N/T : Ceci est ma première traduction. Je n'ai donc rien écris, cette histoire que je pense génialissime est l'œuvre de la très inspirée Takethefirewhiskyanddrun. Un auteur dont l'inspiration dépasse l'entendement et qui publie très souvent.
C'est peut-être pour ça que je suis devenue complétement accro à son histoire, ou tout simplement parce que… Et bien elle est vraiment très bonne !
A l'origine en Anglais, elle a pas mal de succès (actuellement plus de 300 reviews pour 30 chapitre) et j'ai tout simplement pensé que dans le vide intersidérale des Remus/OC en français (d'accord j'exagère, il y en a, mais définitivement pas assez) c'est une honte que cette histoire ne soit pas accessible à nous, chers francophone qui ne baragouinons pas un mot d'anglais.
MAIS j'ai finalement mis à profit mes petites notions d'anglais pour permettre à cette histoire d'être lu.
Voilà, et dire que j'ai plus écris que l'auteure elle-même pour ce premier chapitre. Maintenant je laisse la parole à Takethefirewhiskyetdrun…
Disclamer : Rien ne m'appartient des personnages ou univers d'Harry Potter.
N/A : Je n'ai jamais vraiment pensé écrire un Remus/OC avant parce que je soutiens de tout mon cœur son couple avec Tonks. Mais, j'ai récemment re-lu les extras de JK Rowling sur Remus dans Pottermore et la description de la scène où lui et Tonks se mettent ensemble m'a inspiré pour cette histoire. En particulier – ce que Remus dit de Sirius, « Il a toujours eu la fille ». Pour les lecteurs de Bottle-Specs, je vais toujours publier mais maintenant c'est ça qui m'inspire, j'espère que vous apprécierez – c'est assez différent de tout ce que vous avez pu lire de moi.
Enfin bref – allons-y !
Tu sortirais avec Remus Lupin, hein?
Chapitre Un : Je déteste être traité de mélodramatique
« Laisse-moi juste tranquille, » je soupire, libérant ma main des siennes et je continue à descendre le couloir, dans ce que j'espère être une normale, et non-théâtrale, démarche. J'en ai tellement marre de devenir dramatique, bruyante, et de faire des scènes à cause de lui. Il fait toujours ça. A chaque fois que je tourne mon foutu dos, il drague quelqu'un d'autre. Et j'aimerais tellement passer outre, à chaque fois.
« Kate, tu arrêtes de courir s'il te plaît? » demande Sirius, en saisissant son point de côté et calquant ses pas sur les miens.
« Je ne cours pas. Je marche d'un bon pas, » je réplique, puis je monte les escaliers avec hâte, et ajuste la hanse de mon sac pour ne pas qu'il glisse de mon épaule.
« Si! Tu cours. Je te cours après depuis le terrain de Quidditch et je suis fatigué, » gémit-il. « James nous a fait voler d'un bout du terrain à l'autre pendant des heures. »
« Oh, tu vas me faire pleurer. » Je murmure, tournant brusquement et le perdant presque. Il se retourne aussi, change de direction, et comme toujours, fait en sorte de se maintenir à ma hauteur. Je veux me mettre à sprinter mais ça veut dire être encore plus théâtrale et j'essaie vraiment d'arrêter tout ça.
« Nous étions juste en train de parler. Elle a dit qu'elle aimait ma batte et j'étais seulement poli, » continue-t-il à jacasser.
« Oui, je suis sûr qu'elle aime ta batte. »
Il rigole et je souffle quand nous atteignons l'entrée que je recherchais. Seulement dix pas de plus, et je serai débarrassée de cette chochotte.
« J'essayais juste d'être sympa! » il dit, attrapant une nouvelle fois mon poignet.
Je lutte pour ne pas crier. Je prends une grande inspiration pour me calmer, puis le regarde froidement.
« Sirius, si je dois encore une fois t'entendre 'être sympa', je pourrais perdre la tête et me mettre à lancer des Impardonnables au hasard. Alors, s'il te plaît, laisse-moi juste, tranquille. »
« Tu deviens trop mélodramatique maintenant, » il dit frustré, passant sa main dans sa superbe masse de cheveux. Arghh. Je déteste être traité de mélodramatique! Je n'ai jamais été décrite comme théâtrale avant de sortir avec lui. Ok, peut-être une ou deux fois - mais jamais autant que maintenant. Il me rend comme ça – il fait de moi une personne insensée qui court dans les couloirs en menaçant de lancer des sorts sur quiconque se met sur mon chemin.
« Vas-t-en! » Je m'exclame encore, accédant finalement à la poignée de mon havre de paix, et je passe les portes ouverte. Il me suit dedans, clairement assez distrait pour oublier où il se dirige.
« Tu es IMPOSSIBLE! » il cri, avant de pincer les lèvres. Je retiens un rire quand je vois les visages curieux qui nous observent dans toute la bibliothèque. Voilà. Ça lui apprendra à dire que je suis mélodramatique - maintenant, il est celui qui fait son cinéma.
« Ah, » dit-il en souriant honteusement, mettant ses mains dans ses poches puis il me lance un regard furieux.
« Vous ! » Pince met le cap sur nous maintenant, m'ignore heureusement, parce que ses yeux sont fixés sur Sirius à côté de moi. Il semble quelque peu inquiet et grimace en me regardant alors que je souris.
« DEHORS! » Hurle-t-elle, me poussant de son chemin avec empressement et elle pousse Sirius sur son torse. Elle est vraiment petite à côté de lui, mais malgré ça, sa force est impressionnante et Sirius marmonne en reculant vers la sortie.
« Mais... Miss... J'ai une rédaction... » Dit-il tandis qu'elle le pousse pour passer les portes, et hors de la bibliothèque. J'inspire de soulagement et repousse une mèche de cheveux derrière mon oreille en envoyant un sourire maladroit à la foule qui regarde. Je mets un doigt sur mes lèvres et me dirige sur la pointe des pieds vers les tables du fond, remerciant ma bonne étoile pour l'existence de la bibliothèque. Sirius en a été banni dès la première semaine de l'année, alors c'est littéralement devenu le seul endroit où je peux lui échapper, sans compter la salle de bain des filles ou le dortoir. Et même ceux-là, je suis sûre qu'il pourrait facilement trouver un moyen d'y pénétrer. Merci Merlin pour Pince et sa vendetta contre lui.
Remus et Peter sont assis à la table du fond avec leurs livres qui s'étendent sur toute la table. Ils me sourient largement, devinant ce qu'il s'est passé, et je tente de rester calme, de me contenir quand je prends un siège, puis je lâche mon sac avec fracas sur la dernière chaise libre.
Ensuite, je laisse mon front taper fort sur la table.
J'ai tellement fait pour ne pas être mélodramatique.
Je peux entendre les deux garçons glousser et je gémis sur le bois:
« Arrêtez de rire. »
« C'est Sirius? » Demande Peter, quand je me redresse.
« Bien sûr que c'est lui, » dit Remus, secouant sa tête, puis il tourne une page de son livre. « Pourquoi penses-tu qu'elle ressemble à une tomate maintenant? »
« Pourquoi êtes-vous amis avec cet idiot? » je dis, sortant avec énervement mon propre livre de mon sac. « Honnêtement, il doit être le plus égocentrique, insoucieux, et insensible connard que j'ai jamais connu. »
« C'est une bonne chose que tu sortes avec lui alors, » sourit Remus, écrivant quelques mots de plus sur son parchemin, en m'ignorant presque.
« C'est seulement parce que tu sors avec lui que tu penses ça, » dit Peter. « La plupart du temps, c'est le meilleur. »
Je plisse mes yeux vers lui et souffle. « Oh pourquoi tu ne te maries pas avec lui? »
Peter lève les yeux au plafond et se remet à travailler tandis que Remus a un petit rire.
« Peter a raison, tu sais. Il est décent la majorité du temps. Même toi, tu le sais, » dit-il.
Je veux balancer ma bouteille d'encre sur lui. Bien sûr que je le sais. Je m'entendais parfaitement bien avec Sirius jusqu'à que nous sortions ensemble à la fin de l'année dernière. Ce n'est qu'en devenant sa petite-copine que les choses se sont compliquées.
« Bien, je ne sors plus avec lui maintenant, et autant que je le sache, il est toujours centré sur lui-même, DIS – »
« Nous avons compris Kate! » Dit Remus, échangeant un regard avec Peter, qui place un doigt sur sa tempe et le fait mouliner. Je lui tire la langue.
« Savez-vous ce qu'il a fait ? » Je demande, attrapant la plume de Remus pour qu'il ne puisse plus prétendre travailler.
« Flirter avec une quelconque autre fille? » Demanda doucement Remus, étirant ses bras au-dessus de sa tête.
« Tu as entendu? »
Il glousse et reprend sa plume de ma poigne. « Kate, j'ai eu cette conversation avec toi une centaine de fois. Avant que tu ne sortes avec lui, après que tu aies commencé à sortir avec lui... »
« Après que vous vous soyez séparé cet été, » relève Peter.
Remus acquiesce. « Après que vous vous soyez remis ensemble. Sincèrement, je peux avoir cette conversation avec toi en dormant. »
« Je pense que tout le monde le peut, » intervient Peter.
Je leurs lance un regard furieux quand ils se remettent au travail, puis je fais tourner ma plume entre mes doigts.
Ils sont tellement agaçants.
Et ont raison, de toute évidence.
Mais quand même!
Si au moins Lily et Dorcas prétendaient se sentir mal pour moi cinq minutes. Être amie avec des mecs n'est pas pareil - spécialement pas avec ces garçons. Ils prennent tout à la légère - ce qui est choquant considérant le nombre de drames qu'ils ont causé dans ma vie depuis que je suis devenue amie avec eux.
Ca a en fait commencé avec Remus. Lily, Dorcas et moi étions simplement en de bons termes avec les quatre garçons Gryffondors de notre année. Pas ennemis, pas amis - justes camarades. James a eu un sérieux coup de cœur pour Lily tout l'an dernier, mais elle a toujours pensé qu'il est trop arrogant pour ne serait-ce que le considérer, comme autre chose qu'agaçant.
En plus, il avait l'habitude de tyranniser son - à l'époque - ami, Severus Rogue. Dorcas et moi ne les avons pas combattues comme Lily l'a fait, mais nous ne leur accordions pas non plus trop d'attention. Et dans l'école, nous étions probablement les seules. Les filles dans les années en-dessous sont obsédées – les suivant, leur tournant autour comme s'ils étaient un cadeau de Morgan elle-même. Les étudiants plus vieux sont moins enthousiastes – mais ils aiment quand même les Maraudeurs parce que franchement, ils sont funs. Ils font vraiment de bonnes blagues quand ils ne deviennent pas des brutes, et ont la réputation de faire les meilleures fêtes d'après-match de Quidditch jamais connues.
Remus a toujours été le seul que Lily et moi pouvions supporter, vu qu'ils sont Préfets ensemble, et du coup parfois, il fait ses devoirs avec nous quand les autres se baladent, s'attirent des ennuis, ou quoique ce soit d'autre. Ensuite, Remus et moi nous sommes découverts une passion commune pour Les Goules. Lily est une Née-Moldue, et Dorcas, son idée de la bonne musique c'est Celestina Moldubec. Elles ne connaissent rien du groupe, donc Remus est devenu la première personne que je connais qui aime autre chose que leur truc commercial. Nous passons des heures à discuter de leurs accords, à écrire de mauvaises chansons sur leurs styles jusqu'à tard dans la nuit.
Aucun de nous ne sait chanter, mais ça n'a pas d'importance – nous nous marrons en mélangeant d'étranges parties de poèmes et en élaborant des plans géants pour suivre le groupe sur leur tournée durant l'été. Nous sommes devenus étrangement proche très vite, d'une façon inattendue pour quelqu'un qui vient à peine d'entrer dans ta vie, et je l'ai très rapidement considérée comme un ami au même titre que Lily et Dorcas. Je ne suis pas sûr qu'il ressente la même chose pour moi - après tout, les Maraudeurs sont mystérieusement surprotecteurs les uns envers les autres. Ils donnent cette impression qu'ils pourraient se prendre un Avada pour les autres - et même si l'idée semble cool en théorie, je ne suis pas entièrement sur d'être assez courageuse pour faire la même chose pour mes amies.
Et puis, parce que je passe du temps avec Remus, ses amis se sont soudainement intéressés à moi. Sirius, qui a toujours donné l'impression d'être lunatique, s'est avéré être bien plus amusant que je ne l'avais imaginé. Et pendant que Remus devenait définitivement un ami proche, Sirius et moi avons commencé à flirter. Nous sommes tous les deux un peu trop bruyant et vulgaire pour le pauvre Remus – les trucs qui le font rougir et marmonner, nous font rire hystériquement et après avoir un peu tourné autour du pot - il m'a demandé de sortir avec lui, juste avant les BUSES. Nous avons vécu deux mois de bonheur parfait avant que je n'aille chez James durant l'été, et que nous sortions en boite tous ensemble. C'est là que ça a commencé - draguer d'autres filles et ses excuses minables. Nous avons rompu et j'ai passé deux semaines à pleurer jusqu'à qu'il se pointe à ma porte une semaine avant que nous ne retournions à Poudlard. Et pendant que mes parents étaient hors de la ville, et ma sœur à une de ses ridicules conférences pour ces premiers de la classe et futurs dirigeants, nous avons passé deux jours à renforcer notre relation comme jamais jusqu'au retour à Poudlard.
Puis c'est encore arrivé.
Nous ne faisons que des crises, mais il y a aussi ce feu entre nous et peu importe si je sais que nous ne devrions pas être ensemble – nous nous rabibochons. Donc, je ne peux vraiment pas blâmer Remus, Peter, Lily, ou quiconque lève les yeux au ciel quand je me plains de lui. Ils y sont habitués maintenant.
« Tu travailles quoi? » je demande, donnant un coup de pied à Remus sous la table.
« Défense. »
« Je peux copier? » Je souris.
« Non, » répond-il, en levant les yeux et il tourne une page de son cahier. « Tu n'apprendras jamais rien si tu copies toujours sur Lily et moi. »
« Lily non plus ne me laisse jamais copier, » je dis en croisant les bras. « Être amie avec vous deux c'est comme être amie avec Minerva et Albus. »
Il rit. « Je ne savais pas que vous en étiez à vous appeler par vos prénoms. »
« Oh ouai, hier justement nous nous sommes rencontrés aux Trois Balais pour vernir les ongles des pieds des autres, » je dis en continuant de faire virevolter ma plume dans ma main. « En parlant de ça... que vas-tu faire à Pré-au-Lard ce week-end? »
Remus m'ignore et jette un coup d'œil à Peter qui dessine un tableau, sa langue entre ses dents.
« Je ne suis pas sûr - Je suppose que maintenant que Sirius et toi avez rompu, nous aurons sûrement une journée entre mecs. »
« Ouai, Whisky Pur Feu! » S'exclame Peter, sans lever le regard de son dessin.
« Bien donc les filles et moi ferons une soirée pyjama, » je dis, « ça vous dis? »
Les deux garçons me regardent d'un air ahuri et j'éclate de rire. Parfois, je ne peux pas empêcher les mots de sortir de ma bouche. Remus et Peter échangent encore un regard dédaigneux avant de retourner à leurs devoirs. M'ennuyant plus que jamais, je commence à taper un vague air de batterie sur la table et je m'entraine à siffler. Je suis un cas désespéré pour ça – je peux à peine sortir un son, mais Remus a tenté de m'apprendre la semaine dernière, et je suis maintenant presque capable de couiner un son fort et aigu, de temps en temps.
J'entends Peter faire claquer son livre en le fermant, et Remus soupirer. Quand je les regarde, ils sont tous les deux en train de rassembler leurs affaires.
Ils ont déjà terminé leur rédaction?
Je me demande si Remus me laisserait la lire, juste pour me faire une idée de ce que je pourrais écrire. Il est, d'une façon inquiétante, organisé, et Peter s'impatiente pendant que Remus classe ses parchemins et les place, avec soin, dans son sac.
« Nous allons dans la Salle Commune, » il dit finalement en mettant son sac sur son épaule puis il baisse son regard vers moi. « Tu veux venir? »
« Vous avez déjà fini la Défense? »
Peter claque sa langue mais Remus sourit patiemment. « Je ne peux travailler sur rien quand tu t'entraines à siffler. Honnêtement Kate, ça ressemble au son d'un oiseau à l'agonie. »
« Oui, viens dans la salle commune où il y assez de bruit pour noyer les tiens, » dis Peter. « Ici c'est trop la honte. »
« Mais il sera probablement là, » je soupire. « Et si aucun d'entre vous ne me passe son devoir, je devrai bosser dessus. »
Peter s'offusque et mime un au revoir, me laissant avec Remus qui secoue sa tête, de la façon dont il a l'habitude, à la fois sage et condescendante.
« Tu es irrécupérable, » me dit-il en me donnant un coup sur mon genou. « Travaille sur ta dissertation dans la Salle Commune. Et réconcilies-toi avec Sirius. Je ne peux pas supporter ses pleurnicheries en plus des tiennes. »
« Hé! Tu n'as pas dit que tu inviterais Emmeline à Pré-Au-Lard? S'en est où? » Je demande en ramassant mon sac pour ignorer son commentaire sur l'autre crétin.
Il hausse les épaules. « Je ne sais pas. Elle est sortie avec lui – il pourrait ne pas bien le prendre. »
Je ris et secoue ma tête tandis que nous sortons de la bibliothèque. J'ignore avec précaution Madame Pince, parce que je suis sûr que si elle me reconnait, elle m'interdira de bibliothèque aussi.
« Il ne fait pas assez attention aux autres pour le prendre mal. » Je ris. « Nous pourrions nous embrasser maintenant, qu'il s'en foutrait probablement. »
Vu qu'il ne répond pas, je me retourne pour le voir rougir et je me sens tout de suite mal. J'oublie souvent qu'il n'aime pas parler de s'embrasser ou quoi que ce soit comme ça. Il est bien trop convenable, ou timide, et tous ces trucs. Parfois je me demande même s'il n'a jamais embrassé qui que ce soit, mais je ne lui ai jamais demandé – ça l'aurait embarrassé. Remus est le plus doux, le plus gentil, le mec le plus courtois que je connais, et il est aussi tellement innocent que s'en est fou.
Il rougit à chaque fois qu'il me voit rouler des patins à Sirius dans leurs dortoirs, et c'est déjà arrivé une bonne douzaine de fois au moins. Et aussi, il a un grand sens de l'humour et il est assurément beau, ce pourquoi je me demande si la seule chose qui le retient d'avoir une copine c'est son estime de lui-même. Je n'ai aucune idée de pourquoi il se sous-estime tout le temps – peut-être parce qu'il est souvent malade ou qu'il est souvent dans l'ombre de James et Sirius. Mais nous arrivons dans l'âge, et s'il ne se fait pas ses propres expériences bientôt, je vais commencer à penser devoir prendre les choses en main. Si quelqu'un mérite le bonheur, c'est Remus.
Quand nous arrivons dans la Salle Commune, l'autre ridicule abruti se prélasse près du feu et observe James et Peter jouer à la bataille explosive avec une expression pensive. Je fais un salut de la tête pour dire au revoir à Remus, et marche vers Lily et Dorcas sans un regard de plus au fauteuil près du feu. Mes amies ont l'air de bosser sur leurs devoirs de Défense, alors je prends mon livre et prétends le lire, en espérant que je serai capable de mener la conversation vers le sujet principal.
« Donc, vous avez encore cassé ? » Dit Lily sans cesser de lire sa page.
Dorcas se gratte le visage avec sa plume. « Attends, vous n'étiez pas déjà plus ensemble ? »
« Non, » répondit Lily, en secouant sa tête. « Souviens-toi, ça s'est arrangé cet été ? Il y a eu cette dispute la semaine dernière, mais ça aussi c'est passé. »
« Ah oui désolé ! » Me sourit Dorcas. « Je m'y perds avec vous deux. »
Je roule des yeux en écrivant mon nom en haut de mon parchemin. Hmmm. Après quoi ? Je souligne mon nom, puis j'inscris la date dessous.
« Arrêtez de faire comme si nous cassions tous les jours. Nous ne le faisons certainement pas. Ça arrive que nous nous disputions tous les jours, mais nous ne cassons pas à chaque fois. Nous ne sommes pas ridicules à ce point, » je dis en essayant de jeter un coup d'œil discret au devoir de Dorcas, puis je reformule sa première phrase sur le mien.
« Ouai, je suppose que la mélodramatique annonce de votre nouvelle rupture nous a désarçonnée, » dit Lily en se redressant pour s'étirer comme un chat. Je grimace à mon parchemin, puis j'essaie subtilement de tourner le parchemin de Dorcas face à moi.
« Kate, c'est mon devoir de Métamorphose, » rit-elle en m'arrachant son parchemin des mains.
Et merde. Je grogne quand je barre ma phrase puis je regarde mon livre de Défense. A présent, je vais vraiment devoir faire des efforts dessus. Ce n'est pas que je suis incapable de faire ma dissertation toute seule – je suis juste tellement fainéante ! Et j'ai aussi l'autre idiot dans la tête.
« Kate, nous pouvons parler maintenant ? » Demande Sirius, avec sa voix pleine d'arrogance, et d'une attirante suffisance.
« Bin, je ne sais pas pour toi… mais je suis capable de parler depuis quinze années – peut-être même plus. J'étais précoce, » je dis brusquement, concentrée à écrire ma première phrase.
« Ouai, j'avais remarqué, » dit malicieusement Sirius, et même si mes amies gémissent, je laisse un grand sourire apparaître sur mes lèvres.
« Vas-t'en, » je dis en forçant un froncement de sourcil sur mon visage. « Tu n'es pas drôle. »
« Pourquoi vous deux n'iriez-vous pas ailleurs pour que nous puissions finir nos devoirs ? » Demande Lily, en me donnant un coup de coude si fort que j'en tombe presque de ma chaise. Sirius, bien sûr, me rattrape de sa façon si irritante et galante.
D'un mouvement rapide, il enlève une mèche de cheveux de devant ses yeux, et je retiens un soupire. Pourquoi doit-il toujours être si beau ?
« Viens, » il chuchote, nos doigts s'entrelacent, et il me regarde droit dans les yeux.
Je n'ai jamais eu si peu de pouvoir sur moi.
Nous nous embrassons dans son lit depuis presque une heure quand les garçons nous interrompent.
« ARGHH Mes yeux ! » Braille James comme un gamin de cinq ans.
Sirius s'assoit devant moi pour que je puisse replacer ma jupe, et je rigole en voyant James couvrir ses yeux, Remus rougir en regardant le sol et Peter mater ouvertement.
« Oh, prends une photo, Peter ! » je dis, en gonflant mes cheveux, puis je m'installe contre les oreillers de Sirius.
Peter me tire la langue puis disparait dans la salle de bain alors que James se dirige vers son lit à côté de celui de Sirius pour s'affaler dessus, sur le dos.
« Nous pouvons revenir plus tard, » bafouille Remus avec gène. Wahou, il est trop mignon à essayer de ne pas me regarder. Pas comme ce pervers de Peter.
« Nan mec, nous avons terminé, » dit Sirius en s'étirant.
« Urk, t'es un porc, » je dis, repoussant son bras de mon épaule et quand il éclate de rire, je grimace.
« Donc Kate, Lily a dit qu'elle va déjà à Pré-Au-Lard avec quelqu'un, une idée de qui c'est ? » Me demande James avec nonchalance, roulant sur le côté pour me faire face.
« Humm… ça pourrait être Amos Diggory. Ou Timothy White. Oh attends, peut-être Charlus Doxy, » j'émets en jouant avec les pointes de mes cheveux. J'ai d'horrible fourches – il est temps pour une nouvelle coupe. Je souris pour moi-même quand j'entends James bafouiller et, finalement, je lève les yeux puis le sort de son malheur.
« Relax James, » je dis en me redressant pour attacher mes cheveux au-dessus de ma tête. « Elle y va juste avec Dorcas et moi. »
Je l'entends souffler de soulagement avant de sentir son oreiller heurter ma tête. Je rigole puis le lui renvoi.
« Au moins elle a été sympa cette fois-ci, » dit Sirius en haussant les épaules. « Il y a une première à tout, je suppose. »
« Hey ! C'est ma meilleure amie ! »
« Et il est le mien, » répond Sirius. « Elle pourrait lui donner une chance – regarde à quel point cette andouille est triste. »
Nous nous tournons tous les deux pour voir James, le regard fixé sur les rideaux de son lit à baldaquin, en soupirant d'un air désespéré.
« Cornedrue, peut-être que tu devrais rester un peu en retrait. Elle ne te hait plus, mais si tu continues de lui demander à chaque fois, elle va croire que c'est une blague, » dit Remus, tapant son épaule puis il fait son sac pour demain. Sérieux, ce mec est tellement organisé que ça m'en ai douloureux – et pourquoi prends-il autant de temps pour le faire, alors qu'il a déjà rangé toute ses affaires, toute la journée ?
« C'est un excellent conseil – écoute ton ami, James, » je dis, me levant du lit de Sirius pour m'étirer. « Tu me raccompagnes à mon dortoir, looser ? »
Sirius pousse une plainte. « Sérieux ? Tu veux que je t'accompagne pour descendre les escaliers, faire deux pas dans la pièce, te regarder en monter d'autres avant que je ne doive faire demi-tour pour les refaire en montant ? »
« Ouep, » j'acquiesce.
Il soupire. « Tu es une plaie. »
« Tu aimes ça. »
« Sors d'ici Kate, » gémit James et Sirius aboie de rire.
« Viens là, » dit-il, en me prenant la main et nous marchons vers la porte.
« A demain matin, » m'interpelle Remus.
« Sirius ? » Je demande, quand nous arrivons en bas des escaliers des dortoirs des filles. La salle commune est vide maintenant – tout le monde est encore en train de reprendre l'habitude de l'école, et sont au lit avant minuit – même si nous sommes revenus depuis déjà un mois.
Sirius semble exaspéré mais hoche la tête en baillant.
« Est-ce que Remus a déjà eu une copine ? »
Il fronce les sourcils « Non. Tu le sais. »
« Ouai, » je dis, jouant avec le bout de la rampe. « Mais, je veux dire… il n'a jamais embrassé quelqu'un ? »
Sirius hausse ses épaules. « Aucune idée. »
« Quoi ? » Je demande. « T'es son pote ! »
« Et toi aussi ! Pourquoi tu me demandes ? »
« Bin, je suis sa pote fille – il peut ne pas me dire les mêmes choses qu'à toi. »
Sirius soupire et passe sa main dans ses merveilleux cheveux. « Honnêtement Kate, nous ne parlons pas de ce genre de choses. »
Je lui lance un regard septique. « Tu ne leurs a pas dit jusqu'où nous sommes allés ? »
Il rit, mal à l'aise, et acquiesce. « Bien sûr que si. C'est que… si ça arrive, c'est claire que nous allons en parler, avec une version rapide et grossière - mais sinon… nous n'en parlons pas. »
« Donc, ce que tu es en train de dire, c'est qu'il n'a jamais embrassé personne ? »
Sirius soupire, s'assoit sur la première marche, et gémit quand l'escalier se change en toboggan. Il tombe en arrière, la tête la première et heurte le marbre à plusieurs reprises. « A. Chaque. Putain. De. Fois. »
« Donc ? » Je le presse, le rejoignant sur le toboggan.
« Bin, je suppose que non. Il n'a jamais embrassé personne. Mais qu'est-ce que ça fait ? Il le fera bien. »
« Mmmhmm, » je dis pensive, tapotant mes lèvres.
« Oh non, » Sirius dit en fermant ses yeux, puis pour faire bonne mesure, il les couvre avec ses mains.
« Quoi ? » Je demande innocemment.
« Tu as ce regard, » il dit, me jetant un coup d'œil entre ses doigts.
« Me ? » Je demande, faisant tourner une de mes mèches de cheveux entre mes doigts.
« You ! » Il dit. « Tu as le Katie-regard. »
« Ne m'appelle pas Katie ! » je dis, énervée. « Kate est déjà un surnom – ça n'a aucun sens d'ajouter une lettre et de le rallonger encore. En plus, ça me fait passer pour une gamine de trois ans. »
Il rit. « C'est le nom de ton alter-ego – quand tu deviens vraiment diabolique. Ce regard – ça veut dire que tu as vraiment une horrible idée, et que tu vas sûrement m'y impliquer pour que je t'aide. »
« Biiiin… » Je dis, souriante. « Je pensais que nous pourrions aider Remus, peut-être. »
« Non. »
« Oh allez Sirius, juste un petit coup de pouce dans la bonne direction. Tu sais qu'il n'a pas demandé à Emmeline d'aller à Pré-au-Lard parce qu'il pense que ça pourrait t'embêter ? »
Il fronce les sourcils. « Sérieux ? Pourquoi il pense ça ? »
« Parce que tu es sortis avec elle, et qu'il est un garçon vraiment gentil et attentif, pas comme certains. » Je dis, en poussant son épaule. Il ferme encore les yeux et secoue la tête.
« Je lui parlerai. »
« Il ne lui demandera probablement pas quand même, » je dis et Sirius éclate de son rire moqueur bizarre.
« Laisse le pauvre garçon. Il est juste nerveux. »
« Exactement ! Il est incroyablement timide – personne ne pourra jamais voir à quel point il est brillant et il ne se bougera pas lui-même. C'est pour ça que nous devons l'aider ! »
« Je ne veux pas prendre part à ta folie, merci. » Dit Sirius, puis il se relève. « Maintenant, tais-toi, embrasse-moi, et grimpe ce toboggan pour que je puisse mater tes fesses quand tu montes. »
« Comment oses-tu ! » je dis, une main sur le cœur avant d'accepter son bécot sur les lèvres et je grimpe sur le côté, couvrant mes fesses le long du chemin.
Quand j'entends son sifflement, je ne peux pas m'en empêcher, je souris.
N/A : Donc je sais que ça commence comme un triangle amoureux, mais je ne vais pas faire cette histoire de cette façon, ce pourquoi je n'ai pas mis Sirius dans les informations pour le pairing. C'est un tournant plutôt décisif par apport à ma dernière histoire, alors j'adorerais savoir ce que vous en pensez ! Merci de lire
