore à quel rythme je les publierais, l'avenir nous le dira ! En espérant que cela vous plaira.. Have fun !

Note 2 : Reviews equal love !


Derrière elle, ses pas rapides soulevaient la poussière. La nuit empêchait tout observateur externe de distinguer quelques signes particuliers de l'ombre fuyante. En raison d'une longue cape, dont on ne savait si elle était réellement noire tant elle se confondait avec les ténèbres, on pouvait présumer que la vague silhouette appartenait à celle d'une femme par sa taille fluide et la présence de souliers.

C'était ces mêmes souliers, teintés de rouge, qui l'empêchait de courir aussi vite qu'elle le souhaitait. Son souffle était court. Le nœud de sa cape autour de sa gorge lui faisait l'effet d'une lacération.

Sa longue robe rouge était souillée par la terre jusqu'aux chevilles. A plusieurs endroits même, elle était déchirée, les racines l'ayant fait trébucher plus d'une fois. Ses bras nus étaient écorchés et son visage souffrait au contact des branches alors que ses mains lui faisaient mal à chaque fois qu'elles se posaient contre un arbre.

Dans la forêt sombre, seule la pleine lune lui permettait de se frayer un chemin entre les arbres. Elle pouvait s'arrêter pourtant. Elle n'était pas poursuivie. Elle ne pourchassait personne .

Elle se trouvait seule dans ces bois.

Elle se rendit alors compte que la raison de sa course lui était inconnue et cela l'effraya. Ce besoin qu'elle ressentait... Ce besoin pressant et vital de courir aussi vite qu'elle le pouvait... Comme si la vie de quelqu'un en dépendait. Serait-ce la sienne ? Non, elle savait qu'elle ne risquait rien. Pas pour le moment du moins.

Elle continua d'avancer rapidement. Mais pourquoi tant de hâte alors, si ce n'est pour se sauver soi-même ? Quelque chose de plus important que sa propre vie serait-il en jeu ?

Soudain elle s'arrêta, les poumons en feu. Un précipice lui barrait la route.

Étant à plus de dix mètres, l'autre rebord se trouvait hors de portée. Tout en observant les alentours, elle se mit à réfléchir sur la manière de contourner l'obstacle. Aucun pont en vue. Et la crevasse ne semblait pas avoir de fin.

Une autre question lui vînt alors à l'esprit. Peut-être que la vie de quelqu'un dépendait de cette course ? Mais qui ? Qui dans tout l'univers … ? Et pour quelles raisons ? Elle ne pouvait se souvenir. En fait, elle se rendit rapidement compte qu'elle ne se souvenait de rien.

Puis, elle revînt à sa dernière pensée.L'univers ? L'Univers ! Tout cela avait quelque chose à voir avec … le Temps... et l'Espace... Le Docteur ! Et tout lui revînt en mémoire. Le Tardis, les voyages dans le Temps et cet homme complètement fou qu'elle suivrait partout, pourvu qu'il lui montre les étoiles.

Brusquement, en face d'elle, elle entendit des branches craquer, avant d'apercevoir que les feuilles des buissons bougeaient. Quelqu'un ou quelque chose approchait. Il fallut quelques seconde de plus pour qu'elle puisse enfin distinguer la forme qui se tenait de l'autre côté du précipice. Par instinct, elle recula d'un pas.

Là où elle s'attendait à voir une forme humaine, un loup sortit prudemment des feuillages, ne cessant jamais de la fixer du regard. L'apparence de l'animal était peu commune et dégageait une certaine beauté. Elle remarqua par la suite que la couleur de ses yeux n'était pas tout à fait ordinaire. C'était comme si un brasier les consumait. Comme si le loup brûlait de l'intérieur. La bête grogna. Elle le ressentit telle une mise en garde.

Elle prit alors conscience des vêtements qu'elle portait, ainsi que de leur couleur. Et le loup, à un peu plus de dix mètres d'elle, la contemplait de ses yeux ardents. Tout cela sonnait faux. Mais le regard de l'animal ne la quittait pas.

La peur se manifesta alors chez la jeune femme. Elle tremblait d'ailleurs. Cependant, elle ne redoutait pas le loup. Elle craignait pour ce que ses yeux lui disaient.

Soudain elle se sentit comme consumée par le regard du loup. Brûlante de fièvre, un mal épouvantable se manifesta au niveau du ventre. Ses jambes ne semblaient plus trouver la force de la porter.

Elle tomba alors dans les profondeurs du précipice.

Couverte de sueur, Donna Noble se réveilla en sursaut, la peur au ventre, le cœur tambour battant. Les larmes aux yeux, elle réussit cependant à reprendre ses esprits. Elle vit alors qu'elle était dans son lit, saine et sauve, à l'intérieur du Tardis.

Elle tremblait encore et elle ne pouvait s'empêcher de pleurer. D'un revers de main, elle chassa les larmes qui coulaient sur son visage. Puis, se relevant sur son lit, elle s' savait que ce n'était qu'un rêve. Juste un cauchemar de plus à ajouter aux monstres qu'elle avait déjà combattu. Et pourtant...

Ce n'était pas la première fois que Donna se voyait courir dans les bois. A plusieurs reprises, elle avait imaginé cette forêt, une nuit de pleine lune.

Au commencement, elle n'apercevait qu'une fuite effrénée à travers les arbres . Au fil des jours -des semaines maintenant- la fuite devint une course, la femme en rouge afficha les traits de son propre visage. Puis, le loup était apparu.

Chaque fois, les rêves devenaient plus intense, les sensations plus précises. Et la voyageuse du temps se mit à craindre le sommeil. Elle le combattait même, sans succès. Elle était comme aspirée, dans l'incapacité de rester les yeux ouverts. Dormir devînt alors un supplice et rêver, un enfer.

Cependant, le rêve en lui-même n'était pas particulièrement effrayant. Aucun péril imminent ne la menaçait. Même le loup ne représentait pas un danger, non pas parce qu'il ne pouvait l'atteindre mais parce que Donna savait qu'il ne lui ferait aucun mal.

D'ailleurs, le contraire lui semblait plus réaliste. Elle percevait dans les yeux du loup une mise en garde. Une tempête approchait. Et les conséquences pouvaient être désastreuses, si ce n'étaient … mortelles.

La jeune femme en frissonna de terreur.

Elle comprenait que quelque chose n'allait pas. Que tout cela ne résidait pas seulement dans son imagination. Et que l'Univers tout entier courrait à sa perte.