Salut les moules ! C'est la rentrée, on reprend les publications.

PS: mon compte FB a été suspendu, donc je ne suis joignable que sur tumblr ou par mail.

Ficlet écrite pendant une soirée avec Uki96 (qui a aussi posté des choses sympas sur son profil, allez voir !)

Règles du jeu : Une demi-heure pour écrire sur le prompt "coincés dans un ascenseur avec son ennemi".

No beta, désolée pour les coquilles.

Bonne lecture !


« L'Amour Vache »

« C'est à cause de ta mauvaise humeur, ça porte la poisse. »

Arthur lance un regard assassin à Mr. Eames qui tripote les boutons de l'intercom. Voilà une demi-heure qu'ils sont coincés dans l'ascenseur et il a déjà envie de commettre un meurtre.

Il pourrait, d'ailleurs. Rien ne marche, pas même la vidéosurveillance... Il pourrait se glisser derrière Eames pendant que ce dernier fait semblant de s'y connaître en électronique, passer un bras autour de son cou et serrer fort jusqu'à ce que ses os craquent... Douce mélodie à ses oreilles que celle du dernier souffle de cet insupportable Anglais et ses vestes en tweed qui agressent les yeux.

« N'y pense même pas », lâche Eames sans se retourner, penché en avant vers des câbles de toutes les couleurs.

« Quoi encore ? Je n'ai rien dit. »

« Je sais ce que tu as en tête, darling. Désolé de te décevoir, mais tu n'es pas mon genre. »

« ... Pardon ? »

Eames se redresse et lui fait face, juste pour savourer l'air ahuri et les joues rouges de colère de son coéquipier.

« Mais oui, tu sais... Un ascenseur... Aucun moyen de sortir... La chaleur qui monte... C'est le fantasme de beaucoup d'hommes et de femmes », fait-il, goguenard.

« Tu es répugnant, Mr. Eames. »

« Ah oui ! J'oubliais. Monsieur Arthur au balai dans le cul est trop coincé pour avoir des fantasmes. Tu serais pas frigide, par hasard ? »

BAM. Arthur lui envoie son poing en pleine mâchoire et pousse un grognement de satisfaction. Une demi-heure qu'il en rêvait ! Malheureusement, et comme il s'y est attendu, Eames ne tarde pas à riposter et à lui envoyer un coup dans l'estomac, ce qui lui coupe momentanément le souffle. Les deux adversaires se jaugent un instant dans le silence le plus complet avant de se jeter l'un sur l'autre comme deux bêtes enragées. Les coups pleuvent, le sang ne tarde pas à tacher leurs costumes hors de prix. Rapidement épuisés par le manque de place et la chaleur étouffante, et se jettent au visage des insultes fleuries... Eames reste classique, tandis qu'Arthur fait preuve d'une originalité insoupçonnée.

« Connard ! »

« Espèce de fils de femme aux mœurs légères ! Il faut être né du cul de Satan pour porter pareilles horreurs ! »

Eames se fige et observe Arthur, à bout de souffle et le regard assassin, poings levés, qui cherche autre chose à dire. Sauf qu'Eames éclate de rire.

« Oh bon sang, Arthur ! D'où tu les sors ces expressions ?! »

Il rit encore, et ça semble surprendre Arthur, persuadé que ses insultes étaient dans le top 10 des punchlines à cracher au visage de son ennemi juré. Mais là, l'ennemi juré est juste mort de rire, des larmes de joie perlent même au coin de ses yeux et il se tient les côtes.

« Dis-moi autre chose... Vas-y, Arthur... Dis un truc ! C'est trop bon ! »

« Tu aimes te faire insulter ? » demande l'autre avec mépris. « Je savais qu'il n'y avait rien de bon à tirer de toi, sac à vin ! »

Eames repart dans son fou rire. « Putain, elles sont géniales tes expressions ! »

Il se laisse glisser contre la tôle de l'habitacle et essuie ses larmes. Arthur le regarde toujours, interdit. Il se fiche de lui, c'est sûr. Encore que... avec le temps, Arthur a appris à lire dans le regard de l'Anglais. Et là, on dirait juste qu'il est content. Barjot de Rosbif !

« Hé, te vexe pas, darling », dit soudain Eames. « Tu as fait ma journée, là. » Il lui tend une main. « On fait une trêve ? Tu m'as battu à plate couture avec tes mots. »

Arthur cligne des yeux. Il rêve ou Eames lui sourit ? Il le scrute encore un moment, puis finit par tendre une main hésitante et serrer celle, un peu moite et ensanglantée, de Mr. Eames.

Il prend place à ses côtés, desserre un peu sa cravate froissée et passe une main dans ses cheveux en bataille. Eames l'observe du coin de l'œil.

« Quoi ? »

« Hum ? Oh, rien. J'me disais juste que ça t'allait bien. »

« Qu'est-ce qui me va bien ? »

« Cet air de voyou », sourit Eames. Encore une fois, son regard est chaleureux, pas moqueur. Arthur s'en trouble et détourne le regard.

« Arrête de dire des choses comme ça, si tu ne veux pas que je te fasse bouffer ta trêve. »

Eames pouffe. « Désolé, darling, c'est juste trop tentant. J'adore voir ta bouille en colère, c'est adorable. »

« Eames... » menace Arthur. Toutefois, il garde les yeux rivés au sol. Il sent son cœur palpiter.

L'Anglais colle son épaule contre la sienne. « Alors, tu m'apprends ? »

« Qu'est-ce que tu racontes, encore ? »

« Tes expressions, là... C'est génial. Non, vraiment, j'adore ! Il faut que je sorte ça au prochain type qu'on tabasse ! »

Eames repart dans un rire chantant et Arthur finit par esquisser l'ombre d'un sourire.

Fin.


Voilou. J'vous invite à visiter mon profil ff si vous voulez me joindre ou savoir qui est le Spleen, niak niak niak.

A très vite !