Voici donc le premier chapitre de cette nouvelle fanfic qui jusqu'à présent ne se trouvait que sur mon blog. Elle est déjà bien avancée.

J'espère que ce premier chapitre ne contient pas trop de fautes et vous plaira. Il est assez court, mais les chapitres se rallongent au fur et à mesure.

Je ne sais pas pourquoi…

Chapitre 1 : Désespoir sous l'orage.

****POV Ed****

Ce soir est un de ces soirs où rien ne va. Le ciel est lourd et gris. Il va bientôt faire nuit, mais le sommeil me fuis.

Je me suis assis sur le toit de l'hôtel où Al et moi séjournons pour le moment. J'ai prétendu avoir faim et suis sorti de la chambre, il a voulu me suivre, je lui ai dit que ce n'étais pas la peine.

Je pense qu'il m'a cru. Mais il s'inquiètera sûrement s'il ne me voit pas revenir bientôt. A moins qu'il soit parti secourir quelque chat errant…

J'étouffe.

Comme tous ces soirs maudits, mes souvenirs les plus noirs viennent me harceler. Ils me prennent à la gorge et me donne la nausée. Maman, Alphonse, Nina, le Lieutenant Hugues. Parfois je me dis que si je n'avais pas été là, peut-être que rien ne serait jamais arrivé. Un grondement se fait entendre au loin peut-être qu'il va pleuvoir. Je devrais rentrer mais je n'en ai pas la force.

Ma poitrine me brûle.

J'ai l'impression d'être la source de bien des maux et je voudrais disparaître, mais je m'accroche pour lui. Celui qui fut la victime de la plus belle connerie de mon existence : Al.

Je lui ai juré, et je me suis juré de lui rendre son corps. Mais cette mission m'a déjà entraîné beaucoup plus loin que ce que j'avais imaginé. J'inspire profondément et m'allonge sur le sol. J'ai l'impression qu'une lame me transperce le cœur.

La pression accumulée durant toutes ces épreuves va finir par me rendre fou.

Ce besoin de crier, de hurler sa détresse, de pleurer pour ne pas exploser.

Je n'ai pas le droit d'être faible. Pour lui, pour tous ceux qui ont souffert à cause de moi, de mon erreur, de mes erreurs je dois me relever et avancer. Mais ce soir je n'en ai pas la force. J'ai vraiment besoin d'être seul et qu'on me foute la paix.

Je sens les premières gouttes de pluie sur mes joues. Elles sont comme des larmes silencieuses qui inviteraient les miennes à les suivre. Je voudrais pleurer, c'est vrai… mais je ne dois pas…

Pourtant je suis seul. Peut-être est-ce ça le plus triste. Seul à porter un fardeau trop lourd pour moi.

Il pleut à torrent maintenant et l'eau froide me fait frissonner. Je ne retiens plus mes larmes, je ne le pouvais plus, et de toutes façons, personnes ne pourra les voir, je suis trempé. Je me recroqueville sur moi-même. Ma cape dégoulinante ne me protège plus du tout des assauts ni de l'eau ni du froid. Pourtant je ne me lève pas. Comme si quelque chose allait se produire. Un éclair zèbre le ciel et s'abat sur un paratonnerre à peine deux maisons plus loin. Le grandement sourd du tonnerre manque de m'arracher un cri tant le son fut intense, j'en ai vibré jusqu'au plus profond de mon être.

J'ai peur.

C'est dangereux de rester là, alors pourquoi mon corps refuse de bouger. Je suis sûr qu'Al est entrain de me chercher. Il faut que je bouge, que je le rejoigne et…

Une sorte de *Plouf* m'interpelle, je me concentre pour chercher d'autre bruit. Non je ne me trompe pas, se sont des bruit de pas. Quelqu'un d'autre est assez fou pour sortir sur le toit d'un immeuble la nuit en plein orage… Attendez une seconde, je regarde en direction de la porte… Ce qui signifie que la personne ne vient pas de là… mais alors, elle vient d'où ??

-Eh ben ça alors, mais si c'est pas le fullmetal nabot ?

Oh non pas Envy… Pourquoi lui, pourquoi maintenant ? Je suis maudit hein c'est ça ? Pour une raison que j'ignore encore, je ne bouge pas. Je l'entends s'approcher et me donner un coup de pied dans le dos. Je n'ai pas eu mal, il aurait pu frapper beaucoup plus fort, c'était juste pour me faire réagir, mais je ne bronche pas. Je ne veux pas me battre maintenant. Qu'il s'en aille… Qu'il s'en aille et me laisse tranquille…

Je ne veux pas souffrir maintenant. Ne me fais pas de mal.

****POV Envy****

Je m'ennuyais alors comme je n'avais rien d'autre à faire je suis sorti. J'ai bu quelque verre dans un bar et je suis sorti sans payer. J'ai tabassé les gros durs que le patron m'a envoyés aux trousses, histoire de me défouler, mais ils m'ont vite lassé. C'est pas comme si ils savaient vraiment se battre. Je ne sais même pas s'ils sont morts ou non, je pense que si on les trouve assez rapidement ils ont une chance… Peut-être…

J'ai besoin d'un exutoire, d'autre chose à faire, de plus captivant. Mais en même temps avec cette foutue pluie, qui serait assez taré pour trainé dehors…

Tiens… il y a un débile sur le toit de cet immeuble… il fait quoi il dort ? Sous la pluie ? Attends… on dirait Non ça peut pas être lui !

Je saute de l'immeuble ou j'étais poster pour vérifier mon hypothèse qui se trouve juste… Pas possible, la crevette servie sur un plateau d'argent. Se battre avec lui, ça c'est marrant. Pour une raison que j'ignore il m'intrigue. Je le hais plus que tout au monde, mais sa manie de s'énerver au moindre commentaire sur sa taille est hilarante. Je comptais retourner dans ma planque au vieil hôtel, mais j'ai trouvé beaucoup plus intéressant.

J'exagère exprès le bruit de mon atterrissage sur le toit pour qu'il me remarque, mais c'est à peine s'il remue la tête. Je m'approche en cherchant ma voix la plus horripilante et une fois près de lui, je lui lance.

-Eh ben ça alors, mais si c'est pas le fullmetal nabot ?

J'accompagne ma phrase d'un petit coup de pied dans son dos et je m'attends à se qu'il se relève en hurlant mais rien. Pas un son.

Je m'accroupie près de lui, il est trempé de chez trempé…

-Oh, t'es mort ? Réponds-moi quand je te cause !

Je tire sur son épaule pour que sa tête se retrouve face à moi. Son regard est bizarre, il est peut-être vraiment mort en fait… Non il frissonne de froid. Quel con il me fait quoi là, une hypothermie ? C'est que j'ai envie de m'amuser moi.

-Oh le nain tu vas jouer longtemps à m'ignorer comme ça ? Je vais perdre patience et c'est toi qui en fera les frais, je te préviens je suis d'une humeur de chien full nabot !

D'accord… Soit des extra-terrestres ont enlevé cet imbécile et lui ont fait un lavage de cerveau, soit l'éclair de tout à l'heure et passé un peu trop près… Ou alors il se drogue et il fait une overdose.

-Allo ? Est-ce qu'il y a quelqu'un ?

Je lui tapote la tête pour l'agacer, il la détourne sur le côté, avec une certaine lenteur. Je le savais, il se drogue !

-Houlà… T'as pris quoi ça à l'air violent.

-Laisse-moi…

Eh ben voilà, j'ai enfin une réponse, seulement son petit jeu de mutisme m'a un peu énervé alors je décide de me montrer plus agressif. Je le force lever la tête en le saisissant par la tresse.

-Alors minus, tu peux m'entendre maintenant ?

-Envy… Lâche-moi.

-C'est bête maintenant c'est moi qui ne t'entends plus.

-Laisse-moi tranquille… S'il-te-plait.

Le fait qu'il me le demande aussi gentiment me perturbe, je vais vraiment finir par me demander si a défaut de s'être drogué tout seul, « on » ne l'a pas drogué. Oui mais pourquoi faire… A part abuser de lui je ne vois pas…

Je sens une vague idée « d'occupation » germer dans mon esprit. Non pas ça. C'est Edward Elric. Plutôt crever.

Et pourtant…

Puisque perdu dans mes réflexions je n'avais pas lâché le bout de sa tresse, il été parvenu à se dégager et seul l'élastique me restait désormais dans les mains. Ses longs cheveux blonds, mouillé gardent un instant une forme tressée. Puis Ed passe lui-même ses doigts dans les mèches entortillées, qui lui tombent alors sur ses épaules. Je me demande à quoi il ressemble comme ça, une fois ses cheveux secs. Il doit être beau.

Une envie qui surgit du plus profond de mon être. Un désir de l'avoir pour moi tout seul, juste un instant.

Il reste assis le regard dans le vide. En le regardant de plus près ses yeux sont rougit. C'est sûrement le froid, la pluie ou même le fait que je lui ai tiré les cheveux ? Non il est trop fort pour ça… Alors pourquoi ?

-Tu… pleures ?

-Non…

-Si tu pleures.

-Je te dis que non, laisse-moi !

Sa voix se brisa sur la fin, mais je n'en tiens pas compte. J'ai horreur qu'on me contredise. Je l'attrape assez durement par le bras, et avant qu'il ait eu le temps de dire un mot, je passe ma langue sur sa joue. Il me regarde interloqué avant de bredouiller quelque chose.

-Mais… Qu'est-ce que…

-C'est salé.

-Quoi ?

-C'est salé… Les larmes sont salées. Donc tu pleures.

-Que… Mais qu'est-ce que ça peut bien te faire !

-Rien… Je voulais juste te prouver que j'avais raison.

-Je me disais aussi…

Il parait vaguement méfiant, puis presque déconfit, encore plus triste qu'avant. Je le trouve mignon comme ça, avec son air de chien battu. Ce genre de pensées ne m'énerve plus. Maintenant je sais que j'ai envie de l'avoir, de le posséder tout entier. Le tonnerre retentit de nouveau et Ed sursaute. Je profite de ce moment de stupeur pour passer un bras dans sous dos et l'autre sous ses jambes pour le soulever. Je vais l'emmener dans ma planque, je verrais bien après jusqu'où je vais avec lui.

Il me regarde ensuite médusé, et ne se débat pas tout de suite. Jusqu'à ce qu'une voix se fasse entendre de la cage d'escalier menant au toit. Ed se retourne et sa cape détrempée tombe sur le sol.

-Nii-san ! Nii-san, tu es là-haut ?

****POV Ed****

Al. Al m'appelle, je sais qu'il s'inquiète. Et pourquoi cet idiot d'Envy me soulève comme ça.

-Lâche-moi !

-Nan.

-Envy, laisse-moi partir !

-Désolé j'ai d'autres projets pour ce soir.

Je n'ai pas vraiment envie de commencer un combat contre lui avec Al dans le coin. C'est trop dangereux, alors j'essaie la politesse, par désespoir car je doute que ce genre de chose marche sur lui…

-Envy ! S'il-te plait…

Il semble réagir, mais il secoue la tête et son regard se fait plus dur.

-Je te préviens Ed, je peux m'occuper avec toi… ou alors choisir de me défouler sur lui, c'est toi qui vois. Tu veux vraiment le ramasser en pièces détachées ?

Je me fige.

-Non, fais pas ça !

-Alors tu ferais bien de venir avec moi.

-Mais je ne peux pas, je n'ai pas le droit de l'inquiéter, il a déjà assez souffert à cause de moi, je n'ai pas le droit…

Je me surprends moi-même à lui dire ça à lui comme s'il pouvait comprendre.

La porte s'entre-ouvre et avant que j'ai le temps de dire quoi que ce soit Envy avait sauté sur le toit d'à côté, légèrement en contrebas. J'ai retenu un hurlement de terreur bien senti.

Mon ravisseur s'arrête et se retourne, je crois que je vais le frapper finalement. Je regarde Al ramasser ma veste en m'appelant, je n'ose rien dire et je ne sais pas quoi faire. Soudain Envy me fait descendre assez violement et me maintient par la tresse. Ça fait mal !

-Eh la boîte de conserve.

Je rêve, comment il parle à mon frère l'enfoiré ! J'ai beau avoir le moral dans les chaussettes, je vais le tuer !

-Nii-san !

-Je te l'empreinte pour un moment.

-Envy arrête ça ! Lâche-moi putain !

-Toi tout doux sinon c'est lui qui paye… Me murmure-t-il. Je me tais aussitôt. Voilà, c'est mieux comme ça. Continua-t-il.

-Qu'est-ce que vous voulez à mon frère, laissez-le tranquille !

-Non c'est pas dans mes plans pour le moment… Si tu te tiens tranquille il ne lui arrivera rien pour le moment…

-Alors c'est toi qui le retenais !

J'ai un léger frisson. Pas vraiment en fait.

-Et alors ! Tu croyais qu'il t'avait abandonné ?

Mais à quoi il joue ce con ?

-Envy…

-Et ben non, c'est moi qui m'amusais un peu avec lui, alors si tu veux haïr quelqu'un alors déteste moi… Même si ça ne changera rien à la situation…

Mais à quoi il joue… Il n'a quand même pas fait ce speech exprès pour qu'Al ne m'en veuille pas… non impossible c'est d'Envy dont on parle… il veut sûrement le faire souffrir. Nous faire souffrir.

-Arrêtez maintenant, laissez partir mon frère !

-Ne t'en fais pas, je n'ai pas le droit de le tuer, il est trop précieux à nos plan. Je te le rendrais quand j'aurais fini de jouer avec.

-Espèce de monstre, ne parle pas de lui comme si c'était un objet !

Je vois Al venir vers nous, et la peur me tord les entrailles.

-Al non ! Restes où tu es. Ne t'en fais pas, ça va aller.

-Mais nii-san !!

Soudain, une vive douleur m'assaille au sommet du crâne. Je commence à perdre conscience, alors que je sens vaguement qu'Envy me balance au dessus de son épaule. Je crois qu'on a sauté dans le vide de nouveau, puis plus rien, le noir complet…

****

Comme vous l'avez sans doute déjà deviné, encore une fanfic ou je guimauvise (ça existe ça ?) un peu (beaucoup… ___) Notre palmier national… mais je suis une fan de yaoi après tout. ^^

Comm', pas comm' (même mauvais je prends hein…).