C'est une fic sur CM, elle comportera plusieurs chapitres (croisant les doigts). Elle est basée sur l'un de mes personnages préféré Spencer Reid.

2 juin 2008 à Washington.

Il avait attendu ce moment depuis des semaines. Ce soir, enfin, ils ne feront plus qu'un.

Des mois qu'il venait et se cachait dans sa maison, fouillait dans la penderie, les tiroirs de la commode, respirait son odeur, le regardait dormir, le surveillait, puis au lever du jour, il était obligé de partir à contre cœur. La patience dont il avait fait preuve allait bientôt être récompensée. Dissimulé sous le lit, il avait tout prévu, le chloroforme, le scotch double épaisseur, il avait même pu acheter un vieux van marron pour une centaine de dollars, il l'avait caché à l'abris des regards, il avait aussi pris soins de mettre hors d'usage les réverbères dans la rue.

Cinq mois que durait ce petit jeu.

Il l'avait repéré assis dans un café-librairie en compagnie d'une espèce de blonde vêtu comme un sapin de noël. Pendant un court moment leurs regards se sont croisés. À cet instant il sut, c'était lui le bon. Depuis lors, il avait cherché à tout savoir de lui. Son nom « Spencer Reid » il avait appris qu'il était du FBI, diplômé très jeune avec une mère schizophrène. Il avait déjà aimé d'autre avant Spencer, mais ils finissaient toujours par le trahir, ce qui l'obligeait à les punir sévèrement. Cette fois, il était certain tout serait différent. Spencer serait différent.

Le bruit de la serrure l'extirpa de ses pensées, son cœur était à deux doigt d'exploser dans sa poitrine. Il essaya de se contenir. Celui qu'il désirait de toute son âme était enfin rentré, il ne put s'empêcher de sourire.

Son sourire s'évanouit en entendant la voix d'une deuxième personne. Une rage dévorante bouillonnait en lui. Reid ouvrit la porte de la chambre et balança son vieux sac en cuir sur le lit, et repartit aussitôt.

« Derek, tu veux quoi ? »

« Une bière, ça suffira » répondit-il.

Il entendit le frigo s'ouvrir et se refermer. Allongé sous le lit, il était incapable de voir ce qui se passait dans le petit salon, sa jalousie et sa haine envers ce Derek ce renforçait à chaque fois qu'il le voyait en compagnie de Spencer.

« Je n'arrive pas à croire que tu es réussi à me traîner dans cette foutu convention » déclara Derek.

« J'ai un très fort pouvoir de persuasion » ricana Reid.

« La prochaine fois, je choisis. Je t'emmènerais draguer les filles en boite, il te faut une petite-amie d'urgence».

« Eh ! Je ne suis pas si désespéré » S'exclama Reid.

Les deux hommes passaient leurs temps à bavarder, ce qui n'arrangeait en rien la frustration de l'invité caché.

« Allez ! Dégage » enrageait-il.

A plusieurs reprises, il avait voulu tuer ce type, le faire disparaître, éloigner de Spencer. Ce playboy de pacotille l'énervait. Il haïssait tous ceux qui étaient proche de son Spencer.

« Il est temps que je rentre chez moi » déclara Derek. Les deux amis se disent au revoir, cacher sous le lit notre invité était soulagé.

Deux minutes plus tard Reid entra dans la chambre, enleva ses chaussures, et les rangèrent dans le placard, il mit les vêtements qu'il portait dans le panier à linge sale. Il attrapa une serviette, et fila sous la douche. Oubliant toute prudence, il sortit de sa cachette et se dirigea jusqu'à la douche, entrebâilla la porte. Il épiait le jeune homme insouciant. Notre voyeur admirait le corps fin et longiligne de Spencer, l'eau ruisselant sur sa peau à travers la cabine de douche. Une odeur de cannelle et d'anis l'envahit. C'était devenu son odeur préféré, l'odeur du gel douche utilisé par son Spencer. Il huma l'air en fermant les yeux en s'imaginant dans ses bras. La douceur de sa peau, de ses lèvres, il tremblait d'extase. L'eau s'arrêta de couler. Il retourna à pas de loup dans sa cachette.

Reid arriva à son tour s'essuyant les cheveux, puis il lâcha la serviette sur le sol. Il trifouilla dans la commode et en sorti un pyjama bleu ciel. Il le mit et se glissa dans son lit puis éteignit sa lampe de chevet.

Il resta caché une demi-heure pour être sûr que Spencer dormait. Il se mit debout près du lit, la maisonnette était plongée dans le noire, il fixa le jeune agent endormi. Il prit le chloroforme, puis humidifia un morceau de tissu blanc et le colla sous le nez de sa victime. Après s'être assuré que Spencer était bien inconscient, il s'allongea près de lui pendant une dizaine de minute. Il passait ses doigts dans les cheveux châtain du jeune homme, il lui donna un baisé. Il regarda le réveille : 23h00, il était temps de partir. Il enroula Reid dans un plaid et le transporta jusqu'au salon et le déposa sur le canapé. Il devait ramener d'abord le van dans l'allée. Ce serait moins risqué de procéder ainsi. Il s'apprêta à partir lorsque la sonnette de la porte d'entrer retentit, mettant fin au silence de la maison. Il se baissa par peur d'être vu.

« Reid, Reid ? ». En entendant la voix de Morgan, il sortit son pistolet de son sac prêt à s'en servir.

« Reid, c'est Derek, je crois que j'ai oublié mes clefs chez toi. » Morgan frappa à la porte. Derek jeta un œil rapide par la fenêtre, avec cette obscurité, il n'a pas pu voir l'intérieur de la maison

Il sera le pistolet contre lui. Après cinq minutes d'acharnement, Derek remonta dans sa voiture, puis s'en alla.

Il vérifia par la fenêtre si le gêneur était bien parti. Il ramena le van, et fit marche arrière jusqu'à la porte d'entrée. Il ouvrit les portes arrière du van.

Il souleva Spencer toujours inconscient, et le déposa délicatement au fond de la fourgonnette. Une fois bien installés, il reprit le volant et s'engagea dans la rue en emportant le jeune agent.

Il roulait depuis plus d'une heure, lorsqu'il passa un carrefour à vive allure. Soudain, il entendit une sirène, en regardant dans son rétroviseur, il aperçut le flic à moto juste derrière lui. Il se rangea sur le bas-côté. Le flic descendit de son engin, et s'approcha du van. C'était une petite route désertique. il n'y avait pas un chat et aucune habitation dans les environs.

« Bonsoir, monsieur, savez-vous que vous étiez en excès de vitesse ? »

« Je ne me suis pas rendu compte. J'étais pressé de retrouver mon épouse, désolé ».

« Permis de conduire, carte grise, s'il vous plait ». Le flic le visage impassible vérifia les papiers.

« Il y a quoi à l'arrière ? » demanda-t-il sans un regard pour le conducteur de la camionnette.

« Rien d'important » dit-il en souriant essayant de cacher sa nervosité. Le flic se dirigea vers les portes arrière.

Prit de panique, il attrapa son pistolet ranger dans la boite à gant et le cacha dans son dos, puis il descendit de voiture. Le flic s'apprêtait à ouvrir la portière, lorsqu'il reçut deux balles dans la poitrine, puis s'effondra au sol. Il traina le cadavre du flic par les pieds et le jeta dans le ravin, il balança aussi la moto. Il reprit tranquillement la route.

Il arriva devant une immense et sinistre demeure à moitié en ruine entouré d'une forêt lugubre. Sur la façade on pouvait y lire « centre de repos Hibiscus ». Il transporta Reid dans sa nouvelle chambre. Il le coucha dans un lit confortable. Il l'observa durant quelques secondes, puis murmura au creux de l'oreille de Spencer toujours endormit:

« Bienvenue chez toi mon chéri».