Titre: Drabbles au clair de lune : X-Men edition

Auteure : Elizabeth Mary Holmes

Rating: M

Genre(s): Romance

Pairing : Charles Xavier/Erik Lenhsherr (AUs)

Notes : X-Men et ses personnages ne m'appartiennent pas! (heureusement sans doute)

Notes: Ce petit recueil de drabbles est le produit de l'Atelier Drabbles du Collectif NoName , précisons que les mots et thèmes m'ont été imposés par mes partenaires dans le crime pour chaque soirée d'écriture! Bonne lecture à vous!


Crépuscule -

Le soleil se couche et la nuit se lève sans bruit. De bleu, le ciel s'empourpre et se teint d'orange. Tout n'est plus que calme et volupté alors que les couleurs de feu chatoient sur les hautes vitres du manoir.

Dans la bibliothèque, la crinière d'Erik prend des teintes de vieil or et sous ses mains habiles, Charles gémit et soupire. La fatigue de la journée s'évanouit en même temps que les creux et les valons sont parcourus avec dévotion. Les baisers sont comme une oasis dans le désert. Les caresses comme une prière aux accents inconnus à la terre.

Éventail -

Charles Xavier n'a jamais aimé se conformer aux critères de genre.

Lorsqu'il va à l'opéra dans la loge qu'il partage avec son délectable amant, c'est les bras gantés de blanc et dans une belle robe de mousseline de coton à la taille Empire des plus seyantes.

Erik porte des bas et une culotte de soie ivoire. Son vit engorgé est douloureux, mais Charles sait poser son éventail s'il s'agit de prendre un soin religieux de son partenaire.

La main ferme et habile se délecte et détourne son regard de la scène, le spectacle dans la loge est beaucoup plus intéressant.

Nocturne -

Contre le piano, tout contre le piano,ce soir n'a rien d'un Nocturne de Chopin si ce n'est ce délectable contraste entre la matière de l'instrument,sombre et laquée et la peau pâle et couverte d'une fine pellicule de sueur de son bel amant.

Erik se joue et joue de lui avec respect et véné effleurement,une caresse, suffisent à créer une symphonie pour lui seul. Il connaît son morceau par cœur et ne s'en lasse pas. L'air change mais la dévotion demeure.

Ce soir comme tous les autres, c'est toujours la grande première du Nocturne en Charles Xavier.

Clapotis -

Plus d'un été ,le jeune Charles s'était secrètement réfugié au petit étang clapotant doucement mais ce soir, il n'était pas seul.

Pour être honnête, l'adolescent ne venait pas pour la solitude mais pour le beau mec qui était accessoirement son meilleur ami et qu'il embrassait à en faire rougir la pleine lune.

Un crapaud coassa et Charles rit.

Il avait enfin trouvé son prince charmant même si celui-ci n'était pas très bien rasé, qu'il acceptait éhonteusement les mains de son ami sous sa chemise froissée et qu'il avait un parfum de musc qui se mêlait à cette odeur suave de tilleul et de nuits d'été.

Brume -

Pour l'instant c'est encore la brume qui règne dans son esprit, la présence familière d'Erik est là mais il n'en saisit que des contours indistincts. Une fois qu'il aura pris sa première tasse d'Earl Grey, cela ira mieux.

Une fois lavé, rasé et habillé, tout est plus limpide. Erik dort encore , ses bras musculeux étreignant le traversin. Son souffle est régulier, son front n'est pas barré par des rides de soucis.

Il s'assoit dans son fauteuil au bout de leur lit et le regardera confortablement émergé de sa torpeur et cueillera ses lèvres dans un baiser au goût de menthe et de bergamote.

Fedora

« Embrasse-moi, embrasse-moi comme si c'était la dernière fois ! » Charles s'exécute, la gorge serrée, passe la main à l'arrière de la nuque de celui qu'il considère comme son époux. Il repousse son Fedora qui tombe sur le sol avec un bruit mat.

Tous les deux ne s'en soucient guère alors qu'Erik promène ses mains sous le trench-coat de Charles, resserrant sa prise sur ses hanches. Le réverbère clignote, Erik s'éloigne vers sa mission , bientôt ne reste plus en l'air que la fumée de sa cigarette dans son sillage.

Silence -

Si le silence est d'or et que la parole est d'argent , qu'en est-il des caresses tendres et lascives ? Si le silence est souffle et que la parole est psalmodie de louanges, qu'en est-il des baisers enflammés ?

Si Erik aime Charles et que Charles aime Erik, caresses et souffles ne sont-ils pas toucher de Midas où tout devient or sous les doigts entraînés ? Le corps de l'amant ne devient-il pas l'autel d'une divinité oublié des hommes de la terre ?

Les libations se font librement,culte parfois secret, parfois dans des lieux incongrus mais comme toujours, l'étreinte reste sacrée.

Luire -

Ses yeux bleus céruléens, c'est le phare dans sa tempête. Un roc Tantôt illuminés par la passion ou voilés par le désir, Erik se noie dans l'océan bleu.

Dans les yeux pers, Charles trouve parfois de la colère sourde et immémoriale, de la rage aussi, mais depuis peu, il trouve du respect et de la dévotion.

Plus encore que se perdre dans le regard de l'autre, il est bon de le voir au petit matin, les yeux clos, le front lisse de tout souci et de savoir que la première et la dernière personne que l'on verra aujourd'hui, ce sera l'Autre.

Précieux -

L'afternoon tea était considéré comme un rituel féminin et un peu précieux mais il n'en était rien pour Charles Xavier. Pour lui, esthète hédoniste, c'était une occasion de sortir un beau service de porcelaine et se délecter de moult petites choses exquises.

Erik Lehnsherr n'avait initialement pas compris toutes les implications de la chose mais avait vite saisi. C'est ainsi une observation qui en dit long sur son vis-à-vis.

On en saura beaucoup sur ses manières, sur son éducation, sur son milieu social, sur qui elle est, et ce uniquement en lui servant une tasse d'eau chaude parfumée.

Apothéose -

La soirée devait se finir en apothéose. Ou dans leur lit ou contre le mur, il ne sait pas encore. Tout ce qu'il sait , c'est que dans ce costume anthracite parfaitement ajusté, Erik est tout ce qu'il y a de plus … comestible. Charles n'est pas le seul de cet avis.

Il glisse une main possessive dans la poche arrière de son amant et lui rappelle qu'il est sien. Sitôt qu'ils sont seuls, il ne tient plus et il dévore ses lèvres avec fougue, il sort la chemise blanche du pantalon après avoir bataillé avec la ceinture. Ils ont l'air de deux lycéens le soir du bal de promo, mais ils n'en ont cure.