Salut!

Héhé, voici mon prologue/premier chapitre. Je suppose qu'avec ça, vous voyez un peu le genre de mes écrits! Mais ne vous inquiétez pas, la fin de ma fiction sera (je pense) satisfaisante!

Le chapitre 2, ça sera le 1er Novembre! D'ici-là commentez! ;) Bonne Lecture!

Un coup.

Encore un.

Puis encore un autre.

Des coups de pieds, des mèches de cheveux arrachés, des brûlures, des coupures, des claques. Des colorations bleues, jaunes, rouges apparaissaient sous la peau. Un liquide vermillon, chaud coulait. Ça sentait le fer, le sel, la rouille. Une odeur pas très appétissante qui donne des nausées. Suite à ses nausées, des vomissements, bien qu'on ait tout fait pour l'en empêcher. Mais le corps est maître. Des insultes, des paroles blessantes, et les coups ainsi que les mots tranchants redoublent d'intensité. Tout n'est que souffrance. Chaque parcelle du corps a l'impression d'être broyée, brûlée, déchiquetée, aspergée de sel… On sait pertinemment que ça ne s'arrêtera pas là. Trop loin ils sont allés. Un simple regard, puis tout a commencé. Un simple regard. Seulement deux pupilles se promenant tranquillement et ne faisant pas attention à ce qu'elles voyaient. Mais eux si. Ils ont très bien vu. Leurs pupilles acérés suivaient les siennes depuis le début. Leur regard tranchant avait remarqué cette chose. Ce dessin, ce tatouage, cette marque qui causera sa perte. Au départ, cela ne devait qu'être qu'une simple promenade au calme. C'est devenu un bain de sang pour la victime. Un massacre impitoyable dont se délectait des êtres abominables. Ils avaient leurs raisons. Sinon pourquoi faire ça ? Pour le plaisir ? Cela paraît tellement inconcevable, tuer quelqu'un. Pourtant c'est ce qui se passe. Ils traitent leur jouet très précieusement. Ils ne touchent pas encore les organes vitaux, mais ils tuent. Ils tuent à petit feux Ils aiment voir la douleur parcourir le corps, des cris d'agonies, les larmes salées ruisselant sur le sol, ce corps se marquer sous leurs coups. Ils aiment l'odeur de la peur, du sang, des larmes… Ils aiment sentir l'angoisse, la détresse, le désespoir, l'abandon, la révolte, la colère. Mais le sentiment qui domine est assurément le désespoir. Le désespoir, parce qu'on est seul, parce que l'on est maintenant persuadé que tout le monde ne sont que des lâches, parce qu'on s'est résigné, parce qu'on a compris que l'on a compris être contre plus fort que soi, parce que l'on a vu nos lamentables tentatives de résister échouer si facilement, parce qu'à leurs yeux on n'est bon qu'à mourir, parce qu'ils veulent s'amuser, parce que l'on ne reverra jamais sa famille, ni ses amis, parce que on pense être lâche d'être soulagé de ne pas voir leur tristesse quand ce sera fini, parce que l'on sent déjà notre esprit s'envoler. Quelle merveilleuse sensation, se sentir voler, on ne sent plus les coups, ni ces maudites coupures, encore moins ces affreuse brûlures. Non, on se sent renaître, être étalé sur un nuage et flotter dans le ciel, un doux vent emmêlant nos cheveux. On n'entend plus rien. Mais quelque part, au fond de nous… On sent que nos yeux sont ouverts.

Mais on ne voit pas.

On sent notre gorge, notre bouche, sèche d'avoir tant crié.

Mais aucun son ne sort.

On sent notre corps étalé et roués de coups.

Mais on ne bouge pas.

Sur notre nuage de bien-être on commence à fondre en larme en comprenant que la mort nous as pris, que c'est fini tout simplement. Pourtant, malgré le fait qu'on sanglote violemment, qu'on crie, qu'on hurle, on reste immobile sur le nuage flottant dans les airs aucunes larmes coulant sur nos pommettes, aucuns mouvements habitant nos membres, aucun son sortant de nos lèves. Puis par magie, on voit son propre corps. Son enveloppe charnelle subir le traitement qu'il nous est infligé. On les voit, rigoler, nous insulter et continuer de torturer le pauvre corps sans se douter qu'on les regarde. L'un d'eux dit quelque chose. On n'entend pas, mais ils s'arrêtent tous et semblent écouter attentivement. Puis, l'un deux s'approche balance un coup de pieds sur notre flanc et se penche sur notre poitrine pour écouter, sûrement, les anciens battements de notre cœur. Il blêmit, se relève en trébuchant, bafouille quelque chose et part en courant. Les autres semblent comprendre la situation, et ils ne tardent pas à prendre leur jambe à leurs cous. Puis une sensation étrange nous envahit, on sent une étreinte glacée prendre notre bras et nous faire redescendre sur terre, vers notre corps meurtri. On refuse, on ne veut pas. D'où vient cette intuition ? Ce pressentiment qui nous dit que retourner dans notre corps c'est affronter sa souffrance. Et on ne veut plus souffrir. On est secoué par nos sentiments contradictoires. On veut revoir les gens qu'on aime. Mais on ne veut pas endurer cette souffrance horrible, pas après avoir goûté à la douceur de la mort ! Sans que l'on puisse faire quoi que ce soit. L'emprise glacée sur notre âme nous fait réintégrer notre corps. On n'a que le temps de sentir une immense douleur semblable à un bûcher ardent avant de sombrer dans un abysse obscur, nous coupant de toute sensation.

Exactement à cette seconde précisément, deux pupilles rouges sangs se posèrent sur ce corps. Ce corps ensanglanté, mutilé, déformé… La ruelle puait le sang, la sueur, et une autre odeur pestilentielle. En reconnaissant la victime la personne hurla de douleur et de désespoir profond, puis se précipita sur elle, dans l'espoir de retrouver la vie qui l'habitait autrefois. Pour que tout redevienne comme avant, que tout redevienne normal.

Mais au final, même lui le savait. Plus rien ne serait pareil, qu'elle s'en sorte ou pas, plus rien ne sera jamais pareil.

Parce que Levy était ce corps ensanglanté.