Disclaimer: Comme vous vous en doutez, l'univers appartient à JKR. Certains détails des chapitres suivants appartiennent à JRR Tolkien, et seuls la tramme, ainsi que quelques détails insignifiants, m'appartiennent...

UN TOUT GRAND MERCI À MALICIA LUPIN, SANS QUI CE CHAPITRE, NI AUCUN DES AUTRES D'AILLEURS, NE SERAIT PAS CE QU'IL EST...

Prologue : Où l'on parle d'Ange et d'Harry

Depuis hier, un grand chat regardait le 12, avenue Latinis, à Bruxelles. Vers onze heures du soir, il tourna la tête, quelques fragments de secondes avant l'apparition d'un demi-géant de trois mètres de haut dans un gros crac bruyant. Dans ses bras reposait un bébé. L'image du chat se brouilla un instant, avant qu'apparaisse à sa place une jeune femme à l'allure stricte mais lasse. Elle prit le bébé que lui tendait le demi-géant, le remerciant d'un simple « Merci, Hagrid », et déposa une lettre dans le landau, avant de déposer le bébé sur le pas de la porte. Normalement Dumbledore aurait dû s'occuper lui-même du bébé, mais une importante attaque l'avait empêché de venir. Seuls Minerva, blessée gravement à l'épaule droite, et n'étant pas ambidextre, et Hagrid, incapable de se défendre contre les nombreux détraqueurs qu'avait envoyés l'ennemi, avaient pu se libérer. Un sort de chaleur continue fut envoyé sur le landau, afin de protéger le bébé de la froideur du temps, ainsi que de puissants sorts de protection.

Le lendemain matin, vers sept heures, quand monsieur Hubble, qui habitait là, ouvrit la porte, il eut la surprise de trouver devant la porte un nouveau-né dans le landau. Le bébé tenait une lettre entre ses petites mains, et Patrick, car c'était son nom, remarqua que toute la neige qui était tombée durant la deuxième moitié de la nuit, soit plus de vingt-cinq centimètres à vue de nez, semblait avoir fondu dans un rayon de cinquante centimètres autour du landau. Quand il passa son bras dans le rayon, afin de montrer le bébé à sa femme, il s'aperçut que la température dans ce rayon était très agréable. Contrairement à la température quelques centimètres plus loin, qui elle avoisinait les moins dix degrés Celsius.

Il emmena le bébé à l'intérieure, avant de lire la lettre à haute voix aux côtés de sa femme, Béatrice.

Mr et Mme Hubble,

Ce bébé se nomme Ange Jedusor, fille de Tom Elvis Jedusor, plus connu sous le tristement célèbre surnom Lord Voldemort. Elle a été entourée de puissants sorts de protection, qui disparaitront le 1 aout précédant ses onze ans. Elle est née le 31 octobre 1980, à sept heures cinquante-deux. Etant donné que vous avez été désignés comme les personnes les plus aptes à éduquer sa fille par Melle Aurélie Lestrange, nous suivons ses dernières volontés, malgré son évident lien avec le seigneur sombre, en espérant qu'étant moldu, vous ne vous soyez pas ralliés à ce dernier. Nous vous attendons demain (Mardi 1er novembre) matin à onze heures trente (11 :30 AM) à l'ambassade anglaise (Ambassade de Grande-Bretagne : rue d'Arlon, 85, Bruxelles 1040. Tel: 02-287-63-43. Fax : 02-287-62-70) afin de pouvoir nous entretenir des dispositions nécessaires pour la sécurité de votre maison. Sachez que si vous ne veniez pas, nous enverrons une escouade d'aurors à votre domicile, et que toute attaque commise envers le bébé pourrait vous couter plus que la vie…

Bien à vous,

Cornélius Fudge, Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore,

Ministre de la magie par intérim Président du Magenmagot,

Directeur de Poudlard,

Ordre de Merlin 1ère classe

Patrick et Béatrice étaient abasourdis. Ils ne savaient pas qui étaient cette Aurélie Lestrange, pas plus que qui étaient les autres dont il était question. Ils pensèrent un instant à une farce, mais la présence du bébé l'empêchait. Une chose était sure, ils devaient aller à cet entretien. Ils ignoraient ce qu'étaient ces aurors, mais cela avait l'air d'être une sorte d'unité d'élite. Une seule chose leur faisait penser qu'il pourrait s'agir d'une farce : La mention de magie. Mais que signifiait moldu ? Qu'était le Magenmagot ? Qu'était Poudlard ? Que signifiait « Ordre de Merlin 1ère classe ? Il devait s'agir d'un titre honorifique.

Patrick téléphona aussitôt chez son patron pour avertir que suite à un imprévu imprévisible, il ne pourrait venir travailler ce jour ci. Son patron grommela pour la forme, avant de lui accorder sa journée de congé. Il sourit intérieurement. En cinq ans de carrière, il avait rapidement réussi à se rendre indispensable à la survie de l'entreprise dans laquelle il travaillait. Brillant biochimiste, il travaillait à l'UCB, où il avait fait diverses découvertes, notamment dans le domaine des hormones, en réussissant à produire par un procédé chimique très complexe des cellules capable de remplacer les cellules alpha des ilots de Langerhans dans le pancréas, et qui les rend insensibles au système lymphatique, afin de pouvoir guérir le diabète de type 1. Ce qui l'aidait à prendre de temps en temps des journées de congé non-prévues. Personne n'avait envie de le voir partir. Surtout qu'il travaillait sur un moyen de traiter efficacement le diabète de type 2. S'il le trouvait, cela ferait une nouvelle arrivée de fonds pour l'UCB, qui aurait alors un deuxième moyen de traiter une maladie pour l'instant uniquement traitable par le sport. Ce qui serait extrêmement avantageux pour eux, et risquait de faire sauter Pfizer, un de leurs plus gros concurrents, qui était déjà bien ébranlé par l'arrivée des cellules alpha. Tout cela faisait qu'il était impensable de le virer.

Pendant ce temps, Béatrice s'était déjà bien habillée, et avait été chercher du lait maternel dans un magasin proche. Elle nourrissait déjà la petite fille, car c'en était une, et cette dernière buvait le lait voracement, bien décidée à ne pas en laisser une seule goutte. Patrick monta aussitôt mettre un smoking, tandis que sa femme redonnait un nouveau biberon au bébé, qui, une fois le biberon fini, avait crié vigoureusement pour en avoir à nouveau. En train de mettre ses chaussettes, Patrick béni le destin qui, deux ans après la mort de l'unique fille qu'avait pu et que pourrait jamais lui donner Béatrice, remettait un bébé sur leur route.

Leur fille était morte à cause d'une insuffisance cardiaque qui n'avait pas été détectée à temps. Elle était morte sur la table d'opération, une de ses côtes ayant percé son cœur alors que le médecin s'apprêtait à l'ouvrir. Ils avaient détecté par après la maladie des os de verre, mais la blessure avait tué sur le coup la fillette d'à peine un an. Ni Patrick ni Béatrice n'en avaient voulu au médecin, malgré qu'ils aient tous deux été fortement ébranlés par la mort de leur fille. L'erreur était humaine, et les médecins n'avaient après tout qu'une obligation de moyen. Oui, il était triste qu'elle soit morte, mais le médecin n'y pouvait rien.

Sur ce temps, Béatrice avait fini de nourrir la jeune fille et appelait Patrick, qui arriva bien vite. Tous deux partirent vers l'ambassade, où ils furent reçus par un jeune homme qui leur tendit deux badges d'une curieuse couleur pourpre. Quelques instants plus tard, ils ressentirent quelque chose les tirer par leur nombril, alors que tout autour d'eux tourbillonnait de plus en plus vite, avant de devenir uniformément gris, puis de prendre la forme d'un bureau dans lequel se tenaient deux personnes. L'une était moyennement vieille, et portait une sorte de robe d'un violet ridicule. L'autre semblait beaucoup plus vieux, et portait une robe similaire mais d'un bleu nuit profond.

« Qui êtes-vous ? » réussit à balbutier Patrick.

« Ce n'était pas une blague ? » demanda Béatrice.

« Non. Comme je vois que vous ne savez rien du monde magique, je vais vous expliquer cela, si toutefois vous en avez le temps. » Ayant dit, le plus vieux pointa sa baguette magique sur le vide, et fit apparaitre un somptueux fauteuil dans lequel Patrick et Béatrice s'assoyèrent. Il tendit enfin sa baguette vers la bouilloire, et d'un informulé bien exécuté, la remplit et la mit à bouillir.

« Je m'appelle Albus Dumbledore. La première chose que je pourrais dire est que la magie existe. Notre « univers » est bien caché du monde moldu, le monde sans magie. Depuis des siècles, nous vivons à côté des moldus, nous dissimulant derrière des sorts de dissimulation très puissants, ainsi que des sorts repousse-moldus. Il y a une cinquantaine d'années, est né un jeune Tom Elvis Jedusor, orphelin, né dans un orphelinat, alors que sa mère ne lui survivait pas. Onze ans plus tard, j'ai été le chercher à l'orphelinat, afin de le faire étudier à Poudlard, la meilleure école de sorcellerie existante. Il s'est rapidement révélé très puissant, voir trop puissant. Une fois ses études finies, au lieu d'aller au ministère, il s'est engagé dans une obscure boutique de magie noire, alors que tout le monde s'attendait le voir effectuer une carrière express d'auror. Il y a travaillé deux ans avant de disparaitre pendant une dizaine d'années de la circulation. Quand il est retourné, il m'a demandé un poste de professeur de défense contre les forces du mal. J'ai bien évidemment refusé, Et il a commencé à se faire un nom en tant que Lord Voldemort. Son but est d'éliminer tous les moldus. Il y a quelques mois, désireux d'obtenir un héritier, il a soumis une de ses mangemorts à l'imperium, c'est un sort destiné à prendre le contrôle de la personne visée, avant de la violer. De cette union est née Ange. Cependant, la femme qu'il avait choisie s'est enfuie, et s'est à nos côtés que la petite est née. La seule recommandation de Melle Lestrange, la mère, était qu'on vous confie l'enfant. Avez-vous des questions ?

-Non.

-Il nous faut maintenant décider quelles protections vont être mises sur votre maison. »

Ils décidèrent de renommer la jeune fille Félicie, et de lui donner le nom de ses parents adoptifs.

La discussion continua ensuite ainsi durant de nombreuses heures, avant que les Hubble ne puissent rentrer chez eux. Un an se passa avant la prochaine intervention des sorciers dans leur vie, dans la nuit du premier au deux novembre 1981. Celle-ci prit la forme d'un hibou transportant une corde à laquelle était attaché un mot : « J'ai besoin de vous. Ceci est un portauloin qui partira à minuit. Albus Dumbledore »

Ils prirent le portauloin et arrivèrent à nouveaux dans le même bureau.

« Voldemort est mort ! » fut la première chose que leur dit un Fudge extatique.

« Nous avons besoin de quelqu'un pour garder Harry. C'est le frère de ce bébé qui est venu à bout du mage noir en lui renvoyant le sort de mort qui lui avait été lancé. Ses parents ont été tués par le mage noir, tandis que la seule chose qu'il lui reste comme famille l'a repoussé hier. Nous ne pouvons pas non plus le placer avec son frère, car celui-ci doit être éduqué au plus haut rythme possible.

-Nous acceptons, bien évidemment.

-Il faudrait restreindre ses contacts sous son apparence normale dans le monde magique, afin d'éviter de le troubler inutilement par la célébrité de son frère jumeau. Nous avons bien une idée, mais cela peut être dangereux…

-Dites toujours…

-Il y a ce que l'on appelle chez nous des métamorphage. Du grec méta (µετά) qui signifie au-delà, après, avec, et de morphè (μορφή) qui signifie forme. Un métamorphage est donc quelqu'un qui peut aller au-delà de sa forme de base, c'est-à-dire prendre toutes les formes qu'il veut.

-Quel est le lien avec Harry ?

-J'y arrive. Il existe une théorie qui dit que les métamorphages sont des enfants qui ont été exposés à une très haute dose de magie pure, c'est-à-dire non canalisée par un sort. Le problème est que nous avons repéré une maladie qui est déclenchée après cette accumulation de magie si le corps n'a pas une magie assez puissante. Pour une raison inconnue, les sucres restent dans le sang, et éliminent en quelques heures les magicocytes. Seuls les plus puissants mages peuvent réguler cela, et au prix d'une bonne dose de leur puissance. »

Patrick éclata de rire. Cela semblait si… ancien.

« Connaissez-vous le diabète, monsieur ?

-J'en ai entendu parler. C'est une maladie dont on s'est rendu compte qu'elle ne touchait que les moldus, ou les cracmols.

-Les symptômes y correspondent parfaitement.

-Ce serait donc une forme éloignée de diabète ?

-Peut-être. Connaissez-vous une métamorphage ?

-Oui. Vous voudriez pouvoir vérifier si c'est cela, non ?

-Exactement. Serait-il possible pour que j'obtienne deux portauloins, un vers ici et un vers l'hôpital la plus proche ?

-Portus ! » dit Dumbledore en tendant sa baguette vers deux badges.

« Les voici.

-Merci, je reviens dans dix minutes. »

Il disparut aussitôt, pour arriver devant un hôpital à l'air miteux.

« Bonjour, je voudrais deux seringues de Hubblin, fabriquées par l'UCB.

-Monsieur, ce sont des produits réservés aux médecins.

-Même pour moi ? » dit-il en tendant une carte de visite. « Ce serait pour un test. Je n'en ai plus de disponible, et je suis en train d'expérimenter les possibles effets secondaires que j'aurais pu oublier.

-Bien monsieur. Cela fera 1600 euros. »

La dépense ne ferait qu'une simple erreur d'arrondi de salaire, se dit-il en tendant sa carte, bancaire cette fois.

Il eut à peine le temps de se mettre dans un coin qu'il sentit une traction au niveau du nombril.

« Alors ?

-J'ai ce qu'il me faut. Où est la métamorphage ? Je devrais lui faire une piqure. »

Aussitôt dit, aussitôt fait, la jeune métamorphage répondant au doux nom de Nymphadora Tonks se retrouva sur un fauteuil. Elle tressaillit légèrement lorsque Patrick la piqua au niveau du ventre, puis, une petite demi-heure plus tard, Dumbledore mesura le taux de magicocytes et de sucre dans le sang. Il remarqua avec ébahissement que le sucre était revenu à la normale tandis que les magicocytes semblaient deux fois plus présents.

« C'est ce que je pensais » dit Patrick quand il vit les résultats. « Il semblerait que l'exposition à la magie crée un comportement dangereux de la part des globules blanc, qui attaquent alors les cellules alpha des ilots de Langerhans du pancréas. Il n'y a alors plus d'insuline créée, et le sucre n'est plus assimilé. Ce qui cause la maladie. Il suffit d'ajouter des cellules alpha insensibles au système lymphatique, et le tour est joué (NdA : Ce n'est quand même pas si facile…)

-Nous pouvons maintenant lancer le sort à Harry.

-Une seconde. Melle Tonks, pourriez-vous changer d'apparence ? »

Nymphadora s'exécuta, et l'instant d'après se tenait à sa place une jeune femme aux cheveux rose bonbons.

« Nous pouvons donc y aller, il semble que cela n'influe pas sur le pouvoir de métamorphage lui-même. Monsieur Dumbledore, serait-il possible que vous endormiez le petit sitôt le sort jeté ?

-J'y vais. »

Ils virent une puissante explosion de lumière, et quand ils rouvrirent les yeux, le bébé dormait tranquillement. Patrick, d'un geste expert (il avait suivi une formation d'infirmier), planta l'aiguille dans le pancréas, avant d'en libérer le contenu. Dumbledore lança aussitôt un sort afin de guérir la piqure, et quand Harry se réveilla, ils eurent la surprise de se retrouver devant un enfant aux couleurs changeantes. Tous éclatèrent de rire lorsqu'ils virent le bébé prendre l'apparence de Dumbledore, tout en gardant son corps de bébé. Il ressemblait réellement à un monstre, avec une longue barbe, et un visage semblant extrêmement vieux, tandis que le corps était de la taille d'un vieux bébé.

« Il semblerait que le problème soit résolu. Toutes les protections possibles ayant été mises à votre disposition, nous n'ajouterons qu'un lien entre votre cheminée et le réseau de cheminette afin que vous puissiez partir en cas de problème. Toute personne voulant rentrer devra toutefois obtenir l'autorisation de quelqu'un de votre famille. A bientôt. »

A peine Dumbledore avait-il dit ça qu'il fit partir la famille Hubble, qui arriva hébétée dans son salon. Ils se reprirent toutefois rapidement et allèrent chercher des affaires pour Harry, qui s'appelait désormais Harry Hubble.

Ils allèrent pour la première fois au chemin de traverse alors qu'Harry et Félicie avaient huit ans. Leur première surprise fut le compte plein d'Harry. Leur deuxième surprise fut de voir la mode vestimentaire. Les gens les regardaient bizarrement, seules personnes habillées en moldus sur le chemin. Ils eurent encore quelques coups au cœur, et notamment en voyant les balais. Ils apprirent que les moldus aussi pouvaient les "chevaucher". A la fin de la journée, Patrick décida de créer un lien financier entre son compte et celui d'Harry, afin que tout ce qui se trouve dans le compte de l'un se trouve dans le compte de l'autre. Par miracle, il réussit à arnaquer les gobelins, leur faisant oublier qu'il toucherait aussi des intérêts sur le compte moldu. Et il réussit à arnaquer le compte moldu par une grande arrivée de fond, qui apparut dans tous les comptes officiels comme un cadeau fait par les Potter, c'est-à-dire quelque chose de non-imposable. Ils terminèrent leur chemin par l'animalerie, où ils firent l'acquisition d'une chouette pour Harry, et d'un magnifique chaton pour Félicie. La chouette, qu'ils prénommèrent Hedwige, était un harfang des neiges, et les tâches noires sur son plumage blanc étaient artistiquement disposées. Le chaton, quant à lui, était entièrement noir, si ce n'était une tâche blanche au poitrail. Ils le prénommèrent Chokotoff en hommage aux délicieuses sucreries. Tous deux étaient magiques, et Chokotoff pouvait se rendre invisible, tandis que Hedwige semblait pouvoir transplanner. Ils avaient aussi acheté deux balais, des Nimbus 2000, les meilleurs balais sur le marché.


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Le reste de la fiction est déjà écrit, et les chapitres suivants seront publiés tous les mercredi, à raison d'un par semaine...