Coucou!
Bon, puisque j'ai fini d'écrire "secrets et faux semblants" (l'epilogue arrivera cette semaine), je voulais faire une petite fic de transition avant d'entamer une autre fiction plus longue.
Cette idée me trottait dans la tête depuis un moment, et j'avais dans l'idée d'en faire un two-shot, mais après avoir écrit 2 chapitres, c'était loin d'être fini, et là je suis au chapitre 3, et je pense qu'au final, cette fic aura 4 chapitres et un épilogue si ça vous dit.
Bellamy pianotait nerveusement des mains sur ses genoux en lançant des regards incertains en direction de Marcus.
"Tu te rends compte de ce que tu me proposes?" lui lança-t-il soudain.
"La chance de ta vie?" lui répondit-il sur un ton de complaisance.
Bellamy se contenta de soupirer, perdu dans ses pensées.
Dans toute son existence, il n'arrivait pas à se souvenir d'un moment sans galères.
De la mort de sa mère quand il avait 18 ans, à la prise en charge d'Octavia et de ses frasques, ses 3 boulots qui l'épuisaient mais qui étaient nécessaires pour sortir la tête de l'eau, sa vie sans dessus ni dessous...
"Tu sais que ta petite protégée n'est pas vraiment le genre de fille avec qui j'ai envie de coopérer n'est ce pas?"
Non en fait c'était bien pire. Elle était aux antipodes de ce qu'il concevait, aux antipodes de sa passion.
"Elle est dans une mauvaise passe, elle a besoin de remonter la pente. Et je suis convaincue que tu es la bonne personne pour l'y aider Bellamy. Et honnêtement, penses-tu être en position de faire le difficile?"
Bellamy lâcha un grognement. "J'ai pas envie de lâcher mes idéaux pour être célébre."
"Rencontre là au moins, tu pourras toujours refuser l'offre après l'avoir vu." lui répondit Marcus pour essayer de le décider.
"Tu penses vraiment que mon avis va évoluer après avoir rencontré cette gosse de riche?" lança-t-il, incrédule.
"On verra ça. On verra…" insista Marcus avec un petit sourire en coin…
Un stylo dans la bouche, Bellamy avait l'impression d'avoir ce qu'on appelle le syndrome de page blanche. Sauf qu'il n'était pas vraiment écrivain.
Il repensa à son entrevu d'avec Marcus, et laissa dériver son regard sur un magazine qu'Octavia avait laissé traîner en apprenant pour la proposition de Marcus.
Si tu refuses cette chance, je t'arrache les yeux l'avait-elle menacé.
Il grimaça en attrapant le magazine, et fixa des yeux la photo scandaleuse en 1ère page.
La jeune chanteuse populaire Clarke Griffin, arrêtée hier soir pour ivresse sur la voie public…
Jeune chanteuse populaire...moui...Clarke Griffin était désormais plus populaire par ses coups d'éclat, que par la qualité de ses chansons.
Il ferma le magazine d'un coup sec et attrapa sa guitare. La musique était une des rares choses qui le détendait à coup sur. Surtout sa musique en fait. Il joua un air familier à ses oreilles, en réfléchissant à ce qu'il pourrait bien lui écrire. Les textes profonds étaient plutôt exclus, et même si il devait bien avouer que sa voix était assez jolie, il ne voyait que des mots futiles danser devant ses yeux.
Il soupira et se força à coucher quelques mots sur le papier, sans grande inspiration…
Il était censé la retrouver ce soir là dans la loge après le concert. Elle n'avait soit disant pas de temps à lui consacrer à un autre moment.
ça ne faisait qu'accentuer son sentiment de petite princesse pourrie gâtée.
Il avait prit le temps de l'observer sur la scène. Tout était parfait: du sourire éclatant, aux mouvements de danse, en passant par les vêtements sexy.
Pourtant, sous la surface, il n'y voyait rien d'autre qu'une fille superficielle, qui se raccrochait à une carrière en déclin total.
Encore une fois, il se demanda pourquoi Marcus lui avait demandé de collaborer à son nouvel album…
Il la suivit après le concert et s'apprêta à l'accoster quand son garde du corps stoppa son mouvement d'un air mauvais. Elle se tourna alors vers lui avec un sourire poli mais aussi froide qu'il l'avait jugé sur scène.
"C'est bon Gustus." lui dit-elle en cherchant son stylo. "Où est ce que tu veux que je te fasse l'autographe?" lui demanda-t-elle d'un air ennuyé, le voyant garder les mains dans les poches d'un air attentif.
Bellamy ne pu empêcher son petit sourire narquois de pointer à la surface.
"Un autographe? Non merci. Je ne suis pas une groupie" lui assura-t-il avec un regard sarcastique.
Elle fronça les sourcils et reprit son chemin comme s'il n'avait été qu'une vulgaire fourmi sur sa route.
"On a rdv" lui précisa-t-il en soupirant.
Il parait que la 1ère impression est souvent la bonne. Alors il était sûr d'une chose. Travailler avec cette fille n'allait pas lui plaire…
"C'est Marcus Kane qui m'envoie" ajouta-t-il.
Une lueur de lucidité traversa alors son regard.
"Bellamy Blake? Le parolier?"
Il acquiesça alors qu'elle était face à lui. Il eut alors tout le loisir de la détailler.
Le surplus de maquillage qui ornait ses yeux la rendait bien plus âgée que ses 22 ans, et malgré le travail des maquilleurs, de jolies cernes creusaient ses traits. Elle était jolie, très jolie, peut être aussi trop sexy dans cet accoutrement outrageux, pourtant, il n'arrivait à lire dans ses yeux que le vide intersidéral qu'il ressentait depuis le concert.
"Marcus ne m'avait pas dit que tu étais si jeune. Viens avec moi, je n'ai que 10 minutes à t'accorder" lui dit-elle d'une voix fatiguée.
"Jeune?" répéta-t-il en levant les yeux au ciel, se retenant de lui rappeler que si lui, n'avait que 25 ans, elle n'en avait que 22.
Il la suivit dans sa loge où tout était impersonnelle. A peine quelques fleurs éparpillées ça et là. Elle se posta dos face à lui devant le miroir et se démaquilla prestement.
Bellamy se sentait comme un intrus, sans trop savoir comment réagir. Ses yeux croisèrent son reflet sans qu'elle s'en aperçoive, et il fut surprit par la tristesse qu'elle dégageait soudain.
Il chassa cette pensée lorsqu'elle se tourna vers lui, son sourire de façade à nouveau figé sur ses lèvres.
Il songea alors qu'elle était bien plus jolie au naturel, et qu'elle semblait bien moins superficielle. Semblait du moins...
"Je me change, j'en ai pour 5 minutes, désolée"
"Donc j'imagine qu'il ne te restera plus que 5 minutes à m'accorder…" bougonna-t-il, toujours aussi mal à l'aise.
Elle passa la tête par la porte de la minuscule salle de bain, laissant subtilement une épaule dénudée au vu du jeune homme.
"Sers toi à boire dans le frigo, et je t'accorderais tes 10 minutes" lui dit-elle avec cette fois ci, un sourire qu'il croyait sincère.
"Tu veux quelque chose?" lui demanda-t-il avant de se remémorer l'article qu'il avait lu. Ce n'était peut être pas la meilleure idée qu'il ait eu…
"Une bière" lui dit-elle en sortant.
Elle était désormais vêtue d'un simple jean délavé et d'un top noir moulant, qu'il trouva bien plus sexy que la tenue scandaleuse qu'elle avait porté pendant le concert.
"Marcus ne tarie pas d'éloges sur toi" enchaina-t-elle devant son silence.
"Marcus exagère toujours…" eluda-t-il d'un geste de la main.
"Ok. Voyons ce qui t'amène" lui dit-elle avec interêt, pourtant, il eut l'impression qu'elle n'était pas vraiment là…
"C'est juste...un 1er jais. Exercice difficile quand on ne connait pas du tout la personne" soupira-t-il, souhaitant en finir assez vite.
Parce que pour être clair, il savait parfaitement que sa chanson était quelconque. Certainement parce qu'il la considérait comme étant quelconque elle aussi…
"Waahhh. C'est ça l'enfant prodigue de Marcus?" ironisa-t-elle en lisant la feuille qu'il lui tendait.
"Désolé de te décevoir Princesse" lui renvoya-t-il d'un air condescandant.
Elle haussa les sourcils, visiblement agacée par la familiarité de son ton.
"Ne m'appelle pas comme ça" lui dit-elle d'une voix catégorique.
"Je vois. La princesse a ses exigences"
Il n'avait strictement aucune idée de ce qui lui donnait envie de foirer un entretien professionnel qui pourrait lui ouvrir les portes vers sa future carrière. A part qu'il la trouvait particulièrement antipathique.
"Sans aucun doute, la Princesse a ses exigences" commença-t-elle en lui lançant un regard noir. "Et surtout l'expérience. Des types comme toi, arrogant et imbus de leur personne, j'en ai vu défiler des tonnes. Des chansons comme la tienne, j'en ai à revendre à la pelle. Elles ne présentent aucun intérêt!"
"Bien. Je pense qu'on peut s'arrêter là. On est bien d'accord, ça ne mènera à rien."
"En effet. On dirait qu'on est au moins d'accord sur une chose" concéda-t-elle en le dévisageant, les mains sur les hanches.
Elle avait l'air d'une furie sur le point d'attaquer. Bellamy se retint de rire, sentant qu'il courait au délà de graves représailles, et se contenta de la toiser de haut en bas.
"Au revoir Mr Blake." lui dit-elle en ouvrant la porte.
Il sortit sans se retourner, en se disant qu'il y aurait toujours des personnes nées du bon côté de la barrière et...tous les autres…
Il grimpa dans sa voiture quelques minutes plus tard et sortit du parking, déçu de ne pas avoir été plus professionnel que ça…
Il avait à peine longé l'avenue principale qu'il se rendit compte que son portable était resté dans la loge de la jeune chanteuse.
Et Merde…
Il n'avait strictement aucune envie d'y remettre les pieds, mais un téléphone, c'était plutôt du genre utile dans la vie de tous les jours.
Il se frappa le sommet du crâne contre le volant, avant de faire demi tour en direction du parking.
Le fameux Gustus, ou plutôt, la brute, faisait la garde devant la loge.
"Miss Griffin ne veut pas être dérangée" lui dit-il en posant la main sur son torse pour le stopper.
Bellamy serra les poings et se força à répondre cordialement. "Je n'en ai pas pour longtemps, j'ai juste oublié mon portable"
Gustus soupira mais finit par s'écarter pour le laisser passer.
Il entra dans la loge et la parcourra les yeux plissés. Il y faisait nuit, la jeune femme avait éteint la lumière, sans doute pour se reposer.
"Je suis désolé, j'ai juste oublié mon portable" s'excusa-t-il en l'attrapant précipitamment avant de se retourner pour prendre la poudre d'escampette.
Il entendit un léger gémissement venant du canapé et se sentit obligé de lui demander si tout allait bien.
Aucune réponse. Il s'approcha du canapé où Clarke était affalée et reposa la question, soudain un peu inquiet.
"Tout va bien?" lui redemanda-t-il en s'agenouillant près d'elle.
"Mmmhh oui…" lui répondit-elle d'une voix lointaine.
"Tu as bu?" demanda-t-il, incrédule, avant de réfléchir plus longuement. Il était parti en tout et pour tout 15 minutes, c'était un peu juste pour être complètement saoule.
De la drogue peut être?
Il alluma la lampe de chevet et lui prit les bras, pour chercher d'éventuelles traces de piqure.
Elle était clairement dans un état second, et il commença à paniquer.
Ses yeux firent le tour de la pièce avant de se poser sur la table basse près du canapé: 2 boites y étaient couchées, ouvertes et vides. Il se pencha et son coeur loupa un battement quand il lut les inscriptions sur les boites "Phenobarbital" et "Zolpidem".
Il n'était peut être pas médecin, mais il savait ce qu'était le phenobarbital, car sa mère en utilisait pour se tranquiliser, à la fin de sa longue maladie.
Il n'y réfléchit pas à deux fois et attrapa Clarke pour la secouer doucement.
"Les boites étaient pleines?" demanda-t-il d'un ton lugubre.
Elle posa sur lui un regard absent, avant d'hocher la tête et de fermer les yeux.
"Ohh non non non! Ne t'endors pas!" s'écria-t-il en lui tapotant les joues.
15 minutes. Juste 15 minutes.
Il la traina vers les toilettes et lui mit deux doigts dans la bouche pour la faire vomir. Il dut s'y reprendre à deux fois devant sa ténacité à le repousser, avant de voir repasser les comprimés dans les toilettes. Sans doute pas la totalité, mais un bon paquet.
Il s'assit alors par terre en soupirant, et s'adossa contre le mur afin d'attendre que son coeur reprenne un rythme normal.
Ensuite, quand il se sentit suffisamment stable sur ses jambes, il se redressa et mouilla une serviette pour lui essuyer la bouche.
Elle était livide et étrangement trop calme, sans doute encore sonnée et à moitié dans les vap'.
Elle allait le détester, mais il se résolu à la redresser en la prenant par dessous les épaules et la poussa dans la douche, avant d'ouvrir le robinet.
Elle hurla quand elle sentit le contact de l'eau froide sur elle, et sauta hors de la douche le coeur battant et les cheveux dégoulinant...
Elle avait l'air à nouveau consciente et leurs regards se croisèrent sans plus pouvoir se détacher.
Elle respirait étrangement profondément tandis qu'ils s'observaient, et pour la première fois depuis leur rencontre, Bellamy la trouva complètement démunie et vulnérable, bien loin de la fille froide et détachée de toute à l'heure. Fini les sourires de façade, le désespoir semblait hanter ses traits, et elle du lire dans ses pensées, car elle détourna le regard de manière pudique.
Il se ressaisit et lui tendit une serviette, bien conscient de la position de faiblesse dans laquelle elle se trouvait.
"Je vais prévenir Gustus pour qu'il appelle un médecin." lui dit-il en coupant court au silence qui devenait pesant.
"Non!" lui dit-elle en le retenant par le bras. "S'il te plait"
Bellamy la regarda un instant la bouche ouverte.
"Je ne peux pas te laisser comme ça" finit-il par lui répondre.
"ça fera la une des journaux dès demain matin" lui souffla-t-elle en fermant les yeux.
Il soupira en se passant la main dans les cheveux. Elle n'avait sans doute pas tort.
"Alors appelle un proche, un parent, ta mère?"
"En aucun cas!" rit-elle de façon ironique.
"Merde, Clarke, je ne suis pas médecin, je n'ai strictement aucune idée de ce qui est passé dans ton sang, si tu risques encore quelque chose, mais si je suis convaincu d'une chose c'est que tu ne dois pas rester seule!" s'écria-t-il, incrédule.
"Je n'ai besoin de personne" lacha-telle sans pouvoir maîtriser le léger tremblement qui s'empara de sa voix, et qui n'avait pas échappé à Bellamy.
"Merde" répéta-t-il en soupirant de nouveau.
Elle venait de faire une tentative de suicide, s'il la laissait seule, qui savait de quoi elle était capable! Il ne pouvait se résoudre à la laisser, pas dans cet état. Pas plus qu'il ne pouvait la forcer à dévoiler sa tentative de suicide à quiconque.
Il serra les dents avant de lui répondre. "Je te raccompagne chez toi"
Elle le regarda, une multitude d'émotions traversant son regard: la surprise, le doute, la suspicion, l'interrogation, et surtout, l'extrême lassitude qui émanait de son corps entier.
"Qui me dit que tu n'est pas un psychopathe?" tenta-t-elle de plaisanter.
"Tu as le choix. C'est ça ou j'appelle un médecin" lui répondit-il, intransigeant. "Par ailleurs, te sauver pour t'assassiner peu après, ce serait vraiment très perverse" commenta-t-il en levant les yeux au ciel. "Un peu idiot aussi…"
"Ok c'est bon, tu m'as convaincu, et puis je n'ai pas vraiment le choix" haussa-t-elle les épaules en ouvrant la porte. "Je rentre Gustus, Bellamy me raccompagne, tu peux rentrer."
"Est ce que ça va?" lui demanda-t-il en la regardant attentivement, avant que son regard ne se décale vers Bellamy.
"Bien sur!" lui dit-elle d'une voix déterminée, un sourire éclatant posé sur ses lèvres.
Bellamy la dévisagea un instant en songea qu'elle avait sans doute ratée une splendide carrière d'actrice. Clarke Griffin était tout sauf ce qu'il avait pu s'imaginer d'elle. Et elle était sans doute encore plus complexe qu'il ne l'imaginait encore.
Ils arrivèrent chez elle après 20 minutes de conduite silencieuse où elle s'était un peu assoupie, et où il avait résisté à l'envie de la secouer par peur qu'elle ne sombre dans un coma suite à sa tentative de suicide.
Il retint une exclamation de surprise en découvrant la taille de sa maison, mais ses yeux durent le trahir car elle lui renvoya un maigre sourire, mais tout de même un sourire…
"Merci de m'avoir raccompagné. Tu peux rentrer chez toi" lui dit-elle en soupirant.
"Rentrer chez moi? Vraiment? Pas avant que tu n'ai appelé quelqu'un pour te tenir compagnie."
"Il est 3h du matin Bellamy!" s'agaça-t-elle. "Je vais mieux, je vais dormir point barre" enchaina-t-elle en voulant refermer la porte derrière elle.
Il la bloqua en y coinçant son pied. "Je ne changerais pas d'avis"
Elle poussa un petit cri d'exaspération avant de céder, et le laisser entrer.
"Et ne me remercie pas surtout" ajouta-t-il en retrouvant la princesse antipathique qu'il avait rencontré.
Elle se tourna brusquement et se rapprocha dangereusement de lui.
"Je ne sais pas si c'est un scoop pour toi Mr le sauveur, mais laisse moi te dire une chose. Les personnes qui tentent de se suicider, n'ont pas envie d'être sauvées!"
"Raison de plus pour que je ne te laisse pas seule" lui répondit-il sans flancher, avec un petit sourire narquois.
Elle détourna le regard et s'assit sur le canapé, comme si elle n'avait plus la force de combattre. Plus la force de le combattre.
"Je suis désolée" murmura-t-elle en se mordillant la lèvre.
"Ne t'inquiète pas pour ça. J'estime que c'est signe que tu vas mieux" ironisa-t-il en s'asseyant près d'elle.
Mais elle n'avait plus envie de rire, ou de faire semblant…
"Voilà ce que je te propose. Je dors sur le canapé et demain matin, tu appelles la personne de ton choix pour lui expliquer, et je m'en vais, ok?"
Elle hocha la tête avant de se diriger vers ce qu'il supposait être sa chambre.
Il la suivit et parcouru la chambre des yeux pendant qu'elle l'observait.
"Là, tu me fais flipper" se moqua-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.
Il haussa les épaules et se contenta d'ouvrir les 2 tables de nuit qui entouraient l'immense lit à baldaquin.
"Je peux savoir ce que tu fais?" demanda-t-elle en baillant.
"Je vérifie qu'il n'y ai aucun somnifère ou tranquilisant" bougonna-t-il en se tournant vers le bureau.
"Parce que tu les connais tous?" lui demanda-t-elle en suivant chacun de ses mouvements, sans pour autant le stopper.
"Non" soupira-t-il avec un petit sourire gêné, qui la fit sourire. Et il prit son sourire pour une victoire personnelle. Elle était vraiment belle quand elle souriait sincèrement, se dit-il en secouant légèrement la tête pour s'ôter ce genre de pensées.
"C'est bon, je te promets de ne rien tenter tant que tu es là"
Visiblement, Clarke Griffin avait le sens du second degré, même dans les moments difficiles, et étonnamment, il appréciait ça…
Il lui sourit alors qu'elle se dirigeait vers la salle de bain.
Elle en revint avec un simple t-shirt et short.
"N'hésite pas à te servir à boire ou à manger" lui dit-elle en lui jetant un coup d'oeil furtif. "Et...fais comme chez toi"
"Je vais juste dormir. Essaie de rester en vie s'il te plaît Princesse" lui dit-il en se frottant les yeux.
Clarke roula des yeux mais ne trouva rien à répliquer.
Il se glissa torse nu sous la couverture qu'elle lui avait laissé et s'endormit instantanément, à peine conscient de la situation dans laquelle il se trouvait.
Il se réveilla en sursaut au son d'un cri qui déchira la nuit. Saisit d'une sueur froide, il se précipita dans sa chambre, pour la trouver assise dans son lit, en pleurs.
Il se passa la main derrière la tête, un peu gêné d'être témoin de son désarroi, avant de se souvenir qu'il avait fait bien pire depuis le début de la soirée, que de la réconforter.
Il s'approcha doucement d'elle et posa la main sur son épaule.
Elle leva vers lui ses yeux baignés de larmes, l'air un peu hagard, avant de passer ses bras autour de son torse le prenant par surprise.
D'abord sans réaction, il l'encercla rapidement, passa la main dans sa chevelure blonde, et la tint serrée contre lui, dans une intimité qui aurait pu être dérangeante, mais il sentit son coeur reprendre un rythme normal, et il se détendit sans pour autant la relâcher.
Il se réveilla le lendemain matin, Clarke dans ses bras, leurs jambes entrelacées dans un méli mélo indescriptible.
Il essaya tant bien que mal de s'extirper de son lit sans la réveiller, en vain.
Il la regarda d'un air contrit alors qu'elle se reculait précipitamment, ses pommettes prenant tout à coup une couleur rouge pâle qu'il trouva attendrissante.
"Merde. Désolée..." souffla-t-elle en se mettant la tête entre les mains.
"J'imagine qu'il y a pire que de se réveiller dans tes bras" lui dit-il en essayant de la détendre, mais au final ça sonnait sans doute un peu trop intime...
Il sortit du lit, et lui tendit la main pour l'aider à se remettre debout.
"Oui... pour la pire nuit de ma vie, je suppose que ça aurait pu être pire" souffla-t-elle en se levant, se retrouvant par la même occasion très proche de lui.
Ils restèrent un instant sans bouger, se dévisageant en chien de faience, avant qu'il ne trouve ce moment suffisamment embarrassant pour battre en retraire.
"Tu peux rentrer chez toi Bellamy" lui dit-elle doucement en le suivant dans le salon.
"Fais venir quelqu'un d'abord." s'obstina-t-il.
Elle grogna et décrocha son téléphone.
"Rav'? Oui je sais...il est tôt...Est ce que tu peux passer? Rapidement?" ajouta-t-il en regardant Bellamy d'un regard assassin.
"Satisfait?" lui demanda-t-elle en raccrochant.
"Excuse moi Princesse de m'inquiéter à ce que tu restes en vie" ironisa-t-il.
"Ne te voile pas la face. Tu ne t'inquiètes pas pour moi mais pour ta conscience, admets le..."
"Ce que tu peux être cynique. Merci de penser à ma place, je ne sais pas ce que je faisais avant de te rencontrer" soupira-t-il, excédé, pourtant, elle avait ce je ne sais quoi de touchant à ses yeux désormais...
"Laisse moi t'expliquer quelque chose. Tu ne sais rien de moi, rien d'autre que ce que tu as pu lire dans les magazines..."
Il la coupa "Je ne lis pas les magazines..."
"Peu importe" grogna-t-elle en se rapprochant de lui. "La vie c'est pas où tout noir ou tout blanc. La vie c'est une succession de nuances de gris"
Un peu troublé par sa proximité, il ne lui répondit pas du tac au tac. En fait il avait bien du mal à détourner ses yeux de son regard azur.
Il croisa les bras sur sa poitrine et prit son petit air narquois habituel. "C'est digne d'une chanson ça!"
Elle lui frappa l'épaule en levant les yeux au ciel, mais ne pu lui cacher son sourire, qu'il partagea volontiers, avant d'entendre sonner la porte d'entrée.
"Qu'est ce qui t'arrive ma chérie?" lui dit la dénommée Raven en entrant.
Clarke jeta un coup d'oeil un peu effrayé à Bellamy avant que Raven ne note sa présence.
"Bonjour" lui dit-elle d'air air charmeur en faisant les gros yeux à Clarke.
"Raven, mon amie" la présenta-t-elle à Bellamy.
"Merci d'avoir omis le meilleure" bougonna son amie.
"Bellamy, un, une..."
"Connaissance?" tenta Bellamy, amusé.
"C'est ça" maugréa-t-elle.
"Enchantée" minauda Raven.
"Clarke si on passait aux choses sérieuses?" lui dit-il, cette fois ci toute trace d'humour disparut de sa voix.
Elle hésita un instant, sous le regard suspicieux de Raven, et il songea d'à quel point elle semblait jeune à cet instant précis.
Mais après tout, elle l'était réellement...
"Je...j'ai...un peu abusé des médicaments après le concert..." lacha-t-elle d'une voix peu sure.
"Ce qui signifie?" demanda Raven en se tournant cette fois vers Bellamy, elle aussi on ne peut plus sérieuse.
"Ce qui signifie qu'elle aurait du finir à l'hopital, dans le meilleur des cas" lui dit-il sans hésiter. Il fallait qu'elle comprenne.
"Merde Clarke..." souffla-t-elle avec une réelle inquiétude.
"Je...vais vous laisser" ajouta Bellamy. "Je crois que je n'ai plus rien à faire là" dit-il en dévisageant Clarke intensément.
"En effet." lui répondit-elle. "Bellamy?"
"Oui?"
"Merci..."
Il hocha la tête. Elle avait l'air sincère, mais il ne put s'empêcher de s'inquiéter pour elle. Mais après tout, maintenant elle était bien entourée...
Il rebroussa chemin, l'esprit toujours préoccupé par la jolie blonde...
Le sujet étant un peu spécial, j'aimerais beaucoup connaitre votre avis.
Si ce chapitre est un peu déprimant, ne vous inquiétez pas, les suivants seront un peu plus légers.
Et surtout, c'est une fic sur la musique, ce chapitre pose les choses, mais dès le suivants, il y aura des vraies chansons à suivre sur youtube :p
Reviews = motivations ;)
