Ami du jour bonjour, ami du soir bonsoir et bienvenue sur ma fiction chers lecteurs.
Je vous ouvre les portes de mon imaginaire, terrifiant et apocalyptique.
Je suis novice en la matière, mais les critiques sont les bienvenues.
Que Dieu vous préserve de ce chaos, vous mes lecteurs adorés.
Je dois vous laisser, je dois dégommer la cervelle d'un putréfié qui veut ma peau.
Avant de partir, sachez que j'ai ouvert une page "Les Anecdotes de l'auteur" si jamais vous avez des questions sur des éléments qui vous intrigues sur ma fiction, les questions sont les bienvenues et je répondrais avec grand plaisir.
Cordialement,
Une survivante de l'apocalypse.
Chapitre 1 : Courir ou Mourir.
Elle courait à en perdre haleine dans cette forêt où elle n'avait aucun repère. Les branches des conifères environnant lui écorchaient l'épiderme, la pluie torrentielle s'abattait sur elle, lui fouettant la peau à pleins jets.
Elle avançait à une vitesse aussi vive qu'elle le pouvait. Sa respiration était haletante, ça gorge était sèche, elle manquait de peu de s'évanouir, mais elle continuait, elle ne devait pas arrêter, pas maintenant.
Sa cuisse lui brûlait horriblement, elle s'était faîte touchée. Elle pouvait ressentir la balle calibre 9mm pénétrer de plus en plus profond dans sa chair mutilée et ensanglantée.
La peur et le manque d'oxygénation dû à sa douleur ne firent qu'accentuer sa perte de souffle. Elle serrait les dents, ne voulant pas se laisser piégée.
Son sac cramponné à son dos, sa petite lampe torche frontale, son fusil à pompe qu'elle portait à bout de bras et son couteau de chasse rangé maladroitement dans son fourreau, elle détenait là un maigre attirail, mais qui pouvait en cas de danger lui sauvé la vie.
Elle entendait encore les hurlements des détenteurs de sa blessure :
- Il faut la retrouver avant qu'elle n'est le temps de s'enfuir trop loin ! Cale, prends vers la droite Blake à gauche moi, je vais tout droit, faut coffrer cette enfoirée.
A force d'avancer sans relâcher ses efforts, les cris se furent plus lointains, ce qui lui donna assez de motivation pour continuer sa course effrénée et de les semer une fois pour toute.
Heureusement, elle était agile. Elle arriva sans problèmes à se faufiler entre les arbres, tenant bon autant que son mental le lui permettait.
La forêt se faisait de plus en plus sombre, malgré la lueur de sa lampe, elle avait de plus en plus de mal à distinguer l'écart entre les sapins.
Son pied butta brutalement sur une racine d'arbre et cette dernière dévala à toute vitesse une pente pour s'écraser finalement dans une flaque d'eau boueuse.
La jeune femme utilisa ses dernières forces pour essayer de se relever, en vain.
Sa jambe lui faisait souffrir le martyre, elle avait envie de hurler la mort, de se libérer de cette rage qui lui piquait les lèvres, de cette douleur atroce qu'elle subissait depuis bien trop longtemps.
Le pire, c'est qu'elle devait rester silencieuse, ne faire aucun bruit pouvant révéler sa position actuelle.
La jeune femme entendit un chien aboyer de plus en plus fort, elle en déduisit que les hommes se rapprochaient dangereusement d'elle. Elle le savait, elle n'avait pas le choix, il fallait qu'elle use de ses dernières ressources pour pouvoir en finir avec eux.
Elle se hissait tant bien que mal sur ses coudes, puis sur ses mains et ses genoux puis finit par s'accroupir. En quelques secondes, elle avait analysé la situation L'averse était encore bien présente et bruyante, ce qui lui permettait d'être plus discrète. Aussi, elle était couverte de boue et donc, cela lui permettait d'être plus en accord avec la nature. Cette gadoue lui servait de tenue de camouflage improvisée.
Elle avait repéré à quelques mètres d'elle, un arbre très imposant, disposant d'une cavité assez large pour y entrer à l'intérieur, voire même s'y allonger. Une lueur d'espoir naissait dans ses yeux, ce qui lui donna une motivation supplémentaire.
Son couteau à la main, son arme en bandoulière dans son dos, elle avança prudemment vers son havre de paix d'une nuit.
Tout proche d'elle, la jeune femme entendit le craquement d'une branche. Elle savait que c'était soit un être vivant soit un être mort détenant la faculté de déambuler et disposait d'une avide envie de chair.
Elle empoigna son surin et le dirigea lentement à côté de son visage, la pointe vers l'horizon.
Toujours accroupie, elle attendait une autre manifestation de bruit, un signal. Elle entendit un grognement, qui ressemblait plus à un gargouillis en réalité.
Elle se redressa et siffla très légèrement pour attirer l'attention de la créature, ce qui fonctionna avec brio.
La jeune femme lui administra un violent coup de pied à la rotule gauche ce qui eut pour effet de lui faire perdre ses appuis et de tomber tête la première contre le sol. Elle en profita pour ensuite écraser son dos avec son pied pour stabiliser son ennemi et abattre brutalement sa cible et ressortir son arme aussitôt qu'elle lui avait enfoncé. Un soupir de soulagement sortit brièvement de sa bouche, un rôdeur était plus facile à tuer qu'un homme avec une conscience et une intelligence.
Ce qui la rassura le plus, c'est qu'elle n'avait pas encore croisé les hommes qui voulaient sa peau. D'ailleurs, elle n'espérait pas qu'ils la retrouvent, sinon ça irait très mal pour son matricule.
La jeune femme enfin arrivée à l'intérieur de la souche de l'arbre, déposa son sac et son fusil, puis à son tour, s'écrasa de tout son long. Mais, ce n'était pas pour autant qu'elle baissa sa garde, bien au contraire. Elle savait qu'on moindre bruit trop flagrant, au moindre geste signifiant qu'elle ne faisait pas partie de la population morte de cet endroit, s'en était fini pour elle. D'autant plus que, c'était à ses risques et périls de rester dans un endroit clos car elle savait pertinemment qu'elle ne pourrait pas s'enfuir.
Le torrent de pluie commençait doucement à s'estomper pour laisser place à une lune ronde et brillante. Seul le clapotis de l'eau qui ruisselait le long des feuilles humides perçait le silence de la nuit.
Un bruit parvint jusqu'à son oreille, sa gorge commençait à se serrer, elle reconnut directement de quoi il s'agissait.
C'était un autre craquement de branches, sauf que celui-ci était beaucoup moins branlant que celui d'un être putréfié. Ses pas étaient maîtrisés, une assurance qui lui glaça littéralement le sang.
Cette dernière usa de sa main pour couvrir le moindre son de respiration, de déglutition qui aurait le malheur de sortir de sa bouche.
Elle savait, c'était lui. Elle reconnaissait maintenant sa démarche, son pas fier et assuré, sa respiration détendue voire même arrogante.
« Connor ». Ce nom lui résonnait dans la tête comme une migraine insoutenable. Il était son pire cauchemar, depuis que tout ça avait commencé.
Il se tenait devant l'entrée de sa cachette, un seul petit bruit, quel qu'il soit et elle était butée de sang-froid.
« Pas de panique, pas de panique. Reste calme, reste calme… Tout ira bien. »
C'était bête mais, elle se sentait légèrement moins suffocante. Elle prenait de longues respirations, ce qui lui permettait de se détendre et d'être d'autant plus discrète.
Connor s'arrêta net. Ses deux acolytes le rejoignirent peu de temps après. Elle écoutait d'une oreille très attentive la discussion des trois personnages.
- Alors ? Vous avez trouvé ne serait-ce qu'une trace d'elle ? Insista Connor.
- Non chef, aucune trace. Répondit sèchement Cale, l'un des deux jeunes hommes ayant rejoint le plus âgé d'entre eux.
- D'ailleurs, où t'as foutu le clebs ? Renchérit directement le vieux.
- Des rôdeurs nous ont attaqués chef, il s'est fait mordre en essayant d'en bouffer un.
Connor prit un teint écarlate et d'un ton renfrogné, il répondit :
- Putain, si ton père n'était pas le commandant, j'aurais laissé le chien bouffé ta sale gueule de petit bourgeois arrogant.
« Bien fait pour leur gueule. » se pensa la jeune femme.
Elle ne pouvait pas supporter ces hommes, ils étaient sa pire hantise. Prononcer leur nom ou même y penser lui arrachait l'esprit.
Le plus vieux de la bande commença à hurler de toutes ces forces :
- Ellen, peut-importe où est-ce que tu te caches, je te retrouverai et je te tuerai de mes propres mains. Ne t'avise jamais de recroiser ma route, sinon tu le paieras de ta vie.
Elle les entendit s'éloigner rapidement pour prendre leur véhicule et rentrer à leur camp.
Toute sa crainte et sa pression redescendirent petit à petit.
Enfin, Ellen pouvait respirer comme elle le voulait, enfin elle pouvait se détendre et se concentrer un peu plus sur sa blessure qui commençait à s'infecter sérieusement.
Un petit feu improvisé avec quelques branches et des allumettes, une boîte de conserve, un couteau de chasse, un fusil et du courage. Voilà de quoi était muni le plus banal des survivants dans cette époque sombre et dévastatrice.
Elle songea un instant, assise dans un tas d'épines de sapin mortes qui lui enfonçaient la chair. A comment elle a pu survivre autant de temps avec si une douleur si insoutenable.
Ce qu'elle voulait à cet instant c'était ne pas finir comme ces êtres putrides par la faute de Connor.
Mais ce qui l'importait le plus par les temps qui courraient, c'était de se trouver un endroit en sécurité, là où elle ne serait pas obligée de se confronter à la mort à chaque fois qu'elle avançait.
Le froid glacial de la nuit meurtrit sa peau pâle, endommagée, malgré la chaleur parsemée du feu qui brûlait juste à côté d'elle.
Pourtant, cette situation elle l'avait déjà vécue mais pas dans les mêmes circonstances.
Plusieurs fois elle a dû partir en mission, surtout dans les contrées africaines, en opération de renforcement militaire et de protection du territoire. On l'avait entraînée, dur. Pas le droit de pleurer, pas le droit de parler, pas le droit de donner son avis. Juste obéir, obéir aux ordres qu'on lui donnait.
Elle avait apprît à vivre sans beaucoup dormir, ni même sans beaucoup manger ou boire. Elle avait pioncé dans des endroits encore plus miteux que celui où elle était actuellement.
L'armée de terre était intransigeante. C'était un métier impitoyable, il n'y avait pas de place pour les faibles.
On les entraînait à tuer, tuer de sang-froid. Sans aucune expression faciale, un regard vide. Elle était habituée à devoir buter des gens, sans même connaître leurs intentions, bonnes ou mauvaises.
Elle baissa délicatement son jean rempli de boue séchée et constata avec dégoût la crevasse qui transperçait sa peau délabrée et infectée.
Ellen ouvrit son sac et chercha du désinfectant et un bandage. La jeune femme savait qu'elle ne pouvait pas retirer la balle qui était enfouie dans sa chair en ces conditions, surtout pas en pleine forêt.
Après cette correctement aseptisé la plaie, elle jugea bon de protéger son campement d'un soir.
Cette dernière prit de grosses branches, et les entassa à l'entrée de son refuge pour limiter l'attention des rôdeurs ou de quelconque personnes humainement saines.
S'allongeant de tout son long sur le sol épineux, elle posa tranquillement sa tête sur son sac, et ferma les yeux.
Elle laissa ses pensées l'envahir, elle gambergeait de souvenirs en souvenirs, ce qui la plongea dans une partielle décontraction, ce qui lui fit le plus grand bien.
Demain était un autre jour et pour l'instant, Ellen avait besoin d'un moment de répit et de reprendre des forces, pour pouvoir tenir le coup pour les jours à venir.
