Épilogue
Manhattan. Cinquième Avenue.
L'ombre d'une tour immense surplombe un groupe acculé; ils sont tous à bout de souffle, tous blessés plus ou moins gravement. Du sang, des blessures, de la souffrance et une douleur immense.
Le même regard qui exprime le désarroi et l'incapacité d'agir, les lèvres serrées, les mains tremblantes, alors qu'ils entourent un corps dont la respiration se fait de plus en plus laborieuse et de plus en plus lente.
Derrière eux les immenses vitrages de la tour servent de miroir, affichant leurs reflets et la scène qui se déroulait entre eux. Comme si celle-ci ne pouvait qu'être reproduite pour qu'à aucun instant ils ne puissent échapper à cette vue, même en détournant la tête vers les vitres de la tour .Comme si le destin lui-même se moquait de leur misère en ajoutant un poids supplémentaire sur leurs épaules, beaucoup plus qu'ils ne pouvaient le supporter.
Cinq immenses lettres dominent cette magnifique architecture, marquant sa suprématie et affirmant sa promesse de protection dans toute la ville de New York.
- STARK-
Ce bâtiment est l'alliage de métaux et d'ingéniosité représentatif de son propre créateur: Iron Man.
Les regards, l'encouragement, l'amour, la confiance et l'espoir convergent sur une seule personne, celle qui se dresse devant eux dans un ultime geste de protection.
Un corps svelte, musclé, élégant, recouvert des pieds bottés jusqu'au décolleté de cuir noir. Des courbes féminines, un visage magnifique, aux traits fins, surmontés de deux yeux noirs tels des billes de jais. On y lit une détermination et une rage à faire peur. Ses bras dénudés et chaque parcelle de son corps donnent en spectacle des réseaux d'arabesques finement ouvragés qui semblent être tatoués, collés à sa chair comme si ils étaient l'extension de sa volonté. Ces dessins sont tous d'un noir intense : celui qui exprime le gouffre des sentiments néfastes, et la promesse de la mort.
Ses bras, légèrement écartés de son corps, tremblent de concentration, sa main droite est refermée sur le pommeau d'une épée parsemée de lettres antiques. La lame effilée, tranchante, en tout point magnifique est du même noir intense que son pommeau. Dans son dos s'élèvent deux immenses ailes aux plumes d'ébène, qui brillent d'un éclat sauvage, donnant à cette femme un air proche d'une prédatrice, d'un aigle. Son regard est verrouillé sur sa future proie, la chasse est ouverte.
Voilà, la fin paraît inévitable maintenant, me voilà l'épée à la main, complètement déchaînée, la première fois depuis des millénaires; mais dis-toi ma fille pourquoi tu te bats? au grand damné !
*soupir intérieur*
Pour eux, ceux qui me sont chers, ceux qui m'ont réappris à aimer: mes amis, et m'ont fait oublier mon statut - Je regarde derrière moi les Avengers repliés devant la tour et qui me regardent avec confiance et force :
Steve,
Clint,
Natasha,
Hulk,
Thor,
Tony et Loki,
Ils sont tous unis.
Ma rage, ma peur, atteignent un sommet quand je vois son corps allongé tout juste au bord de la mort… Il faut que je me bouge, je sauverai cette personne, peu importe le prix que je paierai, je la sauverai pour revoir le sourire et la paix sur tous les autres visages, et sur le mien. Me voilà ragaillardie par cet objectif, je retourne mon attention à la personne qui est à l'origine de tout ce bordel, une flamme ardente dans les yeux tu vas me le payer, oh oui, Iblis, tu vas me le payer chèrement d'avoir osé les attaquer ! Un cri de guerrière s'échappe de mes lèvres … et je passe à l'attaque.
