Cet OS est à placer avant les événements du jeu, c-à-d avant la chute de Frisk dans l'Underground.
L'ensemble du jeu et des personnages appartient à Toby Fox, seul le scénario de ce one-shot et l'écriture m'appartiennent
Et je remercie la soyeuse Yusseily pour m'avoir servie de bêta-lectrice~
La main de l'enfant effleura la couverture de cuir avec un respect incommensurable. Iel connaissait son contenu par cœur, pour l'avoir, encore et encore feuilleté analysant chaque page, chaque phrase. Son oncle avait bien entendu tenté de le cacher, sans avoir le cœur de le jeter, mais le hasard avait tout de même permis sa découverte. Si hasard il y avait à se faire presque assommer par un carton en équilibre depuis une dizaine d'années sur la plus haute étagère d'un placard. Sur le haut du carton, le journal intime de son aîné disparu.
En lignes maladroites, lettres crispées, iel avait relaté des années et des années d'évolution de sa peur, devenant désespoir avant de se muer en haine. Haine envers ses parents morts qui l'avaient abandonné.e à la tutelle d'un oncle qui l'aimait beaucoup, BEAUCOUP, envers les services sociaux qui ignoraient la situation, envers ses camarades et leurs chuchotements, envers leurs parents et leurs regards condescendants et apitoyés. Haine coupable envers l'Autre, l'enfant trop petit pour comprendre, qu'il fallait protéger de ce monde trop horrible, et qui à présent, resserrait sa prise sur le livre.
Puis l'espoir fou qu'apporte la foi, celle que l'on porte aux choses lorsqu'enfant, on est certain que ces choses existent. L'espoir que les monstres existaient, qu'ils pourraient l'aider. Puisque la monstruosité était bien plus présente chez les humains, le monde des monstres serait peut-être empli d'humanité ?
Il fallait qu'iel essaye. Pour avoir une chance de se délivrer totalement de l'emprise de son tuteur, il fallait qu'iel tente de devenir l'allié.e des monstres.
Alors un matin, iel était parti.e pour le mont Ebott, où de nombreux enfants s'étaient perdus et que l'on murmurait comme étant le chemin vers l'autre monde.
Et concluant le journal,
"C'est à moi de le faire.
Et pour toi Frisk, je suivrais le chemin de ma détermination."
Mais iel n'était jamais revenu.e.
Frisk referma le journal et se releva, le laissant au sol. Sans jeter un regard pour le cadavre au regard étonné qui gisait à ses côtés, iel sortit de la maison, en direction du mont Ebott.
C'est à moi de te rejoindre.
Et pour toi Chara, je suivrai le chemin de ma détermination
La review est mon seul salaire,
