Recueil de Similis

I.

Quand il se regarde dans le miroir, il aimerait ne pas voir son reflet, ne pas voir ce qu'il est…Alors, il ferme les yeux quelques secondes et fait le vide autour de lui. Dorénavant, ce qu'il verra dans cette surface lisse et belle, c'est ses cheveux épais…Des merveilleux cheveux d'ailleurs, bleu comme la mer, comme l'océan…Cet océan dont il n'a plus souvenir. Et puis, il ne verra que ses yeux, des yeux vides et dépourvus de quelconques sentiments. Non, il ne verra plus ses griffures, ses plais béantes et sa douleur.

Il regarde son corps nu, ciel qu'il le hais, qu'il se hais d'être ainsi tombé dans un piége dresser par de simple humain.

Ses griffes le titillent, il en meurt d'envie d'arracher ses plais tel un animal honteux de sa faiblesse. Il sent ses crocs se déployer doucement dans sa bouche. Il a mal, il a encore mal et il aura toujours mal…

Soudain, la porte s'ouvre sur lui, il regarde ces ombres venir de la lumière, ses yeux presque aveugle ne peu que voir leurs silhouettes, celle de leurs manteaux, et de leurs tailles et de leurs cheveux .

« C'est l'heure… » S'exclama l'un d'entre eux d'une voix calme.

Il s'avance vers lui, il se sent comme un félin apeuré. Apeuré ? Lui ?

Il grogne, il ne veut pas y aller non il refuse.

Si ils savaient la haine qu'il leurs portaient, a eux et à leurs blousses blanches qui leurs donne une sensation de force.

Il sort ses griffes, il ne se contrôle plus, mais qu'importe, il veut s'enfuire, s'enfuire…

Il balaya le plus faible d'un revers de patte, il s'écrasa sur le mur dans un cris de douleur. Les deux autres, plus robustes et plus habiles esquivèrent sans peine sa rage.

« Il suffit maintenant… »

Ses yeux se levèrent en direction de cette voix douce et suave, cette voix qui malgré lui le berce chaque soir lorsqu'il s'endort, cette voix qui, lorsqu'il la rappelle à ses oreilles, élimine peine et douleur.

Il s'avance vers lui, sa chevelure d'argent flotte dans les airs, ses yeux de feu perce son regard, il dompte la bête, oui, il la dompte.

« Sois sage Saï… » Lui souffla t-il…Ciel son sourire…

Un instant d'inattention de trop, il sentit une douleur lui prendre le muscle, l'aiguille entrait dans sa peau il avait mal, il hurle…

Il regarde cet homme qui lui adresse un sourire narquois, puis, qui tourne doucement sa tête, ne se souciant même plus de lui, mais lui, au combien il se souciait de cet homme.

« Sais tu te lever Ienzo ? » Entendit-il raisonner dans sa tête…C'était ça voix, cette voix…

Ses yeux se ferme, il se sent lourd…Très lourd…Il dois résister.

« Nooon, laissez moi, je vous en supplie !!! Noooon » Cria-t-il tant bien que mal. Son palais picotait, sa langue s'engourdissait, ses muscles étaient inexistants, il se sentait flétrir.

Il regardait cet homme aux cheveux d'argent, et lui le regardait, bras croisé, sourire aux lèvres…Il le regardait s'effondrer comme un château de carte.

« Xeanorth ! Tu m'avais promis de ne pas me faire de…mal…Pour…pourquoi ? » Tenta-t-il d'articuler…

Sa vue est trouble, mais il le regarde, ses yeux ne veulent plus être ouvert, ses bras ne veulent plus retenir la chute.

Il souris

« J'ai mentis… » Furent les derniers mots qu'il entendit, avant de céder. Les deux colosses le portérent

« Dilan, Elaeus…Ienzo, pas un mot a Ansem n'est-ce pas ? Il découvrira bien notre plan tout seul »

Il referma la porte derrière ses disciples, ce miroir ou il c'était vu la dernière fois reflétait maintenant une tout autre image.

Celle de la lune.