Kikoo tout le monde,
Pendant que j'écrivais un chapitre pour « Souviens-toi », j'ai eu l'idée de cette fic. Si ce chapitre vous plaît, je ferais parvenir le reste.
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Prologue
Je crois bien que dès que j'ai eu l'âge de comprendre que j'étais différente des autres filles de mon âge, je me suis sentie de trop.
Il suffisait que j'arrive au beau milieu d'une de leur conversation qu'elles se taisaient soudainement. Et quand j'arrivais lors d'une querelle, les torts étaient rejetés sur moi, même quand je n'avais rien à voir dans l'histoire.
Toutes les filles de mon lycée me rejettent et je me suis toujours demandée pourquoi. C'est sûrement parce que je suis étrangère.
A Hong Kong, toutes les filles ont la peau légèrement mate, des yeux et des cheveux sombres. Moi, j'ai la peau d'une petite poupée de porcelaine, mes yeux sont vert émeraude et mes cheveux châtain clair ont de tendres reflets miels. De plus, j'ai des jambes gracieuses et un corps dont je suis fière.
Je suis aussi différente car toutes les filles sont vêtues de vêtements hors de prix, font des gestes obscènes à celles qu'elles considèrent pourtant comme leurs amies et passent le plus clair de leur temps à draguer et à s'envoyer en l'air.
Moi je suis née dans un milieu modeste. Maman est morte quand j'avais trois ans, Papa travaille dur et Grand Frère est parti faire des études scientifiques au Québec. Je ne drague pas les garçons et personne ne me drague. Je reste dans mon coin, en silence et tout le monde s'y est habitué comme si je n'étais qu'un simple élément du décor.
Une seule fille m'a tendu la main. Tomoyo Daidodji. Son père est mort il y a de nombreuses années et elle vit seule avec une mère toujours absente et des domestiques pour combler ce vide affectif.
Tomoyo et moi ne nous insultons jamais. Nous sommes comme deux sœurs. Certaines filles se moquent de nous en nous traitant de filles à papa. Nous ne réagissons pas, nous nous en moquons. J'étais émerveillée par l'aptitude de Tomoyo à ignorer ces bandes de frimeuses.
Les filles de notre lycée regardent la télé, ont un ordinateur personnel et une garde-robe inimaginable pour une simple fille des bas quartiers comme moi.
Nous avons une télé mais je ne la regarde pas souvent. Ce que je préfère, c'est la lecture et l'écriture. Quand je lis, je vois un nouveau monde et quand j'écris, je l'imagine.
Quand à l'ordinateur, je n'en ai pas. Papa n'a pas les moyens de nous en acheter un même si je rêve d'en posséder. Je m'habille simplement et, de toute façon, je n'aime pas la mode. Le problème est réglé.
Mais ce que je n'aimais pas chez elles, c'était leur façon de me regarder de haut, surtout si j'avais de meilleures notes qu'elles. Ce qui arrivaient assez souvent.
Mais moi je voulais réussir pour sortir du guêpier dans lequel j'étais née. Vivre sans souci d'argent. C'est pour cela que je travaillais si dur au lycée.
Elles étaient nées avec une cuiller en argent dans la bouche toute petite. Aucune d'entre elle ne connaissait la pauvreté, l'humilité et encore moins la dignité. Elle prenait tout pour argent comptant.
Moi, quand je n'étais pas plus haute que trois pommes, je pensais que si l'on faisait un souhait que l'on désirait ardemment et que l'on avait fait assez de bonnes actions dans le passé, notre vœu serait exaucé.
Ce n'était qu'une chimère de petite fille mais maintenant que j'ai dix-sept ans, que je ne crois plus au Père Noël ni à la petite souris, j'ai toujours cru au fond de moi que quelque chose de céleste et de magique entourait chaque être.
Je crois que si l'on me demandait de faire un vœu aujourd'hui, je dirais que je souhaiterais être, ne serait-ce qu'une journée, une de ces pimbêches.
Ne pas avoir le souci des tâches ménagères, de réviser tard le soir, de se morfondre dans son lit chaque nuit en pensant malgré tout aux moqueries que l'on vous a dites pendant la journée.
Qu'est-ce qui n'allait pas chez moi pour être ainsi partagée entre la pitié et l'attirance ?
Un jour, me disais-je, je serais l'une d'entre elles. Ce n'était qu'une illusion enfantine. Mais finalement, c'est exactement ce qui est arrivé. Un
jour…
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Comme ce n'est pas une fic prioritaire, cette fic marchera
essentiellement aux reviews pour les premiers chapitres.
Après, je verrais si je dois continuer. Si quelqu'un veut la suite, il faudra 10 reviews minimum pour que je continue (et un par personne). Et oui, je suis dure en affaire…
