Bonjour tout le monde !
C'est une première fois pour moi, l'écriture d'une fiction sur l'univers de TWD :)
J'adore le personnage de Negan, sa personnalité me rappelle bizarrement celle du Gouverneur !
J'espère que ce chapitre vous plaira, d'autres seront au rendez-vous.
Bonne lecture !
Elle marchait avec lenteur dans l'espoir de trouver de l'aide, mais elle était seule face au danger. Ses muscles étaient tendus et son visage salit par la poussière et la crasse. Julia Williams était désespérée, elle avait perdu son groupe depuis un moment et tentait de survivre face aux rôdeurs. Ses pas traînaient au sol, reflétant son épuisement considérable : depuis maintenant quatre jours, elle avait continué son chemin sans une halte pour se reposer. Elle s'arrêta pour saisir son sac à dos et l'ouvrir péniblement, même les plus petits gestes étaient devenus difficiles. La jeune femme attrapa une bouteille presque vide afin de se désaltérer. La sensation de bien être qu'elle ressentit au moment où l'eau traversa sa gorge la fit planer. Toutefois, ce n'était pas suffisant pour la remettre sur pied. Elle soupira en observant autour d'elle, personne, elle était seule. Même les rôdeurs n'étaient pas présents et pourtant, ils étaient nombreux. Sa poitrine se serra quand elle constata qu'elle n'avait pas beaucoup de chance de survie dans ce monde hostile. Le peu de nourriture qui lui restait manquait désormais, et sa gourde précédemment remplie arrivait sur ses dernières gouttes. Il fallait qu'elle fasse quelque chose, ce n'était qu'une question de temps avant que la mort ne l'attrape. La chaleur était étouffante et Julia s'agenouilla un instant au beau milieu de la route crevassée. Essoufflée, elle massa ses jambes alourdies, ces membres qui lui avaient permis de parcourir de nombreux kilomètres. Depuis combien de temps marchait-elle en direction du Nord ? Elle n'en avait pas la moindre idée, depuis longtemps maintenant, elle n'avait plus la notion du temps. Les jours défilaient et se ressemblaient : il fallait se battre et vivre.
Au début, tout avait été compliqué pour cette jeune femme originaire d'Atlanta. Elle avait dû s'enfuir quand l'infection s'était propagée. Grâce à Ethan, son mari qui l'avait informé, paniqué en rentrant du centre ville, elle avait pu se sauver. Grâce à Ethan, elle avait été épargnée, ce qui n'avait pas été le cas de leurs voisins, qui s'étaient fais dévorer sous leurs yeux. Julia avait eu de la chance, peut-être pour l'une des dernières fois de sa vie. Elle porta une main à son ventre défiguré sous une cicatrice récente, pourquoi tout était si morbide. Qu'avait-elle fais pour se retrouver dans cette situation périlleuse ? Heureusement, Ethan avait été présent pour elle, ils avaient erré en voiture, s'éloignant des villes pour trouver la campagne, jusqu'à manquer d'essence. Malgré la tragédie qui s'abattait, le dialogue était devenu difficile entre les jeunes mariés et l'homme s'était replié sur lui-même. Il avait du mal à encaisser ce qui se passait autour d'eux et se sentait impuissant. Il était pompier, bien sûr, il protégeait sa femme en mettant sa vie en danger, mais au delà de cet acte héroïque, une atmosphère tendue avait régné entre eux. Pourquoi demeurait-il si distant ? Elle n'avait jamais su réellement la cause. Après avoir lutté contre la famine en pillant les quelques maisons présentes sur le bord de la route, ils avaient rapidement trouvé un groupe de survivants. Le meneur avait décidé de quitter la Géorgie pour retrouver Washington DC, étant persuadé que là-bas, les conditions seraient meilleures. Mais il se trompait, s'il savait.
L'air était sec et n'en finissait de l'épuiser, quant aux rayons du soleil, ils l'éblouissait. Tout en continuant sa route, elle tenta de distinguer l'horizon en s'aidant de sa main, qu'elle plaça au dessus de ses yeux pour se protéger. La prudence était son prestigieux atout, surtout en étant seule. Elle était une proie de plus, cherchant un abri. Une proie qui pouvait se faire tuer par un rôdeur, ou pire, se faire attraper par un groupe malveillant. Quitte à choisir, elle préférait se faire mordre. Elle aperçut au loin des bâtiments et fut heureuse de constater qu'elle pourrait se réfugier dans une maison. Il fallait s'isoler entre quatre murs pour reprendre des forces. Son groupe fut une première fois réduit quand ils avaient était attaqué par des hommes, lourdement armés. Ils les avaient pillé, puis avaient emporté les femmes, tuant ceux qui essayaient de les protéger. Julia elle, s'était cachée et avait échappé au funeste sort. Depuis ce jour, Ethan, toujours confus, avait un peu plus changé, devenant agressif lorsqu'elle tentait d'établir un dialogue avec lui. Ainsi, ils s'étaient détachés, elle restait seule pendant qu'il se rapprochait du meneur. Le meneur, parlons en, ce lâche avait fini par se faire dévorer par une horde, peut-après avoir condamné Ethan. Ils se disaient amis, mais se seraient trahi le moment opportun. Malheureusement pour le pompier, il avait été devancé. Sentant qu'il prenait de plus en plus d'importance au sein du groupe, le meneur, sans aucune justification claire et plausible, avait dégainé son arme pour l'éliminer, la balle se logeant entre ses deux yeux. Julia s'était retrouvée à sa merci, sans protection dans un monde assoiffé de sang, dans sa lutte pour la survie. La survie en groupe, ce n'était pas pour elle, seul Ethan pouvait la maintenir en vie. C'est une nuit qu'elle avait décidé de quitter le campement, et c'est pourquoi elle se retrouvait seule maintenant. Elle resta assise, immobile à attendre sur la bas côté de la route quelques heures, le visage enfouit dans ses bras.
...
Julia reprit son chemin, chassant de son esprit les souvenirs déchirants de sa cicatrice, qui venaient de lui revenir. Elle n'en parlerai pas, à personne : son secret, sa honte. Alors qu'elle peinait de nouveau à marcher, les douleurs de la marque reprirent subitement, et elle aperçut au loin des bâtiments. Sûrement une petite ville. Elle pourrait se mettre à l'abri et se soigner. En s'approchant, elle constata les premiers décombres puis voyant s'avancer deux rôdeurs, elle sortit un couteau donné par Ethan, pour le planter sauvagement dans le crâne des morts. Ils tombèrent au sol en un bruit écœurant, leurs jambes se brisant sous la décomposition. La rue sur sa droite paraissait sécurisée et moins touchée par les mouvements de foule qui avaient dû avoir lieu sous la panique. La maison la plus proche attira son attention. Elle était en bonne état, les vitres et la porte n'étant pas cassés. Peut-être trouverait-elle des vivres à l'intérieur, elle le souhaita de tout son cœur, en parcourant le seuil. Sur ses gardes, elle inspecta le rez-de-chaussé, il était vide. Ainsi, elle se rua dans la cuisine et ouvrit avec précaution les placards : rien, il n'y avait rien, pas même une boîte de conserve à la date dépassée. La jeune femme frappa le mur de son poing, sous la colère. Comme si son corps venait de comprendre, son ventre cria famine et elle se mit à gémir en se tordant, l'entourant de ses bras pour le faire taire. Depuis combien de jours n'avait-elle pas mangé ? La nourriture était difficile à trouver, beaucoup étaient déjà passés avant elle. Julia avait cessé de compter le nombre de fois où elle avait tenté de racler les écorces des arbres pour en mastiquer des morceaux, ou même des plantes sauvages. Tout cela avait été indigeste, et elle avait terminé malade, à en vomir. Elle sortit sa bouteille qu'elle s'empressa de remplir, heureusement, l'eau ne manquait pas. Le robinet coula un moment alors qu'une légère flamme d'espoir s'allumait en son être. L'eau était une chose précieuse et elle devait l'économiser. Sans manger, elle pouvait survivre et tenir, sans eau, elle mourrait à coup sûr.
La fatigue la prit soudainement et elle eut un vertige. Julia se rattrapa au mur du couloir, empruntant l'escalier doucement. Comme elle se sentait faible. Le lit allait l'accueillir à bras ouverts. En montant, elle entendit un grognement macabre et comprit qu'elle n'était pas seule. Elle allait devoir se battre pour trouver un peu de repos dans la chambre. La forme déambulait maladroitement vers elle. Le rôdeur avait un aspect répugnant, son visage se détachait en lambeaux, pendant le long de sa mâchoire. Il s'agissait sûrement d'une femme, au constat de la robe fleurie qu'elle portait. Le claquement de ses dents raisonna aux oreilles de la jeune femme qui ne le supportait plus. Ce bruit, ils le faisaient tous. Ce bruit était synonyme de souffrance. Ce bruit était synonyme de mort. Toutefois, elle prit sur elle et releva son débardeur pour faciliter l'accès à sa ceinture. Le poignard attendait sagement, puis, avec une habilité remarquable, vint se retrouver planté dans la chair visqueuse. Julia avait été entraîné au combat il y a de cela quelques années, Ethan avait insisté. Après avoir été témoin d'une agression au couteau, la victime ayant été obligée de donner ses biens les plus précieux, la paranoïa l'avait emporté. Sa femme devait savoir se défendre seule, mais ce ne fut pas pour cela qu'il l'avait laissé se battre durant l'épidémie. Ethan avait eu un comportement surprotecteur et s'était senti responsable autant de sa femme, que du reste du groupe, faisant de l'ombre au meneur existant.
Une fois l'étage débarrassé du cadavre ambulant, elle se précipita dans la salle de bain dans l'espoir d'y trouver des médicaments. Mais elle n'eut pas de chance, seuls des bandages étaient présents. Tout avait déjà été fouillé, elle arrivait trop tard. Désemparée, voyant la cicatrice grossière et mal recousue s'ouvrir à nouveau, elle tenta de la dissimuler en appuyant de sa main, son ventre meurtrit, à l'aide du tissu de son vêtement. Survivre était une chose compliquée désormais, et il n'y avait pas que les rôdeurs ou les groupes d'hommes en quête de pouvoir, qui pouvaient la faire tomber.
Julia se traîna péniblement jusqu'au lit, pour s'y coucher délicatement sur le dos. Elle ferma les yeux, tout était étrangement calme. Hormis la perte de son époux et sa blessure, son parcours n'avait pas été simple.
Peu de temps après avoir quitté le groupe, elle prit une direction radicalement opposée à celle indiquée par son précédent objectif. La jeune femme avait marché, animée par le chagrin d'avoir assisté à la mort d'Ethan. Elle avait dû apprendre à survivre sans lui, subir les frayeurs nocturnes, entourées des ombres néfastes qui rôdaient la nuit. A ce moment, elle s'était cru faible, mais terriblement motivée par une envie débordante de s'en sortir. Son mental avait résisté malgré la peine effroyable. Suite à plusieurs jours de marche, suivant son instinct à l'aveuglette, elle trouva une ville fortifiée : Woodbury. Par chance, elle y resta un moment, avant de devoir reprendre sa route, en quête d'une vie meilleure.
Elle repensa à ce passé, qui avait été bien plus beau que celui qu'elle avait connu aux côtés de son mari. Paralysée entre la peur de se faire tuer en extérieur, et la peur de se faire tuer par un membre du groupe, elle n'avait jamais craint la mort une fois à l'intérieur de la petite communauté. Mais le chef, le Gouverneur, comme il se faisait appeler, y était pour quelque chose. Quant à sa cicatrice, elle se présenta après de longs mois passés là-bas. Julia se sentait terriblement seule, elle était perdue et ne savait pas où elle se trouvait en réalité. Une maison parmi tant d'autres, une maison déserte, qui l'accueillait, mais pour combien de temps ? Woodbury lui manquait, du moins, le Woodbury qu'elle avait connu à son arrivée. Des sanglots commencèrent à se saisir de sa gorge, domptant son corps fébrile. Les larmes ne tardèrent pas à se montrer, dévalant avec facilité ses joues rosées sous la chaleur. Julia pleurait, relâchant toute cette tension accumulée depuis le début de l'épidémie. Elle était seule et personne n'était présent pour l'aider. Alors qu'elle se calmait petit à petit, elle entendit un bruit venant de l'extérieur. Sur ses gardes et pensant à un rôdeur, elle attrapa son couteau qu'elle leva en guise de protection. Mais en observant par la fenêtre, elle vit avec horreur des hommes. Ces mêmes hommes qui avaient visité leur campement quelques mois auparavant. L'apocalypse avait débuté depuis un peu plus d'un an, et pourtant, elle avait l'impression que tout avait commencé la veille : Ethan avait été tué deux jours après leur intrusion, et la mort du Gouverneur était tout aussi intacte dans sa mémoire.
Machinalement, elle s'agenouilla pour ne pas être visible par la fenêtre. Malgré le léger rideau suspendu, elle préférait rester méfiante. S'ils lui mettaient la main dessus, s'en serait fini pour elle, s'ils lui mettaient la main dessus, la souffrance serait au rendez-vous. Angoissée à l'idée de revivre la scène traumatisante, elle se faufila, baissée et le dos voûté vers la porte de la chambre. Au même moment, celle de l'entrée s'ouvrit. Ils arrivaient. Était-ce par hasard ou l'avaient-ils repéré ? Son estomac se serra et elle eut du mal à déglutir. En entendant leurs pas, elle en conclut rapidement qu'ils étaient dans la cuisine, elle avait donc une opportunité de s'enfuir sans se faire repérer. D'un geste des plus délicats et silencieux, elle poussa la porte, qui, cette fois-ci, ne grinça pas. Un coup de chance. Sur la pointe des pieds et les yeux écarquillés, à l'affût, elle descendit les escaliers.
La libération approchait et les hommes n'étaient pas réapparus. Un sourire qui ne s'était pas dessiné sur son visage depuis un moment, y prit place et, pleine d'espoir, elle porta une main rapide vers la porte de l'entrée, pour l'ouvrir. Comme si le temps s'était figé, elle n'arrivait pas à y croire, elle était libre et avait échappé à ses bourreaux. Mais cette utopie fut de courte durée. Une fois la poignée saisit, quand elle s'apprêta à la tirer vers elle pour trouver la chaleur suffocante de l'extérieur, une forte douleur s'empara de sa nuque. On venait de lui porter un coup violent. Tout ceci avait été trop beau. Ses jambes devinrent molles alors qu'elle se retournait pour voir son assaillant. L'homme portait un blouson en cuir, orné d'un foulard rouge. Il riait aux éclats, en constatant l'état de la jeune femme. Ses yeux se révulsèrent et elle perdit lentement connaissance, sous le choc. Toutefois, alors que ses oreilles sifflaient et qu'elle se demandait ce qui lui arrivait, Julia l'entendit parler :
- Hé ! Il interpella les hommes qui l'accompagnaient, cessez de chercher de la merde dans cette foutue baraque, et ramenez-vous ! Il se pencha au dessus d'elle alors qu'elle était allongée au sol, à moitié étourdie. Je suis un putain de mec chanceux, reprit-il fièrement, en se parlant à lui-même, je viens de tomber sur une putain de jolie fille. L'homme se mit de nouveau à rire, un rire glacial et rauque, alors qu'il la fixait d'un regard amusé. Tu viens avec moi ma belle, je t'emmène à la découverte du véritable monde.
Et il lui asséna une nouvelle fois, une violente douleur au crâne, à l'aide d'une batte de baseball, l'assommant cette fois-ci, pour de bon.
Qu'avez-vous pensé de cette petite introduction ? N'hésitez pas à laisser des reviews, bonnes ou mauvaises remarques, tout est bon à prendre pour progresser et améliorer la fic :)
Disclaimer: L'univers de The Walking Dead, ainsi que ses personnages ne m'appartiennent pas.
