Le Détective et le Saïya-jin
Chapitre I
La journée était magnifique. Le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, le soleil brillait… Quand soudain, sans crier gare, une pluie torrentielle s'abattue sur la ville de Tokyô, obligeant ses habitants à trouver un abri pour se protéger. Heureusement, Conan avait trouvé une cabine téléphonique non loin et s'y réfugia, profitant de l'occasion pour appeler son amie d'enfance.
Nœud de papillon réglé à la voix de Kudo Shinichi et bien en place devant sa bouche, il composa le numéro et attendit patiemment. Manque de chance, il tomba sur le répondeur, mais décida de laisser quand même un message disant qu'il allait rappeler.
« C'est bizarre… J'étais pourtant sûr qu'elle était là… » se dit-il en sortant de la cabine.
Apparemment, il avait oublié qu'il pleuvait et il se retrouva tremper jusqu'aux os en quelques secondes. Il frissonna, reprenant le chemin de l'agence d'un pas pressé. Il dut s'arrêter devant un passage piéton, et maudit la pluie, puis se maudit lui-même de ne pas avoir penser à prendre un parapluie, et maudit encore la pluie.
Enfin, le feu était vert, et il put traverser la rue. Il se demanda où pouvait être Ran dans un temps pareil, et regarda la cabine téléphonique qui se trouvait de l'autre côté de la rue. Il remarqua qu'un homme occupait maintenant la cabine, et à la manière dont il tenait son bloc note, c'était sûrement un policier. Il vit une personne vêtue d'un long mentaux gris et tenant un parapluie de la même couleur -empêchant d'en déterminer le genre- s'approcher de la cabine. Conan écarquilla les yeux lorsqu'il vit le policier s'écrouler, et la personne s'enfuir en courant. Sans hésiter, il se mit à courir après le meurtrier, mais dut s'arrêter brusquement lorsqu'une voiture passa devant lui, manquant de l'écraser de justesse.
Evidemment, le feu était passé au rouge pendant qu'il regardait le crime se commettre, et c'était maintenant au tour des voitures d'avancer. Malgré cela, Conan reprit sa course, et, manquant de se faire écraser à plusieurs reprise, réussi à arriver de l'autre côté de la rue, continuant de courir après le meurtrier. Il sentit alors une sorte de courant d'air le dépasser, et vit quelque chose de floue foncer à une vitesse vertigineuse. Clignant plusieurs fois des yeux, puis fronçant des sourcils, il accéléra.
Il vit l'assassin s'arrêter brusquement, reculant de quelques pas. Devant lui se tenait un jeune homme qui sembla apparaître de nulle part. Avant que le meurtrier ne puisse faire quoi que ce soit, il s'écroula, plié en deux, le poing du jeune homme dans le ventre.
Conan s'arrêta brusquement, dévisageant l'inconnu. Je n'ai même pas vu son mouvement… ! Et… cet étrange chose flou… c'était lui ? Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi rapide, pensa-t-il.
Le jeune homme remarqua que Conan le regardait et lui dit : « Petit, peux-tu t'assurer qu'il ne s'échappe pas ? Bien que ça m'étonnerais qu'il se réveil de sitôt. » La dernière partie fut murmurer, et Conan n'en entendit qu'une partie à cause du bruit que faisait la pluie et les voitures.
Conan hocha la tête, et le jeune homme courut –moins vite que quand il poursuivait le meurtrier, mais quand même plus rapide que la moyenne- vers le policier qui luttait pour rester en vie. Il s'accroupit à côté du policier et sembla réfléchir pendant un moment, puis il posa sa main sur la poitrine de la victime. Une étrange lueur brilla un bref instant entre la main du jeune inconnu et la poitrine du policier, et celui-ci semblait respirer normalement à présent. Le jeune homme sortit ensuite quelque chose de sa poche -Conan distingua un téléphone portale- composa un numéro et plaqua le portable contre son oreille -Conan devina qu'il appelait soit l'ambulance, soit la police- parla quelques instants, raccrocha puis composa un autre numéro.
Qui est-il ? se demanda Conan. Qu'a-t-il fait au policier ? Et quelle était cette étrange lueur ?
La police et l'ambulance arrivèrent peu de temps après, ainsi qu'un jet copter jaune où il y avait marqué « SATAN » en gros. Le jeune homme sembla paniquer en le voyant, et essaya de se mêler à la foule pour ne pas se faire remarquer par la jeune fille qui venait d'y descendre.
C'était peine perdue.
« Son Gohan ! Qu'est-ce que tu fiche ici ! » cria-t-elle.
Le dénommé Son Gohan se frotta la nuque et eut un rire nerveux. « Euh… Hum… Bonjours, Videl-san. »
« C'est lui qui a arrêté le méchant ! » dit soudain Conan, attirant l'attention sur lui. « Il a foncé sur lui comme une flèche et l'a mis K.O. en un seule coup ! »
La dénommé Videl se tourna vers Gohan, lui lançant un regard qui disait expliques-toi-tout-de-suite-sinon…
« Les enfants ont tendance à exagérer… » dit Gohan, de plus en plus nerveux. « Il n'était pas très fort, n'importe qui aurait le battre, vraiment, on ne va pas en faire une histoire… »
« Je ne savais pas que tu savais te battre. » dit Videl.
« Je te l'ai dis, n'importe qui aurait pu le battre. »
Non, ce n'était un coup porté par un amateur, pensa Conan. Il était net et précis : ce gars s'y connaît au combat !
La jeune fille regarda Gohan intensément, celui-ci détourna le regard en rougissant. Conan haussa un sourcil.
« Bon… je… euh… il faut que j'y aille… » balbutia Gohan, les joues toujours aussi rouge.
Puis il regarda Videl et lui sourit, ce qui eut pour effet de faire rougir ses joues légèrement. Conan haussa son deuxième sourcil.
« On se voit demain au lycée. Salut ! » dit-il en s'en allant.
Conan cligna plusieurs fois des yeux avant de courir après Gohan. Celui-ci, après s'être éloigner de la foule, s'arrêta et se tourna vers Conan. La pluie diminua peu à peu puis s'arrêta complètement.
« Tu as oublié quelque chose, petit ? » demanda Gohan.
« Oui. Je voudrais savoir comment vous avez fait. » dit Conan.
Gohan haussa un sourcil. « Comment j'ai fait, quoi ? »
« D'abord, je n'ai jamais vu quelqu'un courir aussi vite, ensuite, avec un coup que je n'ai même pas vu, vous assommez le meurtrier, et enfin, vous réussissez à stabilisez l'état de la victime rien qu'en la touchant. Et puis c'était quoi cette drôle de lueur ? »
« Ah, ça. »
Il eut un moment de silence, et Conan regarda derrière lui, voyant que la jeune fille de tout à l'heure était toujours là, discutant avec les policiers. Une idée lui traversa l'esprit et un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres.
« Vous êtes amoureux de cette Videl, n'est-ce pas ? »
Gohan écarquilla les yeux. « Comment tu s… Je veux dire…Hum. » Il toussota, les joues en feu. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
Le sourire de Conan s'élargit. J'avais raison, pensa-t-il. Il regarda innocemment le jeune homme devant lui. « Vous voulez que je lui dise pour vous ? »
« NON ! » s'exclama Gohan précipitamment. « Surtout pas ! »
« Pourquoi ? »
« Elle me tuerait… » murmura-t-il, mais Conan l'entendit.
Gohan s'accroupit au niveau de Conan, posant ses mains sur les épaules de l'enfant. « Ecoutes, petit… au fait, comment tu t'appelles ? »
« Edogawa Conan ! »
« Bien, Conan. Il faut absolument que tu gardes ça pour toi, d'accord ? Ce sera notre secret. »
Conan fit mine de réfléchir. « Mais si personne ne lui dit, elle ne le saura jamais ! » dit-il innocemment.
« Exactement. »
Conan sourit. « Au fait, vous ne m'avez pas répondu. »
Gohan se redressa, puis poussa un profond soupir, se grattant la joue. « Je m'entraîne depuis que je suis tout petit, il n'y a rien d'extraordinaire. »
« Mais moi je vous ai trouvez incroyable ! Je n'avais jamais rien vu comme ça ! » s'exclama Conan, les bras en l'air.
« Tu n'es encore qu'un enfant, tu en verras d'autres. » dit-il avec un sourire en coin. « Au fait, quel âge as-tu ? »
« Sept ans ! »
« C'est le même âge que mon petit frère. Il s'appelle Goten, ça te dirait de le rencontrer ? »
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Conan se mit à la pointe des pieds pour pouvoir atteindre la poigné de la porte et la tourner. Ce corps d'enfant n'était vraiment pas pratique ! Il entra dans l'agence, refermant doucement la porte derrière lui. Il entendit des voix dans la cuisine et s'y rendit.
« -vraiment pas chance quand même ! Pour une fois qu'il t'appelle celui là ! » dit Sonoko.
« Je sais, Sonoko-chan, tu n'as pas besoin de me le rappeler. » dit Ran.
« Qu'est-ce qui se passe, Ran-neechan ? » demanda Conan.
« Shinichi a appelé, mais comme on est allé faire du shoping, Ran l'a raté. » répondit Sonoko.
C'est donc pour ça qu'elle n'a pas pu répondre ! pensa Conan, puis réalisa qu'elle continuait de parler.
« -laissé un message, écoutes. »
Sonoko appuya sur une touche du téléphone, celui-ci émettant un « BIP ».
'Aujourd'hui, à 15h32 : BIP « Ran, c'est Shinichi. Apparemment, tu n'es pas là… Bon… Je rappellerais une autre fois, alors. Portes toi bien ! » BIP'
« Je savais bien que je n'aurais pas dû sortir aujourd'hui… » dit Ran.
« Ne dis pas ça ! On s'est quand même acheté de superbes vêtements ! » dit Sonoko.
Typiquement Sonoko, comme remarque, pensa Conan.
« Alors, Conan-kun, comment s'est passée ta journée ? » demanda Ran, changeant de sujet.
« Eh bien… »
Conan ne savait pas si c'était une bonne idée de lui dire qu'il y avait eu une tentative de meurtre, puis haussa les épaules ; c'est pas comme s'il avait été la victime. Il raconta se qui s'était passé, disant comment Gohan avait arrêté le criminel.
« En un seul coup ? Vraiment ? » s'étonna Ran.
Conan hocha la tête. « Et il était tellement rapide qu'on le voyait à peine. Il m'a dit qu'il s'est entraîné depuis qu'il est tout petit, mais quand même… je n'avais jamais vu ça… »
Il eut un moment de silence, que Sonoko brisa :
« Et sinon, comment il était physiquement ? »
« Sonoko ! Et Makoto ? » rappela Ran.
« Quoi ? Il n'est jamais là et ne m'appelle pratiquement pas. Si ça se trouve il m'a oublié… ou pire : il voit une autre fille ! »
« Ne dis pas n'importe quoi, Sonoko ! »
« Alors, Conan, comment il était, ce Gohan ? » demanda Sonoko, ignorant Ran.
Conan secoua la tête mais répondit quand même. « Il était grand, environ 1m85, il avait les cheveux bruns et hérissés, les yeux noirs… je crois qu'il te plairait bien Sonoko mais… »
« J'aimerais bien le rencontrer ! » l'interrompit Sonoko.
« Je vais le voir demain, mais… »
« Parfait ! Je viens avec toi ! » l'interrompit-elle encore.
« Il aime une autre fille ! » s'exclama Conan, agacé d'être sans cesse interrompu.
« Hein ? »
« Comment tu sais ça, Conan-kun ? » demanda Ran.
« Une fille qu'il connaissait est arrivé avec la police, et il n'arrêtait pas de rougir quand elle le regardait. » expliqua l'enfant.
« Ça ne veut rien dire ! » dit Sonoko.
« Oui mais après, je lui ai demandé. »
« C'est très indiscret, Conan-kun ! » dit Ran.
Sonoko poussa un profond soupire. « C'est pas de chance. Pourquoi faut-il que tous les beaux garçons soient toujours pris…? »
« Sonoko, je te rappelle que toi aussi, tu es prise ! » dit Ran.
« Ça va, ça va… ! »
Ran soupira d'exaspération, puis se tourna vers Conan. « Tu as dis que tu allais le revoir demain ? »
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Edogawa Conan regarda à côté de lui, puis soupira. Quand ils apprirent qu'il allait rencontrer un garçon de leur âge, plus tôt dans la journée, les Détectives Boys décidèrent de l'accompagner ; même Aï était venue, et Ran les accompagnait.
Le lieu du rendez-vous était le parc municipal de Beika, et ils étaient tous assis sur un banc attendant patiemment que Gohan et son petit frère arrivent.
Conan soupira une nouvelle fois.
« Qu'est-ce qu'il y a, Conan-kun ? » demanda Ayumi. « Tu n'arrêtes pas de soupirer depuis tout à l'heure. »
Il ouvrit la bouche pour répondre, quand il entendit la voix de Gohan l'appeler :
« Hé, Conan-kun ! »
A suivre…
Kisa-kun : Alors, comment avez-vous trouvé mon cross-over Détective Conan/Dragon Ball ? La scène du crime vient du quatrième film de Détective Conan ; la seule différence étant que Genta, Ayumi et Mitsuhiko accompagnaient Conan. Et pour l'histoire du bloc note, ça vient aussi du film ! Même que Conan avait fait un quiz aux Détectives Boys là-dessus avant qu'ils ne traversent la rue. N'oubliez pas de me laisser une review !
Ciao !
