Bonjour à tous

Cette histoire a été écrit à deux têtes, non sans prises de tête sur le respect de l'oeuvre originelle et en même temps rendre accessible à tous et à toutes ce récit.

Certains personnages sont tirés de l'oeuvre de Tolkien, quand aux autres, comme il en avait la volonté, ils viennent de notre imaginaire.

Tout commentaire, positif ou négatif, sera le bienvenu.

Bonne lecture !


L'Est. A l'éveil des Elfes, aux âges des Arbres de lumière, une communauté d'Elfes Originels, appelés Avamanyar, « Ceux qui ne sont pas des terres immortelles d'Aman », sujets du roi Nemwé, s'échappèrent vers les Terres de l'Est pour fuir le seigneur des ténèbres, le Vala Melkor. Les Avari, après un long voyage, s'installèrent en terre isolée.

Ils partagèrent plus tard au 1er âge du Soleil les terres de l'Est avec une des tribus des tout premiers Hommes, des Atani, venus du pays d'Hildorien. Durant plusieurs âges, les Avari et les Atani d'Hildorien, plus nombreux, se mélangèrent en un peuple et une race, avec plusieurs peuplades. Ils se ne nommèrent Efïrons.

Le peuple d'Eferion a pour langue commune l'Eftiri, langue dérivée du Valarin, enseignée par Eonwé, premier des Maiars et hérault et porte bannière du roi des Vala Manwé, et de l'Avarin. Elle est parlée uniquement par le peuple de l'Est et certains de leurs alliés. Mais il est fréquent que les Efïrons sachent parler d'autres langues des Terres de l'Ouest, telles que le Noir Parler, la langue des autres races Elfes dont le Sandarin, le Quenya, et le Khuzdul, langues de Nains.

Voilà tout ce que l'on sait de ces lointaines terres, qui a été rescrit dans les plus vieux manuscrits des royaumes de l'Ouest.

Ceci est un témoignage des ancien temps, aux 4eme Age du soleil, des vassaux et des rois, à l'aube ou les peuples Hommes se partagent les terres que les Elfes quittent. Au crépuscule de la paix, chèrement payée par des temps obscurs, ou l'union des peuples libres, les Hommes, les Elfes, les Nains et tout être insoumis au Noir Ennemi des Temps, se joignit au roi rôdeur pour se défaire de l'Unique, afin de vaincre L'œil-Forgeron en terre de l'Ouest.

Le peuple d'Eferion est mi-Elfe mi-Homme, ils sont un peu des deux et rien de cela tout autant, ils n'ont pas l'immortalité des aînés Elfes, bien que vivant trois fois plus longtemps que les hommes, ne possèdent pas leurs enchantements mais ont hérité de leurs dons et de leurs lumières, ne disposent pas de leurs magie mais se rapprochent bien souvent de leurs langages enchanteurs enseignés par Eonwé, et de leurs talents dans les arts auxquels ils se vouent. Ils sont fiers et parfois prompts à la faiblesse, maladifs mais aussi étincelants face aux très longs cycles de leur vie, ils ne sont pas des êtres divins mais leur force réside dans l'union et l'amour de leur communauté. Ils oublient peu mais sont prompts au pardon. C'est la lignée qui se rapproche le plus de la volonté du dieu unique, Eru, quand il a insufflé vie dans la 3ème partition de la création. Ils sont fragiles et éphémères, capables de grandes choses mais parfois coupables de grandes défaillances.

Ils tombent comme les Hommes, mais rayonnent comme les Elfes, ils sont des êtres lointains pour l'ouest et proches des terres de légendes séparées du monde. Leur apparence et semblable à celle des Atani, Hommes, mais leur aura est plus proche des Quendi, Elfes, ils sont tout autre, ils sont de sang mêlé.

Les Efïrons sont un peuple aux caractéristiques variées. Selon les régions ils diffèrent en apparence, en couleur et en comportement, bien qu'ayant la même culture. Le royaume est réglementé par vingt règles collectives qui définissent les grandes lois des provinces, et par cinq catégories sociales. Les notables et politiciens, l'armée, les scientifique et les artistes, les artisans et les marchands, les paysans et éleveurs. En omettant leurs souverains, qui sont en dehors de ces catégories. Leur système n'est pas pyramidal mais cyclique, ils partent d'une notion, que toute main nourrit toute bouche.

Ils ont une croyance commune sans dogme ni lieux de culte, qui a pour fondement que vie est créé et que par la vie la création doit être maintenue en toute chose et en tout être. Les Efïrons ont à cœur de propager la voie de la bienveillance pour tout ce qui pousse et qui s'anime. Ils portent leurs pensées et leurs vœux à Eru, ou Eriel en Eftiri, le père de toute chose. Leur savoir de l'Ailindor, (Ainulindaé) la naissance du monde, est plus complet que celui des Terre de l'Ouest. Ils connaissent les seigneurs qu'ils appellent Vala, progéniture directe du dieu Eriel, et leurs puissants serviteurs, les divins Maïar. Ils ont aussi connaissance de l'histoire du réveil des Quendi, les Elfes, des Atani, les Hommes, et des Kasari, les Nains. Les fondements de leur civilisation se résument en ces termes :

La paix sans pour autant qu'elle le soit à tout prix,

L'honneur sans en être aveuglé,

L'amour des choses simples dans le partage et l'effort,

La lutte si tel en est le sort.

Le respect de la vie et du temps,

Le savoir, pour ne point oublier.

Eferion a cinq grandes régions. Chaque province assure la pérennité, la justice et alimente les autres territoires du royaume de ses productions. A son Ouest se trouve Gênerhis, province artisanale aux grandes forêts de Bois-Iris. Aquillion, au Nord, contrée minière et militaire d'Eferion. Orion au Sud-est, ou les peuples vivent généralement de l'élevage et de la mer. Nemerion, à l'Est, est une région agricole où la capitale royale, Suhmir, est reconnue pour ses arts et ses sciences dans tout le royaume. Le pays est gouverné par des seigneurs, les Néta, hommes ou Nétaé, femmes, monarques de leurs régions, chefs par les droits du sang. Les Néta sont soumis à un serment d'allégeance au Roi de la 1ère Lignée, installé à Nemerion.

La cinquième région au sud-ouest, Khilam-Dum ou Ayaris, est un territoire commercial, allié mais indépendant, offert au 3ème Age au roi Nain des Pierre-Pieds, ou en Eftiri, Ayar-kasar. La 7ème maison des Nains est peu connue des peuples de la terre de l'Ouest. Les nains Pierre-Pieds, plus communément appelés les Ayarites, ont creusé, dans le massif du Coridane, qui ceinture tout le pays, Khilam-Dum, développée telle une ville souterraine. Elle se compose de grandes grottes faites de vastes salles, soutenues par de hauts piliers interminables gravés de récits nains, de demeures creusées à même la roche, de lits artificiels laissant s'écouler la rivière d'Ortinis, de milliers de meurtrières invisibles laissant traverser la lumière et désépaississant l'air souterrain. Les cavernes des nains ne sont point ces horribles trous de gobelins sombres et humides, elles sont accueillantes, pleines de vie et d'éclat, luxueuses et sophistiquées.

Être convié en ce royaume, signifie goûter à une hospitalité chaleureuse, et à une pitance abondante et nourrissante. Les grottes de Khilam-Dum ont pour particularité d'être le passage souterrain le plus facile pour accéder à Eferion ou le quitter, bien qu'il faille le laisser-passer des Nains. L'autre moyen est d'escalader le haut massif ou de le contourner par la mer. Une immense porte, aux grandes statues à l'effigie des deux premiers rois Pierre-Pieds est située à Ayaris, à l'entrée de la montagne. C'est un édifice en forme de grand arc, gravé dans la roche et retraçant l'histoire de la 7èm maison. Plus haut, on peut accéder, par de larges escaliers de pierre, au palais de Kadune, demeure du roi nain qui s'ouvre au ciel par de grandes ouvertures et s'enfonce en profondeur dans la montagne.

L'autre porte, invisible, se trouve à l'opposé, au royaume oriental, dans le désert torride de Nerjiiba. L'entrée est gardée scellée et nul étranger ne peut deviner son existence. Elle est taillée à même la pierre et ne peut être ouverte qu'au moyen de mots enchantés. Un bataillon de nains en protège le passage, de l'intérieur, armé et organisé pour repousser tout assaut ou menace ennemie.

Chaque région a un devoir de production et d'échange de richesses avec les autres contrées. Et chaque ville a une milice qui assure la sécurité des villes, villages et territoires environnants. Les Efïrons sont un peuple qui met au sommet de sa culture la paix, la connaissance et le respect de sa faune et de sa flore, et, s'ils ne sont pas pour autant une race ne vivant que par la paix, ils tendent à s'en approcher. Bien qu'aimant les grandes batailles et les hauts exploits de chevalerie, ils déplorent généralement les guerres et les massacres et réfléchissent à deux fois avant de les répandre.

Leurs domaines sont vastes et diversifiés par des climats différents, mais ils restent semblables à des terres pures, magnifiées par la richesse des verts paysages.

Ils ont de vaillants guerriers qui repoussèrent en des temps obscurs les Orcs, les peuples hostiles orientaux d'Harud, et les alliances ennemies. Mais en temps de grande crise ce sont des chevaliers rôdeurs qui assurent par des actions invisibles et silencieuses la sûreté du pays. On les appelle la Garde Blanche.

Les populations vivent majoritairement dans des villages aux bâtisses de pierre ivoirine ou dans des maisons de bois, cela varie selon les provinces. Chaque région possède un somptueux palais, dont l'architecture change selon les contrées.

Le palais de Gênerhis, appelé Sylderin, situé en bout de forêt, est un domaine en symbiose avec la faune et la flore de la forêt Bois-iris.

La forteresse d'Aquillion est bâtie sur le massif de Coridane. Construite en altitude par une superposition de plusieurs édifices, et entourée de grandes murailles de pierres Grise, elle se nomme Torjah. Cette forteresse protège le nord du royaume des Orcs du désert glacial de Garamaa, et des assaillants barbares susceptibles de passer par le massif ou les côtes du nord.

Orion, au sud-est, possède un château circulaire avec un toit en coupole édifié sur la presque île de Tol Orion, baptisée Silbaris. Quant au château voisin de Nemerion, Ozrin, il surpasse en taille et en beauté tous ceux des autres royaumes. Il se situe dans la ville fortifiée de Sumir, capitale d'Eferion. Se jetant sur la mer d'Abiram Sagar, il est vaste et lumineux.

Eferion prend la forme d'une demi-sphère parfaite, entourée du massif de Coridane, qui fait office de limite, faisant penser à un croissant de lune. A l'est se trouvent les Mers Immortelles appelées Abiram Sagar, et au sud-est une presque-île qui ferme les frontières de la contrée et achève le Coridane. Les Efïrons étendent leur territoire sur un mois de marche. A l'Ouest du pays, le climat est plutôt océanique et montagneux, vers le Centre, le climat est doux et tempéré. Au Nord, protégé par le massif du Désert Froid, le climat est continental. Quant à l'est, l'atmosphère se singularise par la douceur des étés chauds et ensoleillés, et par des hivers généralement doux et pluvieux. Le pays a un climat riche, ce qui lui permet, malgré son isolement, d'être autonome et de dépendre uniquement des ressources de ses régions, bien que des échanges commerciaux et diplomatiques avec les Nirasa, alliés orientaux, soient fréquents.

Ce récit parle de l'amour des siens mais aussi de la haine que l'on porte, de la nécessité de protéger son pays des ténèbres. Mais qui est le mal ? Il est en tout être et se nourrit de fantômes, du passé et de certitudes. Ceci est le témoignage d'une chute, celui du plus pur des peuples d'Arda, qui de par sa fragilité, sa lumière, et sa beauté, alimenta ses propres peurs, celui des hommes-Elfes mêlés par l'aube et la nuit, se laissant tromper par les doutes, les maux et les mensonges. Cette histoire raconte la naissance d'un ennemi à l'est quand un autre à l'ouest a décliné. Il parle d'êtres libres de volonté, nécessitant de ne point ignorer une ombre, de ne point écouter ses peurs, de ne pas oublier l'espoir, ni laisser l'obscurité envahir les cœurs. Il raconte la différence et l'indifférence, le poids des erreurs et la somme des courages, il écrit une liberté éphémère et la mémoire d'une guerre tragique, ou le bien et le mal dansent sur un fil. Il décrit les conséquences de la paix et en conte sa fragilité.