Disclaimer : Seul certains personnage m'appartiennent, les autres sont le fruit de l'imagination de J.K. Rowling.
Avertissement : Présence de langage cru, de scène de sexe et de violence. RELATION HOMOSEXUELLE et THREESOME, vous êtes prévenus.
Note : Je n'ai pas de Beta reader pour le moment, toute proposition sera la bienvenue :)
Le titre de ce chapitre correspond à la mélodie jouée par le piano par deux fois mentionné.
Et enfin, bonne lecture !
Je te possède
Chapitre 1 : La valse d'Amélie.
Ses chaussons roses glissaient gracieusement sur le parquet, lisse, brillant. Elle défiait les lois de la gravité en retombant sans bruit sur le bois pâle.
Et, comme chaque fois, cette réaction inexplicable et incontrôlable s'emparait de moi : mes lèvres s'étiraient en un léger sourire.
Appuyé contre l'embrasure de la porte, mon regard voyageait entre les danseuses, au rythme du piano qui résonnait dans un coin de la pièce. Ginny m'apparaissait comme la plus gracieuse, la plus belle. C'est un des symptômes de l'amour à ce qu'il parait. Et malheureusement, quand cette connerie s'accroche à vous, il est bien difficile de s'en débarrasser.
Ça fait deux semaines qu'on est ensemble Ginny et moi. Parfois je me dis que l'être humains peut vraiment être maso. On sait très bien que toutes les bonnes choses ont une fin, pourtant on s'obstine à les commencer. Ou peut être faudrait-il apprendre à accepter qu'elles se terminent un jour.
Mais notre dernière heure n'est pas encore arrivé. Et pour le moment la seule fin qui s'annonce c'est celle de sa leçon de danse. Elle me lance un regard amusé et se dirige vers les vestiaires pour se changer.
Quelques minutes plus tard nous voila dehors. Le temps est froid, humide, mais malgré ça, quelques rayon de soleil arrivent à se frayer un passage à travers les nuages sombres. Chacun sa clope au bec, on s'éloigne de l'école de danse que Ginny fréquente depuis bientôt 11 ans.
Comme chaque mardi, on s'assoit à un bar au coin de la rue Castiglione.
Comme chaque mardi, Ginny ….
DRIIIIING !
Je sors péniblement de mon rêve, les cheveux en bataille et les yeux cerné. J'ai trop bu, trop fumé, trop baisé. Encore. Parce que ce n'est jamais assez. C'est la quatrième fois que je fais ce putain de rêve et je sens que mon cœur va exploser.
Je me dirige dans la douche, et vite. Je fais couler de l'eau sur mon corps, et brulante.
Dans la plus dérangeante des synchronisations, la sonnette retentit au moment même où je sors de la salle de bain, une serviette autour de la taille et les cheveux trempés.
J'ouvre. C'est Drago.
" - Qu'est ce que tu fais là mec ? Je dis, la voix encore endormie.
- Toi, t'as passé une mauvaise nuit… dit-il avec son habituel sourire ironique"
Je l'invite à s'assoir sur mon canapé et lui propose un verre de whisky. Qu'il accepte bien évidemment. Mon réveil affiche 11h30, et la fille d'hier soir sort enfin de ma chambre, je lui demande aimablement de foutre le camp sous l'œil amusé de Drago. Elle s'exécute, sans trop insister.
Drago, c'est un ami. Peut être même mon meilleur ami, si pour vous un ami c'est celui avec qui les mots ne sont pas nécessaires. Ou celui en qui on peut avoir confiance quoi qu'il arrive ?
La confiance. Voilà un bien grand mot de notre siècle. Pour moi il ne rime à rien, un homme ne peut même pas avoir confiance en lui-même à partir du moment où il boit un peu trop, alors les autres….
" - Alors, qu'est ce qui t'amène ici ?
- J'ai entendu dire, que tu devais de l'argent à cet enfoiré de Keitel, je t'avais dis de plus…
- …je sais ! J'ai fais une connerie ! Mais qu'est ce que tu veux que je te dise ? je me débrouillerais t'en fais pas, il me reste encore quelques grammes à vendre…
- Je te fais confiance, je sais que tu peux te débrouiller. Mais oublie pas qu'au cas où, tu pourras compter sur moi… "
Silence. Le même liquide ambré coule dans nos gorges. On reste quelques minutes comme ça, à profiter du calme. Les mots ne sont plus nécessaires. Et j'ai l'impression que c'est aussi le même sang qui coule dans nos veines.
" - Je suis aussi venu voir comment tu allais tu sais…
- Je sais, dis-je en souriant narquoisement. Je sais que tu t'inquiètes pour moi, et crois moi je trouve sa adorable. "
Drago grimace, il sait que je me moque de lui, et n'aime pas la manière dont je le fais.
" - Mais comme tu le vois, tout baigne ! Tu n'as pas vu le canon qui vient de sortir ? Fais-je faussement étonné. Elle crève les yeux pourtant….
- Tu va voir ce qui va arriver à tes yeux si tu continu espèce d'abruti ! "
Drake se jette sur moi en riant. Je crois que son rire est contagieux, et il m'emporte bientôt avec lui, sans que je puisse m'arrêter.
La sonnerie retentit à nouveau. Je grogne et me lève à contre cœur pour aller ouvrir.
D'un coup mon sang se glace. Je ne m'attendais pas à ça et visiblement c'est l'effet recherché, un sourire satisfait se dessine sur la bouche de Ginny.
Je fais mon possible pour retrouver un visage impassible.
" - On peut savoir ce que tu fous ici ? "
Ma voix est glaciale, mais ne je peux m'en empêcher, c'est plus fort que moi, je crois que je n'ai jamais autant détesté quelqu'un.
" - Ben alors beau gosse, en voila des manières ! Tu n'es pas content de me voir ? Ça fait longtemps n'est ce pas ? "
Toujours le même sourire, le même air décidé, et arrogant. Elle plonge ses yeux bleu dans les miens, et je m'y perds malgré moi.
" - Dégage de chez moi sale….
- …Qui est ce ? "
Drago est apparu derrière moi, mes poings se serrent. Il vaudrait mieux pour nous tous qu'elle parte et maintenant.
"- Tiens, tiens…Drago…
- Ginny…Quelle joie de te revoir.."
Son regard de vipère se dirige alors vers moi.
" Au moins lui n'a pas ta mauvaise foi, Harry."
Elle rentre dans mon appart sans y être invité après avoir lourdement insister sur mon prénom.
Je les laisse dans le salon, Drago lui sert poliment un verre de whisky, alors que je me dirige vers ma chambre pour m'habiller.
Je ne réalise pas encore très bien. Ginny est chez moi. Ginny est tranquillement entrain de siroter un verre de whisky dans mon appart, avec mon meilleur ami.
Ginny, c'est celle qui a fait de ma vie un enfer. Celle qui s'est accroché a mon cœur comme une sangsue.
Il y de cela 9 ans, je venais de rentrer au lycée et elle était dans ma classe. Pour moi elle était la plus belle fille de la classe, ses longs cheveux flamboyant retombaient en cascade sur ses épaules fine, et ses yeux étaient d'une pureté rare, d'un éclat sans nom. C'était ce que je pensais de son physique. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences, cette fille était aussi maline que belle, aussi sournoise qu'élégante. Elle savait très bien ce qu'elle faisait et où elle allait, et très vite on a commencé à déconner. Elle m'entrainait souvent dans sa bande de déglinguer, le mercredi aprèm, pour fumer un pet, et rentrer complètement séché à l'internat. Puis ce petit rituel devint de plus en plus fréquent.
D'une certaine manière, je savais que je courrais à ma perte. Et je me posais des questions, sans arret. Mais, inconsciemment, j'aimais ça, j'aimais le gout amer du danger, de l'inconnu, et surtout de l'interdit. Malgré toutes les mises en garde.
Bien vite nous sommes sortis ensemble, et le business a commencé. L'année d'après, les plus grands « dealers » du lycée étaient partis faire leurs études ailleurs et tout le commerce nous ai revenus, on voyait grand, on voyait beau. Le lycée était à nous, pourtant, on avait l'impression que c'était le monde entre nos mains. Je ne pensais qu'à m'évader, ne serait-ce que quelques heures. Histoire d'avoir quelque chose à partager avec les autres, de se donner une raison d'être et de penser. Je ne me souciais plus de rien, c'était le commencement de la fin.
Ces années là j'ai appris à être discret, je me suis renfermé sur moi-même pour que personne ne soit au courant de notre trafic, et j'ai perdu des amis. Je laissais tout tomber pour Ginny, pour le business.
Quand j'emmenais Ginny à la maison, mes parents la regardaient de travers. Ils essayaient sans arrêt de me mettre en garde contre cette sorcière, comme ils disaient. Mais je ne les écoutais pas, j'étais trop aveuglé par l'amour.
A la fin du lycée, et après une grosse dispute avec mes parents au sujet de Ginny, je suis parti m'installer avec elle.
Ensuite tout est allé très vite. Notre rencontre avec Drago, le mannequinat Ginny, la mort de mon père. Et puis l'overdose, la prison, la fuite…
Ginny a fini par partir chez sa grand-mère dans l'Oregon. En cure de désintox comme elle disait, et elle nous laissait dans la merde.
Je ressors de la chambre, habillé cette fois et vais m'assoir a côté de Drago, en face de Ginny. Elle a pris du poids, et malgré ma rancœur ça me fait plaisir de voir qu'elle ne ressemble plus à un bout de bois desséché comme quand nous nous sommes quittés.
Mon cœur bat toujours aussi vite, impossible de me calmer. Je suis partagé entre la fureur, le soulagement de la savoir en vie, et la pitié. Non il ne faut pas, cette fille sait trop bien se faire plaindre, je ne dois pas retomber dans son jeu.
" - Je vois que je vous ai manqué….dit-elle amèrement. Je suis contente de vous revoir vous savez…Heureuse que tout aille pour vous…
Oh oui tu as raison, tout va pour le mieux ça ne se voit pas ? "
J'ai du mal à contenir ma rage mais elle va trop loin. Un silence pesant s'installe alors.
" -Tu es venue uniquement prendre des nouvelles ? fait Drago méfiant.
-Non… A vrai dire…Je suis venue admirer votre déchéance, et comme je vois que tout ne va pas si mal, je vous demande l'hospitalité pour quelques jours…"
C'est tout Ginny, il fallait s'y attendre, ne pas espéré qu'elle ne nous rende pas notre impolitesse. Mais ces remarques et son sourire satisfait m'exaspèrent. Je me jette sur elle, mes mains autour de son coup, le visage déformé par la rage.
"Fous le camp ! Et ne reviens plus jamais espèce de salope !"
Elle rit, et cela m'énerve encore plus. Je pourrais la tuer sur le champ. Mais Drago me tire en arrière, fermement et me chuchote de me calmer.
"- Tu n'as pas changé, tu es toujours aussi beau quand tu es énervé. Quand tu es amoureux…
- Ne te fais pas d'illusions, c'est fini ce temps là. Tu as gâché ma vie, je te déteste…
- Ce que tu peux être naïf mon pauvre ! Crois-tu vraiment que la haine et l'amour ont quelque chose de différent ? Je te connais et tu n'as pas changé. Tes réactions quand tu me vois sont toujours les mêmes ! Ton cœur qui bat toujours plus vite, tes yeux qui me regarde comme ils n'ont jamais regardé personne, ton envi de me toucher, de me frapper même. Trouves-tu cela bien différent d'il y a quelques années mon beau ?
Je reste sans voix, soupire. Devant elle je n'arrive plus à rien. Drago me dit qu'il a des choses à faire et a la délicatesse de nous laisser seuls.
"- Tu es vraiment venue pour que je t'héberge ?
- Oui. Je suis à l'hôtel depuis une semaine. Ces années chez ma grand-mère m'ont vraiment fait du bien tu sais…je me sens comme plus légère, libérée…
- Je m'en fou. "
Je m'en veux d'être si méchant avec elle. Je la hais pour le mal que je lui fais. Je lui rends la pareille certes, mais au lieu de me soulager cela me ronge encore plus.
" - Tu m'en veux n'est ce pas ?
- Toujours aussi perspicace, mon ange..."
Elle grimace au surnom, que je n'ai pas utilisé depuis 4 ans. Je l'observe se resservir un verre d'alcool et venir s'assoir à côté de moi, sans rien dire.
" - Tu m'as bien prouvé la véracité de ta théorie comme quoi tout être humain pouvait être corrompu…
- Tu sais bien comment j'étais. Beaucoup me traitait de folle au lycée, personne ne me comprenait. J'ai l'impression d'être a part tu sais, en décalage par rapport à vous tous. Même si je n'aime pas la solitude, je sais bien que je suis seule au fond.
- Je crois que la drogue t'a monté au cerveau Ginny….
- Peut être bien…"
Je la sens plus que je ne la vois, pencher sa tête et poser ses lèvres dans mon cou.
Et comme je m'y attendais, mon corps réagi au quart de tour. Je la laisse faire en frissonnant, le peu de volonté qui me restait ayant foutu le camp. Je pourrais la repousser, lui dire d'aller se faire voir, et de trouver un autre endroit où coucher, mais mes bras s'enroulent malgré moi autour de sa taille fine.
Elle s'assoit à califourchon sur moi et nos vêtements se retrouvent par terre en quelques secondes. Cette fille m'enflamme, elle est démoniaque, l'envoyée du diable j'en suis sur. Mais où est ce que je vais me fourrer encore, putain. Je n'ai même pas envi de résister, juste de vivre le moment présent et de profiter de son corps qui m'a tellement manqué.
Et je m'enfonce en elle, le bruit du piano qui retentissait au fond de la pièce résonnant encore dans mes oreilles.
Elle penche sa tête sur le côté et j'entends sa voix glissante : « je te possède ».
A suivre...
