Fées en folies
Cendrillon (Charles Perrault)
Il était une fois un gentilhomme, Lord Voldemort dont la première épouse, Lily, était morte dans la quinzième année de leur enfant. Lorsque vint l'hiver, la neige recouvrit sa tombe d'un blanc manteau que le soleil fit fondre au printemps.
Alors, Voldemort (dit Voldy pour les intimes) épousa en secondes noces Dumbledore, le plus hautain et le plus fier des hommes qu'on eût jamais vu. Il avait deux fils, Sirius et Gilderoy, de son humeur, et qui lui ressemblaient en toutes choses. Le mari avait de son côté un jeune fils, Severus, d'une douceur et d'une bonté sans exemple Neith : Severus, reste, pitié, l'histoire ne se fera pas sans toi, attends la suite ! ; il tenait cela de sa mère, qui était la meilleure femme du monde. Les noces ne furent pas plus tôt faites, que Dumbledore fit éclater sa mauvaise humeur ; il ne put souffrir les bonnes qualités de ce jeune enfant, qui rendaient ses fils encore plus haïssables.
Il le chargea des plus viles occupations de la maison : c'était lui qui nettoyait la vaisselle et les montées, qui frottait la chambre de madame et celles de ces Sirius et Gilderoy. Il couchait tout en haut de la maison, dans une tour sombre (qui lui permettait de faire des expériences, mais cela n'est pas le sujet de l'histoire), sur une méchante paillasse, pendant que ses frères étaient dans des chambres parquetées, où ils avaient des lits des plus à la mode, et des miroirs où ils se voyaient depuis les pieds jusqu'à la tête.
Autant Sirius s'en moquait un petit peu, il était certain d'être superbe, autant Gild passait des heures devant ces miroirs, à parler tout seul, rêvant de belles femmes en train de le masser (si elles sont sourdes ! ).
Le pauvre Severus souffrait tout avec patience, et n'osait s'en plaindre à son Voldy qui l'aurait grondé, parce que Dumbledore le gouvernait entièrement. Lorsqu'il avait fait son ouvrage, il s'en allait au coin de la cheminée, s'asseoir dans les cendres, ce qui faisait qu'on l'appelait communément dans le logis Cucendron. Sirius, qui n'était pas si malhonnête que son aîné, l'appelait Cendrillon ; cependant Cendrillon, avec ses méchants habits, ne laissait pas d'être cent fois plus beaux que ses frères, quoique vêtus très magnifiquement. Et, le sachant, il en profitait pour les narguer, parce que, même dans les pires tenues, c'est lui qui retenait l'attention de nombreuses femmes (et hommes, c'est important pour la suite de l'histoire).
Il arriva que la fille du roi, Narcissa donna un bal, et qu'elle y invita toutes les personnes de qualité : nos deux damoiseaux furent aussi invités, car ils faisaient grande figure dans le pays. Les voilà bien aises et bien occupés à choisir les habits et les coiffures qui leur siéraient le mieux ; nouvelle peine pour Cendrillon, car c'était lui qui repassait le linge de ses frères et qui godronnait leurs manchettes : on ne parlait que de la manière dont on s'habillerait. En réalité, Sévérus les ne les repassait pas marre des frou-frou et était parti se balader en ville, parce qu'après tout, payé comme il était, rien ne le forçait à rester. En prime, il s'était fait un ami en ville et tous deux connaissaient bien les lieux de débauche !
Moi, dit Gilderoy, je mettrai mon habit de velours rouge et ma garniture d'Angleterre.
Moi, dit Sirius, je n'aurai que ma jupe ordinaire ; mais par contre, je mettrai mon manteau à fleurs d'or, et ma barrette de diamants, qui n'est pas des plus indifférentes.
On envoya chercher la bonne coiffeuse, pour dresser les cornettes à deux rangs, et on fit acheter des mouches de la bonne faiseuse : ils appelèrent Severus pour lui demander son avis, il venait de rentrer, car il avait bon goût. Cendrillon les conseilla le mieux du monde, et s'offrit même à les coiffer ; ce qu'ils voulurent bien. En les coiffant, ils lui disaient :
Cendrillon, serais-tu bien aise d'aller au bal ?
Hélas, messieurs, vous vous moquez de moi, ce n'est pas là ce qu'il me faut. Il pensait : Et puis quoi encore, aller m'embêter à un bal alors que je peux sortir avec mes amis ! Et puis, la princesse, franchement, elle est pas si jolie que ça , mais il s'abstint de tout commentaire.
Tu as raison, on rirait bien si on voyait un cucendron aller au bal.
Un autre que Cendrillon les aurait coiffés de travers ; mais il était bon, et il les coiffa parfaitement bien. Ils furent près de deux jours sans manger, tant ils étaient emplies de joie. On rompit plus de douze lacets à force de les serrer pour leur rendre la taille plus menue, et ils étaient toujours devant leur miroir. Enfin l'heureux jour arriva, on partit, et Cendrillon les suivit des yeux le plus longtemps qu'il put ; lorsqu'il ne les vit plus, il se mit à chantonner. Son parrain, un grand géant costaud prénommé Hagrid, qui le vit toute en pleurs (où il a vu ça ? ), lui demanda ce qu'il avait :
Je voudrais bien... je voudrais bien...
Mais, il continuait de chanter, n'achevant pas sa phrase (l'avait-il remarquée ? ). Hagrid, qui était fée, lui dit :
Tu voudrais bien aller au bal, n'est-ce pas ?
Hein ? dit Cendrillon, se retournant subitement et semblant prendre conscience de sa présence Severus, comment t'as pu manquer un type de cette taille ? .
Hé bien, c'est injuste ? dit son parrain, je t'y ferai aller.
Il le mena dans sa chambre, et lui dit :
Va dans le jardin et apporte-moi une citrouille.
Cendrillon alla aussitôt cueillir la plus belle qu'elle put trouver, en pensant, génial, il veut de la soupe, je vais bientôt pouvoir aller en boîte, et la porta à son parrain. Son parrain la creusa, et n'ayant laissé que l'écorce, la frappa de sa baguette, et la citrouille fut aussitôt changée en un beau carrosse tout doré. Ensuite il alla regarder dans sa souricière, où il trouva six souris toutes en vie ; il dit à Cendrillon de lever un peu la trappe de la souricière, et à chaque souris qui sortait, il lui donnait un coup de sa baguette, et la souris était aussitôt changée en un beau cheval ; ce qui fit un bel attelage de six chevaux, d'un beau gris de souris pommelé.
Comme il était en peine de quoi il ferait un cocher :
Je vais voir, dit Cendrillon, s'il n'y a point quelque rat dans la ratière, nous en ferons un cocher c'est classe, ça m'évitera d'y aller à pieds
Tu as raison, dit son parrain, va voir.
Cendrillon lui apporta la ratière, où il y avait trois gros rats. Hagrid en prit un d'entre les trois, à cause de sa maîtresse barbe, et l'ayant touché, il fut changé en un gros cocher, qui avait une des plus belles moustaches qu'on ait jamais vues. Ensuite il lui dit :
Va dans le jardin, tu y trouveras six lézards derrière l'arrosoir, apporte-les-moi.
Il ne les eut pas plus tôt apportés, qu'Hagrid les changea en six laquais, qui montèrent aussitôt derrière le carrosse avec leurs habits chamarrés, et qui s'y tenaient accrochés, comme s'ils n'eussent fait autre chose toute leur vie. La fée dit alors à Cendrillon :
Hé bien, voilà de quoi sortir, n'es-tu pas bien aise ?
Oui, mais est-ce que j'irai comme ça avec mes vilains habits ? autant en profiter pour refaire ma garde-robe
Hagrid ne fit que le toucher avec sa baguette, et en même temps ses habits furent changés en des habits de drap d'or et d'argent tout chamarrés de pierreries ; il lui donna ensuite une paire de pantoufles de vair, les plus jolies du monde. Quand il fut ainsi paré, il monta en carrosse ; mais Hagrid lui recommanda instamment de ne pas dépasser minuit, l'avertissant que s'il demeurait au bal un moment de plus, son carrosse redeviendrait citrouille, ses chevaux des souris, ses laquais des lézards, et que ses vieux habits reprendraient leur première forme.
Quoi, le bal ? Mais je… ho, et puis zut, j'y connais quelqu'un, je pourrais toujours m'y amuser et puis, comme ça, les deux crétins piqueront une crise.
Il part, ne se sentant pas de joie. Narcissa, la fille du roi, qu'on alla avertir qu'il venait d'arriver un grand prince qu'on ne connaissait point, courut le recevoir ; elle donna la main à la descente du carrosse, et le mena dans la salle où était la compagnie, faut dire qu'elle s'emmerdait et qu'il n'y avait que son vieux copain Lucius (pour qui elle en pinçait) qui réussissait à la dérider un peu. Il se fit alors un grand silence ; on cessa de danser, et les violons ne jouèrent plus, tant on était attentif à contempler les grandes beautés de cet inconnu. On n'entendait qu'un bruit confus : Ha, qu'il est beau La reine Minerva elle-même (j'ai eu du mal à la caser), toute vieille qu'elle était, ne lassait pas de le regarder, et de dire tout bas au roi Flitwick qu'il y avait longtemps qu'elle n'avait vu un si beau et si aimable garçon.
Tous les homme étaient attentifs à considérer sa coiffure et ses habits, pour en avoir dès le lendemain de semblables, pourvu qu'il se trouvât des étoffes assez belles, et des ouvriers assez habiles. Narcissa le mit à la place d'honneur, entre Lucius et elle, et ensuite le prit pour le mener danser, il refusa net, et ils discutèrent beaucoup tous les trois, ignorant les regards éperdus que lançaient Sirius et Gilderoy. On apporta une fort belle collation, dont Narcissa ne mangea point, tant elle était occupé à le contempler. Il alla s'asseoir auprès de ses frères, et leur fit mille honnêtetés : il leur fit part des oranges et des citrons que la Princesse lui avait donnés, ce qui les étonna fort, car ils ne le connaissaient point.
Lorsqu'ils causaient ainsi, Cendrillon entendit sonner onze heures trois quarts : il fit aussitôt une grande révérence à la compagnie, et s'en alla le plus vite qu'il put, il venait de se rappeler, non les conseils d'Hagrid mais que son père, Voldy, rentrait vers minuit et qu'il valait mieux qu'il ne rencontre pas un géant à la maison (il supportait pas ce parrain qui était un ami de sa défunte épouse).
Dès qu'il fut arrivé, il alla trouver son parrain, et après l'avoir remercié, il lui dit qu'il souhaiterait bien aller encore le lendemain au bal, parce que Lucius et Narcissa l'en avait prié. Comme il était occupé à raconter à Hagrid tout ce qui s'était passé au bal, les deux frères frappèrent à la porte ; Cendrillon alla leur ouvrir :
Que vous avez mis longtemps à revenir ! ' leur dit-il en bâillant, en se frottant les yeux, et en s'étendant comme s'il n'eût fait que de se réveiller ; il avait eu une super idée pour se venger des corvées qu'il faisait tout le temps, et comptait bien en profiter.
Si tu étais venue au bal, lui dit Gilderoy, tu ne t'y serais pas ennuyée : il y est venu le plus beaux prince, le plus beaux qu'on puisse jamais voir ; il nous a fait mille civilités, il nous a donné des oranges et des citrons.''
Cendrillon ne se sentait pas de joie : il leur demanda le nom de ce prince ; mais ils lui répondirent qu'on ne le connaissait pas, que Narcissa en était fort en peine, et qu'elle donnerait toutes choses au monde pour savoir qui il était. Cendrillon sourit et leur dit :
Il était donc bien beau ? Mon Dieu, que vous êtes heureux, ne pourrais-je point le voir ? Hélas ! Gilderoy, prêtez-moi votre habit jaune que vous mettez tous les jours.
Vraiment, dit Gilderoy, je suis de cet avis ! Prêtez votre habit à un vilain cucendron comme cela, il faudrait que je fusse bien fou.
Severus s'attendait bien à ce refus, et il en fut bien aise, car il aurait été grandement embarrassé si son frère avait bien voulu lui prêter son habit. Le lendemain les deux frères furent au bal, et Cendrillon aussi, mais encore plus paré que la première fois.
Narcissa, fut toujours auprès de lui, et ne cessa de lui conter des douceurs ; le jeune homme ne s'ennuyait point, et oublia ce que sa bonne fée lui avait recommandé ; de sorte qu'il entendit sonner le premier coup de minuit, lorsqu'il ne croyait pas qu'il fût encore onze heures : il se leva et s'enfuit aussi légèrement qu'aurait fait une biche (hum, hum, la biche, c'est pas vraiment ça, mais passons). La princesse le suivit, mais elle ne put l'attraper ; il laissa tomber une de ses pantoufles de vair, que Lucius ramassa bien soigneusement (il avait suivit aussi, mais surtout, lui, avait reconnu roguinou -pas pu résister- parce qu'ils faisaient la tournée des boîtes ensembles ! )
Cendrillon arriva chez lui bien essoufflé, sans carrosse, sans laquais, et avec ses méchants habits, rien ne lui étant resté de toute sa magnificence qu'une de ses petites pantoufles, la pareille de celle qu'il avait laissé tomber. On demanda aux gardes de la porte du palais s'ils n'avaient point vu sortir une princesse ; ils dirent qu'ils n'avaient vu sortir personne, qu'un jeune homme fort mal vêtue, aux cheveux gras, et qui avait plus l'air d'un paysan que d'une damoiseaux. Quand ses deux frères revinrent du bal, Cendrillon leur demanda s'ils s'étaient encore bien divertis, et si beau garçon y avait été.
Ils lui dirent que oui, mais qu'il s'était enfui lorsque minuit avait sonné, et si promptement qu'il avait laissé tomber une de ses petites pantoufles de vair, la plus jolie du monde ; que Narcissa l'avait ramassée, et qu'elle n'avait fait que la regarder pendant tout le reste du bal, et qu'assurément elle était fort amoureuse du beau garçon à qui appartenait la petite pantoufle. Ils dirent vrai, car peu de jours après, Minerva fit publier à son de trompe que sa fille épouserait celui dont le pied serait bien juste à la pantoufle.
Non mais, vous rêvez, elle est sympa, mais j'essaie juste de la caser ! Je l'ai pas draguée pour moi !
On commença à l'essayer aux princes, ensuite aux ducs, et à toute la cour, mais inutilement. On la porta chez les deux frères, qui firent tout leur possible pour faire entrer leur pied dans la pantoufle, mais ils ne purent en venir à bout. Cendrillon qui les regardait, et qui reconnut sa pantoufle, dit en riant :
Que je voie si elle ne me serait pas bonne !
Ses frères se mirent à rire et à se moquer de lui. Remus, qui faisait l'essai de la pantoufle, ayant regardé attentivement Cendrillon, et le trouvant fort beau, dit que cela était juste, et qu'il avait ordre de l'essayer à tous les garçons. Il fit asseoir Cendrillon, et approchant la pantoufle de son pied, il vit qu'il y entrait sans peine, et qu'il y était juste comme de cire. L'étonnement des deux frères fut grand, mais plus grand encore quand Cendrillon tira de sa poche l'autre petite pantoufle qu'il mit à son pied.
Là-dessus arriva la fée Hagrid qui, ayant donné un coup de sa baguette sur les habits de Cendrillon, les fit devenir encore plus magnifiques que tous les autres. Alors ses deux frères le reconnurent pour le beau jeune homme qu'ils avaient vu au bal. Ils se jetèrent à ses pieds pour lui demander pardon de tous les mauvais traitements qu'ils lui avaient fait souffrir. Depuis le temps qu'il attendait ce moment !
OK, je vous pardonne mais pas gratuitement. D'abord, vous devenez mes hommes de ménage pour les 20 années à venir, ensuite, vous me faites un acte de vente pour la maison et tous ses biens, enfin, Gild, tu dragues la princesse, j'ai aucune envie de l'épouser. Et, j'allais oublié, les deux travelos, vous quittez la baraque ! (quoi, vous aviez oublié Dumby et Voldy ? )
Un mois plus tard, Gilderoy épousait Narcissa et partait en voyage de noce. Severus avait organisé une super fête chez lui, dont l'invité d'honneur était son Lucius adoré, et Sirius nettoyait tout dans la maison, son frère l'ayant convaincu qu'une personne suffirait ! Pour l'aider, il bénéficia tout de même de l'aide de Remus et d'un certain James, et tous trois devinrent inséparables.
Voilà, je sais pas ce qui va suivre, mais j'ai encore plein d'idées !
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