Auteur : Zorca

Base    : Gundam-Wing

Genre  : Commande

              Yaoi

              Lemon pour plus tard

Disclaimer : Les G-Boys et tout ce qui va avec sont à Sunrise & Cie

Petit mot : Elle est pour toi ma Natsu, et j'espère qu'elle te plaira ^^ Gros bisous

 Nos chemins sont liés Chapitre 1 : La guerre est finie

Pov de Quatre :

Voilà, c'est fini. Les tueries, les barbaries, le sang des innocents, tout est fini… Et nous nous en sommes tous sortis.

Nous avons été conviés à des fêtes en notre honneur. Nous avons croisé partout les mêmes regards incrédules qui se posaient sur nous. Des adolescents, encore des enfants, comment ont ils pu être ces tueurs, ces sauveurs ?

Nous nous sommes prêtés à leurs jeux, à leurs questions, à leurs demandes. Ils avaient besoin de nous approcher, de nous dire merci pour alléger leur conscience.

Pendant que nous saignions, pendant que nous souffrions, pendant que les cauchemars dévoraient nos nuits, à nous, ces si frêles adolescents, les Durand étaient au cinéma, les Dupond se faisaient un bon restaurant, les Dubois étaient au parc avec leurs enfants, les Dupuis se disaient que nous compliquions tout.

Nous avons souri, nous avons répondu, nous avons serré des mains et nous avons remercié… Remercier de quoi me direz-vous ? Pour ces honneurs, ces sourires et ces gentillesses qui leur permettaient d'enfouir bien profondément leur peur…

« Vous pensez qu'ils pourront être resocialisés ? Ne présenteront-ils pas un danger pour la société ? »

Combien d'entre eux se sont dit que tout ce que nous désirions c'était du repos ? Se sont-ils doutés que ces semaines de gala et de bain de foule qu'ils nous imposaient nous empêchaient de faire la seule chose que nous désirions tous à ce moment là… Etre ensemble encore un peu… Pouvoir en profiter encore… Avoir le temps de prouver que l'on s'aime avant de se dire au revoir.

Nous ne sommes pas dupes… A chacun ses désirs, à chacun sa façon de fuir et d'oublier les horreurs, à chacun sa façon de se retrouver et d'apprendre à vivre.

Bien sûr que ce qui nous lie est indéfectible. Bien sûr que notre amitié survivra aux années qui s'écoulent en silence. Mais nous savons tous que pour survivre, il allait falloir se séparer.

Comment tirer un trait sur la guerre si nous restions entre soldats, avec des manies de soldats ?

Notre proximité nous replongerait dans l'habitude… Vérifier les portes, repérer les issues, savoir si nous sommes suivis, chercher une arme que nous ne désirons plus porter au moindre sursaut de l'un d'entre nous.

Au bout de deux semaines nous avons craqué.

Nous dormions tous ensembles dans une maison louée pour l'occasion, un vrai petit palace qui nous rappelait malgré le confort les planques insalubres de notre existence de terroristes. Notre vie en commun n'arrangeait pas les choses, nous étions toujours sur le qui vive.

Ce matin là, nous nous sommes tous levés fatigués des cérémonies et des honneurs. Nous en avions assez.

Même Duo n'avait pas le sourire. Il se contenta d'un micro rictus et d'un bonjour indistinct avant de s'asseoir devant son petit déjeuné.

Heero était sorti. Il avait juste laissé un mot sur le table : 'je reviens' qui nous a tous un peu détendu… Même le soldat voulait oublier la guerre.

Nous nous regardions tous en chiens de faïence, déposant nos interrogations et nos désirs dans les yeux des autres sans vouloir les prononcer. Qui allait dire en premier ce que tous les autres pensaient ?

Nous avons entendu la porte s'ouvrir et nous avons reconnu les pas de Heero dans le hall. Un silence pesant l'a accueilli dans la cuisine. Il n'a rien dit non plus. Il a juste jeté sur la table cinq titres de transport.

« Ils vont savoir où » lâcha Wufei à la limite de l'émotion.

« Non, j'en ai pris plein d'autres que j'ai distribués, si près au niveau des départ qu'ils ne trouveront pas. »

Duo fut le premier sur ses jambes, prit un billet, le regarda et cria en courant dans sa chambre.

« On a dix minutes pour se préparer guys !!! »

En cinq minutes nous étions tous prêts, même notre Américain, surexcité comme au jour d'une importante mission… Ce sont ces comparaisons là qu'il nous faudra oublier…

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Pov de Duo :

Vous ne me croirez jamais !!!! Le Vietnam !!!!

Heero nous a choisi un vrai paradis en bord de mer…

Au plus près, c'est à dire une bonne dizaine de kilomètres, il y a de gentils paysans qui cultivent leur riz…

Aucun bruit, aucune civilisation, loin du tumulte des villes qui s'éveillent, notre soldat parfait vient de nous offrir la paix de l'âme.

L'océan devant la maison est une limpide invite à la baignade. On entend en dormant le roulis incessant des fines vagues… Comment a bien pu faire Heero pour trouver un tel endroit ?

D'ailleurs, comment a t'il pu deviner que précisément ce matin là nous voudrions tous partir ?

Quoi que, franchement, même le premier jour nous nous serions envolés sans aucun regret.

Cela fait deux jours que nous sommes là. Les autres dorment encore. La nuit n'est pas finie.

J'ai envie de sortir prendre l'air, de m'allonger de tout mon long dans le sable et de crier aux étoiles qui disparaissent que nous sommes encore en vie !!!! Je veux voir naître le soleil sur l'aube de cette existence nouvelle, je veux lui demander plein de services pour moi et pour mes amis. J'aimerai qu'il nous offre enfin le bonheur de vivre et la paix réelle.

Je sors doucement de la maison. Je n'oublie pas qu'elle est remplie d'anciens soldats aux réflexes plus aiguisés que les griffes d'un Cerbère.

Je m'éloigne rapidement vers la plage et là, je remarque se découpant sur l'horizon jaunissant, l'ombre obscure de Heero… Simple à reconnaître avec ses cheveux en bataille qui le font ressembler à un hérisson…

« Tu peux t'approcher Duo, tu ne me déranges pas. »

Pourquoi je m'étonne ?… Je sais bien que j'ai affaire au perfect-soldier-toujours-sur-ses-gardes-et-que-rien-ne-me-surprendra-jamais-d'abord. C'est peut-être plutôt cette longue phrase qui me laisse coi. Je n'ai pas encore pris l'habitude de Heero l'adolescent.

Il se retourne et me regarde en haussant un sourcil… Heu, ça fait combien de temps que je poireaute derrière lui à réfléchir ? Je secoue la tête en souriant et je viens m'asseoir à ses côtés.

« Excuse, j'suis pas encore bien réveillé. »

Et là Heero sourit. J'n'en prendrais pas l'habitude…

C'est un vrai sourire, pas un rictus de psychopathe qu'il me fait là. Ca lui est déjà arrivé deux fois depuis que nous sommes ici, une fois par jour.

La première fois, c'est quand on est arrivé en bateau sur la plage, je courrais partout en sautillant comme un gamin et je me suis mis à lui sauter au coup en hurlant : 'Merci Hee-chan !!!!!' Et loin de m'assassiner (peut-être parce qu'il porte plus son flingue remarquez…) Heero m'a sourit d'un air amusé… Ben, moi, j'en suis tombé sur les fesses et tout ce que j'ai trouvé à débiter comme sottise ça a été un pathétique 'Waouhhh, t'as un de ces putains de sourire !!!!'.

Heero a penché la tête sur le côté en me regardant, j'suis sûr qu'il se demandait si j'me foutais pas de sa gueule. Et quand il a vu que non à mon air ahuri, il m'a tendu la main, m'a relevé et a dit en montrant la bâtisse devant nous : 'Là, c'est la maison'

J'me rappelle que le soir même, je me suis fait incendier par Quatre…

« Non mais, t'es pas possible, à son premier sourire c'est tout ce que tu trouves à lui dire !!!! C'est un coup à ce qu'il ne sourît plus jamais ça Duo ! Ce n'est pas aussi simple pour lui que pour toi !!! »

« J'suis désolé Cachou-Quatãj'ai pas fait exprès c'est vrai… »

La deuxième fois, c'était le lendemain, et c'était encore pour moi, mais c'était moins sympa. C'était un sourire foutage-de-gueule je vous prie, avec la moue taquine made-in-moi qui va avec. C'est de ma faute si je pensais que la mousson c'était le nom d'un champagne ? Y'a pas de mousson sur L2 monsieur Yuy !!!

Et le troisième aujourd'hui, à l'aube du troisième jour, un sourire attendri, présage pour moi d'une bien plus belle nouvelle vie.

« Tu penses à quoi ? »

« Heu… Ben, c'est que j'ai pas envie de me faire tuer par Quatre en rentrant moi… »

« Je t'écoute. »

Rhoooooooo, Heero Yuy parle et m'écoute moi, le bavard impénitent qui casse les pieds à tout le monde ?

« Ben, je pensais à toi. »

Il me regarde et attend que je continue.

« Ca fait bizarre de te voir ainsi… »

« Humain ? »

Son regard s'est assombri, son expression s'est un peu tendue. Si je continue à me couler de la sorte, je vais voir réapparaître le soldat parfait en moins de cinq secondes.

« Non, c'est juste que je ne t'avais jamais vu sourire et ça te va bien… Ca fait du bien en fait. »

Allez savoir comment moi, Duo, le roi de la gaffe, ai réussi mon coup, mais Heero se détend et me montre l'horizon. Quelques secondes plus tard naissent les premiers rayons du soleil et nous sommes là, tous les deux, assis et sereins, à regarder se dérouler sous nos yeux émerveillés, le fabuleux spectacle de cette éternelle renaissance.

« J'ai eu un bon professeur. »

Il parle de J ou de moi là ?

Il remarque mon air perdu et reprend lentement.

« Pour apprendre à sourire. »

Oh, il parle de moi… Ca m'émeut, c'est bête, mais j'ai l'impression d'assister aux premiers gazouillements d'un bébé, à son ouverture au monde.

« Je voulais te remercier de m'avoir offert ton amitié coûte que coûte Duo, de n'avoir jamais fait semblant que je n'existais pas… de t'être inquiété aussi souvent pour moi. »

« Les autres aussi tu sais Heero, nous t'aimons tous. »

« Alors, merci pour ça. »

Je l'ai regardé. J'ai eu l'impression qu'il attendait une autre réponse…. Mais je ne savais pas quoi dire d'autre et je n'ai plus su quoi répondre. Peut-être que mes yeux luisants de larmes contenues ont parlé pour moi en fait. C'est ce que je crois. Comme je me suis douté que ce matin là, Heero m'avait dit adieu… J'avais envie de pleurer.

Le lendemain matin, il était plus là. Il y avait une feuille et un crayon au milieu de la table, mais il n'avait rien écrit dessus. Notre petit déjeuné était prêt, il avait même beurré et mis de la confiture sur les tartines.

On avait tous envie de pleurer, mais on ne l'a pas fait. On savait bien que de nous tous, c'était Heero que l'on ne pourrait jamais retrouver s'il décidait de se cacher. Espérait-on de lui une adresse, quelques renseignements ?

On savait tous que l'on allait devoir se quitter, Heero était le premier à avoir eu le courage de partir, c'était tout. Je me suis vite rendu compte que les autres étaient en colère aussi. J'étais le seul à qui il ait dit au revoir… Je ne savais pas que j'avais réussi à autant toucher le plus parfait des soldats.

Maintenant, quand j'y réfléchis, là, assis derrière mon guichet, je ne peux pas m'empêcher de tout analyser différemment…. Son merci, mes réponses…. Je me demande si tout n'aurait pas pu être différent.

Nous nous sommes dit 'à plus' une semaine plus tard. On s'est dit où on irait. Il a été convenu que l'on passerait tous nos adresses à Quatre et que c'est lui qui les dispatcherait après pour une raison simple… C'était le seul à savoir où il allait vraiment…

01 : parti on ne sait où…

03 avait décidé de vivre sur Terre.

04 irait tenir les rennes de sa compagnie.

05 retournait sur L5

Et moi, je décidais d'aller bannir les démons de mon enfance sur L2.

C'est vrai, L2 est moche. C'est un dépotoir de bas quartier, un véritable coupe gorge. Mais c'était tout ce que je connaissais réellement. Pour apprendre à me reconstruire, il fallait que je me retrouve, que je revive mon enfance… C'est sur cette colonie qui m'a maudit qu'il fallait que j'aille.

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A suivre…