Disclamer: Les persos appartiennent à Veronica Roth, l'univers également, mais l'histoire est de moi.

Attention! Ne pas prendre en compte le tome 3. L'histoire débute quelques temps après les révélations de Marcus à Tris. Risque de spoil.

Bonne lecture et n'hésitez pas à me laisser vos avis!


-On y est.

Ils surplombaient la ville immense et sans fin, pleine de vie, de lumières et de bruit malgré l'heure plus qu'avancée.

Elle se mordit les lèvres jusqu'au sang pour retenir ses larmes.

-On y est, répéta-t-elle.

Ils avaient réussis. Après tout ce qu'ils avaient enduré, supporté. Après la mort, la peur et la colère. Après la solitude.

-Le plus incroyable c'est qu'il n'a pas menti

Ils étaient là, à scruter attentivement la ville qui s'épanouissait face à eux. Tellement différente de tout ce qu'ils connaissaient. Cet endroit sentait la liberté. La véritable liberté. Pas la mascarade qu'ils leurs faisaient miroiter à l'intérieur de la clôture.

Elle ferma les yeux et inspira profondément, profitant du vent froid qui fouettait son visage.

Elle sentit une présence à ses côtés, et elle n'eut pas besoin de tourner la tête pour savoir qu'il s'agissait de Christina. Même après plusieurs jours de marche elle conservait son léger parfum de coco. Elles se tinrent l'une à côté de l'autre sans rien dire, dans le silence le plus complet, alors qu'à quelques pas plus au nord Uriah et Lynn exultait leurs joies, leurs colères, leurs fatigues et leurs peines aux travers de longs hurlements. Au bout de plusieurs longues seconde, la grande brune attrapa sa main et la serra fort dans la sienne :

-Je suis désolée, murmura-t-elle.

Beatrice comprit ce qu'elle sous-entendait par là. Elle secoua la tête, ferma les yeux et déglutit difficilement.

-Il a fait son choix. Il n'a pas voulu me croire. C'est son problème, parvint-elle à souffler.

Elle se tourna vers elle, plissa les yeux et arbora un air soupçonneux :

-La prochaine fois, dis-le avec un peu plus de conviction et j'y croirais peut-être.

La blonde leva les yeux au ciel mais elle savait que son amie avait raison. Elle souffrait de son absence. De sa distance. Elle se sentait tellement, tellement seule. Malgré la présence de ses amis, de ce nouvel environnement plus que prometteur, de l'avenir presque radieux qui s'offrait à eux, elle ne parvenait pas à être heureuse. Juste fatiguée. Épuisée. Elle ne parvenait pas à réellement apprécier ce moment. Elle inspira profondément et secoua la tête.

-C'est un crétin, déclara finalement Christina en accentuant la pression sur sa main.

Tris lui offrit un triste sourire, bancale et qui n'atteignait pas ses yeux. Elle inspira profondément plusieurs fois pour tenter de faire barrage aux souvenirs qui l'assaillaient et ne remarqua l'épais silence qui les entouraient seulement lorsque Uriah lui enserra les épaules dans une étreinte solide, et que Lynn s'assit en tailleur à ses pied.

-N'y pense plus Tris, quand nous y retournerons il s'en mordra les doigts.

Cette fois-ci, le demi-sourire qu'elle lui offrit était presque convaincant et reporta son attention sur la ville pleine de vie.

-Et en attendant, fit Lynn, allons vivre.

Ils crièrent leurs accord en levant le poing en l'air avant de descendre vers la cité de verre et de béton.

-Comment vont-ils nous accueillirent ? Demanda Uriah.

-Aucune idée. En héros, en demi-dieux, ou en star, proposa Christina.

-En paria, en criminelle, en erreurs de la nature contra Lynn.

L'ex-sincère leva les yeux au ciel en soufflant :

-Haut-les-cœurs Lynn ! Soit un peu plus optimiste !

-Je suis réaliste, grinça l'autre. Après tout, jusqu'à maintenant, on nous a plus souvent traités comme des assassins que comme des héros.

Uriah ricana mais n'intervint pas plus.

-En expérience, intervint Tris. Ils vont peut-être nous traités comme les résultats satisfaisant d'une expérience.

Un silence pesant s'installa entre eux. Ils y avaient tous réfléchit. Mais ils avaient bien en tête leur mission : récolter des preuves pour ensuite les soumettre aux habitants de la clôture. Pour qu'enfin, ils puissent choisir en leurs âmes et conscience.

Enfin, s'ils s'en sortaient vivant.