Hello !
Oui je sais j'ai dit que j'allais y réflechir, mais c'est déjà tout réfléchi, je me lance dans cette fic. En plus, vu l'histoire, soyez heureuses, cette fois ci je ne me plaindrai pas de ne pas avoir assez de review (je m'y attends déjà).
Avant de vous expliquer quoi que ce soit, je tiens à préciser que comme d'hab, tout ce que vous reconnaissez comme appartenant à JKR, c'est que, ben que ça lui appartient, et évidemment je ne gagne pas d'argent en faisant ça, ce serait trop beau !
Donc, cela s'intitule "La dernière des Black", comme vous le savez déjà. C'est la suite de Shooting Stars, Nice Bike. Que vous ayez lu ou pas cette première fic, ça n'a en fait aucune importance pour comprendre celle-là. Mon OC est juste née pendant ma première fic, c'est tout. Le prologue a lieu avant que mon OC entre à Poudlard, mais pour le reste de l'histoire ce sera à partir de la 5eme année d'HP, soit pendant la 6eme année de mon OC. Je suis pas encore décidée sur le nombre exact de chapitres, ni sur l'époque exacte où la fic va se terminer, donc je vous tiendrai au courant plus tard.
Pour ce qui est du genre et du rating. Les deux principaux genres sont Romance et Family. Parce que oui, va y avoir un pairing, mais je vais pas vous dire avec qui maintenant, vous le saurez dès le prochain chapitre. Et Family, parce que comme ça s'appelle "La Dernière des Black", vous vous doutez bien qu'à un moment, on va parler de Sirius. Mais comme je l'ai dit ça va se passer au tome 5, donc sur fond de guerre et de morts incessantes, donc on peut rajouter Aventure et Drama dans les genres possibles. Ensuite, pour ce qui est du rating, j'ai mis T. Parce que y a toujours des lemons (ou au moins des limes) dans une fic qui concerne de près ou de loin la famille Black , c'est obligatoire. Et parce qu'en même temps, je suis pas sûre d'écrire des trucs sexuellement super violents, ni de décrire des cadavres comme j'ai pu le faire avant, donc je suis pas allée jusqu'à M.
Bref, j'imagine que tout ça vous vous en foutez comme de votre première culotte, donc juste un dernier truc et je vous laisse. Le prologue est écrit un peu a la paysanne, mais c'est fait exprès, c'est le personnage qui veut ça, ça ne sera plus comme ça pour le reste de la fic. Sur ce lisez bien, à pluche !
1. Prologue
Je m'appelle Eleanor Burm. Ca fait trente ans que je fais le ménage, ici, à l'orphelinat. Oui j'ai les articulations qui me font souffrir, le dos qui se courbe, et quand je regarde dans le miroir, j'ai plus l'impression de voir une vieille harpie qu'une cracmol. Mais ça, c'est normal, c'est l'âge. Et le boulot, aussi. Les marmots savent faire leurs lits, mais pour le reste, c'est aux boniches de s'occuper. C'est à se demander s'ils n'ont pas besoin qu'on les torche, des fois ! (Quoi que pour les plus p'tiots d'entre eux, quelqu'un doit bien s'en charger, Dieu merci que ce soit pas moi !) Changer les draps, cirer les sols, dépoussiérer, récurer leurs satanés chiottes dont ils savent pas tirer la chasse... C'est bien du boulot ingrat, je vous l'accorde, mais les cracmols de mon temps, on leur laissait pas grand chose pour gagner leur croûte. C'est pas comme maintenant, où on leur propose de faire du classement, au Ministère, excusez-moi M'sieurs Dames.
Tout ça pour dire qu'en trente ans de bons et loyaux services, j'en ai vu défiler, des mioches. Des garçons, des filles, des grands, des petits, des beaux, des moches, des gentils comme tout et d'autre vrais teignes qu'on voudrait abandonner une deuxième fois. J'suis méchante, hein ? Faîtes ce job pendant aussi longtemps que moi, et on en reparlera, de votre amour pour ces p'tits délaissés par leurs incapables de parents. Qu'on en dise ce qu'on veut, c'est de la mauvaise graine. J'ai jamais vu un grand sorcier sortir d'ici, et les poules auront des dents avant qu'on en voit un, à mon avis. Ca se voit dans leurs yeux. Ils ont ce truc qui est éteint, comme si ils savaient déjà tout de la vie, comme s'ils avaient fait la guerre avant qu'on leur retire les couches. C'est l'espoir qui manque, j'crois bien. Ces gosses là croient plus au Père Noël, si vous voyez ce que j'veux dire.
Enfin, on est le 31 Aout, et la grosse saison est passée, je peux quand même pas trop me plaindre. Toute la marmaille entre 11 et 16 ans fait ses valises, et embarquent demain pour Poudlard. Bon vent, les jeunes, ça fera moins souffrir mon pauvre dos ! Ceux de 17 ans, ils sont déjà partis au mois de Juin. Maintenant qu'ils ont l'âge de se trouver du boulot, c'est fini. J'vais quand même pas continuer à gratter leurs culottes jusqu'à leurs trente ans ! D'ici là, j'serai à la retraite, remarquez... C'est presque des congés qui s'attendent. A partir de Septembre, il ne nous reste que les tout p'tits, les cracmols, et les moldus qui sont tombés ici par hasard. Mais ceux-là, on n'en a pas beaucoup. Ils sont vite traumatisés par tous les trucs magiques que les autres gosses font.
Et puis après, quand y aura Décembre, ça sera le nouvel arrivage. Parce que tous ces imbéciles, ils se réchauffent en hiver, jouent à la bête à deux dos, et puis sa pond en été. Mais quand le froid revient, là, on commence à s'poser des questions. Comment qu'on va payer le chauffage ? Et on va donner quoi à manger au gosse ? Ces écervelés croient qu'ils peuvent vivre d'amour et d'eau fraiche, mais dès qu'ils ont un môme entre les pattes, ils sont perdus. Alors ils nous les refilent, frais payés par la comtesse. Mes fesses, oui. Moi mes gamins, je les ai tous élevés, un par un, même si j'avais froid, même s'ils bouffaient des soupes dégueulasses que j'cuisinais avec mon salaire de misère. Parce que mon salaud d'ex-mari, ça aussi, c'était un sacré cas. La pêche pour chier trois mômes, et puis après, ça file avec le cancer. Bon Dieu pardonnez-moi... J'me signe même plus, j'ai peur qu'il me foudroie, s'il m'voit.
- Dis donc, toi... M'appelle ma collègue. Une plus jeune. Rosa, qu'elle s'appelle. A quatre pattes en train de brosser le carrelage. C'est pas aujourd'hui qu'elle part, ta chouchoute ?
Bon c'est vrai que j'me fais un peu dure, comme ça, mais y a des gosses que j'aime bien. Un par an, pas plus. J'me suis fixé un quota à pas dépasser. J'ai quand même autre chose à foutre que des câlins et des bisous toute la journée. Mais ça peut arriver. Y en a bien une à qui je me suis attachée, une qui part pour la première fois aujourd'hui. Elle a 11 ans. Quand elle est arrivée ici, elle savait à peine causer. "Papa" qu'elle disait. Un mot qui lui servirait plus trop, quoi. Mignonne comme tout, la gamine, et avec un bon caractère bien trempé, comme je les aime. Ca me rappelait un peu moi, même si tout ça remonte à un bail. En tout cas, jamais un manque de respect avec moi, même si j'savais bien qu'elle était moins tendre avec les professeurs. Mais ces M'sieurs Dames là s'prennent trop pour des grands bonshommes. Au final s'ils sont à l'orphelinat, c'est qu'ils sont aussi perdus que les autres, non ?
Sélène Loiseau, qu'elle s'appelle, ma gamine. Quand on l'a reçu, elle s'appelait Sélène tout court. Les parents étaient même pas là, ils avaient juste laissé un mot frippé, dans le berceau. Je m'souviens même qu'elle avait la couche pleine, quand on l'a rentrée. Mais il a bien fallu lui trouver un nom, pour les papiers officiels, tout ça. Elle avait une toute petite tête, et pas beaucoup de cheveux sur le crâne, et puis comme elle braillait à tout-va, du matin au soir, on s'est dit que Loiseau, ça lui allait bien. Pour sûr que ça lui collerait la honte pendant tout le collège, mais après tout, c'était pas notre problème. Les parents n'avaient qu'à lui trouver un nom eux-mêmes. Ca lui va plus tout, comme nom, maintenant. C'est pas plus mal, remarquez, parce qu'une gosse de onze ans qui fait penser à un oiseau, c'est pas flatteur. J'vais donc la voir, ma p'tite Sélène, avant qu'elle boucle sa valise et s'en aille dans son école. J'la verrai pas demain, ils partent bien avant que j'prenne mon service.
- Alors, ma fille, prête pour le grand voyage ? Elle hausse les épaules avec son air de boudeuse.
- J'espère que ça va être bien, j'ai peur de m'ennuyer, sans les autres enfants.
- Ho mais y en a plein, des enfants, où tu vas !
- Tu seras là, en Juin, quand je reviens ? On les récupère pas, pendant les vacances scolaires. C'est déjà compliqué de tous les traîner jusqu'à la gare, deux fois par an.
- Bien sûr, ma p'tite, à moins d'me faire faucher par un fou en balai. Elle éclate de rire. Haaa, les rires de gosse. Ca me fait siffler les oreilles, à force.
J'la prends dans mes bras. J'le fais jamais, mais là, je sais qu'elle a besoin de réconfort. Après tout, c'est que des mioches. Ils ont beau avoir leur regard amer, au fond, ça reste des p'tits qui savent pas ce qui les attend dans la vie. Ses cheveux frottent contre ma joue. Ils sont doux, mais ils sentent la même odeur aseptisée que ceux des autres, à cause de ce truc pour les empêcher d'avoir des poux. J'sens ses petites mains me serrer le dos, et je me défais vite fait de son câlin, avant que j'lâche ma larme. Faut quand même que j'reste une dure à cuire, devant les gamins, sinon ils vont me faire la vie dure. La p'tiote aura sûrement beaucoup changé, en Juin, quand j'la reverrai. Alors j'essaye d'imprimer son image dans ma tête, comme je fais à chaque fois, même si ça marche jamais. J'ai toujours besoin des photos pour me rappeler la tête qu'ils avaient l'an passé.
C'est une jolie petite blonde, avec des petites mèches ondulées, comme les princesses des films moldus. Elle a le teint pâle, un peu rosée. Personne peut douter que c'est une anglaise, bien de chez nous. Elle a les traits fins, comme une dame de la haute. Elle fera chavirer les coeurs, quand il lui poussera des seins. Mais le plus beau, chez elle, c'est ses yeux. Des yeux comme ça, j'en avais jamais vu. Des yeux gris. Vraiment gris. Pas comme ceux qui disent "gris" quand c'est bleu clair, ou quand c'est entre le vert et le marron. Non, là, c'est vraiment du gris. Quand il faut beau, au soleil, on dirait de l'acier. Ca brille dans tous les sens. Et la nuit, quand y a moins de lumière, on dirait qu'il y a de l'orage là-dedans. Des beaux yeux comme ça, j'en avais jamais vu, pourtant Dieu sait que j'en ai vu, des yeux.
Enfin, c'est plus trop le temps de discuter. Je rajuste mon tablier, et je repars au boulot. Tout doit être bien propre avant qu'la patronne passe. Elle en aura rien à fiche que j'doive dire au revoir aux gosses. Faut que ça brille dans tous les recoins, si j'veux un salaire convenable. Alors j'attrape mon éponge, mon chiffon usé jusqu'à la corde, et je r'commence ce que je sais faire de mieux. J'astique, j'essuie, je frotte.
