CHAPITRE 1

Harry Potter était le genre de personne avec qui on ne voulait pas être vu, sauf lorsqu'on lui faisait subir une humiliation publique. Il n'avait jamais réellement compris la raison pour laquelle il était devenu le souffre-douleur de son école. Beaucoup étaient inférieurs à lui en beauté et en connaissances pourtant. Il avait une peau claire sans imperfections, de magnifiques yeux verts, des lèvres appétissantes, des cheveux qui lui donnaient un air rebelle et une carrure de joueur de foot, c'est-à-dire de légers muscles bien dessinés et une taille normale, ni grand, ni petit. Sans sa barbe, il avait un air bon enfant, encore plus lorsqu'il mettait ses ridicules lunettes rondes. Son oncle les lui avait acheté quelques années plus tôt mais il ne les portait qu'à l'école, sa vue étant bonne. Son oncle et sa tante voulaient en faire un élève méprisé avec ces lunettes qu'il était obligé de porter en cours, son cousin Dudley se chargerait de faire le messages à son père bedonnant dans le cas contraire. Bizarre comme situation? Il y avait bien pire, ce garçon vivait dormait dans un placard, à peine assez grand pour lui permettre de se recroqueviller, et servait de femme de ménage et de cuisinière à la famille qui avait acceptée de l'accueillir à la mort de ses parents. Il n'avait jamais cherché à se révolter contre sa famille, il savait pertinemment que ça ne servirait à rien, il n'avait nulle part où habiter à par là. Il venait de rentrer pour sa dernière année de lycée, ayant fêté son anniversaire un mois auparavant, il avait seize ans. Les gens se poussaient pour voir dans quelle classe ils avaient été répartis, la plupart cherchaient leurs amis parmi la foule entassée à l'entrée de la petite école de campagne. Un grand roux le poussa, lui faisant perdre l'équilibre.

-Oh désolé, dit l'inconnu en lui tendant une main qu'Harry empoigna après un certain moment.

-Merci. Dit-il en s'éloignant pour rejoindre sa classe.

La salle se remplit peu à peu, la seule place inoccupée était bien sûr celle à côté de la sienne. Tout se passa normalement, il savait, après seulement une heure, qu'il détesterait le professeur de sciences expérimentales, le professeur Snape. Il se déplaça vers sa prochaine salle de cours, où le roux de tout à l'heure était déjà installé.

-Salut, tu viens t'asseoir à côté de moi? lui demanda le grand type.

-Euh… ouais pourquoi pas? répondit le brun sans comprendre pourquoi quelqu'un lui parlait subitement.

-Moi c'est Ronald Weasley mais appel moi Ron. Lui dit-il avec un sourire

-Harry, tu es nouveau n'est-ce pas?

-Ça se voit tant que ça? Dit-il en rigolant.

-Et bien tu me parles… et puis il n'y avait aucun roux en ville avant, il n'y a pas beaucoup de monde qui veut habiter ici. Dit Harry gêné.

-Pourquoi je ne te parlerais pas si je te connaîtrais? Et je ne vois pas pourquoi les gens ne viennent pas habiter ici, c'est charmant comme endroit. Dit le nouveau en haussant les sourcils.

- Tu vas voir, je suis le mal-aimé de l'école, autant dire de la ville, et si le calme de l'endroit ne te semble pas étouffant, ses légendes ne te laisseront certainement pas de glace. Harry vit son camarade ouvrir la bouche pour répliquer mais il fut stoppé net par Blaise Zabini, un noir baraqué qu'il détestait tout particulièrement.

-Hey le balafré, tu as un petit copain maintenant? Il ne prit même pas la peine d'entendre la réponde dudit balafré et partit rejoindre une jolie asiatique du nom de Cho à l'arrière de la classe.

-Pourquoi il t'appelle comme ça? Harry ne prit pas la peine de lui répondre et souleva ses cheveux, où le roux put y voir une légère cicatrice en forme d'éclair.

-Comment tu t'es fait ça? Demanda-t-il surpris.

-Ils aiment bien marquer leur territoire. Dit le brun amère.

-Mais c'est horrible, il faut les dénoncer!

-Non, maintenant ils ne me frappent presque plus, ils se contentent des insultes et c'est tant mieux. Dit Harry mi-moqueur, mi-sérieux.

La semaine passa plutôt rapidement, il avait fait connaissance avec les autres membres de la famille Weasley, tous roux, étranges et sympathiques. C'était maintenant le samedi soir et Ron, Harry, Fred et Georg ainsi que leurs copines avaient décidé d'aller en boîte de nuit à Londres. Les roux étaient eux aussi évités à l'école, mais pas insultés. Arrivés sur une rue peu fréquentable tout près du club, Harry dit à tout le monde qu'il les rejoindrait dans quelques minutes car il avait vraiment besoin d'aller aux toilettes. De là où ils étaient, ils purent voir Harry entrer dans un club de strip-tease. Les roux se regardèrent avec un léger sourire tandis que les filles paraissaient outrées. Ils continuèrent pourtant leur chemin, en pensant à différents scénarios.

Harry entra dans cette boîte qui lui avait servie de refuge de nombreuses fois. Il salua quelques serveuses et se dirigea vers le fond de la pièce où une porte indiquait que seuls les employés pouvaient entrer. Il poussa la porte et croisa quelques danseuses, dont la plupart le reconnaissaient. Il arriva finalement au fond du couloir et entra, sans prendre la peine de cogner.

-Harry! Ça faisait longtemps que tu n'étais pas venu, je commençais à croire que tu étais mort! Dit une femme âgée à l'air habituellement frigide, mais qui perdait toute sa sévérité avec le petit Harry.

-Maman! Mon oncle ma empêché de sortir cet été, tu me manquais vraiment Minerva. Le brun la serra dans ses bras, il adorait cette femme, bien sûr elle n'était pas sa vraie mère mais ils se considéraient tous deux comme une mère er son fils. À a peine onze ans, Harry avait commencé à se sauver de chez lui et d'aller se réfugier auprès de cette dame qui l'avait acueilli sans poser de questions. Avec les années, ils avaient appris à se connaître et étaient devenu le confident de l'autre.

Ils ne virent pas les heures passer, il était maintenant minuit et ils étaient installés au bar, discutant de tout et de rien. Néanmoins, ils s'arrêtèrent quand Harry faillit se décrocher la mâchoire en voyant Zabini, Jedusor et d'autres garçons s'installer sur une banquette.

-Qu'es-ce qu'il y a? demanda Minerva en regardant Harry.

-Tu sais les garçons de mon école qui me méprisent? Minerva fit un léger signe de tête. Et ben certains sont ici. Dit-il en pointant dans leur direction. Tous deux les regardèrent et Minerva se leva afin d'aller parler au videur. Harry fixait Blaise qui finit par le voir et se diriger vers lui. Tous ses amis les regardaient, certains avec de grands yeux, certains avec un sourire, et d'autres ne comprenant tout simplement pas.

-Alors Potter, tu combles tes samedis soirs seul avec des danseuses qui en ont après ton argent?

-Ta gueule Zabini, dégages. Il n'ajouta rien et bu une gorgée de whisky.

-Oh mais… Le grand noir ne put rien dire, une jolie strip-teaseuse du nom d'Hermione se posta à côté de lui.

-Harry t'as dit de te la fermer et de dégager, il me semble que ce n'était pas dur à comprendre. Son ton était tranchant, la jeune fille adorait Harry, tout le monde dans cette boîte le considérait un comme un membre de la famille et ils ne supportaient pas que l'on s'en prenne à lui.

-Tu dois la baiser souvent pour qu'elle te défende comme ça… Harry. Le dernier mot était empli de moqueries, appuyées par le sourire du garçon aux yeux noirs. Ses amis s'étaient rapprochés et Harry fut soulagé de voir arriver Minerva et le videur costaud.

-Vous n'avez rien à faire ici, vous n'avez pas l'âge requis, partez. Minerva s'était adressée aux autres jeunes hommes mais Zabini le tira par le bras pour qu'il les rejoigne dehors.

-Euh… maman, tu me vires aussi? Dit Harry avec une petite voix.

-Bien sûr que non! Répondit-elle vivement avec un sourire en l'arrachant au bras d'un Blaise Zabini choqué… d'ailleurs toute sa petite bande avait ouverte de grands yeux. Ils partirent rapidement, ne cessant de se dire que la mère d'Harry Potter dirigeait une boîte de strip-tease.

Harry rejoint les Weasley un peu plus tard, esquivant leurs questions maladroites. Il avait mal à la tête et il voulait dormir.