Bonjoir à tous. :) Me voilà de retour avec une fiction au pairing un peu particulier: un Patron x Gothique comme vous avez pu le lire dans le résumé.
Le rated M servira dans les chapitres à venir mais dans les premiers chapitres, vous vous doutez bien que l'action doit se mettre en place et décoller petit à petit. (;
J'essaierais de me tenir à un rythme d'un chapitre par semaines, tous les vendredi soirs, en dehors d'autres O.S que je publierai un peu n'importe quand.

Petite précision: les disclaimers pour toutes mes histoires n'en sont en fait qu'un seul et il se trouve sur mon profil. Ca m'évite de répéter à chaque fois le même blabla au début du texte, d'autant plus que je n'y pense pas toujours et que c'est du temps de gagné ^^.

Bien, que me reste-t-il à dire? Plus grand chose je crois, à part vous souhaiter une bonne lecture. :)


Il souffle une dernière fois pour chasser l'appréhension qui s'était accumulée tandis qu'il marchait vers le lieu qui serait sa dernière chance, dans la banlieue aux rues calmes. A la recherche d'un stage pour un peu plus d'expériences professionnelles, il avait déjà tenté de se faire accepter par à peu près toutes les entreprises de la ville mais ironiquement, c'était justement à cause du manque qu'il cherche à combler qu'il n'était jamais embauché.

Il n'avait pas essayé de demander un stage dans l'un des multiples bordels de la ville et de sa banlieue –qui aurait-il fait ?-, l'endroit le repoussant, au même titre que la réputation de leur gérant : un dénommé Patron. Il savait de lui bien peu de choses à vrai dire, à part que cet homme sulfureux avait trempé dans quelques affaires très douteuses et noires avant de se calmer, le proxénétisme n'étant qu'une broutille pour lui. Le jeune homme avait également appris que nombreux de ce qui semblait être des adversaires ou des menaces pour l'homme respecté, disparaissaient brusquement de la circulation sans que personne n'essaye de le faire remarquer. Malgré ce côté sombre de sa réputation, il se disait aussi dans tous les quartiers qu'il protégeait ses employées et luttait pour leur offrir de bonnes conditions de vie. Cela pouvait-il absolument tout contrebalancer ? Il n'en savait rien.

Alors non, il n'avait pas tenté sa chance dans l'un des bordels du Patron mais c'est bien devant l'une de ses entreprises qu'il se tient aujourd'hui, CV en main, doutant bien évidemment d'avoir un stage très intéressant dans un stand de tir. Néanmoins, il sait qu'il n'a plus vraiment le choix.

Machinalement, il se recoiffe avant de s'ébouriffer de nouveau en se disant qu'après tout il pouvait bien rester un peu lui-même : il avait déjà effacé le pentacle inversé qui ornait d'habitude son front, laissant toutefois le rouge à lèvre noir sublimer ses lèvres et en redessiner les contours en contrastant avec le blanc laiteux de sa peau.

Après avoir inspiré un bon coup, Alex, dit le Gothique, pousse enfin la porte et entre dans l'univers étranger. Et il se sent déçu. Il s'attendait à autre chose dans un lieu régi par le Patron. De là où il est, tout ce qu'il voit est impersonnel, des murs peints en beige aux photos banales de fleurs et d'oiseaux décorant cette petite pièce qui en plus d'être l'entrée semble aussi faire office de salle d'attente. A sa gauche, Alex découvre une vitre logée entre deux pans de murs, au dessus de laquelle est plaquée un panneau avec marqué en lettres noires : « Merci de vous présenter à l'accueil dès votre arrivée. » Soudain oppressé car se rappelant le but et l'importance de sa venue, il s'avance timidement jusqu'à la quinquagénaire assise de l'autre côté de la vitre qui le fixe de ses beaux yeux verts grossis par ses énormes lunettes lui avalant le visage jusqu'à mi-joues.

-Bonjour madame…

Alex se racle rapidement la gorge, surpris d'entendre sa voix aussi hésitante et enrouée.

-Bonjour jeune homme, quel est l'objet de votre visite je vous prie ?

-Eh bien euh… Voilà, je suis à la recherche d'un stage et je viens dans votre entreprise en espérant que vous pourriez…

Elle le coupe d'un sourire.

-Si ça ne tenait qu'à moi jeune homme, je dirais oui tout de suite : j'aurais bien besoin d'un assistant. Mais ce n'est pas moi qui décide, il faudrait voir ça avec le Patron. Je vais l'appeler…

Elle compose rapidement un numéro puis au bout de quelques temps, fronce les sourcils.

-Il ne répond pas…

Elle raccroche et le regarde d'un petit air désolé.

-Il va falloir revenir ou attendre un peu. … Ah tiens, le voilà !

Alex se retourne mais ne voit personne. Il comprend enfin lorsqu'il porte son attention sur la voix grave et vibrante de colère qui remonte le couloir encore inexploré par Alex se trouvant actuellement à sa droite. Des pas précipités s'amplifient également jusqu'à ce qu'un homme au visage suppliant et crispé d'humiliation soit éjecté de l'ombre du couloir, rapidement suivi par un autre homme en noir, à la démarche assuré et l'air particulièrement courroucé. Alex devine sans mal son identité. Elle le frappe en même temps que le charisme de l'homme. Le Patron.

-On a besoin de personne ici, tu m'entends !? , gronde-t-il. Personne ! Alors ton partenariat à la con…

Sa phrase en reste là, le Patron venant de jeter l'homme dehors, et par terre par la même occasion. Il se retourne alors vivement vers Alex, toujours énervé.

-C'est qui lui ? , vocifère-t-il.

La femme blonde de l'accueil devance Alex et répond à sa place, voulant certainement lui éviter une confrontation avec le chef.

-Un gamin qui cherche un stage. Il a besoin de…

Elle s'arrête lorsque le Patron aboie :

-Il peut pas se présenter lui-même ?

Alex sursaute.

-Je cherche un stage pour me forger un peu d'expérience dans le monde du travail.

Le Patron se rapproche de lui en le dévisageant de bas en haut d'un regard inquisiteur et perturbant avant de lâcher froidement :

-Va voir ailleurs.

Il passe son chemin, vite attrapé par le bras par Alex qui regrette déjà son geste stupide vis-à-vis de cet homme qui lui paraît, pour le peu qu'il en aie vu, très impulsif et sanguin.

-S'il vous plaît.

Il sent la paire d'yeux derrière les lunettes de soleil se braquer méchamment sur lui. Le Patron se défait de sa prise dans un geste sec puis se tourne complètement face à Alex.

-Je peux absolument tout faire vous savez…, plaide le jeune homme.

*Enfin, dans la limite du raisonnable…*

Le Patron se redresse encore un peu plus pour mieux le toiser.

-Quel est ton nom ?

-Alex, monsieur.

L'homme sourit de la marque de respect.

-Tu me plais bien gamin… Eh bien Alex, convaincs-moi en une phrase.

-Euh, je…

Que dire face à un tel homme représentant une telle autorité, surtout après l'avoir vu malmener quelqu'un venu simplement lui demander d'intégrer l'équipe ? Il ne peut pas se lancer dans une longue tirade : il ne ferait qu'accélérer sa mise à la porte. Le supplier ne ferait que l'irriter.

*Il faut que j'analyse ce que je sais de lui grâce à ce qu'il a pu me dire juste avant. Ou alors avec ses réactions…*

Et il y a bien peu de choses à analyser à vrai dire. A part peut-être… ? Oui… Le sourire satisfait suite au « monsieur ». Il lui fait bien évidemment vite comprendre que cet homme aime être en position de force et dominer. Alex a alors une idée : pourquoi ne pas taper dans son côté débauché avec une phrase sonnant comme une proposition de choix pour lui faire croire qu'il garde le contrôle mais aussi comme un ordre et une acceptation de soumission ? Un mélange détonnant en somme, tout comme l'homme en face de lui. Après tout avec lui, Alex sent qu'il n'a pas à faire dans le conventionnel. Le Gothique se surprend à penser qu'il commence à lui plaire. Sans savoir pourquoi, il frissonne en sentant le regard impatient et amusé du gérant posé sur lui.

Il inspire, prépare un sourire en coin et relève fièrement la tête. Son cœur rate un battement quand ses yeux se posent sur le sourire carnassier qu'arbore le Patron, sans qu'il ne sache une nouvelle fois pourquoi. Il expire silencieusement, longuement, perdu à rouler les deux mots choisis dans sa bouche. Enfin, il plante ses yeux dans les siens, agrandit son sourire provocateur. Avec lui, avec cette phrase, ce serait tout ou rien. Il ouvre ses bras en signe d'invitation et lance alors d'un ton suggestif et joueur :

-Essayez-moi.


Voilà, c'est tout pour ce premier chapitre. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé et m'apporter des idées d'éventuelles modifications, quelles qu'elles soient. :)