Cela faisait un petit moment que l'idée faisait son chemin dans ma tête et à force de lire toutes ses fics je me suis dis pourquoi pas moi!

Donc voila je me jette à l'eau, c'est ma première fic donc soyez indulgents svp

Les personnages ne m'appartiennent pas mais ils sont la création de la merveilleuse SM, je me contente de les lui emprunter le temps d'une fic que j'espère vous apprécierai

Bonne lecture

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POV ??

Assis sur l'un des grands canapés blancs du salon ,je fermais les yeux laissant mon esprit divaguer.

Cela faisait presque 5 mois que nous avions quitté Forks pour nous réfugier à Bethel, petite ville de 6200 habitants, en Alaska.

Nous avions emménagé dans l'une des nombreuses maisons du patrimoine de la famille Cullen, elle ressemblait en bien des points à celle que nous avions quittée quelques mois auparavant. Très lumineuse et spacieuse elle se dressait à l'orée d'une grande forêt, qui se révélait être un terrain de chasse très prometteur pour notre famille atypique.

Esmée avait essayé tant bien que mal d'éviter les similitudes décoratives avec notre précédente demeure mais cette tentative se révélait vaine puisque l'emplacement du terrain et la bâtisse elle-même aurait pu être jumelle avec celle de Forks.

Malgré le luxe et les commodités qu'elle nous offrait cette dernière était devenue mon enfer personnel me ramenant sans cesse aux événements qui nous avaient conduit ici.

Quelques jours après l'incident survenu lors du dix-huitième anniversaire de Bella ,nous l'avions quittée pour la protéger de nous, pour qu'elle puisse vivre parmi les vivants et qu'elle nous oublie, qu'elle m'oublie moi et tout ce que je lui avais infligé.

Pas un jour ne se passait sans que je ressente la douleur, la mienne et celle des miens, qui malgré leurs efforts se peignait sur leurs visages.

Je pensais souvent à elle, plus souvent qu'il ne l'aurait fallu, je revois encore ses yeux chocolats si expressifs et profonds dans lesquels la dernière chose que j'avais pu lire était la tristesse et l'incompréhension.

C'est donc ici que nous tentions de nous reconstruire un semblant de vie.

L'hôpital de la ville s'était empressé d'accueillir Carlisle au sein de son personnel, sa réputation l'ayant précédée il était attendu comme le messie. Il passait des journées et des nuits entières à l'hôpital bien que la fatigue ne l'atteignait pas cela ne lui ressemblait pas. Certes il avait l'habitude de travailler de longues heures mais depuis quelques semaines ses heures se transformaient en jours, il ne passait à la maison que furtivement pour se changer et chasser, je pouvais aisément deviner ce que cachait cette attitude. Il se noyait d'après moi dans le travail pour éviter de ressasser le passé, pour ne pas analyser la situation dans laquelle nous nous trouvions mais surtout pour ne pas laisser sa peine et ses inquiétudes prendre le dessus et atteindre le reste de la famille.

Esmée quant à elle partirait d'ici quelques jours pour deux mois en France afin de re décorer un palace privé qu'un riche homme d'affaire Américain avait fait acquisition .Son talent et son goût étaient connus et reconnus c'est pourquoi il avait fait appel à elle afin de donner « un petit coup de neuf » dans cette somptueuse demeure. Elle avait refusé cette offre dans un premier temps afin de ne pas nous laisser seuls dans ce moment difficile puis nous l'avions convaincue que ca lui ferait du bien et lui permettrait de prendre un peu de recul face à cette situation qui se révélait très difficile pour elle aussi. En bonne mère de famille elle prenait soin de nous soutenir et de nous cacher ses réels sentiments mais nous savions tous qu'elle souffrait de notre départ, elle avait perdu une fille en quittant Forks et ne s'en remettait pas cependant elle ne l'avouerait jamais pour ne pas augmenter notre souffrance, ma souffrance.

Quand à nous les « enfants » nous avions décidé de ne pas retourner au lycée ici. Ce n'était pas comme si ne pas aller en cours le reste de l'année aller entraver notre cursus scolaire. Cette réflexion intérieure me fit sourire. Combien de fois avions nous terminé ce fameux cursus scolaire? Dix fois? Vingt fois? J'avais perdu le compte.

Avantage ou inconvénient, à vous de voir, nous avions beaucoup plus de temps libre que d'habitude.

Alice et Rose se divertissaient en feuilletant les pages des magazines de mode, en faisant du shopping et s'étaient même lancées dernièrement dans la création de vêtements.

Je ne voulais pas me divertir je voulais juste m'isoler et ressasser ma douleur. Me perdre dans mes pensées et souffrir parce qu'après tout je ne méritais que ça.

Ma famille partait en morceaux, au lieu de ne faire plus qu'un comme cela avait été le cas pendant quasiment un siècle nous étions devenus sept individus uniques ne faisant plus grand-chose ensemble.

Et toute cette situation c'est moi qui l'avais créée!!

La haine que j'éprouvais contre moi-même ne cessait de décupler .Est-ce qu'un jour je me le pardonnerai?

Seul le temps apportera la réponse bien que dans mon esprit elle soit claire, NON je ne me le pardonnerai jamais et en souffrirai tant que j'arpenterai cette terre.

Secouant ma tête de droite à gauche je pris une profonde inspiration pour chasser ses pensées accablantes qui ne me quittaient plus.

- Je m'inquiète pour elle, et……. Elle me manque

Reprenant contenance je me levais, fit le tour du canapé et me dirigeais vers cette voix.

Emmet était debout fixant la forêt qui s'étalait devant les grandes fenêtres du salon. Les yeux rivés sur un point lointain je pouvais lire la tristesse et l'inquiétude sur son visage.

Il considérait Bella comme sa petite sœur et s'était attaché à elle à un point que nous ignorions tous jusqu'à maintenant.

Cet éloignement forcé lui était difficile a supporter, il devenait irritable et s'emportait pour une broutille. Sa relation avec Rosalie en avait prit un coup d'ailleurs, ils ne s'adressaient plus la parole depuis quelques jours à cause d'une « divergence d'opinion » pour reprendre les thermes exacts de Rose.

Cette dernière avait été violente, jamais nous avions vu Emmet dans un tel état de colère et encore moins à l'encontre de sa « douce Rosie » comme il aimait l'appeler.

FB

- Que t'arrive t il Emmet, tu es d'une humeur massacrante en ce moment? Ne me dis pas que c'est encore à cause de l'humaine.

-Roseeeeeeeeeeeeeeeeeee

-Quoi Roseeeeeeeeeeeeeee? Elle n'est plus là et elle continue à nous pourrir l'existence

- Tais-toi Rosalie

- Oh maintenant c'est Rosalie?! Pffffffffffffffffffffffff nous aurions dû laisser Jasper la vider de son sang nous en aurions terminé avec elle à l'heure qu'il est, et cette famille ne se torturerait plus pour cette insignifiante petite chose!

Ce fut la phrase de trop. A la vitesse que nous confère notre statut de vampire il l'avait plaquée contre un mur la maintenant contre celui-ci par la gorge, les yeux noircis par la colère qui l'envahissait.

Nous nous étions tous statufiés d'effroi dans la cuisine, ne pouvant réagir tant la situation nous paraissait irréelle.

Regardant sa femme dans les yeux il reprit la parole après s'être quelque peu calmé.

-Rose je t'aime de tout mon cœur mais ne t'avise plus jamais de parler ainsi de Bella!!!

Elle le regarda alors dans les yeux et face à la détermination de ce dernier elle ne pu qu'hocher la tête en signe d'acquiescement.

Il la relâcha alors et pris la direction de la forêt avant que l'un d'entre nous ai pu esquiver le moindre mouvement.

Rose quant à elle avait le visage déformé par la douleur, son égo venait d'en prendre un coup mais surtout Emmet ne s'était jamais dressé contre elle bien au contraire. Après avoir repris ses esprits elle monta dans sa chambre et y resta enfermée pendant deux jours entiers n'adressant la parole à personne.

FFB

Revenant à la réalité je lui répondis alors

- Moi aussi je m'inquiète pour Bella et elle me manque également mais nous n'avons plus le droit d'interférer dans sa vie Emmet, nous avons … pardon j'ai déjà causé assez de dégâts

- Ce n'est pas de ta faute ajouta-t-il d'une voix dure

-Si dés le début j'aurai du prendre mes distances au lieu de me rapprocher dangereusement d'elle jusqu'à ……je ne pus terminer ma phrase, la douleur et les remords m'ayant rendu muet.

Un long moment de silence s'en suivit pendant que nous repensions chacun de notre côté à cette discussion. Un sentiment atroce de culpabilité m'envahit alors, j'étais responsable de la situation, j'étais l'instigateur de cet exil, la réalité me frappa en plein visage telle une gifle: j'étais un monstre.

Au bout de quelques minutes ou quelques heures je ne sais pas, Emmet détendit l'atmosphère:

- Une petite partie?

- Hummmm Oui pourquoi pas? Mais une partie de quoi?

- De chasse bien sûr, je te pari que je dégomme un grizzli avant toi!!!!!

-Tu n'auras pas de mal étant donné que je ne chasse pas le grizzli!!!!!!

Je n'eus pas le temps de terminer ma phrase qu'il était déjà parti je m'élançais donc à sa poursuite, nous avions tous les deux besoin de laisser nos esprits se vider

.

1mois plus tard

Notre vie reprenait petit à petit son cours, Emmet et Rosalie s'étaient quelque peu réconciliés et le moins qu'on puisse dire c'est que les retrouvailles avaient été chaleureuses, toute la maison et peut-être même la ville avait pu en profiter.

Ce semblant de bonheur faisait plaisir à voir et me sortait de mes pensées noires qui ne quittaient plus mon esprit. La discussion que j'avais eue avec Emmet il y a un mois de ça était encore claire dans mon esprit je me la ressassais sans cesse.

Il avait fallu 5minutes pour détruire notre bonheur à tous, ces 5 mêmes minutes ou notre nature avait reprit le dessus et tout s'était envolé. Il ne fallait plus y penser, mais pourtant je ne cessais de me demander comment aurait évolué notre existence si les choses avaient tourné autrement.

Je passais de plus en plus de temps seul au cœur de notre luxuriante voisine pour me laisser aller à ma peine à la haine que j'éprouvais envers moi-même. Comment avais-je pu la briser ainsi?

Tous les jours je venais là sur ce tronc d'arbre couché recouvert de mousse pour analyser mon existence. J'aimais ce lieu, il était paisible, à l'abri des regards du reste de ma famille je pouvais donc me laisser aller sans peur d'être jugé.

Mais le plus important il me rappelait Forks et qui disait Forks disait Bella

Que faisait-elle en ce moment? Allait elle bien? Avait-elle repris le court de sa vie comme si nous n'avions jamais existé? Et surtout était elle heureuse à nouveau?

Malgré la distance qui nous séparait je ne m'étais jamais senti aussi proche d'elle, je chérissais chaque instant passé ici à penser à elle-même si cela me torturait au plus haut point.

La douleur dans ma poitrine avait de cesse d'augmenter, mais pourquoi?

Jamais personne n'avait causé de telles réactions chez un vampire et surtout chez moi, était ce la culpabilité?

La nuit tombait et me tirer de mes réflexions existentielles, je courais vers la villa retrouver le reste de ma famille.

Les jours passaient se ressemblant tous, je m'isolais le plus souvent possible la date fatidique du 16 mars arrivant à grands pas, j'avais besoin de me retrouver seul avec mes pensées les plus noires.

Osez dire après cela que je ne suis pas le plus torturé des vampires de cette famille.

Pourquoi date fatidique me direz vous? Et bien parce que cela ferait 6 mois jour pour jour que nous avions déserté Forks et sans savoir pourquoi j'avais un mauvais pressentiment.

Mercredi 15 Septembre

Je me retrouvais seul à la villa en compagnie de notre petit lutin préféré.

Carlisle était à l'hôpital, Esmée partie en France quand aux autres et bien j'imagine qu'ils étaient partis chasser. Bien que ce soit une nécessité c'était devenu la seule distraction que la majorité d'entre nous s'offrait. Il aurait fallu que je me joigne à eux, étant donné que je ne m'étais pas nourri depuis…. Ben je ne sais plus depuis combien de temps a vrai dire, j'avais préféré rester à la villa et souffrir de ma soif. C'était une faible pénitence, la souffrance était devenue ma plus fidèle amie, je la côtoyer chaque jours afin de ne pas oublier celle que j'avais fait endurer aux miens et à Bella.

Alice s'afférait dans son dressing, elle triait ses vieux vêtements, étendait par là ceux qu'elle avait porté déjà deux fois.

Assis sur le lit je la regardais faire elle me donnait le tournis a s'agiter dans tous les sens mais cela empêchait mes démons de ressortir. Je fis une chose que je m'étais interdit jusque là, je pris le cadre photo posé sur sa table de nuit et le regardais avec attention. Je pouvais y voir Alice enlaçant Bella, toutes deux rayonnantes.

Remarquant mon geste Alice vint à mes côté passant son bras autour de mes épaules.

- C'était le jour de son anniversaire me dit elle la voix emplie de tristesse.

- Tu a l'air si …..heureuse sur cette photo. Cela fait longtemps que je ne t'ai pas vu sourire ainsi.

- Je n'ai plus envie de sourire ainsi, il me manque une partie de moi, quand elle était là j'étais entière. Je nous ai vu devenir amies et je n'arrive pas à me faire à l'idée que cela était que passager

-……..

La tristesse d'Alice me déchirait, je ne pouvais pas répondre pour la simple et bonne raison que j'ignorais quoi dire.

- Pourquoi as-tu fais ça? Me dit-elle après un instant

- Je ne sais pas, je suis un monstre, voila la seule réponse potable qui peux justifier mon acte

-Tu n'es pas un monstre et tu le sais me dit elle après avoir récupéré son cadre.

Apres un long silence elle se leva et se dirigea vers la petite table de chevet pour y remettre l'objet en place.

C'est à cet instant précis que ma vie bascula de nouveau vers l'enfer.

Alice se figea les yeux écarquillés par l'horreur de sa vision, en un bon je me retrouvais devant elle, je n'eu pas le temps de l'attraper qu'elle s'effondra au sol laissant échapper le cadre qui se brisa sur le sol en une multitude de petits éclats.

Le visage marqué par l'immense douleur que lui infligeait sa vision, son petit corps recroquevillé sur lui-même elle prononça les mots que je redoutais depuis maintenant quelques semaines.

-Bella….morte….falaise…..saut

Inutile de lire dans ses pensées pour comprendre la signification de ses quatre petits mots.

- Quelle falaise Alice? Réponds-moi!!!!

- La …. La réserve Quilleute

-Quand? Criais-je alors connaissant déjà la réponse

Elle se concentra un moment malgré la peine qui l'accablait

- Demain. Demain à 10h03

Laissant Alice gisant au sol tétanisée par la douleur et la peine je dévalais les escaliers et me précipitais vers le garage. Il fallait que j'y aille et que j'arrive à temps

- Non Bella ne fais pas ça, j'arrive, je reviens prendre soin de toi. Chuchotais-je

Elle ne m'entrai pas c'était certain mais le fait de prononcer ses paroles a voix hautes me permettais d'en faire un serment auquel je ne pourrai me derober.

Je savais que ça finirait ainsi j'aurai dû m'y rendre plus tôt, j'espérais arriver à temps.

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Voilà, déjà fini !

Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre?

D'après vous qui est ce fameux narrateur ?

Le petit bouton vert est à votre disposition…