Disclaimer: Tout appartient à J.K Rowling.

Résumé: A la suite de certains événements Harry ne voit plus son ami Ron du même œil.

Note: L'histoire se passe en 6e année au mois de février.


Chapitre 1: Chocolat et insomnie

- Vivement le printemps, ça commence à bien faire cet hiver interminable, se plaignit Ron en resserrant sa cape autour de lui.

- Je te ne savais pas aussi frileux tu as toujours chaud d'habitude, s'étonna Harry.

- Figure toi que c'est pas le cas quand il fait -10°C et je sens que je vais encore passer une mauvaise nuit, maugréa t-il.

- Des problèmes de sommeil ? s'enquit Harry intrigué.

Il ignorait que son camarade avait des soucis avec ça. Quoique ça expliquait sûrement son humeur exécrable le matin dès qu'il tentait de le réveiller.

- Exactement. Et tu sais quoi ? C'est entièrement de ta faute.

Surpris il se demanda en quoi il était impliqué dans ses problèmes.

Ron expliqua :

- Tu passes ton temps à te tourner et te retourner dans ton lit, c'est très perturbant et ça m'empêche de dormir.

- Et bien je l'ignorais, mais je ne peux pas m'endormir si je ne trouve pas une bonne position, pourquoi ne pas me l'avoir dit plus tôt d'ailleurs?

- J'espérais que ça s'arrangerait tout seul que c'était juste une mauvaise période, grommela t-il.

- Au pire tu peux lancer un sort de silence pour dormir tranquillement, proposa Harry content de sa solution.

Ron ne semblait pas partager son enthousiasme et grimaça :

- Tu sais très bien que je ne peux pas dormir avec un tel silence ce serait troublant, j'ai tellement l'habitude d'entendre le ronflement des autres, le grincement des lits et tout ça tu vois ? C'est beaucoup trop radical.

- Ecoute je ne te promet rien mais on essaiera de régler ce problème ce soir d'accord ? suggéra Harry en passant une main dans ses cheveux indisciplinés.

Sur ces mots ils poursuivirent leur chemin en direction de leur cours de potions avec le professeur Slughorn.


- Ron ton repas ne va pas s'échapper tu sais.

Il ignora le commentaire d'Hermione et mordit de plus belle dans sa cuisse de poulet, Harry le regarda amusé. Elle haussa les épaules en signe d'exaspération et se pencha vers eux:

- Harry tu devrais faire attention, j'ai entendu dire qu'une certaine Romilda Vane s'est procuré des philtres d'amour, et j'ai l'impression qu'elle en a après toi.

Perplexe Harry s'enquit:

- Des philtres d'amour? C'est illégal non?

- Si ça vient de la boutique de Fred et George alors tu n'as rien à craindre, ça fonctionne pas vraiment ces trucs-là, assura Ron.

- Non au contraire ça fonctionne très bien, j'ai eu l'occasion d'en parler avec eux et si je me souviens bien la durée de vie d'un philtre d'amour est de 24 h en fonction du poids de la personne concernée, expliqua Hermione. Si on suppose que les philtres proviennent bien de chez eux évidemment.

- En quoi est-ce que c'est aussi dangereux? Je pensais que ça rendait simplement amoureux, ça doit pas être si terrible.

Hermione semblait surprise par ses propos :

- Parce que tu n'auras tout simplement plus aucun contrôle sur toi, tu ne penseras à rien d'autre que la personne et tu feras tout pour rester auprès d'elle. Franchement ça reste une menace à prendre en compte, qui sait ce qu'elle pourrait te faire pendant 24 h.

- Très bien, admettons... mais alors pourquoi s'en prendre à moi, je ne suis pas spécialement intéressant... euh... je veux dire physiquement et tout.

- Il y a bien plus important que le physique ou la célébrité, commenta Ron.

- Pour ton cas Harry j'imagine que ton statut d'élu y est pour quelque chose, finit-elle par dire après avoir levé les yeux au ciel.

Comme l'avait prévu Hermione, quelques filles l'attendirent en gloussant à la sortie de la grande salle, il jeta un bref regard de panique à ses amis avant de se retrouver seul devant le groupe de filles de 4e année. L'une d'elle, Romilda Vane d'après ce qu'elle lui dit en le saluant s'approcha et lui tendit ce qui ce semblait être une boîte de chocolat, il l'accepta en la remerciant poliment mais n'ajouta rien de plus un peu désarçonné.

Avant de retrouver ses amis pour les cours de l'après-midi il rejoignit rapidement son dortoir, fourra rapidement la boîte sous son lit et n'y pensa plus.


Ron avait froid. Il se blottit davantage dans sa couette en maudissant l'hiver. Malgré toute sa bonne volonté le sommeil ne cessait de lui échapper à son plus grand désarroi. Il avait même tenté de compter les moutons mais sans grand succès, d'ailleurs cette technique était d'une nullité affligeante comment pouvait-on espérer s'endormir en comptant des bêtes aussi stupides ?

Harry semblait être dans la même situation que lui sauf qu'il ne cessait de se tourner et de se retourner dans son lit en respirant bruyamment. Ron ne pouvait ignorer son trouble. Harry était toujours à l'origine de son insomnie.

N'y tenant plus il se leva de son lit le plus silencieusement possible en tentant de ne pas réveiller tout le dortoir et s'approcha à pas de loup de celui d'Harry, il ignorait encore ce qu'il comptait faire mais il ne pouvait pas rester dans son lit à attendre un sommeil qui ne viendrait probablement jamais.

- Harry ? Tout va bien ? chuchota t-il en se penchant vers lui.

Harry sursauta brusquement et leva la tête pour river ses yeux vers Ron. Il cligna les yeux et mit un instant avant de comprendre que quelqu'un lui adressait la parole.

- Tu devrais te rendormir Ron il est plus de 2 h, murmura t-il dans un souffle.

- C'est ce que j'ai l'intention de faire figure toi mais tu fais autant de bruit qu'un troupeau d'Hippogriffes, répliqua t-il exaspéré.

Comprenant l'origine du problème Harry baissa les yeux et marmonna d'un air contrit :

- Désolé…

- Ça te dérange si je reste un moment ici ? s'enquit Ron. On était censé trouver une solution à mon problème tu te souviens ?

Harry écarquilla les yeux ne semblant pas comprendre.

- Pardon ?

Ne lui laissant pas le choix Ron s'installa sans aucune gêne dans le lit d'Harry.

- Bonne nuit, soupira t-il en se glissant derrière lui.

Il le sentit tressaillir doucement à son contact et sembla se tendre mais il ne s'en soucia guère, il était si fatigué, tout ce qu'il souhaitait c'était pouvoir dormir tranquillement. Il était confortablement bien installé et se dit que décidément Harry était un très bon remède à l'insomnie avant qu'il ne commence à s'assoupir.

S'incruster dans son lit n'était pas tout à fait ce qu'il avait en tête mais Harry ne l'avait pas encore repoussé alors il en profita pour se blottir davantage contre lui.

Surpris par l'étrange comportement de Ron, Harry ne réagit pas immédiatement et lorsqu'il se mit à se tortiller pour tenter de se retourner l'emprise de Ron se raffermit sur lui et il fut contraint de renoncer.

- R..Ron... tu dors ? souffla Harry en tournant sa tête avec difficulté.

- Mmmh.

- Je pense pouvoir dormir maintenant, tu devrais retourner dans ton lit avant qu'on euh… nous surprenne.

Il déglutit difficilement à cette pensée. Il n'eut pour réponse qu'un gémissement étouffé, Ron avait enfouit sa tête dans son cou.

Harry se figea en sentant son souffle si proche de lui.

- Ron réveille toi, supplia t-il.

Il tenta de bouger mais Ron enroula ses jambes autour des siennes en poussant un soupir. Sa respiration sembla se bloquer tout d'un coup, Ron était toujours serré contre lui dans une position qui laissait son imagination un peu trop déborder. Les bras de Ron le tenait fermement d'une façon presque possessive et sa respiration régulière lui chatouillait le cou tandis qu'il sentait distinctement une chose un peu plus gênante contre le bas de son dos…

Le froid qui l'empêchait de s'endormir semblait avoir laissé place à une douce chaleur émanant d'un autre corps, il tenta de calmer sa respiration pour éviter que cette chaleur ne l'embrase complètement et lui apporte des pensées douteuses. Le coeur battant il ne put s'empêcher de rougir comme une jeune fille dans l'obscurité du dortoir.

Finalement le sommeil ne tarda pas à le rattraper et il l'accueillit avec bienveillance un sourire aux lèvres.

Par la fenêtre les étoiles brillaient d'un éclat vif et faisaient pâle figure à côté de la lune qui éclairait faiblement le dortoir. Elle était ronde et pleine.