Flammes Glaciales


Hetalia ne nous appartient pas ~ Ceci est un UA Humain.

C'est du India x Sénart (India n'est pas Inde pour info, c'est important de le savoir)

Ceci est ma toute première co-écriture et je le fais avec Simple Demoiselle (vive Skype d'ailleurs XD) Ce sera en plusieurs chapitres mais on ne sait pas encore combien. Si ça vous tente, essayez la co-écriture c'est vraiment sympa ^^

Petite info perso: J'avais fait un mini-sondage pour savoir si je devais appeler Sénart, Stéphane ou Simon et le premier a remporté la palme. Vous verrez aussi d'autres de mes chouchous et des siens, ils sont présentés au fur et à mesure pas de soucis ~

Blabla terminé, bonne lecture!


Y'a un truc qui commence sérieusement à m'ennuyer, non mais c'est vrai quoi, on ne peut pas dormir tranquillement dans cette maison? Manifestement non puisqu'on continue à me secouer mais je ne bouge pas, en fait je marmonne un truc genre «Dégage, j'veux dormir» juste avant que la chaleur de la couette me quitte et que deux mains ne m'attrapent par les chevilles afin de me tirer d'un coup sec. Cette action donne évidemment lieu à une vive protestation de ma part, après tout je viens de me péter les deux genoux sur le parquet en bois brut, et je jette alors un méchant regard à la grande gigue qui me sert de frère sans qu'il ne s'en formalise. Il recoiffe machinalement ses cheveux blonds dorés avant que ses yeux verts ne croise enfin le bleu sombre des miens. Il est le portrait craché de Maman alors que je suis celui de Papa, j'ai la même tignasse indiscipliné d'un châtain bizarre un peu rouquin et de ça, j'aurais pu m'en passer. Mais revenons en au sujet.

«Tu pouvais pas être un peu délicat non?!

- Mais Stéphane, ça fait dix minutes que je te secoue et ton réveil hurlait à l'agonie depuis déjà un quart d'heure... Je voulais pas te faire mal tu sais?»

Je marmonne que oui, je sais puis je me décide à me relever afin de recupérer des fringues pour finalement démarrer la journée. J'accélère immédiatement quand Philippe me dit que Marnie est partie sans moi tout à l'heure, il faut vite que je la rattrape! Après m'être préparé en quatrième vitesse, je fourre des livres et classeurs dans mon sac à la volée et attrape en passant le pain au lait que me tends mon frangin avec son sourire d'imbécile heureux plaqué au visage. Je remonte en courant la côte de notre rue et fini enfin par apercevoir la silhouette élancée de Marnie, ma voisine mais aussi mon amie d'enfance et surtout mon amour, pas trop, secret. Bon, en fait tous nos camarades depuis le début du collège doivent savoir que je veux l'épouser et ses constants refus amusent beaucoup les autres. Je passe pour un abruti mais ce n'est rien face à son sourire.

«Marnie! Tu aurais pu m'attendre.

- Je n'allais pas prendre le risque d'être en retard et puis, tu as l'habitude de me courir après non?

- Eh! C'était méchant ça.

- Peut-être, aller dépêche-toi.»

J'hausse les épaules mais accélère un peu le pas tandis que l'on prend notre route habituelle pour aller au lycée. Nous sommes tous les deux en première d'économie et sociale mais pas dans la même classe à mon grand malheur. On nous a fait souvent remarqué que la filière ES c'était de famille chez nous et je suppose que ce n'est pas faux. Philippe, mon abruti de frère aîné qui pense toujours que j'ai six ans, a fait cette filière en même temps que notre cousin Quentin et puis Edouard, le cousin de Marnie cette fois, a également fait ces études en particulier. On doit avoir l'ES dans le sang finalement. Probablement.

Une fois arrivés au lycée, ma belle blonde me laisse tomber et va rejoindre son groupe de harpies qui rigolent comme des bécasses en me voyant et je pars alors retrouver ma bande de potes. Il y en a un qui remarque mon nouveau pansement sur le nez et me demande avec qui je me suis battu cette fois. J'esquive la question facilement, je préfère que les autres pensent que je suis un bagarreur ou un casse-cou plutôt qu'ils sachent que je suis tellement maladroit que je peux me cogner dans n'importe quoi. Un trou, une racine, un caillou, un poteau caché, peu importe de toute façon ça sera toujours pour ma poire. Ca, Marnie le sait évidemment et elle me dit toujours que «Si ta tête n'était pas accrochée à ton corps, tu aurais sûrement fini par la perdre aussi.» Je pense qu'elle exagère, je ne suis pas idiot à ce point. Cependant, ça veut dire qu'elle s'inquiète pour moi non? C'est un bon point je crois. Cela dit, elle et moi ça dure depuis la crèche alors c'est normal qu'elle se fasse du souci pour ma personne... Certains disent que Marnie même si elle est jolie et plutôt grande, n'a pas vraiment beaucoup de formes et du coup pas si attirante que ça mais pour moi, elle est superbe telle quelle. Je n'imagine pas ma vie sans elle de toute façon, je sais que ça semble débile mais je veux l'épouser et lui faire des enfants. Ca serait génial. Et c'est pour ça que je dois être le meilleur que ça soit pour mes études, je n'ai jamais eu moins de quinze de moyenne générale, ou pour le reste. Je ne veux pas être juste bon dans ce que je fais, je veux être excellent. Et Marnie, je la connais par cœur alors tout ça réuni devrait faire de moi un homme idéal je pense. Enfin, je l'espère.

«Stéphane!

- Quoi? Pourquoi tu cries?

- T'étais encore parti dans ton monde. Bordel Steph, fais attention quand les gens te parlent!

- Ouais ouais. Pardon. Tu disais quoi?

- On discutait du nouveau.

- Quel nouveau?

- Mais c'est pas vrai! T'écoutes jamais rien!»

Je regarde mon ami avec suprise alors que j'essaye de me souvenir si un prof nous a annoncé qu'il y aurait un nouvel élève ou quelque chose comme ça. Je fronce les sourcils parce que malgré mes efforts, cette information m'échappe. C'est finalement l'une de mes autres connaissances, beaucoup plus calme que celle qui vient de m'agresser, qui me porte secours.

«Notre prof d'option l'a dit à la fin du cours mais tu étais déjà parti avant qu'elle ne puisse finir sa phrase.

- Oh. Ouais, c'est que j'avais un truc à faire...

- Bref, un nouvel élève va intégrer notre classe et il est censé arriver aujourd'hui.

- Je me disais qu'il y avait beaucoup de monde dans le hall par rapport à d'habitude...

- Ouais, les gens sont curieux.»

Je hoche positivement la tête puis repousse une mèche qui me tombe dans les yeux et m'appuie nonchalament contre le mur, écoutant les âneries que raconte le clown de notre bande et fini par éclater de rire, amusé de ses imbécilités même si je confirme ses dires. Une bombe aurait été plus intéressante à accueillir dans notre classe, y'a plus de mecs que de filles déjà, plutôt qu'un nouveau garçon mais tant pis. On ne sera pas méchants pour autant, promis! Un pied posé contre le mur, mon sac en bandouillère noir appuyé contre ma jambe, je passe ma main dans mes cheveux tout en laissant mon regard errer sur la foule étudiante avant que finalement il ne se pose sur une personne totalement inconnu. Machinalement j'esquisse un petit sourire quand son regard croise le mien et je comprends finalement grâce aux chuchotis qui se propagent que je viens de faire une risette au nouveau.

~o~

Kai a enfin accepté de me laisser partir, c'est mon frère aîné, le grand aux allures de surfeur là, vous voyez entouré déjà de filles…Nous ne devons pas trop attirer l'attention, nous fondre dans le décor : sauf que qu'il trouve toujours le moyen de se faire remarquer, par ses propos, ses performances en sport. Pas trop par son intellect, sans méchanceté ni vantardise, selon nos notes ce « mérite » me reviendrait davantage. Je dois avoir des cernes atroces, je viens de traverser la moitié de la planète en une durée record, sans parler de ma tenue trois fois trop épaisse pour la saison de ce que je constate chez les natifs, immersion ratée… Pourvu que le reste de la famille s'en sorte mieux que moi. Je sens comme une présence et tourne la tête pour me retrouver face à un sourire étranger que je ne parviens pas à rendre et j'imite les tortues, se je pouvais rentrer entièrement ma tête dans ce que je porte, je le ferais, semble-t-il.

Des rires me parviennent aux oreilles, voilà mon parent s'est constitué sa Cour, il excelle dans les relations sociales : tout mon contraire, c'en est affolant. Le coq au milieu de ses dames, pour lui la barrière linguistique n'apparaît pas comme un frein, plus une sorte de défit stimulant à relever : une vague à surfer…Sauf qu'ici : il ne va pas pratiquer grand-chose, à part la salle de bain au pire. Ne riez pas, il en serait totalement capable. Il va falloir parler de moi aux autres élèves, je répète déjà mentalement mon petit discours, un truc fade, presque répulsif : je m'appelle India j'ai 16 ans. Concis, froid, à l'image que les gens se font de moi lors de la première rencontre. S'ils veulent aller plus loin, je fournirais un effort. Vous me trouvez peu avenant, j'aurais aimé vous voir à ma place une semaine plus tôt ! Non, je ne dirais rien, vous l'apprendrez…. Un jour. S'ils demandent d'où je viens, je répondrais « une île entre l'océan Indien et Pacifique » Ils nous ont choisi un nom de famille imprononçable, à quoi ils pensaient…. ? Gouvernement stupide ! Ils auraient pu opter pour Moreau, ou Legal, enfin le genre qui ne détonne pas trop durant l'appel fait en cours…

Une fille s'approche de moi, elle reste un moment à m'admirer de la façon la plus gênante et effrayante qu'il soit. Elle scrute le marron noir, composante de mes pupilles avec l'envie d'y déceler un secret enfoui, monte d'un cran en plongeant sa main dans mes cheveux au blond particulièrement sombre, dont elle ressort une pièce, espère-t-elle nouer des liens avec les tours de passe passe ? D'autant que si un membre de ma fratrie la voit, ça ne risque pas d'aller. Si j'avais été une fille dotée de la poitrine de notre sœur cadette, enfin « sœur » j'aurais compris qu'il me surprotège de la sorte, mais là, rien ne justifie…Encore parce que je suis le dernier, toujours la même rengaine. Je dois déjà être heureux que personne ne me confonde avec une fille… Mais la journée débute à peine…

~o~

L'horrible sonnerie résonne et tout ceux qui ont cours se dirige naturellement vers leur salle de classe. On s'installe dans un brouhaha habituel tandis que la prof de Français se ramène, toujours aussi pincée avec sa jupe crayon et son chignon, entre nous on l'appelle d'ailleurs Madame Pince. Je m'affale donc à une place, près du radiateur coté fenêtre, le reste de la bande s'éparpillant au petit bonheur la chance.

«Lombard!» crie Pince et je me demande ce qu'elle me veut encore. Le cours n'a pas commencé et elle n'a même pas fait l'appel que déjà elle m'agresse. Je n'ai jamais rien fait à Pince mais elle ne peut pas me saquer. Allez savoir pourquoi!

«Votre sac est-il l'un de vos camarades?

- Bah... Non M'dame.

- Alors posez le par terre! Les chaises sont réservés aux élèves.

- D'accord M'dame.»

Il y en a d'autres qui ont leurs sacs posés sur leurs chaises mais elle ne leur dit rien à eux. Je sors mes affaires avant de lâcher mon sac au sol puis regarde dehors en attendant que ça commence. On entend frapper à la porte, pauvre retardataire... Ah, c'est le nouveau apparemment. Pince n'essayera pas de le bouffer aujourd'hui au moins. Il se présente en une phrase «Je m'appelle India, j'ai 16 ans» et la prof, dont les yeux de fouine se posent sur moi, lui dit d'une voix mielleuse que la place à coté est libre.

«India c'est un nom de fille non?» me chuchote mon voisin de derrière ce à quoi je souris en secouant la tête avant de me remettre correctement, n'ayant pas envie que Pince m'assassine. Bon, il s'assoit et je lui lance un «Salut ~» avec mon meilleur sourire Colgate.

~o~

Par réflexe je ne trouve rien de mieux à faire que lui répondre en Anglais, il faut dire, que mon Français est un peu spécial et je ne suis pas du tout à l'aise au moment même où nous parlons. Je fronce les sourcils, entendant la remarque de l'autre là... Je pose mon majeur sur ma bouche et souffle avant de le tirer vers lui. Je ne traduirai pas le sens de ce geste, un truc personnel qu'on avait inventé avec ma sœur pour nous moquer de nos professeurs particuliers. L'un d'entre eux a cru une fois que c'était une forme de malédiction et a pris peur... L'avantage d'habiter sur une île, les gens ont une très nette tendance à la superstition. Il venait de l'île de Tonga je me rappelle encore.

Je sors mes affaires, prends mon cahier laissant à coté de moi l'amulette de Maman, je ne crois pas à ce genre de "magie" mais depuis que...C'est arrivé voir cet objet à coté de moi ou non loin me rassure...C'est comme avoir une partie d'elle. Je me sens comme un animal dans une cage au zoo, ils me fixent tous...Je ne vais pas tenir longtemps à ce rythme avant de craquer, je ne supporte pas que l'attention soit braquée sur moi exclusivement, ça me met très mal à l'aise...

~o~

Je me sens bête sur le coup mais hausse les épaules et garde mon sourire en place, avec un prénom pareil il vient sûrement de loin. Peut-être un truc du Common Wealth ou quelque chose comme ça. Je le regarde faire son truc à mon voisin qui se met à chuchoter avec la fille à sa gauche qui a l'air de s'en ficher comme de son premier soutif tellement elle est concentrée sur son téléphone portable. Ce qu'il pose sur la table m'intrigue davantage mais je n'y touche pas. Pince commence finalement son cours et je pose mon bouquin au milieu de la table pour qu'il suive. Ou essaye. Vivement que le cours finisse, non pas à cause de lui mais à cause de la prof qui est chiante au possible. Et même si je prends des notes, les petits cœurs sur ma feuille trahissent à quoi ou plutôt à qui je pense...

La sonnerie retentit et chacun range ses affaires en vitesse, tous désireux de quitter Madame Pince et le claquement stressant de ses talons quand elle passe dans les rangs. On a économie juste après et naturellement j'attends mon nouveau voisin pour lui montrer la salle. J'essaye de lui demander si on lui a déjà fait visiter l'établissement même si mon Anglais oral est nul, ce qui est assez terrible pour la perspective du bac, et que sinon je pourrais lui faire faire un tour pendant l'heure de trou qu'on a après économie. Et puis d'un coup je me demande, est-il du genre à faire un baby-foot à la cafétéria ou à se bouiner au chaud dans un fauteuil du CDI...?

~o~

J'ai à peu près réussit à comprendre le cours, dans l'ensemble mais je ne me vois pas dire à cette personne que son interprétation de l'œuvre en question est dépassée et que des nouveaux éclairages ont été apportés depuis. Ne pas jurer avec le reste de la classe, il vaut mieux pour moi... J'arrive à saisir la question de mon voisin de table, je lui réponds que j'ai déjà eu un repérage des lieux là veille. J'entends des espèces de cris au fond du couloir, que je reconnais très bien: Ha...Kai s'est déjà fait des groupies...Et vous savez quoi? Monsieur aime sortir avec les filles uniquement pour les décevoir puisqu'il fréquente toujours le même garçon depuis plusieurs années... La vie de mon frère est un océan d'énigmes, autant que ses pensés, ses avis.

Il discute en compagnie d'une adolescente qui lui semble déjà toute dévouée, le charme de Kai opère souvent, il a ce charisme, cette aisance avec les autres, que je me surprends à lui envier certains jours. Il va venir me voir: Oui... Et un câlin plus semblable à une prise de catch...

«India! Tu vas bien, cet endroit te plait? Si jamais c'est non tu sais que je peux leur dire et ils nous en changerons immédiatement! Après tout, ils nous doivent bien ça, hein? Hein?»

Dans notre langue natale pour couronner le tout... Il me ferait pratiquement honte à se conduire ainsi...

~o~

Un mec saute sur le nouveau, enfin sur India, mais visiblement ils se connaissent. Très bien même. Du coup, je ne m'inquiète et ne m'intéresse pas plus que ça. L'économie se passe sur informatique aujourd'hui, j'ai indiqué la salle alors il se débrouillera je pense. Vivement cette après-midi, Marnie et moi on aura EPS ensemble ~ L'un de mes amis me claque le dos en riant de mon air rêveur et je les suis lorsqu'ils se mettent en route pour ladite salle. Je monte les escaliers avec nonchalance, cette sorte d'indolence naturelle qui me colle à la peau sans que je le fasse exprès. Une fois arrivé en haut, j'aperçois Marnie en bas et alors que je m'apprête à l'appeler, un mec s'approche et la prends familièrement par les épaules. Ma voix s'éteint immédiatement alors que mon cœur se serre, de tristes souvenirs me revenant alors en mémoire...

Marnie a eu un petit-ami une fois, en dernière année de collège. Ils ne sont pas restés longtemps ensemble et j'avoue ne pas bien me souvenir de cette période. Ca va sembler extrême je sais mais je crois que je me suis retrouvé en état de choc quand j'ai découvert leur aventure. J'étais amoureux fou déjà et elle était là, embrassant un autre sous mes yeux. J'ai eu si mal, tellement que m'arracher à mains nues le cœur de ma poitrine me semblait bien plus simple, tellement plus doux. Je n'allais plus au collège et toutes les nuits je pleurais jusqu'à l'épuisement dans les bras de Philippe qui ne me quittait plus d'une semelle à peine avait-il fini ses cours. Mais ce qui m'avait fait plus mal encore je crois, a été le moment où elle s'est effondrée dans mes bras, ses grands yeux chocolats emplis de larmes alors qu'elle me chuchotait des excuses, ses mains s'agrippant si fort à mes vêtements que je pensais qu'elle allait me les déchirer. Je lui ai pardonné que pouvais-je faire d'autre? Et même, y'avait-il quelque chose à pardonner de toute façon? Depuis, nous sommes restés célibataires même si de toute façon, je n'ai jamais voulu embrasser ou toucher une autre femme qu'elle...

«Stéphane? Est-ce que tu vas bien?» me demande une fille de ma classe. J'hésite puis je murmure que je vais aller à l'infirmerie pour demander un truc contre la migraine et m'échappe aisément sous son regard inquiet. Je me doute que je suis pâle comme un linge mais tant pis. Certaines blessures qui peuvent sembler minimes pour d'autres sont de véritables plaies douloureuses pour moi. Je me dirige donc vers l'infirmerie en me traînant comme une âme en peine, ce que je suis peut-être, avec pour unique consolation que je pourrais imaginer la tête de ce type à la place du ballon de volley-ball et le taper tellement fort qu'elle s'éclaterait sur le sol. Je suis un très bon smasher, ça tombe bien. Je vais lui exploser le crâne pendant presque deux heures. Métaphoriquement parlant bien entendu. Que la jalousie est laide...

~o~

Mon téléphone vibre dans ma poche, j'ai un mauvais pressentiment, qui perdure depuis que nous avons quitté l'île...La sensation d'être suivi...traqué...Déjà je n'ai pas pu dormir de la nuit et même ici... Il y a comme un regard imaginaire, ou non, qui me scrute en permanence... Ma sœur dit que c'est le choc post traumatique, j'aimerais partager ses certitudes...Oh que oui j'aimerais tellement...! Un sifflement continu me fait redresser la tête, produisant la surprise générale. Comment leur expliquer sans dévoiler un peu ma situation? Impossible...Ils ne doivent rien savoir...pour leur bien à tous... J'associe sans doute des éléments qui n'ont pas de lien entre eux. J'ai peur? Non, pas tout à fait, c'est plus sournois plus insidieux...Plus...Latent. Je ne décroche pas, je ne vérifie même pas malgré l'avertissement tenace de mon appareil: je ne veux pas savoir.

La fille qui me manœuvrait à moitié comme un mannequin de grande surface se présente devant mes yeux, sans se départir de son sourire qui me paraît de moins en moins engageant alors qu'elle affirme posséder des dons de médium ou d'extralucide... Une Illuminée dont je ne crains rien? Ou...Une de leurs sbires?

Kai saisit son bras qu'elle allait poser sur mon épaule, toute gentillesse a quitté ses trais, il paraît capable de la blesser, sérieusement... Elle glapit au moment où les doigts se referment sur poignet que je vois déjà rougir. Cette altercation provoque une certaine effervescence parmi les élèves, le corps enseignant ne tardera pas à intervenir. Je murmure "arrête" à mi-voix, qu'il n'entend pas du tout...Non...il ne va pas essayer de l'étrangler!

«KAI CA SUFFIT NE LUI FAIT PAS DE MAL!»


Et voilà! Bon, pour le moment leurs histoires sont différentes parce qu'ils ne font que se croiser en menant leurs vies chacun de leurs cotés, ça changera plus tard évidemment.