Bonjour tout le monde !

Je reviens avec un fiction. Oui oui une fiction, une vraie, pas une mini fiction, pas un OS, et ça faisait un moment... Depuis la Belle et la Bête, que j'ai fini de publier il y a un an presque jour pour jour !

Alors cette fiction n'est pas humoristique ni foncièrement très feel good, mais j'ai fait de mon mieux pour qu'elle ne soit pas lugubre (même si les deux premiers chapitres le sont assez). C'est une Dramione, comme à mon habitude, que voulez-vous je les aime haha?

J'ai pris un peu d'avance donc il y aura un chapitre par semaine (sauf exception), chaque vendredi ! J'ai écrit pour l'instant une petite dizaine de chapitres et je pense qu'elle fera au moins autour de 30 chapitres (voire plus selon mon inspiration haha)

Présumé Coupable

Chapitre 1

Hermione Granger aspirait à une vie paisible. Elle considérait que ses six années à Poudlard ainsi que la guerre lui avaient apporté son lot d'aventures et de risques. À désormais 30 ans, elle avait un travail intéressant au département de la justice magique au Ministère de la Magie, elle vivait et était mariée à Ronald Weasley et ils avaient de grands projets pour le futur.

En cette nuit du mercredi 7 octobre 2009, elle dût bien se rendre à l'évidence qu'elle n'aurait pas une vie paisible.

La dernière chose qu'elle entendit fut un cri. Son propre cri, quand elle découvrit le corps de son mari étendu dans le salon, baignant dans le sang. Elle avait crié de tout son souffle puis elle n'avait plus rien dit. Elle avait simplement agité sa baguette, de ses mains tremblantes et pleine de sang, pour appeler les aurors et n'avait plus rien dit à personne. Les aurors étaient rapidement arrivés et avaient appelé l'équipe d'urgence de Sainte-Mangouste.

Elle s'était assise à même le sol dans un coin de la pièce, tremblante, ne pouvant détacher son regard du corps inanimé de Ron. Les aurors lui parlaient, essayant d'avoir des informations de sa part mais Hermione restait muette.

Cela ne pouvait pas être vrai. C'était un cauchemar. Ces horribles cauchemars qui semblaient si réels comme ceux qu'elle avait fait pendant des années après la Grande Guerre. C'était cela. Elle allait se réveiller, tout ceci n'était pas réel.

Les médicomages mirent le corps de Ron dans une sorte de bâche noire et le firent léviter en dehors de la maison. Au centre de la pièce il n'y avait plus qu'une immense tâche de sang qui marquait le tapis et les aurors qui observaient la pièce méticuleusement.

Voyant qu'elle ne bougeait pas et qu'elle ne répondait pas, mais aussi voyant qu'elle était seule, l'équipe d'aurors présente sur les lieux décida qu'il était temps d'appeler les proches d'Hermione pour la convaincre d'aller au bureau des aurors pour donner des informations sur cette soirée. Le chef de cette équipe avait longtemps hésité à l'appeler, car si la personne à laquelle il pensait était proche d'Hermione, elle était aussi proche de Ron, mais elle comprendrait l'importance d'aller au bureau des aurors et de parler. Alors il l'invita à venir à l'aide de son patronus. Il savait qu'il n'allait probablement pas arriver dans la seconde, à cause du choc émotionnel, mais il espérait qu'il viendrait.


Harry fut réveillé par une lumière bleue éblouissante. Il grogna. Il savait bien que s'il était réveillé par cela, ça signifiait qu'il y avait une urgence au bureau des aurors, pourtant il aurait adoré avoir une nuit complète et calme. Les enfants étaient encore jeunes et il était compliqué pour lui comme pour Ginny d'avoir une nuit complète et reposante.

Ginny grogna à son tour, réveillée par la lumière et elle donna un petit coup sur le torse d'Harry.

- Bouge tes fesses, Potter, et surtout fait disparaitre ce patronus, par Merlin, marmonna-t-elle en plongeant sa tête dans l'oreiller pour atténuer la lumière.

Harry trouva la force de se lever et alla dans une autre pièce. Le patronus le suivit et Harry passa la main dans ses cheveux. Normalement il disparaissait une fois qu'il était réveillé sauf s'il avait un message particulier. Il fronça ses sourcils et se dirigea dans le bureau de la maison pour écouter le patronus. Le patronus en forme de lion laissa alors s'échapper une voix et un message.

Harry s'appuya sur le bureau et observa pendant de longues secondes le patronus après avoir entendu le message. Cela ne pouvait pas être vrai. Il y avait une erreur. Les mains tremblantes, il enleva ses lunettes et passa une main sur son visage comme pour se réveiller.

Harry savait que son coéquipier appelait à la fois Harry Potter, meilleur ami de Ron et Hermione, mais aussi Harry Potter, directeur du bureau des aurors. Il se demanda alors s'il devait réveiller Ginny, après tout, il devait venir là-bas en tant que directeur du bureau et ramener Hermione au Ministère. Mais il ne pouvait pas y aller seul et laisser Ginny dans l'ignorance. Ce n'était pas n'importe quelle personne de leur lointain entourage. Non. C'était Ron.

Il ne réalisait même pas la portée des mots, il n'envisageait pas une vie sans Ron et pour lui il y avait une erreur. Non. Il n'était pas mort. Il y avait eu un accident, mais il allait s'en sortir. Car c'était ce qu'ils faisaient, Hermione, Ron et lui. Ils s'en sortaient toujours, ils survivaient quelle que soit l'épreuve.

Il décida d'y aller sans Ginny, de ne pas l'alarmer. De toute façon il y avait erreur. Ça ne pouvait pas être réel. Il irait là-bas et se rendrait compte qu'il n'était que blessé et que tout irait bien, qu'il allait s'en sortir.


Harry Potter, l'Élu, le Survivant, celui qui avait vaincu le plus grand mage noir de tous les temps, celui qui était connu et reconnu pour son courage, ne trouvait pas le courage de passer la porte d'entrée de la maison de ses meilleurs amis : Ron et Hermione. Et si ce qu'on lui avait dit était vrai ? Et si, quand il rentrerait, il voyait le corps de Ron gisant dans son propre sang ?

Il sentit sa bile remonter le long de son œsophage. Il ne fallait pas qu'il pense à cela. Il fallait qu'il laisse les sentiments de côté et qu'il fasse son boulot. C'était ce que l'on attendait de lui après tout. Alors il franchit la porte d'entrée et fut accueilli par le chef de l'équipe de nuit du bureau des aurors.

L'homme qui se tenait devant lui le regardait avec pitié. Harry connaissait bien ce regard. Combien de fois l'avait-on regardé comme ceci ? À la mort de Sirius, à la mort de Dumbledore, après le tournois des Trois Sorciers, quand il évoquait ses parents ou leur mort et il en passait encore. Il s'avança dans la maison et se dirigea vers le salon.

Il crut vomir. Non il n'y avait pas Ron qui gisait dans son sang au beau milieu de la pièce mais il y a une large tâche de sang et une odeur. Une odeur qu'il connaissait trop bien. Celle du sang séché, du meurtre, de la mort. Une odeur qui lui remuait toujours autant les entrailles. Il vit alors dans un coin de la pièce Hermione.

Elle avait le visage blafard et elle tremblait, recroquevillée sur elle-même. Elle n'avait pas remarqué qu'il venait d'entrer dans la pièce. Le chef de l'équipe s'approcha alors de lui et se posta à ses côtés.

- Elle n'a pas bougé depuis qu'on est arrivée. Elle était d'ailleurs probablement déjà à cet endroit quand elle nous a appelé. On a essayé de la persuader de nous suivre au ministère, ou au moins de prendre une bonne douche chaude ou de boire un thé, rien n'y fait. Elle ne parle pas, elle ne bouge pas, expliqua-t-il alors à Harry.

- Je m'en charge, répondit Harry d'une voix sûre. En attendant que je l'emmène au Ministère ne me parlez pas de ce qu'il s'est passé ici, est-ce bien clair ? Si vous voulez que je fasse mon boulot, ne me dites rien, ordonna Harry. J'irais à Sainte-Mangouste après.

Le chef de l'équipe acquiesça d'un mouvement de tête. Il savait bien que dans ce cas-ci il était plus que de difficile de séparer le privé du professionnel. Il pensait lui aussi qu'il valait mieux que Harry reste dans le déni de toute cette situation et qu'il fasse comme si tout était normal.

Harry traversa la pièce et s'accroupit devant Hermione. Il prit ses mains tremblantes et la fixa jusqu'à ce qu'elle remarque qu'il était là. Cela prit de longues secondes. Elle était ailleurs. Elle regardait sans regarder. Elle était comme déconnectée de la réalité. Elle avait l'impression que si elle se reconnectait elle allait se remettre à crier.

Puis elle le vit. Elle vit son meilleur ami devant elle. Elle n'aurait su dire depuis combien de temps il était accroupi devant elle mais il était là. Elle se jeta alors dans ses bras et laissa couler ses larmes de chagrin, de peur et de colère. Harry la serra dans ses bras, tout en continuant à se répéter que ce n'était pas réel. Il n'était pas mort.

- Harry, souffla-t-elle. Je me… dans le salon… et il… il est… oh Harry…

Harry la serra d'autant plus contre lui. Il la releva aussi. Elle ne pouvait pas rester dans cette maison et encore moins dans cette pièce. Elle s'écarta un peu de lui et le fixa dans les yeux. Elle ne savait même pas si elle pouvait tenir debout. Un auror enroula une couverture autour d'elle et lui dit qu'il fallait qu'elle le suive. Elle le regarda puis regarda à nouveau Harry.

- Hermione il faut que tu ailles au Ministère, tu le sais, expliqua Harry d'une voix douce.

- Maintenant ? Couina-t-elle.

- Tu travailles dans la justice magique, Hermione, tu sais ce qu'il t'attend.

Hermione baissa son regard. Oui elle savait. Elle avait même participé à certaines enquêtes quand elle faisait encore ses études. Elle allait être interrogée en tant que personne qui avait découvert le corps et en tant que femme de la victime. Elle n'était simplement par prête pour ça, car elle savait justement ce qui l'attendait.

- C'est un meurtre, souffla-t-elle avant de se laisser embarquer par l'auror.

Harry la regarda partir et resta de marbre pendant quelques secondes. Les aurors commençaient déjà à inspecter la pièce et la maison en général. Harry les voyait s'activer autour de lui, prendre des échantillons, prendre des photos et il ne pouvait plus supporter cette situation. Il courut presque dehors et annonça au chef d'équipe qu'il partait pour Sainte-Mangouste.

Il transplana et en arrivant devant l'hôpital, il soupira. Le travail était terminé pour l'instant. Cependant il n'arrivait pas à réaliser. Tout ceci ne pouvait pas être vrai. Ce n'était pas Ron. Ce n'était pas un meurtre. Il n'était pas mort. Il entra dans l'hôpital et ne demanda même pas son chemin. Il connaissait déjà le chemin vers la morgue, pour y avoir déjà été pour certaines enquêtes.

Il courut dans les escaliers pour arriver au plus vite au sous-sol de l'institution. Il devait le voir. Car ça ne pouvait pas être lui. Il y avait erreur. Il poussa la double porte de la morgue et entra dans un bruit fracassant. Les médicomages ne l'examinaient pas encore, ils ne le feraient que le matin venu. Il était alors seul dans la pièce froide.

Il y avait une table au milieu avec dessus un corps couvert d'un linge blanc. Une étiquette blanche était accrochée à un de ses pieds. Il la lut. Ronald Bilius Weasley, 29 ans, cause hypothétique du décès : meurtre. Harry la laissa tomber. Non. Ce n'était pas lui. Il prit le drap entre ses doigts et hésita. Avait-il réellement envie de voir peut-être son meilleur ami sous ce drap ? Il tira.

Il hoqueta. C'était bien lui. Couvert de sang, encore dans son pyjama, la peau qui commençait déjà à devenir encore plus pâle. Il s'approcha alors du corps de son meilleur ami inerte et essuya le sang sur son visage avec le drap. Il prit sa main inerte dans la sienne et le regarda longuement. Il espérait qu'il se réveille. Que tout ceci n'était qu'un cauchemar. Mais plus les minutes passaient plus il se rendait compte que c'était la réalité. Une réalité dure et dramatique.

Alors que les derniers espoirs qu'il avait s'envolaient, Harry posa son front sur celui de son meilleur ami et laissa couler quelques larmes. Il s'écarta alors violemment de Ron et cria. Il cria jusqu'à en perdre la voix et frappa dans un mur non loin. Il continua à crier sa rage, son désespoir et son chagrin. Ça ne pouvait pas être réel, et pourtant. Ron Weasley avait été assassiné cette nuit-là du 7 octobre 2009.


Voilà ce premier chapitre, une sorte de mise en bouche. Comme je l'ai dit plus haut, tous les chapitres ne seront bien entendu pas aussi lugubres et il y a même des pointes d'humour pour ajouter un peu de légèreté, même si la fiction reste drama.

J'espère en tout cas qu'il vous a plu et j'attends avec une grande impatience vos premières impressions !

Merci d'avoir lu et c'est ainsi que je vous dis à vendredi prochain :)