Bonjour bonjour ! Ici CrimsonThirteen, qui a déjà posté... Deux textes sur ce fandom (honte.)

Ca fait un moment que j'ai écrit ces thèmes (... j'en ai fais 6 \o/), et au départ, j'avais l'intention d'attendre d'en écrire au moins une bonne vingtaine avant de commencer à publier. Seulement, l'année passant, je me rends compte que j'ai du mal à les finir, et je ne suis même pas sûre d'en atteindre une vingtaine.

Je vais publier ceux déjà fait ; ensuite, qui vivra verra ! Peut-être en écrirai-je d'autre ? Peut-être que je ne viendrai pas pendant deux ans, et que soudain l'inspiration me frappera et que j'en publierai ? Qui sait, peut-être que je les finirai ?

Enfin, voilà voilà !

En attendant, le principe des 100 thèmes est de... Ben... écrire sur 100 thèmes. J'ai choisi ici de prendre l'univers de No.6 ; ses décors, ses personnages, son contexte. Je ne me concentrerai pas sur les mêmes personnages à chaque fois, je n'utiliserai pas le même style à chaque fois, j'expérimente un peu et je teste certaines choses. Je me baserai à la fois sur les romans (... Du moins les 5 premiers tomes), et sur l'animé bien-sûr. En espérant que ça vous plaise.

Un grand merci à Yukiche pour la bêta-lecture, et pour ses encouragements et son enthousiasme !

Sur ce, bonne lecture !


Thème 1 : Introduction.

Bonjour. Veuillez jurer une fidélité sans faille à la cité.

No.6.

Un chiffre.

Une ville.

Un rêve.

Une utopie.

Un parasite.

La perfection.

La soumission.

La terreur.

Et l'oppression.

La plus belle création de l'humanité. Le symbole de sa réussite, celui de la reconstruction, de la renaissance d'un monde en ruine. Celui de la paix après la guerre, du calme après la destruction. La beauté parfaite du succès, l'image du triomphe de la tranquillité sur la peur. Là où chacun a une vie paisible, douce, sucrée. Là où l'angoisse n'existe plus, là où elle n'est plus qu'un lointain souvenir. Là où même le ciel est impassible, et où le soleil réchauffe les cœurs des habitants, heureux.

La plus chimérique création de l'humanité. Le symbole des rêves lointains, perdus, qui pour toujours ne resteront que des rêves. Celui d'une envie de réalité parfaite, qui jamais n'atteindra l'image que ses concepteurs s'étaient faite d'elle. Une cité qui s'élève, qui prouve à qui le veut que la paix a un prix. Là où la liberté n'existe plus, où elle est remplacée par une confiance aveugle et une absence naïve de doutes. Là où on jure loyauté à une ville qu'on ne connaît pas ou à peine, là où le contrôle est présent partout, tant sur les hommes que sur la nature elle-même. Là où rien d'opposé à l'image de la cité idéale ne peut subsister, où chaque être qui pense est éjecté, où chaque goutte de pluie en trop est détruite. Là où rien de mal ne devrait arriver – hormis pour ceux qui savent et ceux qui soupçonnent.

La plus terrible création de l'humanité. Le symbole de la mort, celui du rejet, de l'intolérance envers les individus les plus infortunés. Cité qui au loin brille, et qui appuie plus encore sur la misère de sa périphérie. Qui prouve que la paix et la tranquillité ne sont pas un dû, mais une faveur offerte seulement à quelques individus. À une élite sévèrement choisie, qui ne sait même pas à quel point elle a de la chance. Là où la liberté de penser n'existe pas. Là où chacun rêve au fond de lui de vivre, tout en sachant que ce n'est qu'une abomination.

Et ailleurs, le rejet de l'humanité. Le symbole des ordures, des déchets dont personne ne veut. Celui des restes d'un monde disparu, du rejet d'un nouveau monde. Lieu vide, dont personne n'a conscience. Jouet de la cité illuminée, terrain de battue de ses chasseurs insensibles. Là où on ne rêve que de sa destruction, de son effondrement, là où on veut juste arrêter de souffrir et de se battre. Là où on voudrait aussi avoir accès aux soins, à l'enseignement, à l'eau. Là où plus rien n'existe, hormis la survivance, où les rires sont faux. Là où on ne connaît pas le calme, la sécurité, mais où on ne vit que dans la peur et la violence. Là où on la regarde en rêvant qu'elle n'existe pas, qu'elle n'a jamais existé, qu'elle n'est qu'un horrible cauchemar qui finira un jour, bientôt. Là où on aimerait se réveiller et se rendre compte qu'on est heureux. Là où les illusions ne fonctionnent plus, là où on ne jure fidélité à personne, jamais, là où les liens n'ont pas leur place. Là où il ne reste que des ruines, des bidonvilles, et où le soleil lui-même fait défaut. Là où la protection n'existe pas – pour personne. Et où tout n'est que douleur. Terrain abandonné de l'espérance, dont les habitants, livrés à eux-même, ne sont même plus dignes de l'attention du destin.

Je jure une loyauté sans faille à la cité.

Une ville-rêve, une ville-prison.

Et sur chacun de ses habitants, le poids du mensonge.

La cité vous remercie pour votre loyauté. Veuillez être fier de votre ville lorsque vous travaillerez aujourd'hui.


La société devient un enfer dès qu'on veut en faire un paradis. [Gustave Thibon]

En espérant que ça vous ait plu, merci pour votre lecture !