Note: Je tiens à préciser (encore une fois pour les ames sensibles) que je ne pratique aucune religion, il ne s'agit pas là d'une attaque envers la religion catholique (que je respect comme tout autre), il s'agit d'une histoire, ni plus, ni moins(même si j'y mets parfois mes pensées personnelles)
VISIONS
(Si vous aimez, je ferais une suite
bonne lecture
Sandra)
Mme Bandon était juste fatigué, passer son temps se demandant ce qu'elle avait pu faire pour mettre au monde un démon, cette enfant qui aurait dû se contenter d'être sa petite fille mais qui ne l'était pas, alors elle priait chaque jour, suppliant le seigneur de libérer le corps de Marie-Alice.
Son mari avait fini par la quitter, fatigué de voir sa femme perdre un peu plus la tête chaque jour à cause de cette enfant qui le faisait passer pour le père du démon, lui faisant peu à peu perdre le statut sociale qu'il avait si difficilement gagné depuis leur emménagement à New York, ne sachant pas si ils devaient la confier à un hôpital, demander à un prête de pratiquer un exorcisme ou simplement mettre la pauvre fille sur un bucher pour faire bruler ce qui ressemblait plus à une sorcière qu'à une enfant.
Depuis son plus jeune âge, Marie-Alice avait été différente, comptant les secondes marquant l'arrivé de son père après sa journée de travail ou le moment ou la pluie allait tomber ou encore qui allait déménager, tomber malade ou mourir, cette petite était effrayante pour la plupart des gens ayant été témoin de son pouvoir, à un point que les amis proches du couple ne voulaient plus venir chez eux craignant que la malédiction qui semblait avoir gagné leur fille ne les atteigne, d'être proche du démon ou tout simplement surprit à faire quelque chose qu'ils auraient préféré garder secret.
La mère de Marie-Alice avait beaucoup souffert de tout cela, mais lorsque son mari l'abandonna, ce fut la goutte d'eau, elle tomba dans une profonde dépression, haïssant sa fille, ce monstre qui avait fait fuir son mari, ses amis et ses chances d'avoir une vie heureuse, elle ne voulait plus l'aider, elle voulait la faire disparaître de sa vue... de sa vie, comme s'il s'agissait d'une erreur, une erreur à effacer. Alors elle se tourna vers la seule personne à qui elle pensait pouvoir se confier, étant très croyante, elle se tourna vers le père Antonio, celui là même à qui elle allait régulièrement se confesser, sans pour autant lui avoir un jour avoué la vrai raison de son malaise.
A présent, elle était prête, elle pouvait assumer sa colère et sa honte, la honte d'avoir engendré pareil abomination, elle avait prit rendez-vous avec lui pour lui expliquer la situation, en parler avec un homme d'église semblait être la seule solution, cette enfant voyait vraiment l'avenir, c'était si effrayant, au moins si elle avait simplement était folle, la solution aurait été toute trouvé, mais non, cette chose était bien réelle, comme de voir un fantôme se matérialiser devant vos yeux.
Le père Antonio écouta attentivement sa paroissienne, ce fut bien la première fois qu'il se trouvait confronté à pareil dilemme et il ne savait en tout honnêteté pas quoi faire. Il prit la décision de visiter la petite quelques jours après, passant plus de deux heures avec elle, il avait été absolument stupéfié par ses capacités, elle lui prédit la seconde exacte ou ils entendraient sa mère éternuer de la pièce d'à côté, intrigué, il l'emmena dans la rue et lui demanda de continuer, alors elle lui avait dit à quel moment la voisine sortirait de chez elle, la seconde ou le petit garçon passerait en bicyclette, ainsi que l'instant ou le vieux monsieur qui rentrait chez lui avec un sac de provision le ferait tomber par terre.
Le père Antonio dû prendre quelques minutes pour reprendre ses esprits, il ne savait pas s'il devait partager l'avis de sa mère en voyant là l'œuvre du démon ou être émerveillé par les capacités de la petite fille, il quitta la maison de Mme Brandon après lui avoir promit de revenir rapidement avec une solution.
Après s'être entretenu avec ses supérieurs, l'information était vite remonté dans les plus hautes sphères de l'église et il avait été expressément demandé à ce que la petite soit amené en Italie, les cardinaux eux-même souhaitant pouvoir s'entretenir avec elle, au départ, il ne s agissait que de statuer sur le bien fondé ou non d'un exorcisme, mais au vue du talent indéniable de Marie-Alice, il avait été décidé qu'elle serait sans doute utile à l'église.
Le père Antonio retourna donc chez Mme Brandon en lui demandant s'il pouvait emmener Marie-Alice avec lui, bien sur, sa mère sauta sur l'occasion, pour elle, c'était là le seul moyen de retrouver sa vie, peut-être de rencontrer de nouveau un homme, de fonder une nouvelle famille, oubliant ce qu'elle préférait voir comme une erreur, un fardeau trop lourd à porter.
C'est donc, ce matin de juillet de l'année 1929 qu'à l'âge de neuf ans, la petite Marie Alice Brandon fut emmener vers sa nouvelle vie...
