Mot de l'auteur : Je suis une grande fan des Dramione, mais je n'en avais jamais tenté un. Je ne sais pas trop comment ça va finir, ni comment l'histoire va se dérouler. Vous le découvrirez sans doute en même temps que moi. Les personnages ne m'appartiennent pas, mais cette histoire si.
Bonne lecture !
- Va-t-il falloir que je meure devant toi pour que tu comprennes que j'ai besoin de toi ? hurla Hermione, à bout.
Draco Malfoy haussa ses blonds sourcils et se détourna de la Serpentard, indifférent.
FLASH-BACK
Attention, ce flash-back va durer plusieurs chapitres !
Notre histoire commence en 1997, au début de la dernière année à Poudlard de Harry Potter, Hermione Granger, Ronald Weasley, Draco Malfoy, Blaise Zabini, Pansy Parkinson, Neville Longbottom et de bien d'autres.
Dès leur première année, Hermione, Harry et Ron avaient été répartis tous les trois à Serpentard. Ce n'était pas très étonnant si on prenait en compte qu'ils venaient tous les trois de grandes familles sorcières. Hautains et fiers, ils avaient aussitôt terrorisés les Gryffondor, les Serdaigle et les Poufsouffle. Hermione était sans aucun doute la pire, la plus sadique, la plus terrifiante, la plus rusée, la plus ambitieuse. Première de la classe, elle ne semblait pourtant jamais étudier. En fait, par sa nature de vampire, elle n'avait rien d'autre à faire de ses nuits que s'instruire, ce qui expliquait aussi la perfection de ses farces.
Elle grimpa dans le Poudlard Express et ordonna à son elfe de maison, Trinky, de déposer ses valises dans le compartiment où Harry et Ron se trouvaient déjà. Elle s'affala avec grâce sur la banquette de cuir et adressa un léger sourire à ses amis, les seuls à partager son secret.
- Salut ! lança-t-elle.
- Aaaaah, encore une année à s'amuser follement ! ricana Harry avec une moue gourmande.
- À qui le dis-tu ? répliqua Ron, une envie évidente dans les yeux.
Le roux tenait dans ses mains une chose qui ressemblait fortement à une bombe sorcière. Hermione haussa un sourcil interrogateur.
- Oh, c'est une nouvelle expérience de mes frères !
- Et... ça donne quoi ? demanda la brune, intriguée.
Il était connu que les farces des jumeaux Weasley faisaient de nombreuses victimes et que les premiers à en souffrir étaient les Gryffondor puisque les jumeaux fournissaient gratuitement leur frère et ses deux amis en exigeant un rapport des effets de leurs inventions.
- Eh bien, d'après eux, il suffirait de l'envoyer sur un Gryffondor pour que tous les élèves de la maison se retrouvent trempés. C'est une idée moldue, souffla Ron.
Harry leva les yeux au ciel. Il fallait vraiment être cinglé comme les jumeaux pour s'imaginer utiliser des idées moldues ! Molly en aurait été malade si elle l'avait appris !
- Je sais, reprit Ron. Ils sont complètement fous. Il vaudrait mieux que les autres Serpentard ne l'apprennent pas. J'en entendrais parler toute l'année sinon !
Hermione esquissa un sourire mauvais.
- Pourtant, ce serait amusant, non ? avança-t-elle.
- Ose seulement faire ça et je...
- Tu quoi ?
- Je balance ton secret !
Hermione blêmit.
- Ta gueule, Ron ! aboya Harry en entourant la jeune femme de ses bras.
- Merci Harry, dit la brunette, souriant faiblement à son sauveur.
- D'ailleurs, en parlant de ton petit problème, Hermione...
- Hm ?
- Ce ne serait pas cette année que tu dois... enfin...
- Prendre un calice ? Si. Mes pouvoirs se sont déclenchés cet été. Si je n'ai pas un calice avant l'été prochain, je mourrai.
Ses deux amis grimacèrent. Ils la plaignaient franchement. Et dire que certains trouvaient les vampires cools ! Quelle plaie, plutôt !
- J'espère pour toi qu'il est à Poudlard ! lâcha Ron.
- Bordel, Ron ! beugla Harry. Tu peux pas avoir un peu plus de tact ?
- Je suis un Serpentard, pas un bisounours ! rétorqua Ron. Et puis, je n'ai fait que dire la vérité !
- Ron, commença Hermione. Je le sais DEJA ! Alors tu n'as PAS besoin d'en rajouter une couche ! MERCI !
Le roux de renfrogna et jeta des regards meurtriers à ses meilleurs amis.
Le reste du voyage jusqu'au château se passa dans le silence complet, jusqu'au moment où Ginny, la petite sœur de Ron qui avait été répartie à Serdaigle, se pointa, accompagnée de Luna Lovegood, une Serpentard de son âge.
- Bonjour ! clama Luna avec un large sourire.
Ginny hocha vigoureusement de la tête, alors qu'aucune question n'avait été posée, et Hermione et Harry se retinrent d'éclater de rire pour ne pas se moquer de la sœur de Ron. Celui-ci savait parfaitement que Ginny était étrange et un peu dérangée, mais il l'acceptait. Arthur, leur père, était aussi comme ça, à croire à toutes les superstitions les plus farfelues et à être dans les nuages.
Une bousculade eut lieu derrière Luna qui se retourna vivement et stupéfixa l'élève qui ne s'était pas excusé.
- Tiens donc ! dit-elle, semblant jubiler en découvrant l'identité de la personne. Malfoy !
Ce fut au tour d'Hermione de se renfrogner. Elle haïssait Malfoy viscéralement. À chaque fois qu'elle le voyait, elle ne pouvait pas s'empêcher de trouver quelque chose à lui reprocher. En plus, c'était un Sang-de-Bourbe, une grosse merde issue de moldus ! Rien que l'idée qu'un sorcier soit enfant de moldus la fit frissonner d'horreur. Ah, si seulement Voldemort avait encore été là ! Hermione soupira. Ce type avait eu de bonnes idées avant de mourir d'une intoxication de magie noire. Une perte désolante pour le monde sorcier.
Malfoy jeta un regard hargneux à Luna, tandis que les lèvres de Ron s'étiraient en un sourire narquois et qu'Harry avait l'air d'être prêt à bondir de joie.
- Tu as passé de bonnes vacances, Malfoy ? demanda Ron, doucereux.
- Ron, mon chou, tu vois bien qu'il ne peut pas parler. Les Sang-de-Bourbe n'adressent pas la parole à ceux qui leur sont supérieurs, enfin ! ricana Luna.
- Oh, excuse-moi Malfoy. J'avais effectivement oublié ce léger détail. J'espère que toi, tu ne l'avais pas oublié !
Ce n'est qu'à ce moment-là, quand Ron donna un ordre implicite à Malfoy, qu'Hermione eut envie d'arracher la tête de son ami et de lui sortir les tripes du ventre. Elle secoua la tête, étonnée, et se détourna de la scène. Harry, surpris, posa une main sur son épaule.
- Tout va bien ?
- Ouais. J'ai eu un vertige, mais ça va. T'inquiète.
- Tu as besoin de sang ? chuchota-t-il, inquiet.
- Tu sais bien que non, abruti ! marmonna-t-elle. Je ne boirai de toute ma vie que le sang de mon calice !
Elle sentit plus qu'elle n'entendit Ron lancer un maléfice à Malfoy et hurla de rage en lui arrachant sa baguette avant de stopper net alors qu'elle allait la briser. Elle pâlit soudainement et dût se retenir à la porte du compartiment pour ne pas tomber.
- Seigneur... qu'est-ce que j'allais faire ? gémit-elle.
Et quand ses yeux rencontrèrent les deux orbes argentées de Malfoy et que son estomac se contracta douloureusement devant la haine qu'il lui envoya, elle recula de plusieurs pas avant de s'effondrer à terre.
- Non..., lâcha-t-elle dans un souffle. Non, c'est impossible.
Pourtant, elle savait pertinemment que ça l'était. Mais comment faire avaler ça à son entourage de Serpentard ? À ses parents ? À Malfoy ? Et surtout, surtout, à elle-même ? Car qui voudrait d'un Sang-de-Bourbe Gryffondor comme calice, franchement ? La honte allait s'abattre sur sa famille qui n'avait été composée que de Sang-Purs depuis des générations et des générations.
Elle enfouit son visage, dont les traits étaient tordus de désespoir, dans ses mains et laissa échapper un gémissement de tristesse. Elle se trouvait au beau milieu d'un cauchemar et elle allait se réveiller, n'est-ce pas ? Bien sûr qu'elle allait se réveiller ! Un Sang-de-Bourbe comme calice, ça ne pouvait arriver que dans ses pires cauchemars.
Soudain, imprévisible, elle bondit sur ses pieds, se saisit du col de Malfoy, rompit le Stupéfix d'un coup de baguette et hurla :
- DEGAGE ! DEGAGE OU JE TE TUE !
Malfoy haussa un sourcil et la regardant comme si elle était complètement folle – d'ailleurs, c'était sûrement ce qu'elle était – puis partit sans demander son reste pendant que les gens qui passaient dans le couloir jetaient des coups d'œil interloqués vers une Hermione écumante de rage qui ferma violemment la porte.
- Euh... il vient de se passer quoi, là ? s'enquit Ron, bouche bée.
Le regard d'Harry passait de la porte à Hermione et d'Hermione à la porte rapidement. Lorsqu'une étincelle apparut dedans, la brune sut que son compte était bon.
- Ginny ! Luna ! Dehors ! ordonna-t-il.
Il les poussa sans ménagement hors du compartiment avec une excitation non feinte. Il semblait avoir compris ce que Ron ne parvenait pas à saisir et, sa curiosité habituelle l'emportant, il avait hâte de savoir s'il avait raison.
- C'était lui, hein ? demanda-t-il à Hermione, survolté.
- Je..., commença Hermione, mais il la coupa aussitôt en brandissant le poing en l'air avec un air triomphant.
- Je le SAVAIS ! cria-t-il, tout heureux – réaction qui n'était vraiment, mais vraiment pas digne d'un Serpentard.
- Mais je n'ai rien dit ! protesta Hermione en le fusillant de ses yeux chocolat.
- Tu n'as pas besoin, je le saiiiiis !
- Mais tu sais quoi, bon sang, Harry ? s'exclama Ron qui était sur le point de péter un câble.
Le roux ne supportait pas de toujours être le dernier à comprendre quelque chose.
- C'est Malfoy ! s'exclama Harry avec une voix vibrante de joie.
Joie qui retomba aussitôt quand il réalisa réellement qui était le futur calice d'Hermione.
- Oh Seigneur..., grogna-t-il. C'est... C'est Malfoy.
- Malfoy est quoi ? hurla finalement Ron.
- Malfoy est le calice d'Hermione.
Ron ouvrit la bouche. La referma. La rouvrit... Puis il devint tout rouge, à tel point qu'Harry se demanda s'il n'était pas en train de s'étouffer.
- Euh... ça va, Ron ?
- Comment ça pourrait aller alors que MALFOY est... Enfin...
- Je sais, gémit Hermione au bord des larmes. Je n'ai pas choisi. Je savais bien qu'on ne choisit pas, mais... mais...
Harry et Ron se précipitèrent sur leur meilleure amie et se mirent à lui murmurer des paroles réconfortantes.
Quand le Poudlard Express arriva, Hermione croisa les doigts pour ne pas apercevoir Malfoy sur le quai de la gare de Pré-Au-Lard. Elle savait qu'elle ne pourrait pas supporter de le revoir une deuxième fois dans la même journée quand elle avait appris qu'elle avait devoir partager toute sa vie avec un putain de Sang-de-Bourbe qui, en plus de l'emmerder tout au long de l'année par sa présence, allait également l'emmerder pour deux cents ans si ce n'était pas plus. À moins qu'elle ne se suicide avant, bien entendu.
Jusqu'à la fin de la soirée de la rentrée, elle ne posa ses yeux que sur Harry et Ron, s'efforçant de ne pas regarder ailleurs et surtout pas la table des Gryffondor. Quand elle se coucha, des milliers de rêves l'assaillirent où il était question de boire le sang de McGonagal et de coucher avec Hagrid, mais aucun Malfoy ne vint la hanter.
